Voyager 2 ans sans hôtel, sans avion, sans bagage et sans parler la langue, mode d’emploi

Steven partage comment il a fait deux ans de tour du monde sans hôtel, sans avion, sans bagage et sans parler la langue, et partage sa philosophie pour que vous puissiez le faire aussi.

🎙️ L’interview complète dont est tiré cet extrait « 2 ans de tour du monde sans avion, sans valise et sans hôtel – en devenant entrepreneur à succès »

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À 18 ans, j’ai décidé de quitter l’école pour créer ma première entreprise. Je n’avais qu’une envie : être libre. Après avoir surmonté de nombreux obstacles, j’ai réussi à mettre mon entreprise au service de ma vie, plutôt que d’avoir une vie au service de l’entreprise… Aujourd’hui, je voyage 6 mois par an et j’inspire des milliers d’entrepreneurs et de créateurs à être plus libres et plus heureux.

Que vous souhaitiez changer de vie, réussir sur Internet ou tout simplement devenir une meilleure personne, ma chaîne vous y aidera. Chaque jour, vous trouverez une nouvelle vidéo inspirante pour vous aider à vivre une vie plus riche.

Olivier Roland.

📺 ►Lien de la vidéo : Voyager 2 ans sans hôtel, sans avion, sans bagage et sans parler la langue, mode d’emploi

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Transcription texte (littérale) de la vidéo « Voyager 2 ans sans hôtel, sans avion, sans bagage et sans parler la langue, mode d’emploi » :

Steven Herteleer : Donc, sur un bateau. C’est un état d’esprit. Les marins quand même, ce sont des gens qui adorent la nature et qui sont très humains. Tu as forcément des psychopathes chez les marins, mais il y a quand même une espèce de vibe de gens qui ont décidé de vivre simplement, aimer les gens, ou au contraire, être en introspection. Je n’ai pas trop rencontré de profils dangereux comme tu peux en croiser dans des bars par exemple si tu vas prendre un verre dans un bar. C’est potentiellement plus dangereux quand tu es une fille de rentrer avec un mec de soirée que tu ne connais pas que d’aller traverser l’Atlantique avec un marin.

Olivier Roland : Oui. Il y a des milieux qui filtrent un peu.

Steven Herteleer : Oui. Je dirais que le mec a acheté son bateau, il est dédié. Et c’est un petit monde et tout. Mais oui, le mec, ça s’est passé comme ça. On ne se connaissait pas. Et tu as cité Antoine de Maximy.

Olivier Roland : Maximy, oui. J’irai dormir chez vous.

Steven Herteleer : Oui. Et alors, c’était la deuxième règle que je m’étais fixée. J’ai pendant 2 ans…

Olivier Roland : Du coup, c’était 2 ans.

Steven Herteleer : Le tour du monde a duré 2 ans. Bien sûr, tu pars 8 mois, ce n’est pas du tout suffisant. Donc en cours de route, très vite avec mon pote, on s’est dit « il faut qu’on prolonge ». « Un an ? ». « Non, deux » « Oui, deux. Vas-y, go », tac. Ça s’est fait comme ça. Et donc, on est parti 2 ans.

Olivier Roland : Et la règle, c’était dormir chez l’habitant ?

Steven Herteleer : Voilà, c’était la deuxième règle du jeu.

Olivier Roland : Ah oui. Toujours ? Aucune exception ?

Steven Herteleer : Oui. Aucune exception. Aucun euro dépensé pour dormir. En 2 ans, on a dormi chez 700 familles différentes.

Olivier Roland : Vous avez utilisé le couchsurfing beaucoup ou c’était vraiment la tchatche ?

Steven Herteleer : Je n’ai pas eu besoin au début parce qu’Amérique Latine… cette règle du jeu, le fait de voyager sans avion fait que tu rencontres plein de monde puisque tu es tout le temps dans des bus ou des trucs comme ça, et donc que tu peux engager des conversations qui facilitent le fait de dormir chez des gens. Je pense que si tu ne faisais qu’avion, taxi, tu ne rencontres pas trop de gens et c’est plus dur de dormir chez des gens, mais le mix des deux fait que ça fonctionnait bien ensemble. Et de voyager en solo, puisque j’étais en solitaire. Donc, tu es tout seul dans un bus et tu dors chez les gens, ça se fait bien.

