Pour que les gouvernements se battent pour vous, Citées Privées Libres

J’ai récemment découvert un concept que je trouve révolutionnaire, et j’aimerai avoir votre avis de Rebelle Intelligent 🙂 . Il s’agit du concept de Citées Privées Libres, de Titus Gebel, qui est en train d’être implémenté dans divers endroits du monde, le projet le plus avancé étant au Honduras.

Je vous explique en détails le concept dans cette vidéo, à travers ce résumé illustré du livre « Cités Privées Libres » 🙂

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– Le projet Prospéra au Honduras : https://prospera.hn/
– La chronique du livre sur ‘Des Livres Pour Changer De Vie’,  » Cités Privées Libres : pour que les gouvernements se battent pour vous » : https://des-livres-pour-changer-de-vie.com/cites-privees-libres/

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A 18 ans, j’ai décidé de quitter l’école pour créer ma première entreprise. Je n’avais qu’une envie : être libre. Après avoir surmonté de nombreux obstacles, j’ai réussi à mettre mon entreprise au service de ma vie, plutôt que d’avoir une vie au service de l’entreprise… Aujourd’hui, je voyage 6 mois par an et j’inspire des milliers d’entrepreneurs et de créateurs à être plus libres et plus heureux.

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Transcription texte (littérale) de la vidéo « Pour que les gouvernements se battent pour vous, Citées Privées Libres » :

Salut les rebelles intelligents !

Récemment, je suis tombé sur un nouveau concept qui m’a absolument fasciné, un concept que je trouvais complètement révolutionnaire au point que je tiens aujourd’hui à partager l’essence de ce concept avec vous pour que déjà vous puissiez le découvrir et aussi pour que vous me disiez ce que vous en pensez parce que je me dis « j’ai une communauté de rebelles intelligents qui sont iconoclastes, qui sortent des sentiers battus, qui réfléchissent différemment, cela va être très intéressant d’avoir leur avis. »

Ce concept, c’est celui des « Cités Privées Libres ». Et dans la suite de cette vidéo, je vais vous faire un résumé illustré du livre « Cités Privées Libres » de Titus Gebel.

Titus Gebel, c’est un entrepreneur allemand qui a tout cartonné dans le domaine de l’entreprenariat et qui propose aujourd’hui un nouveau modèle de société. Cela va vous intéresser, cela peut vous intéresser si vous êtes quelqu’un qui est épris de liberté. Si vous êtes entrepreneur, je pense que c’est un bonus pour apprécier ce genre de concept mais ce n’est pas obligatoire, si vous pensez qu’il y a des problèmes dans les modèles de société tels qu’ils ont été conçus aujourd’hui.

On peut voir par exemple que la plupart des pays occidentaux, déjà même avant la crise, étaient extrêmement endettés et que, chaque année, on voit que cela empire et on se demande où cela peut aller cette fuite en avant.

Il y a plein d’autres signes qui montrent qu’il y a des problèmes dans la manière dont les sociétés occidentales sont conçues et organisées, en tout cas la plupart d’entre elles, et si vous êtes d’accord avec ce constat, qu’il y a un problème et qu’il faudrait des modèles alternatifs, que vous voulez des modèles qui vraiment garantissent la liberté et respectent, on va dire, l’individu, je pense que cela peut vraiment vous intéresser.

Et au-delà de cela, si vous êtes un rebelle intelligent et que vous aimez justement explorer des nouveaux concepts en dehors des sentiers battus, je pense que vraiment, cela va vous intéresser.

De manière générale, qu’est-ce que c’est que ce concept de « Cités Privées Libres » ?

Titus Gebel part du principe qu’il y a un problème dans l’idée de contrat social parce que pour mémoire, le contrat social, c’est un principe sous-jacent des démocraties modernes qui présupposent qu’il y a un contrat entre le peuple et le gouvernement du peuple qui, en gros, régit un ensemble de droit et de devoir réciproque.

Cela a été théorisé notamment par plusieurs philosophes des lumières dont Rousseau.

Titus Gebel dit « Ok, l’idée de base, elle est très intéressante, mais il y a un problème : si c’est un contrat, elle est où votre signature ? »

Et à partir de là, Titus Gebel part du principe qu’en fait, le contrat social n’est pas vraiment un contrat. D’autant plus que non seulement, il y aura votre signature mais qu’une des parties, en l’occurrence le gouvernement, peut modifier ce contrat de manière unilatérale sans que vous ayez votre mot à dire. Ce qui, bien sûr, dans un contrat normal est absolument impossible.

Imaginez que votre employeur puisse modifier votre contrat sans que vous ayez votre mot à dire ou que si vous signez un contrat avec un business, pareil, votre partenaire puisse modifier le contrat à sa convenance sans que vous ayez votre mot à dire. Je pense que vous ne serez pas content.

Donc, Titus Gebel propose un modèle de société. D’ailleurs, ce n’est pas juste un modèle de théorie et qu’il est en train d’être mis en place dans plusieurs endroits du monde dont au Honduras où c’est un des projets les plus avancés qui soit un véritable contrat social. C’est-à-dire que vous signez un contrat avec un gouvernement et que ce gouvernement ne peut pas modifier ce contrat sans votre autorisation.

Bien sûr, quand on dit « gouvernement », on ne pense pas à un gouvernement d’un gros pays. Titus Gebel propose de tester ce modèle dans des Cités Privées Libres, donc des endroits à la taille d’une ville qui vont être bâtis sur le modèle de cités-États dont on a vu plusieurs exemples dans l’histoire, donc les cités-États de Grèce, Venise, Florence, les villes libres germaniques… Tout cela, je vous en parle plus en détail dans la suite de cette vidéo.

L’idée, c’est de rajouter aux quelques centaines de pays du monde des centaines, des milliers de cités libres qui vont chacune tester leur propre modèle social, ce qui permet de tester des nouveaux modèles sociaux sans qu’il y ait de révolution ou de gros bouleversements dans les sociétés actuelles, sans qu’il y ait de sang versé et en permettant justement une libre concurrence entre tous ces modèles sociaux qui va permettre à terme de déterminer quels sont les meilleurs, puisque les villes qui auront les meilleurs modèles sociaux sont celles qui vont fleurir le plus et qui serviront de modèle pour les autres.

Donc, qu’est-ce que vous en pensez les rebelles intelligents ?

Cela m’intéresse vraiment d’avoir votre avis. Mais bien sûr, moi ce que j’aimerais, c’est avoir votre avis éclairé. Et c’est pour cela que je vais davantage prêter attention aux remarques des gens qui ont regardé la vidéo en entier ou qui ont lu le livre tout simplement. C’est parti pour le résumé de « Cités Privées Libres » de Titus Gebel.

« Cités Privées Libres pour que les gouvernements se battent pour vous », d’après le livre de Titus Gebel.

Les Cités Privées Libres sont un concept innovant présenté par l’auteur comme une alternative au système traditionnel politique. Ces villes libres fonctionnent avec des entreprises privées dans le rôle de prestataires de services publics et assurent sur la base d’un contrat volontaire et en échange d’une redevance annuelle contractuelle une meilleure liberté et protection des biens et des individus.

Titus Gebel commence son livre en nous expliquant que son objectif est de créer un nouveau marché et un nouveau système politique. « Cités Privées Libres » est un livre qui s’adresse à ceux qui recherchent plus de liberté et d’autodétermination, aspirent à la réforme des systèmes sociaux existants et qui sont conscients que les changements en ce sens ne peuvent pas se faire par le système électoral ou en tout cas très difficilement.

Le livre se découpe en 4 parties :

– La toute première traite des questions fondamentales liées à toute structure sociale.

– La seconde décrit le concept de Cités Privées Libres et étudie des modèles de sociétés ayant existées ou des projets pouvant nous inspirer dans la mise en place de ce concept.

– La troisième partie aborde la création des Cités Privées Libres de manière concrète et aborde notamment les projets existants actuels.

– Dans la quatrième partie, l’auteur nous présente sa vision du futur et les possibles développements des villes libres.

Vous allez voir, c’est assez excitant.

Dans la partie 1 sont abordés les principes de base des Cités Privées Libres.

Pour le premier chapitre « Vivre ensemble », Titus Gebel développe l’idée que la cohabitation des humains est une forme de marché : des biens et des services y sont, en effet, échangés et sont soumis à la demande des habitants. La cohabitation humaine est même, selon lui, le plus important et le plus grand de tous les marchés.

Or, au cœur même de ce marché, il n’y a aucune concurrence. Cela est regrettable puisque selon l’auteur, instaurer une concurrence pacifique entre les États, concevoir l’ordre social comme « produit » et les citoyens comme des « clients » permettaient grandement de désamorcer les conflits politiques. Et si juste que d’entendre cette idée que l’ordre social, c’est un produit et les citoyens, des clients, cela vous fait déjà hérisser les poils, restez avec moi parce que vous allez voir que les développements de ces idées sont très intéressants.

Dans le deuxième chapitre « le droit à une vie autodéterminée », Titus Gebel commence en listant une série de mesures prises par le gouvernement allemand de 1957 à 2015. Il démontre alors que chacune de ces réformes a été mise en place par une toute petite minorité, comme c’est toujours le cas dans les systèmes classiques traditionnels.

