Situation EMBARRASSANTE à la gare de Tokyo ! :O Mon retour sur la culture japonaise (262/365)

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A 18 ans, j’ai décidé de quitter l’école pour créer ma première entreprise. Je n’avais qu’une envie : être libre. Après avoir surmonté de nombreux obstacles, j’ai réussi à mettre mon entreprise au service de ma vie, plutôt que d’avoir une vie au service de l’entreprise… Aujourd’hui, je voyage 6 mois par an et j’inspire des milliers d’entrepreneurs et de créateurs à être plus libres et plus heureux.

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Transcription texte (littérale) de la vidéo « Situation EMBARRASSANTE à la gare de Tokyo ! :O Mon retour sur la culture japonaise (262/365) » :

Je me trouve à nouveau à Tokyo après Kyoto juste avant de repartir pour Londres, et il m’est arrivé une situation embarrassante.

J’ai passé trois semaines au Japon et je n’avais pas vécu un tel choc de déculture depuis que j’étais allé en Inde. C’est une autre planète quand on y va. Tout est tellement différent.

Mais au Japon, on n’est pas loin de ça. Voici ce qui m’est arrivé à la gare de Tokyo.

J’ai pris le Shinkansen, le fameux train à grande vitesse japonais de Kyoto à Tokyo.

Vous achetez un billet comme partout ailleurs, vous passez votre billet dans une petite machine automatique et ça vous fait passer pour vous accéder au train comme dans le métro de Paris. Sauf que là, ça fonctionne aussi pour les trains à grande vitesse.

Une fois arrivé à Tokyo, quand vous sortez de la gare, vous devez aussi passer par une machine. Vous devez mettre votre ticket. C’est exactement comme le métro parisien, sauf que ça fonctionne aussi pour les trains.

Et là, je me rends compte que j’ai perdu mon ticket.

Je le cherche partout et il y a un agent de sécurité qui était là en train de surveiller les portes qui vient me voir. Je lui explique que je n’arrive pas à trouver mon ticket.

Le problème, c’est que cet agent de sécurité parlait très mal anglais. C’est normal, on est au Japon et il parle japonais. Et moi, je parle très mal japonais, voire pas du tout.

Je lui montre que j’ai quand même mon reçu qui montre que j’ai bien acheté le billet, mais il essaie de m’expliquer, il me dit : « Ticket, no, no. »

Je lui demandais ce que je dois faire pour passer. J’essaie de lui expliquer en anglais, mais ça ne marche pas. Il ne comprend pas.

Il essaie de m’expliquer un truc en japonais, mais je ne comprends pas.

Je me dis qu’on allait être bloqué. Et c’est là qu’il y a une femme qui passe qui vient à mon secours et me dit : « Can I help you guys ? » Elle se trouve être une canadienne d’origine japonaise. Donc, elle parle parfaitement anglais et japonais. Elle a pu faire la traductrice.

Là, elle me dit que si je n’ai pas mon ticket, je ne peux pas sortir, qu’il va falloir que je rachète un billet pour pouvoir sortir.

Je dis : « Attends, il faut que je rachète le billet Kyoto-Tokyo ? »

Elle me dit : « Oui, c’est comme ça ».

Ce n’est quand même pas rien. J’ai dû payer 120 euros pour le billet Kyoto-Tokyo. C’est le prix d’un TGV.

Elle me dit : « Ici, c’est comme ça. Ils vont être désolés, ils vont se confondre en excuse, mais ils ne peuvent pas te laisser partir si tu n’as pas ton ticket. C’est quelque chose qui n’arrive pas, c’est en dehors du système, ce n’est pas possible. »

Mais elle me dit : « Ne t’inquiète pas. Ici au Japon, si jamais tu as vraiment perdu ton ticket, quelqu’un va le ramasser et va le ramener. Tu n’as pas de souci à te faire. »

J’étais assez embarrassé, assez énervé aussi parce que franchement, c’est tellement débile. Le mec qui voit que j’ai mon reçu voit bien que j’ai acheté le billet, que je ne suis pas un fraudeur. De toute façon, comment j’aurais pu entrer dans le train à la base si je n’avais pas eu mon ticket ?

Mais on voyait que le gars est quand même embêté.

Quand je commençais à parler avec lui avant que cette femme arrive, je voyais qu’il devenait de plus en plus nerveux. Je me suis dit : mais qu’est-ce qui se passe ? C’est quoi ? Pourquoi il y a une méga situation à partir de rien ?

L’agent de sécurité va parler à un gars de guichet. Il revient vers moi. Et là, je n’ai jamais vu un japonais aussi heureux. Il sourit, il est super content, il me touche même à l’épaule.

Au Japon, les contacts physiques, ce n’est pas très sain. Les gens ne se serrent pas la main. Ils se font encore moins des hugs ou des bises. Ça n’existe pas au Japon.

Pour se saluer, les gens s’inclinent. Le contact physique est très réduit par rapport à ce qu’on a l’habitude d’avoir en Europe ou aux États-Unis.

La fille me dit : « Je pense que c’est une bonne nouvelle ».