Amérique Latine, ça s’est très bien passé et je n’ai pas eu besoin de couchsurfing.

Olivier Roland : Et tu es arrivé au Brésil, c’est ça ? À Rio ?

Steven Herteleer : Oui.

Olivier Roland : Et après, à partir de là, tu as fait un peu un…

Steven Herteleer : Au début, je n’y arrivais pas parce que je ne parlais pas brésilien. Au début, je suis arrivé, j’ai un peu galéré.

Olivier Roland : Parce qu’ils ne parlent pas beaucoup anglais là-bas.

Steven Herteleer : Oui, c’est ça. Et puis, en fait, tu connectes mieux avec les gens quand tu parles leur langue, même si tu parles 4 mots. Si tu parles 4 mots, tudo bom et tout, là, ça commence à rigoler et tu peux te faire inviter.

C’est vrai que les deux premières semaines, j’ai un pote qui était en Guyane française.

Olivier Roland : Mais ton espagnol t’a aidé, non ?

Steven Herteleer : Je n’avais pas d’espagnol.

Olivier Roland : Ah, d’accord.

Steven Herteleer : Allemand LV1.

Olivier Roland : Oui. Ça n’aide pas trop au Brésil, c’est clair.

Steven Herteleer : Complicado. Muy complicado. Non, mais du coup, oui, Allemand LV1, anglais LV2. Donc, Brésil. Mais après, tu entends les mots et tout de suite, tu les captes.

Olivier Roland : Le Portugais est très proche.

Steven Herteleer : Oui. Et les mecs font « maravilloso ». Tu fais OK. Maravilloso, merveilleux. Tudo bom, maravilloso, buena onda. Tu mélanges un peu tous les trucs et ça passe. Mais les deux premières semaines, je n’arrivais pas.

Donc, je faisais bus de nuit. À 23h, je prenais un bus. J’arrivais à 4-5 heures dans la ville suivante. Et à 5h du mat, j’étais dans la ville, j’explorais et re-bus de nuit.

Olivier Roland : Ah, tu dormais dans le bus ?

Steven Herteleer : Oui. Je faisais le bus de nuit.

Olivier Roland : Tu avais un pote en Guyane. Et la Guyane, c’est collé au Brésil. D’ailleurs, peu de gens le savent, mais c’est la frontière terrestre la plus longue avec la France, c’est le Brésil, ce n’est pas l’Allemagne.

Steven Herteleer : Ah oui. Tiens, c’est bon ça.

Olivier Roland : Oui. Ça, tu peux demander en soirée, il y a quelques-uns pour cent des gens qui le savent.

Steven Herteleer : Oui, pas mal. OK.

Olivier Roland : C’est un bon exemple d’ailleurs de penser en dehors de la boîte parce que quand tu te demandes ça aux gens, tu leur dis « pensez en dehors de la boîte » et ils vont commencer à penser à… j’ai dit que c’est la plus longue frontière terrestre, ils pensent à l’Europe alors que le seul DOM-TOM qui n’est pas une île, c’est la Guyane.

Steven Herteleer : Ah oui, énorme. Et du coup, oui. Mon pote me dit « Je bosse à… ». Enfin, il voit sur Facebook que j’arrive au Brésil et que je suis en tour du monde. Il me dit « ah, tu es au Brésil, truc de fou », un pote de lycée que je n’avais pas vu depuis 5 ans, un truc comme ça, même 6 ans. « Waouh, c’est un truc de ouf, tu es au Brésil. Écoute, si tu passes en Guyane, dis-le moi parce que maintenant, je bosse chez Ariane et on lance des fusées et je t’emmène dans la salle des tirs ».

Olivier Roland : C’est génial. À Kourou ? Excellent. Ça ne se refuse pas comme invitation.

Steven Herteleer : Oui. En fait, c’est même…

Olivier Roland : Puis, tu peux aussi clairement prendre le bus et puis aller là-bas.