En effet, les décisions sont issues des propres évaluations et préférences de quelques-uns seulement dans les domaines qui concernent pourtant tout le monde et sont prises sans que les décideurs ne prennent le risque d’être impactés économiquement. C’est-à-dire que souvent, les hommes politiques vont prendre des décisions qui vont toucher économiquement une partie de la population, mais pas forcément eux.

Et également, l’auteur expose comment s’articule réellement tous les enjeux de pouvoir et d’influences au sein d’un système démocratique, notamment à travers du lobbying et montre que parfois la démocratie, c’est surtout un symbole, un nom, et quand on regarde un petit peu les rouages, c’est beaucoup plus complexe.

Il y a aussi un système à double vitesse dénoncé par les intellectuels qui se met souvent en place. Et puis au final, tout le monde finit par accepter ce système et par penser finalement que même s’il a des lacunes, il n’existe pas mieux.

Titus Gebel développe ensuite 4 idées principales sur le concept de la souveraineté.

Il dit tout d’abord que la souveraineté du peuple se limite, en réalité, à adopter ponctuellement une constitution et à participer aux élections et référendums.

Egalement, il n’est pas vrai que la seule alternative à l’élection démocratique d’un gouvernement soit la co-détermination ou alors, un dictateur/monarque qui règne de manière autocratique et sans contrôle judiciaire.

En fait, l’autodétermination est également une option parce qu’au final, les États n’ont pas à déterminer comment nous devrions mener notre vie. La liberté et la domination coercitive ne sont pas compatibles.

Il y a une règle d’or universelle et connue depuis l’antiquité qui se veut une ligne directrice pour l’humanité : « Faites aux autres ce que vous voulez qu’ils vous fassent (variante positive) ou ne faites pas aux autres ce que vous n’aimeriez pas endurer vous-même (variante négative). »

Or, pour Titus Gebel, si la règle d’or était respectée : « il ne pourrait y avoir aucune institution, ni politique, ni religieuse, ni de majorité, qui ait le droit d’interférer dans la vie des gens contre leur gré, dans leur propre sphère, dans leur style de vie. »

Donc, pour pouvoir exercer notre autodétermination – et là, c’est vraiment une idée que j’ai trouvé personnellement fascinante – Titus Gebel propose de compléter les quelques 200 pays actuels par des milliers de communautés indépendantes ou partiellement autonomes.

Pourquoi ?

Parce que grâce à elles, nous pourrions voter avec les pieds sur les mauvais systèmes au lieu d’avoir une influence presque inexistante dans les urnes toutes les quelques années.

Les États seraient obligés de se faire concurrence pour attirer des clients en se présentant comme fournisseurs de services attrayants et nous pourrions intégrer de nouveaux modèles de coexistence dans les États existants.

Ces nouvelles communautés proposeraient dans un contrat non modifiable unilatéralement, contrairement à ce qu’on appelle d’ordinaire « le contrat social », et de manière payante :

  • Des services : la sécurité, la jurisprudence, des infrastructures
  • Des droits et obligations
  • Et d’autres services optionnels à choisir auprès du fournisseur de services étatiques de manière volontaire.

Peu importe alors que cette communauté plaise à tous ou à la majorité puisque, de la même façon que dans toute relation contractuelle, la participation y est volontaire.

Par conséquent, ceux qui ne veulent pas de cette approche pourront rester dans les systèmes conventionnels ou aller tout simplement dans une autre communauté autonome.

Et un autre énorme avantage de ce système, c’est que si vous et d’autres personnes souhaitiez tester un modèle de société en particulier, pas besoin de faire de révolution sanglante, pas besoin de faire une campagne pendant des décennies pour essayer de convaincre la majorité dans votre pays et pas besoin d’imposer ce système à ceux qui ne le veulent pas, vous créez tout simplement une communauté indépendante dans un pays qui est d’accord pour vous accueillir et vous testez ce modèle social avec des volontaires et vous voyez ce que cela donne.

Et cela crée des centaines, des milliers de modèles sociaux différents qui sont testés concrètement sur le terrain dans des conditions réelles et qui sont en compétition les uns avec les autres, et qui créent du coup une sorte d’évolution, de sélection qui fait qu’à terme, les meilleurs systèmes seulement resteront.

Je ne sais pas si vous voyez un petit peu la révolution intrinsèque dans cette idée. Moi, je trouve cela absolument fascinant.

En fait, le concept de ces communautés indépendantes implique que chacun est en principe souverain de lui-même. Cette souveraineté de l’individu est radicalement opposée aux idées collectives, politiques ou religieuses qui obligent à prioriser le bien commun ou l’ordre divin à son désir d’une vie autodéterminée.

L’auteur partage ensuite avec nous les motivations qui amènent les gens à adopter certaines formes de coexistence et le rôle que jouent les institutions. Il souhaite nous montrer comment de nouveaux systèmes de coexistence pacifique et efficace pourraient être mis en place, et ce, sans demander à l’Homme de changer sa nature.

Tout d’abord, la principale motivation de l’Homme, c’est la recherche de bien-être. Dès lors que ses besoins humains fondamentaux sont satisfaits, ce qui motive avant tout l’être humain dans tout ce qu’il entreprend est cette amélioration de son bien-être.

Cela peut se faire à travers des éléments matériels mais aussi immatériels, tels que le pouvoir, l’influence, le savoir, l’acceptation sociale, l’apprentissage de la sérénité…

C’est ce qui explique que tous les représentants de l’État, de l’église et des institutions de biens communs cherchent à maximiser leurs intérêts personnels.

Partant de ce postulat, plusieurs raisons expliquent les faiblesses des systèmes politiques actuels. La première raison, c’est une structure d’incitation défaillante.

Pour Titus Gebel, l’État ne peut à long terme couvrir les risques de la vie que sont la faim, la maladie, la pauvreté, la dignité pour tous. Et cela, à cause des fausses incitations qu’il met en place. Ces fausses incitations sont politiques, bureaucratiques et liées aux avantages sociaux. Elles encouragent les politiciens, les administrateurs et les bénéficiaires à utiliser le système à leur propre avantage et à rendre les gens moins responsables.

Pour l’auteur, le problème s’accroît avec l’ouverture des frontières et les mouvements migratoires. Les contribuables quittent le pays à cause des cotisations sociales élevées, tandis que ceux qui ne veulent pas travailler – là, je le mets entre guillemets parce que je le cite – « émigrent » dans le pays puisqu’ils sont attirés par les incitations offertes.

La deuxième raison, c’est que les conséquences de ces incitations sont mal orientées.

Tout d’abord, il y a le surendettement. L’État-providence est par nature un État endetté. De plus en plus de payeurs se retirent du système alors que les bénéficiaires sont de plus en plus nombreux. Et on peut voir que dans le monde occidental, bien rare sont aujourd’hui les pays qui ont un taux d’endettement inférieur à 50% du PIB. En sachant que, en tant que particulier, si vous voulez demander un prêt à la banque, si vous voulez vous endetter, cela va être très compliqué pour vous de le faire si vous avez déjà un endettement qui est supérieur à 1/3 de votre revenu.

Et aujourd’hui, la très grande majorité des États occidentaux sont largement au-dessus de 2/3 et même il y en a beaucoup aujourd’hui qui ne sont pas loin de 100% ou au-dessus de 100% de leur revenu annuel.

Ensuite, il y a les systèmes par répartition. Les fonds disponibles sont redistribués sans que rien ne soit jamais épargné, ni investi. Aucun bénéfice n’est généré.

Une autre conséquence, c’est le paternalisme. Pour l’auteur, l’État-providence est un État autoritaire où le gouvernement ordonne ce qui doit être fait et le citoyen doit obéir. Le contrôle et le paternalisme ne cessent de s’accroître restreignant ainsi la liberté aux citoyens.

Une autre conséquence, c’est le comportement antisocial.

Pour l’auteur, l’État-providence crée des luttes incessantes pour la distribution des conflits sociaux. Il est à l’origine du remplacement de la précaution personnelle par la dépendance, la responsabilité par la paresse, la charité par la traite du système, le désir de faire ses preuves par la recherche d’un revenu immérité et la gratitude par un sentiment agressif du droit.

La troisième raison, c’est le principe du minimum et ce principe, c’est de vouloir obtenir le plus possible avec peu d’effort et il est naturel chez tous les individus.

Si sur le plan de l’évolution de l’être humain, dans sa généralité, ce principe ne pose pas de problème et a même apporté beaucoup de valeurs au fur et à mesure des siècles et des millénaires, ce n’est pas le cas en matière de pouvoir politique.

En effet, selon ce principe du minimum, les gens vont chercher à améliorer leur niveau de vie de la manière la plus simple possible. Dès lors, ils vont prendre chez les autres en faisant appel à un tiers pour le faire à leur place de manière légale, à savoir l’État. Celui-ci est en effet la seule institution qui peut confisquer impunément les fruits du travail des autres.

Cela rejoint la célèbre citation de Frédéric Bastiat qui était un homme politique, un économiste français du XIXème siècle qui a dit « L’État, c’est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde. »

C’est pourquoi selon Titus Gebel, de plus en plus de groupes sociaux se servent aujourd’hui du pouvoir de l’État et non de l’activité économique comme principale source d’amélioration de leur niveau de vie.

