Diminuer ses impôts et améliorer sa qualité de vie en s’expatriant (et la solidarité ?!)

Dans cette conférence donnée lors de mon événement annuel, je partage comment tirer parti de la compétition croissante entre les pays pour attirer des talents comme vous, et comment Internet disrupte les Etats-Nations qui ne comprennent pas cette nouvelle révolution.

J’adresse également une objection régulièrement donnée : est-ce que s’expatrier, c’est faire preuve d’un manque de solidarité ?

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⏲️ Chapitres :

01:12 Comment améliorer votre qualité de vie et réduire vos impôts
15:40:18 Aurélie partage son expériences en tant qu’expatriée
28:14:20 Le témoignage de la famille Lorreyte : Christophe, sa femme et son fils
36:07:03 Question 1 : Est-ce que vous avez la barrière de la langue à l’étranger et comment la dépasser ?
40:36:19 Question 2 : Au bout de combien de temps on pense découvrir réellement un pays ?
43:53:20 Question 3 : Est-ce qu’il a un moyen de créer sa boîte dans un pays et la gérer tout en restant dans son pays d’origine ?
46:35:12 Question 4 : Est-ce qu’il est toujours possible d’être digital nomade et avoir son entreprise basée dans un pays particulier ?
49:10:22 Question 5 : Comment cela se passe, fiscalement, pour les gens qui ont des effectifs dans un pays et ils vivent dans un pays différent ?

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🧐 ► Qui suis-je ? Qui est Olivier Roland ?

Découvrez mon histoire en 1 minute 41 : http://bit.ly/MonHistoire

À 18 ans, j’ai décidé de quitter l’école pour créer ma première entreprise. Je n’avais qu’une envie : être libre. Après avoir surmonté de nombreux obstacles, j’ai réussi à mettre mon entreprise au service de ma vie, plutôt que d’avoir une vie au service de l’entreprise… Aujourd’hui, je voyage 6 mois par an et j’inspire des milliers d’entrepreneurs et de créateurs à être plus libres et plus heureux.

Que vous souhaitiez changer de vie, réussir sur Internet ou tout simplement devenir une meilleure personne, ma chaîne vous y aidera. Chaque jour, vous trouverez une nouvelle vidéo inspirante pour vous aider à vivre une vie plus riche.

Olivier Roland.

🎥 Lien de la vidéo YouTube : Diminuer ses impôts et améliorer sa qualité de vie en s’expatriant (et la solidarité ?!)

 

Transcription texte (littérale) de la vidéo « Diminuer ses impôts et améliorer sa qualité de vie en s’expatriant (et la solidarité ?!) » :

Olivier : Il y a une manière en fait non pas d’augmenter ses ventes, mais d’augmenter sa rentabilité qui est peu explorée même si ça fait souvent l’objet de fantasme, on peut dire, et qui requiert de penser un peu en dehors de la boîte. Mais déjà, il faut comprendre quelle est la boîte. Alors, de quoi je suis en train de parler ?

Intervenant : Payer les impôts.

Olivier : Mais tu connais le programme, toi.

Ceux qui n’ont pas entendu, vous avez une idée ? Je voulais faire un peu de suspense et tout et là, bam. C’est comme avec Olivier Juprelle hier.

Donc effectivement, une manière d’augmenter votre rentabilité, c’est de payer moins d’impôt. Et la boîte, quelle est la boîte dans ce cas-là ? Comment on peut penser en dehors de la boîte avec ça ?

Intervenante : S’expatrier de la population.

Olivier : Exactement. La boîte, c’est votre pays natal, le pays dans lequel où vous vivez.

Qui ici vit dans le pays dans lequel il est né ? OK. Qui ne vit pas dans un pays où il est né ? Donc, on est à 90/10. 90% de gens qui vivent dans le pays où ils sont nés versus 10%.

Je vais vous partager comment vous allez pouvoir améliorer votre qualité de vie et réduire vos impôts légalement en vivant à l’étranger, pour ouvrir un peu vos chakras sur comment sortir de la boîte.