Steven Herteleer : Oui. Et du coup, j’ai dit genre « mais mec, j’arrive » ! Le pote qu’il ne faut pas inviter. « Eh, mais passe, au pire, tu resteras. Je viens, écoute, je suis là. »

Olivier Roland : Tu as profité quand même du voyage entre deux ?

Steven Herteleer : Oui.

Olivier Roland : Tu es passé par Jeri parce que c’est sur la route.

Steven Herteleer : Oui, exactement. J’y suis passé.

Olivier Roland : Jericoacoara, c’est vraiment un de mes endroits préférés au Brésil et puis c’est un des meilleurs spots de kitesurf du monde.

Steven Herteleer : Oui. J’ai fait du kitesurf là-bas, de la planche à voile. Je suis allé un peu au Nord aussi, dans le Lençois Maranhenses, c’est comme des dunes du Sahara, mais avec des lacs entre chacune, et encore plus dans le Nord, dans un tout petit village qui s’appelle Atins, qui est genre un village construit sur le sable. Tu as des maisons, du sable et tout, une espèce de parc national, l’endroit où tu te dis « oui, je pourrais me poser là ». C’est une autre planète. Donc, tous ces trucs-là, j’ai tout exploré. Ça a été long. J’ai mis peut-être pas loin probablement d’un mois pour rejoindre la Guyane. Bus de nuit, un bateau pour traverser l’Amazone. L’embouchure de l’Amazone est tellement large qu’il faut trois jours de traversée.

Olivier Roland : 3 jours ?

Steven Herteleer : Oui. Parce qu’en fait, c’est comme un archipel morcelé de millions de petites îles, et tu passes dans tous les sens, dans de la jungle, tu ne comprends rien à ce qui se passe. Tu es à Belém, tu traverses et tu arrives de l’autre côté dans une autre ville, je ne sais plus, Macapá ? Non, Macapá, c’était un peu au Nord. Bref, dans une autre ville comme ça. Et là, hop, ça repart et j’ai dû traverser plusieurs pays, Suriname. Non, Guyane française était le premier, je crois que c’est Guyane française, Suriname.

Olivier Roland : Oui, Guyane. Et après, tu as la Guyane normale qui est anglophone et c’est le seul pays anglophone d’Amérique du Sud d’ailleurs et la Suriname qui est de langue néerlandaise.

Steven Herteleer : Oui. Non, c’est le Belize et pas anglophone.

Olivier Roland : Non, mais c’est en Amérique centrale, ce n’est pas en Amérique du Sud.

Steven Herteleer : Oui. Et du coup, je me retrouve en Guyane.

Olivier Roland : Guyane française, du coup.

Steven Herteleer : Guyane française. Et là, d’ailleurs, il y a un autre truc que j’ai appris qui est intéressant en Guyane française, c’est qu’en plein péripéties, le vol est décalé… J’envoie des emails parce que je m’ennuyais un peu, donc j’envoie des emails depuis chez lui, un email qui sera important. J’envoie plein d’emails, dont un qui a changé beaucoup de choses. Et voilà. On voit le décollage, et là, je fais des photos.

Olivier Roland : Ça doit être génial.

Steven Herteleer : Le décollage ?

Olivier Roland : Oui.

Steven Herteleer : C’est un pétage de plombs. Franchement, c’est impératif, il faut absolument le voir.

Olivier Roland : Ça fait partie de ma to do list.

Steven Herteleer : Ah oui. Ça se fait bien. Il faut rentrer en contact avec les gens d’Ariane et ils ont le droit d’inviter une ou deux personnes par an. Tu as un ticket et donc il va donner son ticket annuel.

Et donc, on est allé très, très proche. Tu as plusieurs centres. Tu as un centre, je ne sais plus, genre à mettons 2 kilomètres ou je ne sais plus quoi, 6-12-25, tu as des trucs. On a pu aller dans la salle la plus proche, exceptés les techniciens qui sont juste à côté. Et en fait, tu arrives de nuit. Là, je me dis « Ah oui, dommage, on ne va pas trop voir grand-chose ». Tu es de nuit, c’est l’équateur, le soleil se couche à 18h et le décollage est à 19h, tu dis « bon, OK ». Et là, tu es dans la salle, c’est un truc de malade, c’est comme dans les films. Tu as tous les mecs avec un casque comme ça, tu as les télés. C’est vraiment la caricature d’Armageddon, c’est vraiment comme ça. Tu as tous les mecs « OK. Five, four, three »

Olivier Roland : Ils comptent en anglais ?