Le deuxième principe est que seule la concurrence peut limiter le pouvoir.

L’auteur aborde ici diverses mesures prises par les hommes depuis plusieurs siècles pour tenter de limiter le pouvoir politique.

L’histoire nous enseigne que pour faire face aux agressions étrangères et ne pas être envahi ou contrôlé, les gens doivent unir leur force. C’est ainsi qu’au fil du temps s’établit un monopole de la violence détenue par une institution : la police et/ou l’armée.

La police possède le droit exclusif d’empêcher l’usage de la violence aux citoyens. Elle est la seule institution autorisée à employer la force à cette fin.

Normalement, le monopole de la violence de l’État est source de paix. Mais lorsque l’État utilise son monopole de la violence pour des objectifs allant au-delà de la sécurité intérieure et extérieure, ce n’est alors plus le cas. Les victimes de l’emprise de l’État doivent alors accepter ce qui leur est imposé sans aucune possibilité de se défendre.

Parlons maintenant du contrat social.

Les citoyens ont accordé volontairement à l’État des pouvoirs étendus afin de pouvoir vivre en retour en sécurité. Toutefois, l’auteur s’interroge : juridiquement, ce supposé accord de partenariat peut-il vraiment être considéré comme un contrat ?

Nous pouvons en effet nous poser la question parce qu’en réalité, ce contrat social, il est conclu au détriment de tiers n’ayant pas donné leur consentement et devient ainsi, selon le droit de suivi de la plupart des États, invalide et il est sans règle de réciprocité, c’est-à-dire qu’une partie peut le modifier unilatéralement et pas l’autre.

Dans le contrat social, l’État peut changer le contrat social unilatéralement, mais vous, vous ne pouvez pas changer le contrat social avec l’État.

Parlons donc de l’état de droit et de la constitution.

Et de la primauté du droit : elle est, selon l’auteur, problématique parce qu’elle permet à celui qui contrôle le pouvoir législatif d’instaurer n’importe quelle loi.

Les Droits de l’Homme concernent des domaines centraux pour la sécurité et la liberté des individus, comme l’intégrité physique, de la vie, la liberté de circulation et d’action.

Le problème, c’est qu’au fil du temps, des personnes « bien intentionnées » ont ajouté à ces droits fondamentaux de plus en plus de droits dits « participatifs », comme le droit au travail, le droit à l’éducation gratuite, à une existence décente avec logement, vêtements, soins médicaux, rémunération satisfaisante… Or, selon Titus Gebel, ces droits participatifs ne peuvent être revendiqués qu’aux dépens de tiers, via un État tout-puissant.

Au niveau de la démocratie, Titus Gebel met en lumière plusieurs faiblesses, comme par exemple :

– Ceux qui bénéficient des systèmes redistributifs sont plus nombreux que les contributeurs.

– En ne subissant aucun des avantages lorsqu’ils prennent des décisions dévastatrices, les politiciens ne sont pas incités à prendre des décisions raisonnables à long terme puisqu’au pire, ils sont éliminés de la vie parlementaire mais conservent leur droit à une pension.

– N’importe qui peut voter par référendum pour une idée stupide qui coûte à tout le monde, y compris à ceux qui ont voté contre, et personne ne pourra jamais en être tenu responsable.

– Le personnel politique est de plus en plus faible intellectuellement : ni l’expérience professionnelle ni les compétences spécialisées ne sont requises.

Petitesse et subsidiarité : Pour Titus Gebel, la solution pour remédier aux faiblesses de la démocratie se situe dans la décentralisation du pouvoir. L’auteur mentionne ici plusieurs exemples notamment, la Suisse, les petites entreprises, Singapour, l’Islande, le Liechtenstein, Monaco, pour illustrer l’intérêt des petites unités.

Et il propose ensuite 5 leviers de prospérité :

– Premier levier : c’est la coopération volontaire basée sur la réciprocité et l’échange.

La coopération volontaire enrichit tous les participants. Le gain de l’autre n’est pas la perte de l’autre.

– Deuxième levier : la propriété.

La propriété privée, c’est vraiment l’unique moyen pour un individu de s’opposer au pouvoir de l’État.

– Le troisième levier : c’est l’amélioration du niveau de vie.

Pour Titus Gebel, une personne qui veut gagner sa vie doit produire et offrir des biens ou des services pour lesquels d’autres sont prêts à payer volontairement. S’il veut davantage, il doit travailler, épargner ou emprunter de l’argent pour investir dans de nouveaux produits et services à offrir.

– Le quatrième pilier : c’est l’exigence de profit.

Dans le processus d’échange volontaire de biens et de services, le profit ne peut être banni. Parce qu’en plus d’être un moteur de progrès, la recherche du profit est source de coopération, de division du travail et de prospérité. Les ressources sont utilisées pour créer des produits services/emplois qui améliorent le niveau de vie dans le monde et enrichissent toutes les parties concernées.

– Enfin cinquième levier : les entrepreneurs.

Bien que minoritaires, les entrepreneurs et les innovateurs jouent un rôle primordial dans la société. D’abord, ils offrent à leur semblable ce dont ils ont besoin. Et ensuite, à l’inverse de l’État, aucun entrepreneur ne peut forcer les gens à acheter ses produits ou services. Il lui faut gagner des clients par la qualité et le prix. Pourtant la liberté de faire des affaires est souvent sévèrement restreinte dans la plupart des États.

Ensuite, Titus Gebel aborde la religion et il dit que la religion n’est pas un problème pour une société si elle se présente simplement, qui donne à un individu la force et un sens à sa vie. Mais dès qu’une religion exige des privilèges pour ses membres ou l’observation de certaines règles par des non-croyants, elle devient alors une idéologie politique. Et c’est là que les problèmes commencent, car alors, deux systèmes de régulations se font face, à savoir le religieux et le laïque.

Une autre question cruciale pour tous les systèmes sociaux est celle de la sécurité aux frontières et du contrôle de l’immigration. Ainsi pour l’auteur, l’ouverture des frontières n’est pas souhaitable parce que les frontières sont gages de sécurité intérieure et extérieure d’une société, protègent les droits acquis et maintiennent l’harmonie sociale.

Par conséquent, Titus Gebel pense qu’il est essentiel de présélectionner les immigrants. L’auteur partage ensuite les facteurs clés qui, selon lui, unissent les sociétés et garantissent leur bon fonctionnement.

– Tout d’abord, l’égalité

Pour l’auteur, il n’est pas réaliste dans les sociétés de masse de traiter les gens différemment selon chaque situation de la vie. La seule solution est alors de mettre en place les mêmes règles pour tout le monde.

– La justice et les biens communs

Tous les individus sont différents, chacun a des valeurs et intérêts divergents et une opinion subjective. En cela, il ne peut au-delà de la satisfaction des besoins fondamentaux et de la justice objective y avoir de biens communs.

– Les entités communes et la cohésion

Selon l’auteur, les communautés qui partagent une entité commune, qu’elle soit fondée sur l’ascendance, la culture, la langue ou la religion ou même tout ensemble, ont plus de facilité à créer l’harmonie sociale. Or, l’harmonie sociale au sein d’une société est, nous dit l’auteur, une chose considérable de coopération sociale et économique.

Autrement dit, plus les gens sont différents, plus la coopération est difficile.

L’identité commune est impérative pour le bon fonctionnement d’une société. L’auteur précise toutefois que l’homogénéité ethnique n’est pas toujours cruciale à partir du moment où il y a une culture directrice qui s’impose à tous et que les individus y sont intégrés.

En conclusion de la première partie du livre, je reprends une citation de l’auteur « Afin d’éviter les problèmes causés par les luttes humaines pour le pouvoir, nous donnons plus de pouvoirs à certaines personnes, cela ne peut pas fonctionner sur le long terme ». D’autant plus que « les dirigeants respectifs ne supportent aucune conséquence économique pour leur décision, restent légalement à l’abri de toute responsabilité et n’ont aucune obligation exécutoire à l’égard des gouvernés. Si les gouvernements vont trop loin, ils sont éliminés dans les démocraties ou renversés dans les autocraties et les dictatures. Puis, un nouveau gouvernement arrive et le même jeu recommence. »

Pour conclure la première partie du livre, Titus Gebel nous invite ici à étudier le nouveau mécanisme pour limiter ce pouvoir. Donc, voici un résumé de ses recommandations.

– Tout d’abord, il faut désarmer le pouvoir de la politique.

La conjugaison du principe du minimum, de la non-responsabilité et de la mentalité de troupeau amène les démocraties au fil du temps à créer des règles de plus en plus totalitaires et à manquer d’argent. De tels systèmes se détruisent donc eux-mêmes avec le temps et ne peuvent perdurer. Le seul remède est de désarmer le pouvoir de la politique en général.

– Deuxième conclusion : mettre en place un véritable contrat social.

Les citoyens ne peuvent rien faire contre les changements constants et imprévisibles des gouvernements et des règlementations. Ce qui est une source d’incertitude tant pour les entreprises que pour les particuliers. Un véritable contrat social nécessiterait en réalité le consentement préalable de tous d’être précis et pas modifiable de manière unilatérale.