Elle parle avec lui en japonais et elle me dit : « C’est bon, il y a quelqu’un qui a ramassé ton ticket et qui l’a donné au guichet. Donc, c’est bon, tu peux sortir »

Et là, l’agent de sécurité est tout content. Il m’avait sorti un petit ticket de machin pour que je puisse passer dans la machine.

Chaque japonais a conscience de sa place dans la société et va tout faire pour remplir son rôle du mieux possible, y compris sur des trucs bêtes du genre quand vous demandez votre chemin, la personne à qui vous demandez cela va se plier en quatre pour répondre du mieux possible à votre question.

Nous avons demandé une fois notre chemin pour aller quelque part. Il y a un japonais qui nous a carrément accompagnés là où on allait. C’était hallucinant. Il a dévié de sa route pour être sûr que tout allait bien.

On pensait aller au bar de la Sky Tower à Kyoto. On a demandé à quelqu’un : est-ce que vous pensez que c’est bien ? Et le gars a moyennement compris la question. Il a appelé le bar pour savoir si c’était bien, pour savoir s’il y avait de la place et tout. Nous étions confus.

Vous allez avoir cela tout le temps en permanence. Ils sont vraiment dans cette idée de servir les autres, de faire en sorte que la personne qui se trouve un moment même à un problème minime va pouvoir sortir de cette situation le plus rapidement possible.

Si vous perdez votre ticket de métro par terre, il y a quelqu’un qui va le ramasser et qui va aller le donner au guichet parce qu’il se dit : mon Dieu, il a perdu son ticket, il ne va pas pouvoir sortir. Il faut absolument que j’aide cette personne sinon la société ne va pas bien fonctionner. Il va aller donner le truc.

Ça, c’est vraiment plaisant et ça se voit dans des tas de détails de la société. Tout est extrêmement organisé et pensé, et tout fonctionne de manière fluide.

Ça se retrouve même dans les taxis. Vous avez des portes automatiques. La première fois, c’est surprenant. A la limite même, on se prend la porte dans les jambes parce que vous n’ouvrez pas vous-même la porte, surtout pas. Ça s’ouvre automatiquement.

Le chauffeur, généralement, a des petits gants blancs. Il y a de la dentelle sur les trucs. Tout est super clean, nickel.

D’ailleurs, le Japon, c’est le seul pays au monde où ça ne sert à rien d’utiliser Uber parce qu’il y a plein de taxis. Vous attendez 2 minutes maximum. Et ils sont tous ultra polis, ultra efficaces.

Mais à côté de ça, il y a des règles à respecter. Parfois, ça confine même à l’absurde.

Si vous êtes dans un métro et que vous perdez votre ticket, il y a des fois, il y a des stations où vous devez aussi montrer votre ticket à la sortie. Vous ne pouvez pas sortir. Sauf qu’en général, ce n’est pas trop difficile de s’arranger ou de passer avec quelqu’un.

En même temps, il n’y a pas mort d’homme. Puis au pire, on rachète un billet. Ça coûte 1,50 euros.

Tandis que là, on me demandait d’acheter un truc à 120 euros. Ça ne rigole pas.

Je vous partage également un truc qui m’est arrivé et que j’ai trouvé assez embarrassant.

Je connais plusieurs japonais et il y en a un à qui je dis : « Je suis à Tokyo, on va se faire un petit bouffe. »

Et donc, j’y vais avec ma copine et il vient avec sa femme. On est allé dans un bon restaurant. Je m’attendais à payer ma part. J’avais prévu de le payer avant même de l’inviter. Donc, je commandais beaucoup de vin. A la fin, la femme de mon ami a payé pour nous. On n’a pas eu le choix. J’étais gêné.

Après, on va dans un spectacle qu’ils avaient réservé pour nous et j’attendais cette fois-ci que c’est moi qui paie. J’insiste : c’est moi qui offre, c’est moi qui invite, c’est mon tour. Ils me disent oui.

Du coup, je prends deux bouteilles de champagne et je me rends compte à la fin du spectacle que la femme de mon ami avait déjà payé.

Et là, franchement, je ne savais plus où me mettre. En plus, je leur avais dit avant, on s’était mis d’accord. Ça m’a vraiment halluciné.

Ce genre de situation, vous allez l’avoir en permanence au Japon.

Pareil, on va voir l’ami d’un ami de ma copine. On ne connaissait même pas cette personne directement. Il nous donnait rendez-vous dans un restaurant japonais super sympa. On a même eu la cérémonie du Thé. Je pensais l’inviter ou qu’on allait payer au moins notre part.

Donc, on prend du saké et tout. Et à la fin, il a tiré parti du fait qu’il était allé aux toilettes pour payer sans qu’on s’en rende compte. Le gars était un salarié. Il avait un petit salaire, il ne roule pas sur l’or.

Franchement, je n’ai pas compris. Ils sont ultra polis, ultra serviables, même un peu trop de notre point de vue. Ça donne une société qui est extrêmement efficace.

Chaque personne a conscience d’être un rouage dans la machine et fait en sorte que toute la machine fonctionne de la manière la plus fluide possible. Et on voit quel avantage ça donne aux Japonais en tant que société.