Il y a tous les ans un classement de la Tax Foundation qui fait un classement de tous les pays de l’OCDE. Le premier, c’est celui qui est le moins taxé. Et puis aussi, ce n’est pas seulement le niveau d’imposition, c’est aussi l’efficacité de l’administration, comment utiliser les impôts, etc. ? Et le dernier, c’est celui qui est le moins efficace et le peu taxé.

Il y a 38 pays. La France est en quelle position d’après vous ? 38 ? Vous pensez qu’elle est dernière ? Attention, en haut du classement, c’est les moins taxés. En bas, c’est les plus taxés. 30 ? J’ai vraiment l’impression d’être un commissaire-priseur, c’est génial. 42. OK.

Alors, attention, je vous montre le classement. Est-ce que vous voyez la France dans le classement ? Je vais vous l’entourer, elle est là. La France est tout en bas du classement.

A part Olivier Juprelle, est-ce qu’il y a des Belges ici ?

OK. Merci. Donc oui, quelques personnes, super. Bienvenue d’ailleurs. Est-ce qu’il y a des Suisses ? Il y a des Suisses aussi, OK. Alors, il y a des gens qui vivent au Canada, vous pouvez lever la main ? Où ça ? Je ne vois pas. Ah oui, d’accord. On n’a pas de Québécois pure souche à part Isabelle, je crois. Normalement, on en a. Je ne sais pas ce qui s’est passé cette année.

Je vais vous montrer les autres pays francophones rapidement. Et il faut savoir évidemment, ça, c’est le classement 2022, ça sort tous les ans. La France n’est pas toujours dernière, mais elle est toujours dans les 5 dernières. Ça, ne vous inquiétez pas, c’est très constant.

Donc, la Belgique est un peu mieux classée puisqu’elle est 24ème, bravo les Belges. Et le Canada ici est en 16ème position. Et bien sûr, le pays francophone le mieux classé, c’est la Suisse qui est vraiment tout en haut avec la position numéro 4. Ça, c’est un indicateur parmi tant d’autres, ce n’est pas l’alpha et l’oméga. Il y a des tas de manières de mesurer cela. Vous pouvez aller voir, vous tapez tax foundation, tax ranking et vous allez tomber dessus tout de suite. Il est sorti il y a quelque chose comme un mois à peu près.

Il y a un autre indicateur très intéressant, c’est le pourcentage de taxe. On va dire le pourcentage de revenu que l’Etat a des impôts par rapport au PIB. Ça donne une idée du poids des impôts dans l’économie d’un Etat. C’est un indicateur qui est fait par l’OCDE, tous ces chiffres, vous pouvez aller les vérifier. Et donc, j’ai mis quelques pays ici.

Qu’est-ce qu’on retrouve tout en haut à nouveau ?

A nouveau, donc là, plus vous êtes haut dans la courbe et plus le pays est taxé et plus les impôts ont un point important dans l’économie. La ligne noire qui est ici, c’est la moyenne des pays de l’OCDE. L’OCDE, je rappelle, c’est les pays économiquement développés. Il y en a 38 au moment où je vous parle.

Donc ça, c’est la moyenne des pays de l’OCDE. Qu’est-ce qu’on voit tout en haut ? La France. Ça, c’est en l’an 2000. Là, c’est en 2020. C’est la progression d’une année à l’autre. Vous voyez que cela fait 20 ans que la France, grosso modo, est dans le top. Dans les années 2000-2010, elle était plutôt dans le top 4. Là, cela fait 10 ans qu’elle est dans le top 3 tous les ans des pays les plus taxés de l’OCDE. La Belgique d’ailleurs n’est pas très loin. Je ne sais pas pourquoi je n’ai pas mis le Canada, j’ai oublié, ce n’est pas grave. Et bien sûr, la Suisse est largement inférieure à la moyenne de l’OCDE.

Et quand on regarde à nouveau le classement, qu’est-ce qu’on voit en tout premier ? L’Estonie, absolument. Et vous comprenez qu’il n’y a pas de paradis fiscaux comme les Émirats arabes unis parce qu’ils ne font pas partie de l’OCDE. Donc, prenez en compte que c’est un classement des pays de l’OCDE.