– Troisième conclusion : octroyer une large liberté personnelle et économique.

Il est crucial d’accorder une grande liberté aux individus et cette liberté se limite à la liberté d’autrui et aux cadres règlementaires – rappelez-vous de la règle d’or – s’applique aux libertés économiques et individuelles, pas de redistribution de force, pas de privilège incertain, implique la responsabilité et l’obligation de répondre des conséquences de son comportement.

– Quatrième conclusion : garantir la propriété privée.

C’est vraiment primordial d’autoriser cette propriété privée aux individus et de la restreindre la moins possible.

– Cinquième conclusion : instaurer l’état de droit et l’égalité devant la loi.

L’auteur développe trois recommandations : Les règles doivent s’appliquer à tous, y compris aux personnes au pouvoir et celles qui dirigent la société. La religion reste une affaire privée, sa pratique est libre mais ne permet aucun privilège.

Et moins équivaut à plus : plus il y a des règles et de lois, plus il y a de risques qu’elles ne soient pas toutes respectées et qu’elles créent des failles exploitables par les personnes bien informées.

– Sixième conclusion : favoriser la concurrence par la petitesse et la subsidiarité.

La meilleure solution selon l’auteur pour limiter le pouvoir humain est la concurrence. Et pour favoriser cette concurrence, il dégage trois conditions. Tout d’abord, les communautés ne doivent pas dépasser une certaine taille. Ensuite, les communautés doivent être multiples et diverses. Et ensuite, les membres des communautés doivent y vivre de leur plein gré, ce qui implique que ses membres ont le droit de partir quand ils le souhaitent.

– Et septième conclusion : permettre la défense et la cohésion par le consensus sur les valeurs.

Vivre en paix ensemble, nécessite un consensus quant au respect des règles de la communauté. Pour cela et pour éviter la lutte constante pour le pouvoir, il n’y a pas d’autre solution que de, un, séparer géographiquement les visions du monde incompatibles, les systèmes ont par contre la possibilité occasionnellement de coopérer et d’échanger commercialement entre eux et d’expulser ce qui s’y oppose.

L’auteur donne notamment dans son livre l’exemple de gens intolérants. Il dit « Vous ne pouvez pas être tolérant par rapport aux gens intolérants. Si vous avez des gens qui prêchent vraiment de manière importante une forme d’intolérance, une forme de violence, vous ne pouvez pas les garder dans une communauté privée libre. »

– Huitième conclusion : mettre en place une structure d’incitation appropriée.

Les nouvelles approches doivent être conçues avec des dirigeants qui disposent d’intérêt économique qui leur est propre dans le succès de la société, qui seront tenus pour responsables en cas d’erreur, qui donnent la possibilité aux membres de la communauté de la quitter ou de faire cessation à tout moment sans encombre parce que cela favorise la concurrence, qui n’accordent pas d’avantages particuliers à des groupes citoyens – on évite ainsi le lobbying, la corruption et les luttes de distribution – qui possèdent des obligations et des compétences précises et non modifiables unilatéralement, ce qui donne de la sécurité juridique et de la prévisibilité, et qui peuvent faire l’objet d’une action en justice en cas de litiges devant des tribunaux indépendants ou des conseils d’arbitrage pour avoir un règlement neutre des différends.

Nous arrivons à présent dans la deuxième partie du livre, dans laquelle Titus Gebel nous présente en détail ce qu’est le nouveau concept des Cités Privées Libres et en quoi cela pallie des dérives des systèmes démocratiques existants.

Tout d’abord, la Cité Privée Libre, c’est un ordre alternatif.

La cité, c’est une autorité locale, souveraine ou semi-autonome. Elle possède ainsi son propre cadre juridique et règlementaire, sa propre administration, son propre régime fiscal, douanier et social, ses propres forces de sécurité et son propre système de résolution des conflits.

La cité est gérée par une société d’exploitation, c’est-à-dire une société qui est à but lucratif et elle garantit aux résidents la protection de sa vie, de sa liberté et la propriété en échange d’une contribution financière fixe.

Cela se concrétise par la conclusion d’un accord écrit entre le futur résident et la société d’exploitation dans lequel sont stipulés les droits et devoirs de chacun, donc les services fournis par l’opérateur, la somme à payer par l’habitant et les règles à appliquer dans la cité.

De ces deux postulats découlent d’autres points essentiels. D’abord, participer et séjourner dans la Cité Privée Libre est un acte volontaire. Ensuite, l’exploitant décide librement de l’admission de ses résidents dans la cité selon ses propres critères. Ensuite, le contrat social ne peut pas être modifié unilatéralement.

Les habitants peuvent faire ce qu’ils veulent à condition qu’ils ne portent pas atteinte aux droits d’autrui ou aux autres règles mentionnées dans le contrat. Tous les adultes sont responsables des conséquences de leurs actes.

Chaque habitant peut rompre son contrat et quitter la Cité Privée Libre à tout moment. L’opérateur ne peut cependant pas résilier à moins qu’il n’y ait une raison importante comme une violation des obligations contractuelles.

En cas de litige avec la société d’exploitation, les citoyens peuvent solliciter des tribunaux d’arbitrage indépendant qui, bien sûr, ne seront pas l’opérateur de la cité. Et pour assurer une participation volontaire, la zone est idéalement inhabitée au départ, c’est-à-dire qu’on va établir cette Cité Privée Libre dans des endroits désertiques ou avec très peu de monde dans les pays qui les accueillent.

Ensuite pour fonctionner, une autonomie interne est nécessaire au sein des Cités Privées Libres et pour permettre cette autonomie, la cité doit établir un accord contractuel avec un État existant.

Dans ce contrat, l’État hôte autorise la société d’exploitation à installer la cité sur un territoire délimité.

Alors au niveau des décisions dans la cité, si chacun est libre de décider ce qu’il veut faire et comment il veut vivre, il n’y a pas vraiment besoin d’organes participatifs. Toutefois s’ils le souhaitent, les habitants peuvent tout à fait choisir d’être représentés par un conseil municipal, par exemple.

Parlons à présent de l’exigence de rentabilité de l’opérateur de la cité parce que cet opérateur veut gagner de l’argent, c’est clair et c’est d’une importance capitale. Et du coup, les incitations ne seront pas du tout les mêmes que celles d’un politicien dans les systèmes conventionnels.

En effet la concurrence et le besoin de faire du profit incitent l’opérateur des Cités Privées Libres à améliorer son produit en permanence, à augmenter la satisfaction de ses habitants, donc ses clients, et à utiliser les ressources de manière optimale. Par ailleurs, ses décisions ont un impact immédiat sur son entreprise.

Parlons à présent de la vie dans les Cités Privées Libres, de comment pourrait s’organiser la vie dans ces cités.

D’abord, les prestataires de services innovants comme Uber ou Airbnb sont encouragés. Ce sont les entrepreneurs privés qui gèrent les hôpitaux, les écoles, les jardins d’enfants, la collecte des ordures…

Pour parer aux éventualités de la vie comme maladie, décès, accident, les habitants peuvent souscrire à des assurances privées ou créer des groupes d’entraide. Les centres commerciaux, routes, ports… sont construits et exploités par des investisseurs. N’importe qui peut vendre de nouveaux produits, services, sans autorisation ou licence et sans obligation de devise pour le paiement. Donc, chacun pourra se faire payer ou payer dans la devise qui lui convient.

Il n’y a aucune règlementation concernant le salaire minimum. C’est un système de libre-échange : possibilité d’importer des produits bon marché dans le monde entier, pas de droits de douane…

Les nouveaux médicaments et traitements sont disponibles à tout adulte qui le souhaite et en sachant qu’il faudra quand même communiquer sur les risques potentiels. Les seuils environnementaux ne s’appliquent qu’aux produits et procédés considérés comme vraiment dangereux par des recherches scientifiques sérieuses.

La liberté d’expression est de mise. La communauté définit ses propres règles d’immigration (sélection positive) : une fois devenu résident, aucun visa n’est nécessaire.

Les études sont financées par celui qui veut étudier : cela l’encourage à choisir un cursus avec une réelle demande.

Crime, vandalisme, activisme politique, « zèle missionnaire », luttes de distribution ont pratiquement disparu. Les gens sont de nouveau dans la responsabilité de prendre soin d’eux-mêmes, ils sont plus stables et plus réalistes dans leurs évaluations.

Parlons à présent des avantages des Cités Privées Libres, les avantages à la fois pour les particuliers, les entreprises et les gouvernements.

  • Tout d’abord, la sécurité juridique, la fiabilité et la prévisibilité.

En fait, dans une Cité Privée Libre, l’opérateur est soumis à sa responsabilité contractuelle et peut être poursuivi en justice en cas de défaillance. Cela, c’est une grande nouveauté par rapport aux hommes politiques dans les systèmes démocratiques.

Ensuite, le résident ne paie que ce qu’il a demandé dans le cadre de son contrat et peut bénéficier de dommages-intérêts si l’opérateur ne respecte pas ce contrat. Les règles ne sont modifiables que d’un commun accord ou dans le cadre de mécanisme contractuel.

Les mêmes lois s’appliquent à tous sans considération des différences entre les personnes.