Clairement, on voit l’avantage que ça a par rapport à des sociétés plus individualistes comme les nôtres. Mais on voit aussi les inconvénients.

Pour avoir une société qui pense tellement en termes de collectif, il faut aussi avoir une société qui est assez conformiste. Tout est supposé fonctionner d’une manière et il n’y a pas d’autre manière dont ça va fonctionner.

Si vous allez dans un Ryokan ou une auberge typique japonaise, le moment où vous devez partir de l’hôtel, c’est 10 heures du matin parce que qui voudrait quitter un hôtel plus tard ? Les Japonais se lèvent tôt. Ils ont autre chose à faire de leurs vies que de faire la grasse matinée. Puis souvent, le check in est assez tard.

Si vous voulez aller dans une salle de sport, ce n’est pas possible d’aller trop tôt parce qu’il n’y a personne qui y va trop tôt. Les salariés men font leurs sports le soir après le travail. Et apparemment, les femmes restent à la maison.

Il y a cette idée de : tout fonctionne d’une certaine manière et personne ne voudrait faire autrement. Ça serait bizarre.

Tout ça, c’est à relativiser à Tokyo où il y a beaucoup d’étrangers, où la jeunesse est beaucoup influencée par l’Occident.

Ce n’est pas exactement pareil, mais on le ressent beaucoup plus que dans d’autres pays.

Ça donne aussi un peuple qui est sans doute plus facilement manipulable qu’un peuple plus individualiste. C’est une insertion qui reste à vérifier.

Après tout, pendant la guerre, les Japonais étaient très fanatiques, mais finalement les peuples d’Europe aussi étaient très nationalistes. C’est ce qui a été une des causes de la première et de la deuxième guerre mondiale.

On n’a pas de leçon à donner aux gens, mais quand vous avez des gens qui sont autant portés sur le collectif, sur les règles et sur la conformité, il suffit de mettre en place une norme, une conformité pour que tout le monde suive et que ça devient même quelque chose de honteux d’aller contre la norme.

Bien sûr, il y a des Japonais rebelles, il y a des artistes, des gens qui ne pensent pas comme ça, mais c’est une toute petite minorité. En tout cas, c’est l’impression que j’ai eue.

Comme autre coutume intéressante, il y a le fait que les Japonais adorent donner des cadeaux.

Quand je suis allé manger avec cet ami et sa femme, sa femme a donné un petit cadeau à ma copine. Déjà elle a tout payé, et on s’est demandé pourquoi elle a fait cela.

Apparemment, c’est la coutume. C’est ce que m’a expliqué mon ami. Les Japonais s’offrent beaucoup de petits cadeaux et il faut trouver le bon équilibre.

C’est-à-dire que si vous donnez un cadeau trop cher, ce n’est pas bon parce qu’on crée une dette trop importante pour l’autre. Si vous donnez un cadeau qui n’est pas assez bon, pas assez cher, là, vous l’humiliez.

Donc, il faut trouver le petit cadeau ni trop cher ni trop peu cher qui crée une petite dette, mais sans plus.

C’est une société où les gens se créent beaucoup d’obligations les uns par rapport aux autres. C’est aussi ce qui fait que tout fonctionne de manière si collective.

Tout est intrinsèquement lié par tout un réseau d’obligation, de contre obligation, de tout le monde se surveille et fait en sorte que personne ne dévie trop de la norme.

Je trouve ça très intéressant. Ça me rappelle des villages en France du temps de nos arrières grands-parents au début du XXe siècle.

A l’époque, ce n’était pas compliqué. C’était relativement coupé du monde. Ils avaient accès aux journaux, mais il n’y avait pas la radio, il n’y avait pas la télé. Les moyens de transport n’étaient pas aussi rapides.

Chaque village est un monde à part entière. Il y avait quelques figures d’autorité, le maire, le curé, l’instituteur.

C’était un monde qui vivait replié sur lui-même où tout le monde savait ce que les autres faisaient, où tout le monde se surveillait les uns les autres.

Et on en parlait, on disait qu’il y a plein des gens qui sont nostalgiques de ça et qui trouvent que c’est une super manière de vivre. Mais ils ne se rendent pas compte que c’est aussi une société qui peut être extrêmement coercitive dans sa manière d’imposer des normes aux individus.

Ça ne se fait pas forcément par la contrainte physique ou légale, c’est juste que comme tout le monde surveille tout le monde, il y a une sorte de honte intrinsèque à faire quelque chose de différent.

Ça étouffe la créativité, ça étouffe l’individualité, ça peut aussi créer des drames.

Des gens restent mariés par exemple alors qu’ils seraient plus heureux séparés. Du coup, ils s’empoisonnent mutuellement l’existence.

Je ne dis pas que ça existe au Japon parce que c’est une société très créative, innovante. Mais ce ne serait pas une société où je serais heureux en tant qu’individu. J’aime beaucoup ma liberté, mon indépendance et il me faut une société qui est adaptée à ça.

Mais il n’empêche que c’est vraiment fascinant de voir aussi les bons côtés d’une telle culture. Je vous recommande d’y aller si vous n’avez jamais eu l’occasion d’y aller encore.

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