L’Estonie est tout en haut. Et pourquoi je vous parle de l’Estonie ? Alors, déjà, on va voir un témoignage de quelqu’un qui est parti vivre en Estonie, qui va pouvoir partager ce que ça a fait comme différence de son point de vue fiscal personnel. Mais c’est que quand je partage ce genre de chiffres, on me dit régulièrement « Oui Olivier, on sait que la France, c’est un pays super taxé. Ça, il n’y a pas de problème. Mais tu ne comprends pas, en France, on est solidaire. On paye des impôts parce qu’on redistribue la richesse. »

Donc, on va répondre à ça. La manière la plus scientifiquement établie de mesurer l’inégalité dans un pays, c’est le coefficient de Gini. Regardons un peu le coefficient de Gini de 2020. Plus vous êtes à droite et plus il y a une inégalité importante dans un pays. Plus vous êtes à gauche et plus c’est égalitaire.

Qu’est-ce qu’on retrouve côte à côte ici avec à peu près le même niveau d’égalité ou d’inégalité ? La France et l’Estonie sont côte à côte alors que l’Estonie est classée pays le plus compétitif fiscalement de l’OCDE et la France dernière. Et c’est juste un indicateur parmi tant d’autres, bien sûr.

Pourquoi je vous montre ça ?

Pour plusieurs choses. Déjà, pour vous aider à sortir un peu de la boîte. La boîte, c’est quoi ? C’est que l’écrasante majorité des gens sont ce que j’appelle des gens mono pays. Ils naissent dans un pays, apprennent la langue du pays, font des études dans ce pays, trouvent un job dans ce pays, ont des enfants dans ce pays, investissent dans ce pays, prennent leur retraite dans ce pays et meurent dans ce pays. Si vous regardez les gens que vous connaissez, l’écrasante majorité des gens sont comme ça. Et il n’y a pas de mal en tant que tel à être comme ça.

Qui est mono pays ici ? Ce n’est pas grave, je veux dire.

Mais le problème, c’est que ça crée des angles morts. Et là, on commence à être méta dans les angles morts. Ça crée des angles morts qui viennent en grande partie du fait que vous n’avez aucun point de comparaison. Et ce n’est pas parce que vous passez 15 jours en vacances en Espagne ou même en Thaïlande que ça va être suffisant pour pouvoir vraiment comparer les pays.

La vraie manière de sortir de la boîte et de commencer à faire des vraies comparaisons, c’est d’aller vivre à l’étranger. Mais la plupart des gens ne le font pas. Mais on peut quand même essayer de le faire intellectuellement en comparant ce genre d’indicateur parce que là, on peut dire très clairement que sur l’indicateur de l’inégalité, l’Estonie a un rapport qualité/prix qui est infiniment supérieur à celui de la France.

Et bien sûr, il y a plein d’autres indicateurs. C’est juste un parmi tant d’autres. Il y a la qualité de vie, le coût de l’éducation, la qualité de l’éducation, l’ensoleillement…

Et c’est juste pour vous dire que déjà, très peu de gens ont cette démarche de se dire « est-ce qu’il n’y a pas un pays où j’aurai un meilleur rapport qualité/prix entre ce que je paie et ce que j’ai ? »

Et je sais que ça peut paraitre un peu choquant ou un peu perturbant de dire ça parce qu’on voit souvent le fait d’être un citoyen responsable quelque chose d’assez sacré et qu’on a une responsabilité envers notre pays. Mais ça va être le sujet de mon prochain livre. Justement, je pense que de plus en plus, on va vers un monde où les gens avec le télétravail, et ça va être non seulement les entrepreneurs comme nous qui ont la capacité d’être nomades digitaux, mais aussi les salariés qui vont travailler à distance vont avoir la capacité de choisir entre toutes les juridictions qui vont être capables de les accueillir celle qui a le meilleur rapport qualité/prix entre ce qu’ils recherchent dans la vie et ce que le pays a à proposer, et le coût qu’ils demandent.

Parce que bien sûr, les nomades digitaux sont une population de plus en plus grande. Et vous avez bien compris, on en a déjà parlé qu’un des grands avantages d’avoir un business sur le web, c’est cette liberté géographique totale ou quasi totale.