  • L’absence et l’abstinence politique

Les Cités Privées Libres sont des sociétés apolitiques en dehors de leur relation avec l’État hôte et le monde extérieur.

  • La garantie des libertés

Les Cités Privées Libres accordent la plus grande liberté d’action, de contrat et d’opinion possible, et cette liberté entraine naturellement une plus grande responsabilité.

  • La sûreté et la sécurité

Dans une Cité Privée Libre, l’opérateur s’efforce de fournir le maximum de sécurité et de protection car les citoyens peuvent s’y prétendre à des dommages et intérêts. Il peut pour cela expulser les délinquants et les criminels comme cela se voit, par exemple, dans des villes comme Dubaï ou Singapour.

  • Un autre avantage énorme, c’est la limitation du pouvoir par la diversité et la concurrence

Parce que l’existence de nombreuses et diverses villes privées libres apporte une saine concurrence à la fois entre elles et aussi une concurrence aux États actuels.

D’ailleurs, cela donne également une marge de manœuvre pour les expériences parce que le problème d’une société, c’est que bien souvent, les changements sont difficiles à implémenter politiquement, culturellement ou pour des raisons religieuses dans un État normal. Donc, pour un État ou un gouvernement, les Cités Privées Libres sont alors l’occasion de tester des réformes controversées sur un petit territoire délimité, sans engager de risques ou de conséquences importants.

Parce que si le système proposé fonctionne, il sera alors possible d’agrandir le territoire ou de reproduire le système. Et si on voit que cela ne fonctionne pas ou que toute la population n’adhère pas, simplement une zone spéciale a été créée. Cela ne va pas entrainer de grand bouleversement.

  • Un autre avantage, c’est l’harmonie sociale pour le partage de valeurs communes.

Les villes privées libres rassemblées autour de valeurs communes qui seront celles de leur modèle social et économique seront elles-mêmes plus homogènes, mais l’ensemble de toutes les villes libres proposeront finalement une grande variété de sociétés.

  • De meilleures incitations

Les incitations pour les opérateurs des Cités Privées Libres sont fondamentalement différentes de celles des États actuels. En effet, l’opérateur possède un intérêt économique et direct dans le succès de la cité, comme il doit faire face à une concurrence directe et doit donc attirer ses clients uniquement par l’attrait de son produit.

Parlons à présent des objections communes au concept de Cités Privées Libres et comment l’auteur y répond.

D’abord, on a les objections qui rentrent dans la catégorie « Cela ne fonctionnera pas ».

Tout d’abord, la sécurité.

Même indépendantes, les Cités Privées Libres seront récupérées par l’État hôte à la première occasion.

Titus répond que les Cités Privées Libres feront tout pour éviter une telle situation en combinant les relations publiques, les contacts diplomatiques avec d’autres États, une grande capacité de défense…

Par ailleurs, l’État hôte a signé un contrat avec l’opérateur de la cité. En cas de non application, il s’expose à des créances financières considérables. C’est que cela conduirait les résidents à partir, et pourrait se mettre en danger en tout cas à son dirigeant car les potentiels enjeux mondiaux d’une telle situation emmèneraient probablement des puissances à entrer en scène.

On a pu le voir récemment avec Hong Kong qui a été récupéré d’une certaine manière par la Chine avec une loi sur la sécurité qui a été votée en Chine et qui s’applique à Hong Kong et cela a entrainé une levée de boucliers dans le reste du monde. On peut imaginer que si la Malaisie essaie de récupérer Singapour, cela créerait des levées de boucliers, pareil pour les pays du Golfe, essayer d’attaquer les émirats pour récupérer Dubaï par exemple.

Ensuite, l’application de la loi.

Personne n’est en capacité de faire exécuter les décisions judiciaires à l’encontre de l’opérateur. En fait, la loi peut être appliquée par le biais de registre de propriétés, de tribunaux et de conseils d’arbitrage et par des organes chargés de l’application de la loi de la Cité Privée Libre et cela sera dans le contrat qui sera accepté par l’opérateur.

Autre objection, la cohésion.

Les systèmes qui n’ont ni cohésion ethnique, culturelle ou religieuse ne sont pas viables à long terme. Dans les Cités Privées Libres, la cohésion peut se nourrir d’une culture propre qui se développera au fil du temps grâce aux valeurs communes comme ce fut le cas pour les États-Unis.

Et on peut également noter que Dubaï et Singapour existent à ce jour sans véritablement de cohésion culturelle. Dubaï et Singapour, ce sont des patchworks, de religion, d’origine géographique et culturelle extrêmement différente et pourtant, cela fonctionne très bien.

Autre objection, les modifications du contrat. Les changements du contrat, les adaptations au développement seront à un certain moment inévitable. Ils nous conduiront à adopter à nouveau les systèmes conventionnels soit sur un mode autoritaire ou alors via des organes de participation.

L’auteur cite ici l’exemple des cartes de crédit pour montrer que des règlementations allant dans l’intérêt des personnes peuvent tout à fait être implémentées sans intervention des tribunaux ni modification du contrat, et ce, dans de nombreux domaines de la vie. Sinon, il est aussi possible d’offrir au nouveau citoyen des contrats différents de ceux qui ont été proposés aux habitants précédents.

Autre objection, le déficit règlementaire.

Dans notre monde actuel de plus en plus complexe, un État aussi minimal ne peut pas fonctionner, il faut absolument des règles complexes. Mais justement, l’approche des Cités Privées Libres, c’est de contrer l’hyper complexité du monde actuel et tous ses effets secondaires tels que l’abus et l’exploitation et pour cela, elles ne peuvent que choisir un cadre règlementaire simple.

Autre objection, le marché.

Vivre ensemble, le domaine politique, religieux, l’amour, la science, ne sont pas des marchés. Les États ne peuvent donc pas être gérés comme des entreprises.

Réponse : les États conventionnels ne peuvent pas être gérés comme des entreprises, mais les Cités Privées Libres, elles doivent être gérées comme des entreprises car justement elles créent une offre pour une demande présumée sur un marché.

Et encore une fois, comme de toute façon les Cités Privées Libres vont pouvoir permettre des véritables expériences sociales sur le terrain sans les inconvénients que l’on a pu voir jusqu’à présent en termes de conséquences négatives dans les sociétés, on va pouvoir tester tout cela et si cela ne fonctionne pas, on le saura rapidement.

L’insolvabilité

Les projets des habitants vont échouer lorsque les opérateurs municipaux feront faillite. En cas d’insolvabilité de l’opérateur, un concurrent ou les habitants pourront reprendre la cité eux-mêmes, comme c’est le cas pour toute autre entreprise. Par ailleurs, cette insolvabilité permet un nouveau départ réglementé et sans dette.

Ensuite, nous avons les objections que l’on peut mettre dans la catégorie « Je n’aime pas cela ».

Tout d’abord, le parasitisme

Les Cités Privées Libres utilisent l’infrastructure de l’État hôte et sa protection militaire, et ne pourraient pas exister par elles-mêmes. La vérité, c’est que presque aucun État du monde n’est véritablement autosuffisant.

Ce n’est pas un problème à partir du moment où la réciprocité est assurée pour les services utilisés. Et puis au fil du temps, les villes privées libres se doteront normalement d’une infrastructure et d’une capacité de défense suffisante. On peut le voir d’ailleurs à Singapour qui a une armée très forte par rapport à sa taille et pareil, pour les Emirats Arabes Unis.

Le dictatoriat

L’opérateur de la cité est un dictateur. Les habitants sont à sa merci pour le meilleur ou pour le pire. En fait, les compétences de l’opérateur sont limitées au domaine du contrat. D’autre part, les pertes d’intérêts économiques est une grande source de dissuasion pour l’opérateur d’agir en dictateur parce que la plupart des citoyens quitteraient la cité. Il salirait sa réputation et ne pourrait plus établir de nouvelles Cités Privées Libres ailleurs.

La ségrégation

Les blancs qui sont riches fuient dans les ghettos de leur Cité Privée Libre et se soustraient à leurs responsabilités.

Titus répond que tout le monde a le droit de décider avec qui il veut vivre. Autrement, c’est une approche totalitaire.

En ce qui concerne la responsabilité envers les autres, l’auteur ajoute « Chaque individu est bien entendu libre de ressentir une obligation morale envers de parfaits étrangers. Cependant, aucune obligation objective ne peut en découler. Si la personne soi-disant défavorisée n’est pas aidée maintenant, elle est incitée à se débrouiller seule et à développer ses forces existantes qu’elle ne peut découvrir que pour conquérir sa place dans la vie. »

L’exploitation

En l’absence d’un État-providence et des règles de protection qui l’accompagnent, les plus faibles seront exploités par les plus forts.

L’auteur dit que l’on ne peut pas vraiment parler d’exploitation puisque les individus viennent volontairement dans une Cité Privée Libre et peuvent aussi en repartir volontairement. Il est question d’exploitation lorsque nous refusons aux gens le droit de prendre leur propre décision. Par ailleurs, les personnes faibles ne seront pas sans défense. Le système de droits civils les protège par exemple de clause surprenante dans les contrats.

L’exclusion

Si les Cités Privées Libres s’établissent dans le monde entier, les plus faibles ne seront au final plus acceptés nulle part.