Steven Herteleer : Oui.

Olivier Roland : OK.

Steven Herteleer : Et là, ils ouvrent les portes. Et là, dans le décompte, tu as pile le temps d’aller sur le toit. On ne prévient pas, mais tu vois tout le monde se lever et aller sur le toit, tu dis « je vais aller sur le toit ». Moi, je pensais qu’on allait voir depuis la salle. Donc, tout le monde va sur le toit comme ça. Et là, end fire. Et là, tu fais « c’est nul ».

Olivier Roland : C’est nul ?

Steven Herteleer : Tu ne vois rien. Et là, d’un coup, du genre prrrrrr. Là, tu fais « Ah ! ». Et là, tu vois un truc. Il fait une nuit noire, ça fait brrrrrr. Tu vois un truc accélérer, accélérer, accélérer, il accélère de plus en plus vite, ça ne s’arrête jamais d’accélérer, et là, ça fait une boule de feu, tu as le soleil qui se lève à nouveau, tu vois comme en plein jour. Et là, tu vois un truc qui a une vitesse genre un missile. Tu vois le truc extrêmement rapide partir, mais méga vite, une traînée magnifique. Et en fait, là, j’étais en train de prendre des photos. Et là, je fais genre « non, je vais le vivre pour moi ». Et c’est la première fois que j’ai fait ça de ma vie. Je fais, genre, le moment est unique mais il sera pour moi.

Donc, j’ai fait ça. J’ai baissé l’appareil photo et j’ai regardé comme ça avec de la salive. J’ai regardé comme ça. J’ai quand même fait 2-3 photos comme ça, mais j’ai vécu le truc. Truc de malade. Tu vois le truc partir, choqué. Là, on re-rentre dans la salle 2-3 minutes plus tard, et là, les mecs, ils font « Tut, Cape Town ».

Olivier Roland : Le truc est déjà à Cape Town, c’est ça ?

Steven Herteleer : Trois minutes pour aller Cape Town, à 10 000km/h, tu dis « quoi ? ». Et là, je vois pareil 5-6 minutes plus tard, 10 000 km en orbite et tout, et genre une heure plus tard, le truc est géostationnaire.

Olivier Roland : À 36 000 km d’altitude.

Steven Herteleer : Oui. Pétage de plombs. Et là, champagne, tout le truc, les mecs trop contents, parce que pour les gens qui lancent une fusée, c’est un moment déterminant. Là, c’était les satellites du Maroc, si je ne me trompe pas. Pour eux, c’est déterminant. Moment de ouf.

C’est là où l’email dont je parlais juste avant a été déterminant. Je l’ai envoyé mais complètement au pif. J’ai eu un feeling, je me suis dit « je veux aller en Antarctique en bateau à voile » et j’ai envoyé l’email.

Olivier Roland : Il y en a qui partent d’Argentine.

Steven Herteleer : Voilà. Alors là, ça partait de Montevideo, mais juste au-dessus de l’Argentine, à un stop de l’Argentine. Et en fait, le temps que la fusée se lance, tout le truc et tout, les gens me répondent et me disent « Oui. OK. On part dans une semaine, on a une personne qui a annulé, est-ce que tu es chaud pour nous rejoindre ? ». Je fais « Oui, OK ».

Olivier Roland : Mais là, tu es en Guyane, c’est vraiment le Nord, Nord du Brésil et tu as une semaine pour aller tout en bas.

Steven Herteleer : Oui, sachant que j’ai sauté une étape. J’avais voyagé un peu, ils ne m’ont pas répondu pendant la fusée. J’étais à Manaus, en plein milieu de l’Amazonie.

Olivier Roland : C’était après la fusée Ariane. Tu étais à Manaus quand ils ont répondu.