Et bien sûr, cette tendance, elle n’est pas restée inaperçue. Là, je vous montre une capture d’écran que j’ai faite il y a quelque temps d’un site qui montrait différents visas pour aller dans différents pays. Est-ce que vous voyez quelque chose d’intéressant parmi les types de visas qui sont proposés ici ? Le visa de digital nomade, je les ai entourés ici. Là, un autre site qui montre 48 pays qui ont mis en place des visas de digital nomade.

Ici, un article de l’année dernière, de décembre 2021 qui dit « Est-ce que le monde est prêt pour une invasion de nomades digitaux ? » On ne doit pas dire digitaux, normalement, digitales en français parce que c’est les mains, c’est numérique, donc les nomades numériques en bon français.

Là, juste quelques chiffres qui montrent, c’est le nombre de nomades numériques aux Etats-Unis. Comment et à quel point ça augmente de 2019 à 2021 ? Evidemment, le Covid a grandement accéléré ça.

Et de plus en plus de pays voient le potentiel d’attirer des gens comme ça et proposent le package total, à savoir un visa extrêmement facile à obtenir, vous avez juste à démontrer que vous gagnez un peu d’argent et que vous avez un business en ligne et souvent, pas toujours, souvent une réduction d’impôt ou en tout cas une imposition beaucoup plus légère que celle de votre pays de départ.

On ne va pas faire la liste de tous les pays, mais il y a quand même des pays avec… Alors, la Roumanie, pas forcément. Qu’est-ce qu’on a ici ? Ecuador, donc voilà en Amérique Latine. Ici, c’est… je n’arrive pas à lire, bon bref. Il y a des pays avec en gros le soleil, la plage, les palmiers, vraiment le cadre de vie de rêve, un coût de la vie pas cher, une facilité d’émigration et le visa de nomade digital.

Et bien sûr, la plupart d’entre vous, vous êtes européens, donc vous avez aussi la citoyenneté européenne, vous pouvez aller vivre dans n’importe quel pays de l’Union européenne sans visa. C’est absolument sans démarche à part de dire au pays d’accueil « je suis là ». Et on va le voir, il y a plein de pays en Europe qui se mettent à proposer des régimes spécifiques pour attirer les gens comme vous.

Donc, il faut bien comprendre que vous êtes libre de partir. Ça ne veut pas dire que c’est obligatoire. On peut avoir d’excellente raison de rester dans son pays natal, mais c’est important de se poser la question. Et d’ailleurs, au début quand vous démarrez, ce n’est pas une question forcément à se poser, mais quand vous commencez à avoir un business qui tourne, c’est probablement une question à se poser : est-ce que je ne peux pas tirer par cette nouvelle tendance de ces dizaines littéralement, et ce n’est que le début, de pays qui se battent pour me dérouler le tapis rouge ?

Parce qu’avant, quand on avait ce genre de business, on était prisonnier de l’emplacement géographique, mais aujourd’hui, notre business est dans notre ordinateur et il est là où on est. Ça veut dire que d’un seul coup, vous n’êtes plus limité seulement à votre lieu local historique, mais vous avez littéralement le monde dans la paume de votre main.

Et bien sûr, ce n’est pas juste une question d’impôt. Mais justement, vous pouvez aller vivre dans ce pays qui vous fait rêver avec les cocotiers ou la neige, il y en a qui aiment le froid. Vous pouvez aller vivre une expérience extraordinaire qui va vous faire sortir de votre zone de confort, vous ouvrir vos chakras à fond. Vous allez pouvoir donner l’opportunité à vos enfants d’apprendre des langues étrangères.

Qui ici connaît par exemple Michael Ferrari ?

C’est un collègue infopreneur, on a démarré à peu près en même temps. On est tous les deux des dinosaures du web. Et aujourd’hui, Michael, je l’ai vu il y a quelques jours à Lisbonne. Michael vit depuis plusieurs années au Portugal, à côté de Lisbonne, et il a 2 enfants qui parlent français évidemment, portugais puisqu’ils vont à l’école au Portugal et anglais parce qu’il a pris une nanny, une gouvernante britannique.