L’auteur répond que dans la mesure où une personne est capable et disposée à travailler et qu’elle a la volonté de s’adapter, elle sera acceptée quelque part. Surtout si on imagine des centaines, des milliers de Cités Privées Libres, chacun avec leur propre modèle et leur propre critère d’acceptation.

L’idée, c’est qu’il y ait des comités spécialisés pour le secteur des bas salaires par exemple. Ceux qui seront vraiment incapables de produire quelque chose à cause d’un handicap, d’une maladie ou d’une autre capacité, ne représentent selon l’auteur pas plus de 5% de la population. L’histoire a montré qu’ils bénéficiaient la plupart du temps d’une aide charitable.

Autre objection : les problèmes de l’humanité à l’échelle mondiale.

La protection de l’environnement et du climat ne seront pas résolus par les Cités Privées Libres. Il faut des grands gouvernements pour pouvoir gérer cela.

Et Titus répond que le régime règlementaire des Cités Privées Libres tiendra compte de cet aspect, d’ailleurs. Cela fait partie aussi de cette concurrence. Si entre deux cités qui vous tentent, il y en a une qui vraiment a une démarche écologique profonde et l’autre pas du tout, si vous-même, vous avez une sensibilité écologique, vous allez davantage choisir la cité qui est en accord avec vos valeurs.

Ensuite, l’égoïsme

Les Cités Privées Libres divisent la société et la polarisent. En s’installant à un endroit selon leur propre désir individuel d’une vie meilleure, les gens vont se retrouver qu’entre personnes qui ne peuvent penser d’une manière différente de la leur.

L’auteur répond que l’homme est un animal de troupeau. En ce sens, les groupes volontairement formés seront en effet homogènes et c’est pour cela qu’une multitude de modèles différents doit être préconisée : c’est la concurrence entre les systèmes qui, au final, engendrera l’évolution de la société.

Concernant l’égoïsme, l’auteur répond que le désir individuel d’une vie meilleure n’est pas seulement légitime, c’est la raison de tous les progrès de l’humanité jusqu’à présent.

Dans le chapitre 9, l’auteur étudie les anciens et nouveaux modèles de Cités Privées Libres. Il étudie notamment les cités-États grecques du monde antique, de à peu près vers -800 avant Jésus-Christ à 700 après Jésus-Christ. Ces cités ont connu une longue période de prospérité. Et ce qu’elles ont réalisé sur le plan culturel et scientifique ont impacté le monde de manière continue jusqu’à aujourd’hui.

Toute la culture occidentale est basée sur cet héritage culturel grec qui a été créé à l’époque de ces cités-États.

Ensuite, l’auteur parle en détail des cités impériales libres au Moyen-Age d’environ 1100 à 1800. Il aborde aussi Venise de 697 à 1797 qui a été une grande puissance maritime pendant à un peu plus d’un millénaire. Il parle de la principauté de Monaco depuis 1297, de Hong Kong depuis 1843, de Dubaï depuis 1971, de Singapour depuis 1965 et de Sandy Springs, une ville des États-Unis depuis 2005.

Je ne vais pas avoir le temps de rentrer dans les détails de chacune de ces cités-États, mais vous pourrez aller voir cela dans le livre.

Je vais plutôt vous faire la synthèse des leçons que Titus Gebel tire de toutes ces villes États libres qui ont eu un grand succès dans l’histoire.

Les points clés qui se dégagent de la liste de l’auteur sont :

1- Le volontariat : Une communauté réussie lorsque de nombreuses personnes veulent y vivre volontairement sur une longue période.

2- Le libre-échange : L’économie de marché doit être aussi peu réglementée que possible.

3- Le choix de ces immigrants en fonction des besoins ou du cahier des charges de la cité : pas d’ouverture de frontière incontrôlée pour tous.

4- L’absence de co-détermination démocratique ou alors très limitée. Chaque habitant analyse personnellement les coûts-bénéfices. Donc, il y a là plus de liberté économique et plus de sécurité contre moins de liberté individuelle, plus d’autodétermination contre moins de participation…

5- L’état de droit.

6- Une défense des forces armées importantes qui s’accompagnent d’une indépendance politique appropriée, de bonne relation avec ses voisins et l’évitement des conflits.

7- Aucune tolérance à l’intolérance : l’harmonie sociale dépend des règles de coexistence. Certaines ne sont pas négociables et sont strictement appliquées.

La partie 3 s’intéresse à la mise en œuvre concrète des Cités Privées Libres et cela passe par leur création.

Tout d’abord, quels sont les avantages pour les pays d’accueil parce que les États ne renonceront pas à leur souveraineté sur une partie de leur territoire s’ils ne peuvent pas en tirer profit, c’est-à-dire le cas des cités-États de Hong Kong, Singapour ou Monaco ? Elles font bénéficier d’une ceinture de prospérité à leurs pays voisins sous la forme d’impôts, de création d’emplois pour les travailleurs transfrontaliers… Elles sont également l’opportunité de tester de nouvelles opportunités sans avoir à changer le système politique de l’État hôte. Pour ce dernier, il est alors possible d’essayer des idées alternatives sans se heurter à l’opposition aux changements dans leur propre pays.

Parlons maintenant de l’accord avec l’État hôte. Une ville privée libre ne sera probablement pas en mesure de négocier une indépendance totale par rapport à l’État hôte. En effet, en plus de la souveraineté territoriale, la défense politique étrangère, ce dernier voudra probablement continuer à appliquer certaines normes juridiques notamment les droits de l’homme inscrits dans sa constitution, les accords internationaux, les codes pénaux.

Ainsi, Titus Gebel cite des exemples d’intérêts qui risquent fortement d’entrer en conflit avec ceux de l’État hôte. Il conseille que ceci soit pensé et réglementé en amont pour que l’État d’accueil ne soit pas lésé.

Toutefois, certains droits d’autonomie ne pourront pas faire l’objet de discussion, car une ville privée libre n’est viable que si elle propose un avantage concurrentiel comme le pouvoir de réglementer le droit des affaires et le droit commercial, d’implémenter son propre régime fiscal, douanier et social, indépendamment des règlementations de l’État hôte et d’acquérir des biens conformément aux règles de la Cité Privée Libre.

Comment faire pour gérer les conflits, parce que malgré l’accord écrit avec l’État hôte, il peut y avoir des différences d’interprétations au niveau du contenu du contrat ? Par ailleurs, de nouvelles questions se poseront forcément au cours du temps et pourront donc entrainer des conflits d’intérêts.

L’auteur préconise donc que les deux administrations prévoient des rencontres régulières pour traiter des problèmes aussitôt que possible. En cas de litiges, il faudra faire appel à un tribunal arbitral reconnu au niveau international.

Au niveau des anciens résidents, c’est-à-dire des personnes qui vivaient sur le territoire de la Cité Privée Libre avant que celle-ci soit constituée, cette situation devrait être une exception puisque les Cités Privées Libres doivent idéalement être implémentées dans des zones inhabitées.

Mais s’il y a des habitants et que ceux-ci ne souhaitent pas signer le contrat de citoyenneté comme les nouveaux colons, Titus Gebel propose différentes solutions mais dont aucune n’est optimale : quitter le territoire en échange d’une compensation, rester soumis à l’ancien système juridique et exécutif, forcer les gens à adhérer au contrat avec des aménagements comme un quartier à eux…

Donc vraiment, la situation idéale, cela serait de démarrer dans un territoire où il n’y a personne.

Parlons à présent du système juridique.

Les règles de ce système se fondent sur une réciprocité et égalité stricte. Contrairement au système en place dans la majorité des pays du monde qui se bat sur le droit public, privé et pénal, les Cités Privées proposent un droit administratif privé.

Au regard du concept des villes libres, le droit public n’a en effet pas lieu d’être. Les règles sont fixées dans le contrat du citoyen. Elles ne peuvent donc pas être étendues unilatéralement par l’opérateur. Ainsi – et là, je cite le livre – l’opérateur n’a pas de position juridique qui va au-delà de celle d’un prestataire de service et qui peut être contrôlée devant les tribunaux civils ordinaires ou les tribunaux d’arbitrage.

En cas de violation de ces lois, des dommages et intérêts de droit privé devront être versés. Sauf pour certains actes qui nécessiteront la résiliation du contrat, des travaux d’intérêts généraux, l’emprisonnement ? Ou en tout cas d’être traité comme des infractions pénales comme le refus d’indemniser les victimes, les actes graves comme les blessures importantes, les meurtres ou les viols.

Ce qui nous amène à l’ordre public.

Le système de droit privé utilisé par l’opérateur prend en charge les conflits d’intérêts les plus attendus. Toutefois un cadre avec des règles de coexistence, autrement dit, un ordre public reste nécessaire.

Ainsi dans l’intérêt de ses clients et dans l’objectif d’un développement urbain attrayant, l’opérateur de la cité peut établir des règles spécifiques de construction, de circulation, de sécurité professionnelle, environnementales, ou concernant certaines activités et substances dangereuses, met en place des règles de cohabitation en vue d’accroître la qualité de vie de la communauté et de créer une harmonie sociale, doit prendre en considération les exigences de l’État hôte et respecter certaines restrictions concédées dans l’accord avec ce dernier.