Steven Herteleer : 2 semaines plus tard, genre après vraiment 2 semaines sans Internet. C’est ça aussi. C’est qu’en fait, il m’avait dit « tu peux venir » et avec le décompte des jours, j’avais loupé une semaine. J’étais large. En fait, j’étais plus large.

Donc, j’étais en plein Manaus et le décompte des jours fait que j’avais pile le temps de sauter dans un bateau pour descendre l’Amazone et dans un bus. Et là, j’ai trouvé le bus le plus taré du monde, 100 heures de bus direct de Belém à Montevideo. Et les mecs te vendent ça comme un bonus. Ils te disent « Service luxe, 100 heures de bus, aucune pause ».

Olivier Roland : Zéro pause ?

Steven Herteleer : Zéro pause.

Olivier Roland : Non, mais il s’arrête quand même de temps en temps pour que tu puisses manger.

Steven Herteleer : Juste pour l’essence. En fait, c’est le service ultra luxe que nous, on vit comme ultra painful, genre horrible. Donc, dis-toi.

Olivier Roland : 100 heures ? C’est dingue.

Steven Herteleer : Oui. 100 heures de bus. Non, mais là, c’était une dinguerie parce que…

Olivier Roland : C’est 4 jours quoi.

Steven Herteleer : Oui. C’est ça. Oui.

Olivier Roland : 4 jours et demi.

Steven Herteleer : 4 jours full.

Olivier Roland : Mais tu peux t’allonger, tu peux dormir. C’est comme un train-couchette, c’est un bus-couchette. Il y a des toilettes. Donc, ils donnent à bouffer dans le bus.

Steven Herteleer : Oui. Des plateaux-repas.

Olivier Roland : Et ils sont plusieurs chauffeurs à se relayer ou pas ?

Steven Herteleer : Oui.

Olivier Roland : Il vaut mieux parce que bon.

Steven Herteleer : Alors, ils sont 3 chauffeurs. Tu en as un qui conduit, un qui surveille et un qui dort dans un sarcophage sous celui qui surveille. Donc, les mecs dorment dans une caisse pendant 8 heures, et après, ils se lèvent et ils vont conduire. Je pense qu’il doit y avoir beaucoup d’accidents. On n’en a pas eu, pas sur ce coup-là, mais truc de dingo. Tu ne te laves pas pendant 100 heures, tu as chaud, tu as froid, tu ne dors pas, tu as le son. Tu ne manges que…

Olivier Roland : Ça fait bien sentir la faim.

Steven Herteleer : Oui. Il y a les toilettes. C’est un luxe. On n’a pas besoin de s’arrêter pour les toilettes, mais alors que ce serait un plus de s’arrêter, mais eux, ils le voient comme « Pas besoin. Nous, on a les toilettes dans le bus. » Évidemment, ils sont pétés au bout de 4 heures. Donc voilà, cauchemar, le truc cauchemar. Mais en 100 heures, on arrive pile à temps et j’arrive à chopper le bateau. J’étais toujours en micro short et en marcel.

Olivier Roland : Mais tu avais un seul sous-vêtement ?

Steven Herteleer : Oui. Pendant un an, j’ai eu un seul sous-vêtement.

Olivier Roland : OK. Tu lavais tes vêtements quoi.

Steven Herteleer : Tous les quelques jours. En fait, ce que je faisais, d’ailleurs, j’ai continué, c’est que je n’ai pas de slip aujourd’hui. Non, je blague.

Non, mais à un moment, tu vas le laver et puis tu vas sortir au resto avec un pantalon sans le slip. Tu es en voyage, tu es en tour du monde. Si ce n’est que ça, tu te démerdes. Et puis, je ne le lavais pas tous les jours. C’était deux fois par semaine, trois fois par semaine en fonction. Quand il fait chaud, ça sèche vite, ça sèche pendant la nuit. Et puis, le pantalon, je le lavais moins souvent, genre tu dors en slip et tu le laves pendant la nuit.

On n’était pas à 100 % sur l’hygiène, on va dire. C’était un peu dégradé là-dessus, mais quand cela te permet de voyager sans bagage. Au début, c’est une énorme contrainte, mais une fois que tu es dans le périple, c’est une énorme liberté.

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