Donc vous avez là l’exemple d’enfants qui, à l’âge de 6 ans, sont trilingues et une de ces deux langues, c’est parce qu’ils vivent dans un pays étranger. Et c’est juste une parenthèse, je pense que c’est un des meilleurs cadeaux qu’on peut donner à ces enfants que de leur donner comme ça un multilinguisme qui a été acquis sans effort conscient et sans effort dont ils vont se rappeler. Et probablement qu’ils vont parler sans accent ou de bien meilleure manière que s’ils avaient appris la langue à l’école.

Donc, rien qu’en Europe, je vous ai dit qu’il y a des pays qui se battent pour vous attirer. Il y a différents régimes fiscaux qui ont été mis en place pour attirer les gens comme vous. En Espagne, vous avez 24% d’imposition forfaitaire pour les nouveaux arrivants. Au Portugal, vous avez un statut NHR, c’est le Non-Habitual Resident. En gros, pendant 10 ans, vous êtes exonéré d’impôt sur tous les revenus qui viennent d’en dehors du Portugal et qui sont couverts par un traité.

Je ne vais pas rentrer dans les détails, je ne suis pas avocat fiscaliste non plus et vous êtes imposé qu’à hauteur de 20% sur vos revenus de source portugaise. En Grèce, grosso modo, vous divisez votre taux d’imposition par deux. En Italie, c’est entre 5 et 12%. Mais il y a un forfait, cela va dépendre de votre niveau de revenu. Si vous avez dans le Sud qui est une partie de l’Italie qui est vraiment dépeuplée, qui est en crise économique, vous allez avoir un taux d’imposition de 5%. Si vous allez dans le Nord, c’est 12%. Et en Croatie, qui dit mieux, il y a même 0%.

Et souvent dans ces cas-là, ces tranches-là, ces régimes spécifiques, ça ne s’applique pas aux résidents classiques. En général, parmi les conditions, il faut ne pas avoir résidé dans ce pays pendant les 5 dernières années. Donc, vous demandez le statut avant d’arriver ou quand vous arrivez et, après, vous avez donc une exonération pendant différentes années.

Chaque régime est différent. Je ne suis pas avocat fiscaliste, c’est juste pour vous ouvrir un peu sur les possibilités. Si vous envisagez sérieusement de faire quelque chose comme ça, évidemment, parlez à un avocat fiscaliste qui va bien vous expliquer les tenants et aboutissants.

Donc, ça sera le sujet de mon prochain livre. Le titre pour l’instant, je ne sais pas si ça va rester, c’est « Tout le monde n’a pas eu la chance de…

Intervenants : Quitter la France.

Olivier : Quitter la France, non, ce n’est pas assez universel.

Intervenant : De s’expatrier.

Intervenante : De quitter son pays.

Olivier : De quitter son pays.

Je vais demander donc à Christophe Lorreyte et puis à Aurélie de venir sur scène juste pour partager leur expérience. Christophe, c’est un cas intéressant parce qu’il avait un cabinet physique de docteur en médecine chinoise qui est donc difficile à déménager et il a entamé sa migration récemment. Et Aurélie, on a fait l’étude de cas quand Aurélie ? En 2018, je crois. J’étais venu te voir avec Sandra FM, vous vivez tous les deux à Saint-Malo, une jolie ville de Bretagne fort sympathique où tu es très contente d’être. Mais donc, depuis, il y a une métamorphose, le papillon est sorti de son cocon. Est-ce tu peux partager ça rapidement 

Aurélie : Oui. Alors, par quoi je commence ?

Olivier : Alors, tu étais à Saint-Malo.

Aurélie : J’étais à Saint-Malo.

Olivier : Tu avais ton blog 1piano1blog qui marche bien. Tu faisais à peu près 30 000 € par an.

Aurélie : Voilà, c’est ça. Et je vivais donc… Je donnais encore des cours en physique. J’avais encore une école de musique. Je vivais avec mon fils, maman célibataire. Quand tu m’as vu, c’est la dernière année où j’avais ces cours en physique, parce qu’après, j’ai basculé toute mon activité on line.