Enfin, parlons de la constitution.

En fait, il n’y a pas de constitution. C’est le contrat conclu entre chaque résident et la société d’exploitation appelée « contrat du citoyen » qui est le document central de la Cité Privée Libre.

Je cite le livre « Ce contrat règle explicitement et définitivement les droits et obligations mutuels et remplace une constitution ou un contrat social fictif dans une Cité Privée Libre. En effet, toutes les règles à appliquer incluant droit privé et ordre public font partie de ce contrat. »

Au niveau des fondamentaux de ce contrat, plus précisément, les deux parties contractantes sont :

– Du côté de la Cité Privée Libre, la société d’exploitation ou la cité qu’elle exploite en tant qu’entité.

– Du côté des habitants, ce sont des sociétés, des personnes adultes, des familles. Les enfants sont inclus dans le contrat d’un parent, mais une fois majeurs, décideront de signer un contrat à leur tour ou de quitter la cité.

En termes de contenu, le contrat du citoyen couvre trois domaines : les services, le système juridique, la rupture du contrat. Le domaine central est la protection de la vie, de la liberté et des biens des citoyens contractuels. En contrepartie, les citoyens s’engagent à s’acquitter d’un montant fixe.

Le règlement des différends : en cas de conflit entre l’opérateur et les citoyens contractuels, le contrat du citoyen prévoit que les procédures puissent être résolues devant un tribunal d’arbitrage neutre ou ad hoc. La partie lésée puisse solliciter des dommages-intérêts contre la société d’exploitation.

Au niveau des modifications et ajustements du contrat, Titus Gebel évoque plusieurs possibilités pour apporter des ajustements au contrat du citoyen. La pratique montrera quel modèle ou combinaison est le ou la plus efficace.

Dès lors, la société d’exploitation peut proposer un abonnement au contrat mais seulement aux personnes qui acceptent ce nouveau contrat, exclure complètement l’élément contractuel qui nécessiterait une modification, faire apparaitre une clause générale qui autorise à réviser le contrat en cas de situation exceptionnelle comme des guerres, catastrophes naturelles…

Au niveau de la cessation et de la résiliation, la cessation n’est possible que si tous les habitants d’une sous-zone clairement définis y consentent réellement. En tout cas, c’est une possibilité qui est prévue dès l’origine. Cela montre bien cette idée de liberté qui est vraiment ancrée dans ce contrat qui est un véritable contrat, c’est-à-dire que si vous avez toute une zone avec tous les habitants dedans qui veulent faire cessation, ils peuvent créer leur propre cité libre à l’intérieur. En l’occurrence, cela sera plutôt à l’extérieur d’une cité libre actuelle.

Ensuite le contrat peut être résilié par le client à tout moment, mais par le prestataire uniquement pour un motif valable sans que cela n’affecte pour autant la propriété du client.

Si vous avez acheté par exemple de l’immobilier dans une Cité Privée Libre et que votre contrat est résilié par le prestataire parce que par exemple, vous avez manqué à vos obligations, que vous n’avez pas payé les factures, cela n’empêche pas que vous restez propriétaire de ce que vous avez acheté.

Titus Gebel fait aussi un aparté sur la citoyenneté électronique. Il dit que comme le modèle estonien, les Cités Privées Libres pourraient accorder un simple statut de citoyen électronique aux non-résidents. Ainsi, bien qu’il ne soit pas présent physiquement, ces e-citoyens pourraient créer des sociétés dans la Cité Privée Libre, y ouvrir des comptoirs commerciaux et participer au système de règlement des différends de la cité.

Parlons à présent de la sécurité sociale.

Les alternatives aux systèmes sociaux actuels qui permettraient de maintenir dans la cité des personnes y ont passé la majeure partie de leur vie, mais ne pouvant plus prendre soin d’eux-mêmes à cause de leur âge ou d’un accident, sont ici décrits par Titus Gebel.

Tout d’abord, les institutions collectives d’entraide : elles versent des prestations en cas d’urgence extrême à ceux qui contribuent régulièrement à cette caisse commune ou qui aident les autres en nature.

L’assurance privée : il s’agit d’une assurance commerciale proposée soit par l’opérateur de la cité, soit par des prestataires. Elle prévaut pour l’assurance retraite et l’assurance maladie.

La famille et les amis : la plus ancienne forme d’aide aux faibles reste le soutien de la famille et des amis. Elle est primordiale car elle est source de compassion et de solidarité volontaire et authentique.

Les institutions caritatives : lorsque la famille ou les amis ne peuvent pas aider pour des raisons financières et quand aucune assurance ou institution d’entraide ne peut intervenir, alors et seulement dans ce cas, un don de bienfaisance est possible. Il proviendra d’un fond social financé par des dons volontaires. Selon l’auteur, cela ne concerne que 5% de la population dans les pays développés.

Une sécurité sociale minimale : cette protection sociale minimale (nourriture, abri, soins) est stipulée dans le contrat et incluse dans la redevance de base. Elle est fournie par l’opérateur de la cité à condition d’apporter la preuve de l’inefficacité ou de l’inexistence des systèmes mentionnés ci-dessus.

La protection de l’environnement et les externalités

Pour être attrayante, une Cité Privée Libre doit obligatoirement s’intéresser à un environnement propre. Elle aura sinon des difficultés pour attirer des résidents productifs.

L’idée majeure au sujet de l’environnement est que le principe de danger l’emporte sur le principe de précaution. Cette idée s’applique en faveur de l’innovation. Ainsi, inutile de mettre en place des milliers de lois et directives. Et dans les Cités Privées Libres, aucun dommage théoriquement concevable ne justifie l’interdiction de nouveaux projets et technologies.

Les questions budgétaires et monétaires

Pour attirer des citoyens, l’enjeu de l’opérateur de la cité est de trouver diverses sources de revenus de manière à ce que le niveau des contributions soit abordable tout en permettant un niveau de performance suffisamment élevé et une infrastructure attrayante. C’est une citation directement tirée du livre.

Au niveau des revenus des Cités Privées Libres, Titus Gebel liste différentes sources possibles des contributions placées dans une relation contractuelle, réciproque et soumise à un contrôle judiciaire.

Tout d’abord, la cotisation de base : L’opérateur perçoit une contribution annuelle, la même pour tous les résidents qui couvrent les coûts des services offerts dans le cadre du paquet obligatoire du contrat de citoyen.

Ensuite, il y a d’autres sources de revenus possibles. Il y a les droits d’accise, les droits de propriété sur les biens immobiliers, dans les villes libres qui réussissent une sorte de paiement unique des nouveaux citoyens en échange d’une part des investissements déjà réalisés, des tarifs spécifiques comme le paiement de la protection d’un évènement privé majeur par la police et les pompiers, des transactions immobilières (vente ou location), l’actionnariat : l’opérateur peut investir dans les entreprises qui fournissent des services aux résidents et génèrent ainsi des profits.

Au niveau de la pondération des recettes, a priori, les revenus d’une Cité Privée Libre devraient provenir à 60% ou 70% des transactions immobilières, à 20% ou 30% des services donc entreposage, gestion portuaire, élimination des déchets… et à 10-20% des frais d’administration et de licence.

Au niveau des dépenses et de leur répartition, l’auteur prévoit une part importante de ces dépenses pour l’éducation, la santé, les retraites, les dépenses sociales et le service de la dette. 10% des dépenses totales pour les infrastructures et 5% du budget total pour la sécurité intérieure.

Quel est le coût d’une cotisation annuelle dans une Cité Privée Libre ?

Titus Gebel explique qu’une Cité Privée Libre devrait s’en sortir en demandant à ses résidents une contribution annuelle de 500 $ à 1200 $ par habitant. Oui, une contribution annuelle.

Ainsi, pour une ville de 100 000 habitants, l’auteur affirme qu’une contribution annuelle de seulement 350 $ par personne serait, en théorie, suffisante pour garantir un niveau typique d’un pays très développé.

Parallèlement, chaque citoyen est en droit de se constituer son propre portefeuille et son propre niveau de protection en fonction de son budget et de ses préférences personnelles. Il devra aussi faire face aux dépenses des charges non incluses dans le paquet obligatoire, idéalement privatisé comme l’eau, les eaux usées, l’électricité, le ramassage des ordures, les écoles, l’éducation, la formation, l’assurance maladie, la prévoyance vieillesse et les autres assurances.

Au niveau de la monnaie de la banque centrale, il est évident qu’une monnaie stable facilite les transactions et l’épargne, génère de la confiance et permet de planifier à long terme, notamment pour sa retraite.

Donc, les Cités Privées Libres n’ont aucune raison de créer une banque centrale ou d’exiger une monnaie spécifique pour les opérations de paiement des citoyens de la cité. Chacun sera libre d’utiliser la monnaie qu’il veut pour régler des transactions ou pour demander des paiements. Cela devrait créer une sorte de compétition saine qui va permettre aux gens d’utiliser les monnaies qu’ils estiment les plus sûres et les plus stables.