Et à l’époque, mon fils était encore adolescent à la maison et quand il a quitté le nid, j’en ai profité justement pour me dire « Où est-ce que je vais pouvoir aller habiter ? » parce que moi, j’avais toujours voulu faire des études à l’étranger, mais je n’avais pas pu le faire puisque j’ai eu mon fils assez tôt et je m’étais dit « Quand il sera grand, je partirai à l’étranger quelque part. » Et voilà, je l’ai fait à ce moment-là, mais j’avais quand même 44 ans. J’avais beaucoup de peur, j’étais seule. Du coup, j’ai eu beaucoup du mal à me décider. Ça a été assez difficile. Donc, je suis allée une première fois en voyage en Asie, je pensais que j’allais y rester et…

Olivier : Tu allais rester en Asie, tu veux dire, ou tu allais décéder ?

Aurélie : Non, non. Je voulais vivre en Asie. En fait, moi, ça me faisait rêver les digitales nomades avec les cocotiers, le sable fin et la mer. Et en fait, en arrivant là-bas, je me suis dit « Non, ce n’est pas ma place. J’y suis bien pour des vacances, mais je ne me sens pas de vivre là, c’est trop loin. »

Olivier : Il y a un décalage culturel non négligeable aussi.

Aurélie : Oui, voilà. C’était trop en fait. Et c’est là que j’ai compris que c’était un fantasme et ce n’était pas mon rêve à moi, donc je suis rentrée en France. Et là, je me suis dit…

Olivier : Mais ça te titillait déjà quand même.

Aurélie : Je voulais vivre quelque part, je voulais sortir de France, ça, c’est sûr, mais je ne savais pas où.

Olivier : Et pourquoi ? Tu avais envie de vivre un peu une aventure différente, c’était l’appel de l’exotisme ?

Aurélie : Oui.

Olivier : Il y avait certaines choses qui t’embêtaient en France ? C’était les deux ?

Aurélie : Depuis que je suis enfant, j’ai toujours voulu vivre ailleurs. Mon père est marin, j’ai la famille aux Etats-Unis, en Suisse, en Afrique aussi. J’ai eu beaucoup de familles qui vivaient à l’étranger. Et moi, je ne comprenais pas pourquoi avec mes parents on habitait en Bretagne. Je ne comprenais pas ça.

Olivier : Désolé, il y a des Bretons ici. Désolé. On me dit ça souvent par rapport à Lille.

Aurélie : Non, mais j’aime quand même la Bretagne. J’y suis attachée. Mais je la trouve encore plus belle quand j’ai été ailleurs et que j’y reviens.

Du coup, après, j’étais là en me disant « Bon, où est-ce que je peux aller ? » De toute façon, il y avait aussi la question de la fiscalité aussi bien sûr puisqu’on le sait que n’importe où on va aller, ça va être mieux ailleurs au final.

Olivier : Et donc, vous avez compris que la France étant un des pays les plus taxés du monde. Tous les ans, en gros, vous lancez une fléchette sur la carte à moins que ça ne tombe dans l’eau. Mais bien sûr, ça dépend de votre situation. Ça va dépendre, mais en général, il n’y a pas trop de difficulté à payer moins d’impôts, oui.

Aurélie : C’est ça. Et puis, je vais souvent à des séminaires. J’ai rencontré Maxence Rigottier.

Olivier : Qui devrait être là. Il serait là dimanche, mais bon.

Aurélie : Et puis Maxence, à chaque fois que je le voyais, il me disait « Estonie, Estonie. » Et moi, j’étais là « Oh. Mais il fait gris, il fait nuit, il fait froid. Ça ne me dit rien ton pays, je ne le connais pas. » Je ne voulais pas, moi. Et puis, le fait d’avoir été en Asie, d’avoir vu que ce n’était pas mon rêve au final et que je voulais autre chose, j’y ai repensé et j’ai revu Maxence qui m’a redit « Viens en Estonie, tu vas voir, c’est super. » Et puis, je me suis dit « Bon. Allez, je n’ai rien à perdre. » J’ai pris ma petite valise. Je me suis dit « C’est en Europe, ce n’est pas loin. Si je reviens en France, c’est facile. On essaie. »

Olivier : Tu as visité avant quand même ?