On a déjà des exemples dans le monde de pays qui utilisent des monnaies qui ne sont pas de leur pays. On a, par exemple, le Panama qui utilise le dollar américain. On a aussi les émirats arabes unis qui utilisent, certes, une monnaie locale, le dirham, mais elle est échangeable avec des dollars américains à un taux fixe, qui ne varie jamais.

On n’a pas d’exemple par contre d’endroit où on peut choisir comme cela comme on veut sa monnaie, et rien que cela, c’est déjà une révolution.

On peut bien sûr penser aussi que les cryptomonnaies seront forcément utilisées, en tout cas, si une majorité de la population trouve que ses monnaies ont un intérêt par rapport aux autres.

Parlons maintenant de l’avenir qui est le sujet de la quatrième et dernière partie du livre.

Tout d’abord, il faut avoir conscience que le marché de la coexistence existe déjà. Ce ne sont pas juste des projets théoriques. D’ailleurs, il y a déjà des exemples concrets qui sont en route. Titus Gebel mentionne plusieurs exemples et notamment,

  • il parle des zones spéciales appelées ZEDE, au Honduras, et notamment le projet Prospera, qui commence à sortir de terre et qui est piloté par Titus Gebel lui-même et son équipe. Il faut d’ailleurs savoir qu’ils ont réussi à convaincre le Honduras de modifier sa constitution pour permettre ce genre de projets.

C’est probablement le projet le plus avancé aujourd’hui, mais il y en a d’autres comme :

  • Celui de cités flottantes en mer, notamment proche de la Polynésie française.
  • De la cité libre de Mu Aye Pu au Myanmar dans l’État autonome de Karen.
  • Du nouvel état libéral classique Liberland sur le point d’immerger sur une parcelle de territoire non revendiqué entre la Serbie et la Croatie.
  • De Bitnation, un État virtuel doté de son propre système juridique et règlement des litiges…

Lorsque les différentes Cités Privées Libres seront répandues dans le monde, cela exercera une pression concurrentielle positive sur les États existants qui devront alors ajouter plus de liberté à leurs systèmes s’ils ne veulent pas, en tout cas, perdre leurs citoyens les plus productifs.

Et cela va amener aussi davantage de diversité au lieu de l’uniformité parce que, encore une fois, les communautés peuvent être multiples et variées à condition que la participation à celle-ci soit volontaire.

Dans les Cités Privées Libres, les individus sont libres d’être ceux qu’ils veulent. C’est, en ce sens, un pas vers le bien-être et l’équilibre personnel.

Et dans le dernier chapitre du livre, Titus Gebel émet de nombreuses hypothèses sur la forme que prendront les villes privées libres dans l’avenir et leur multiplication.

Il évoque notamment les potentielles alliances avec d’autres petits et grands États, et donne l’exemple de Singapour et Israël qui travaillent ensemble sur les questions de sécurité. Il parle aussi de la possibilité que les villes libres soient gérées par des États territoriaux et le fait que les Cités Privées Libres favoriseront l’innovation et le progrès technologique.

En conclusion de son ouvrage, Titus Gebel répond à une question que le lecteur, au terme du livre, est susceptible de se poser : Est-ce que je suis fait pour vivre dans une Cité Privée Libre ? Est-ce que les êtres humains sont faits pour vivre dans une Cité Privée Libre ? Et à cette question, l’auteur répond « cela dépend ».

Donc, je vais citer à nouveau le livre « Il y a des gens qui, connaissant leur propre faillibilité, veulent vivre la seule vie qu’ils ont dans la liberté, l’autodétermination et l’autoresponsabilité, qui veulent passer cette vie sans coercition, sans paternalisme et sans manipulation, qui exigent qu’ils définissent leur propre objectif qu’ils choisissent eux-mêmes et qu’ils en assument les risques, qui veulent décider eux-mêmes qui ou quoi les intéresse, en quoi ils croient, en qui ils ont confiance, avec qui ils vivent ensemble et quelles sont les personnes et les projets qu’ils veulent soutenir, qui croient que la liberté ne peut commencer qu’avec l’individu et que sa limite naturelle est la liberté de l’individu suivant, qui croient que les valeurs, les croyances, les décisions et les actions qui constituent chaque être humain ne peuvent être généralisées et certainement pas prescrites, qui savent que tôt ou tard, le bien commun prescrit va de pair avec la domination et la soumission et finalement avec la violence. Si vous partagez ces points de vue, une Cité Privée Libre est l’endroit idéal pour vous.

Il y a aussi des gens qui, conscients de la faillibilité des autres, pensent que les gens devraient être conduits à leur bonheur par la force ou être protégé d’eux-mêmes, qui exigent que l’État libère les gens des risques de la vie, redistribue les richesses et crée une équité globale, qui exigent que chacun se soumette à une grande idée parce que c’est la seule façon de sauver l’humanité, qui croient que la majorité a le droit de dire à tout le monde comment vivre, ou ceux qui sont convaincus que seules les règles de leur religion sont contraignantes et qu’elles priment sur toutes les règles créées par l’homme. Si vous partagez ces points de vue, une Cité Privée Libre n’est probablement pas l’endroit idéal pour vous. »

Donc, pour résumer en quelques mots ce concept, vous l’avez compris, complexe de Cités Privées Libres tel que décrit par Titus Gebel dans son livre, une Cité Privée Libre, c’est un endroit dans lequel la relation entre l’autorité et le sujet est remplacée par la relation entre le client et le prestataire de service.

Donc, une Cité Privée Libre est une ville autonome ou semi-autonome, libre de toute politique, dans laquelle une entreprise privée en tant que « prestataire de services publics » offre la protection de la vie, de la liberté et de la propriété. Ce service comprend la sécurité interne et externe, un cadre juridique et le règlement indépendant des différends.

Pour ces services, les habitants concluent un contrat, appelé Contrat du Citoyen, avec l’opérateur de la cité qui est donc une entreprise privée plus ou moins ordinaire. Ils payent un montant fixe annuel. Le prestataire de services publics ne peut ensuite pas modifier unilatéralement ce Contrat du Citoyen.

En tant que « citoyen contractuel », l’habitant a un droit légal à son respect et à des dommages-intérêts en cas d’exécution défectueuse.

Cela offre une grande liberté économique et personnelle, puisque la propriété privée, l’égalité pour tous et un climat accueillant pour l’emploi et les initiatives entrepreneuriales seront de mises.

Dans la cité, chacun est souverain de lui-même et peut faire ce qu’il veut à condition de respecter les droits des autres et les autres règles modérées de coexistence.

Et une Cité Privée Libre, c’est aussi une forme de laboratoire d’idées où de nouveaux modèles économiques et sociaux peuvent être testés sur un petit territoire, sans prendre de trop grands risques.

En fait, nous utilisons déjà l’approche du service dans de nombreux domaines de notre vie quotidienne (l’assurance, le boulanger, le conseiller fiscal…). Finalement, les villes privées libres proposent de globaliser cette conception au marché de la coexistence dans la société.

Voilà, donc waouh, si tu es toujours là, je te tutoie parce que cela fait déjà plus d’une heure que tu es en train de regarder cette vidéo, donc clairement, tu es super motivé, cela fait vraiment plaisir. Probablement qu’il n’y a même pas 20% des gens qui auront cliqué sur play qui vont arriver jusqu’à la fin, donc bravo, merci pour cela.

Là clairement, tu fais partie de la minorité qui a exploré le concept. Donc, j’aimerais savoir qu’est-ce que tu en penses. Est-ce que tu penses que c’est un modèle intéressant ? Est-ce que tu penses que c’est un modèle dangereux ? Est-ce que tu penses que c’est révolutionnaire ? Est-ce que tu penses que c’est du déjà vu ? Est-ce que tu penses que c’est faisable ?

Je t’invite d’ailleurs à aller voir – je t’ai mis plusieurs liens là en dessous – et le lien du projet Prospera au Honduras, le chronique texte si tu souhaites sur « Des Livres Pour Changer de Vie » et puis, bien sûr, le lien vers le livre.

Dis-moi là dans les commentaires, puisque cela m’intéresse vraiment d’avoir ton avis, qu’est-ce que tu penses.

Alors, tu peux me donner une réaction à chaud, c’est intéressant, et puis tu pourras revenir après quelques heures et quelques jours si tu as besoin de réfléchir un peu plus. Mais donne-moi ton impression maintenant, ta réflexion de ce que tu penses de tout cela. Est-ce que cela t’enthousiasme ? Est-ce que cela te fait peur ? Est-ce que tu trouves que c’est une utopie ? Partage-moi tout cela dans les commentaires et je vais regarder ton avis avec attention.

Et puis, bien sûr, si tout cela t’intéresse, je t’invite tout simplement à te procurer le livre qui est disponible sur Amazon au format papier et au format Kindle. D’ailleurs, il est disponible en allemand, espagnol, italien et tout ce que tu veux, et aussi en français.

Et puis, puisque tu es toujours là, n’hésite pas à massacrer le bouton like pour permettre à d’autres rebelles intelligents de découvrir ce concept, ces idées, que cela les fasse réfléchir.

Je compte sur toi. Merci à toi et je te dis à très vite pour la prochaine vidéo. En attendant, n’oublie pas, sois rebelle, sois intelligent et fais partie des gens qui justement explorent des nouveaux concepts.

Tchao.

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