Aurélie : Non.

Olivier : Ah bon.

Aurélie : Non, non. J’y suis allée.

Olivier : Carrément. Tu as pris ta valise ?

Aurélie : J’ai pris ma valise parce que là, je n’avais pas un risque énorme à faire ça, à prendre un aller simple. Et oui, qu’est-ce que je risquais au final ? De ne pas me plaire ? A ce moment-là, je rentre, c’est tout.

Olivier : Et donc, tu avais arrêté ton… tu étais propriétaire ou locataire ?

Aurélie : J’ai tout vendu.

Olivier : Tu as tout vendu, OK.

Aurélie : J’ai tout vendu. J’ai vendu mes deux apparts et puis j’ai pris ma petite valise et je suis partie en Estonie.

Olivier : Donc là, tu as brûlé tes bateaux derrière toi ?

Aurélie : Voilà. Là, dans ce cas-là, oui.

Olivier : Parce que tu savais que tu voulais partir de France, tu ne savais pas où tu allais. Au pire des cas, tu pouvais papillonner un peu et puis voilà.

Aurélie : Voilà, c’est ça.

Olivier : D’accord.

Aurélie : Je me suis dit « j’essaie et on verra bien. » Alors, je n’ai pas eu de chance parce que c’était juste avant la pandémie, du coup, je suis arrivée en Estonie et puis on a eu les confinements, etc. Donc au début, c’était un peu difficile au niveau de l’intégration, mais en fait, je me suis quand même beaucoup plu. J’ai découvert un pays que j’adore. Moi, je suis complètement intégrée là-bas. J’adore la mentalité, j’adore l’ambiance puisque moi, je suis plutôt calme.

Alors si vous aimez faire la fête, ce n’est pas là-bas qu’il faut aller. Il vaut mieux aller à Ibiza ou ailleurs, mais là, c’est vraiment, je ne sais pas, c’est calme. Moi, j’y suis vraiment très bien, j’ai une qualité de vie exceptionnelle. Et puis surtout, ça m’a apporté un plus au niveau du business puisqu’en fait, en Estonie, quand tu as de l’argent qui entre dans ton compte bancaire professionnel, il n’y a aucune taxe tant que tu ne sors pas l’argent. Donc, ça veut dire que tu gardes toujours ton pactole.

Olivier : Il n’y a pas d’impôt sur les sociétés.

Aurélie : Voilà, c’est ça.

Olivier : C’est uniquement quand tu te paies toi, pour te payer une imposition.

Aurélie : Voilà, c’est ça. Et donc, ça veut dire que tu peux réinjecter tout ce que tu gagnes. Evidemment, il y a la TVA comme partout ailleurs, mais tout ce que tu gagnes, tu peux le réinjecter dans ton entreprise. Donc, tu peux engager un freelance, tu peux t’acheter ce nouvel ordinateur. Tu peux t’offrir tous les services dont tu as besoin alors qu’en France, j’étais tout le temps limitée. Je me sentais toujours limitée, j’avais toujours l’impression de racler les fonds de tiroir pour payer tout ce que j’avais à payer. Et là, je me suis sentie vraiment très à l’aise et puis c’est grâce à ça que ça m’a permis d’arriver aux 100 000 parce que je n’aurais pas…

Olivier : Tu penses ?

Aurélie : Ah oui, je suis sûre. Oui, parce que je me suis offert des coachings pour moi personnels et ça m’a fait évoluer, ça m’a fait vraiment complètement changer.

Olivier : Alors, je ne sais pas. Qui a vu l’étude de cas il y a quelques années ? Je ne sais pas si vous voyez la différence, c’est impressionnant. Je disais tout à l’heure que tu es passée de presque, tu avais l’air femme au foyer, tu vois, à rockeuse. Non, mais c’est impressionnant la transformation.

Et la qualité des services administratifs en Estonie ?

Aurélie : Incroyable. Tout est fait très rapidement. En une semaine, j’avais ma carte d’identité estonienne, donc je pouvais ouvrir un compte bancaire estonien. J’ai créé ma société en 10 minutes sur Internet, ça m’a couté 150 € alors qu’en France, c’est 1 500, je crois.

Olivier : Ah bon ? Ça dépend de quel type d’entreprise.

Aurélie : Oui, ça dépend après, etc. Mais tout est très rapide, c’est facile.

Olivier : Tout se fait en ligne aussi.

Aurélie : Tout se fait en ligne, de la maison. Et puis, ces facilités, c’est incroyable. On nous déroule vraiment le tapis rouge quand on va là-bas. C’est vraiment incroyable.

Olivier : Voilà. En fait, il faut se rendre compte, on dit que c’est important de bien comprendre la psychologie humaine. Il y a un biais cognitif qui est évident, c’est qu’on valorise toujours plus ce qu’on n’a pas que ce qu’on a. Mais ça s’applique aussi au pays, en fait. Le seul pays qui ne vous déroulera jamais le tapis rouge, c’est celui d’où vous venez parce qu’il vous prend par acquis, alors que tous les autres se battent pour attirer des gens comme vous : des entrepreneurs à succès qui peuvent amener des emplois, un dynamisme, un état d’esprit, des dépenses bien sûr, donc pensez à ça.

Et on va, à nouveau, ça sera tout le sujet de mon livre parce que là, je pense qu’Internet est complètement en train de disrupter les Etats-Nations et qu’Internet va faire aux Etats-Nations ce que l’imprimerie a fait à l’église catholique. Pour ceux qui ont suivi un peu, c’est l’imprimerie qui a permis le protestantisme par exemple. Ou ce que la poudre à canon a fait aux châteaux féodaux.

Ça va encore être un livre de 500 pages, ne vous inquiétez pas. Donc, je vais expliquer tout ça en détail plus loin, mais là, on est en train de voir les prémices de ce grand bouleversement qui est en train de se produire et qu’on peut déjà utiliser.

Donc, tu dirais que le rapport qualité/prix de l’Estonie est supérieur à celui de la France ?

Aurélie : Oui, grave. Et en plus, ce qui m’a fait vraiment évoluer, c’est le fait que Tallinn, c’est une petite capitale et évidemment, maintenant, il y a énormément d’infopreneurs là-bas et c’est très facile de rentrer en contact avec d’autres infopreneurs. Et moi, j’ai l’impression depuis 3 ans d’être dans un mastermind en permanence. Quand je fais mon sport, quand je fais des balades, quand je vais au resto, c’est qu’avec des entrepreneurs à succès et ils m’ont vraiment tiré vers le haut. Alors que quand j’étais à Saint-Malo, j’étais juste avec Sandra et puis on était juste les deux en train de se promener, on était au même niveau. Comment faire pour avancer, augmenter ?

Olivier : C’était au début quand même, mais après, effectivement…

Aurélie : Ça nous a aidés énormément au début, mais après, comment on fait pour passer ?

Olivier : Après, comment passer à l’étape suivante ?

Aurélie : Voilà, c’est ça. Et puis en plus, elle est partie dans le sud de la France de toute façon.

Olivier : Tu étais toute seule à Saint-Malo.

Aurélie : Oui, voilà. Donc, il ne faut pas rester toute seule.

Olivier : Et il y a plusieurs hubs comme ça en Europe de nomades digitaux. Est-ce que quelqu’un a une idée de quels sont ces hubs ? Donc, il y a Tallinn, on l’a dit où il y a pas mal d’infopreneurs francophones.

Intervenante : Lisbonne.

Olivier : Lisbonne, absolument. Lisbonne grâce à ce statut NHR, en fait, il faut savoir quand vous allez au Portugal. Si vous allez au Portugal sans statut NHR, vous faites défense par rien. Ne vous inquiétez pas. Par contre, il y a plus de soleil et le coût de la vie est moins important. Donc, il faut savoir que Lisbonne, contrairement à ce qu’on pourrait croire, c’est une des villes les plus ensoleillées du monde. C’est, je crois, qu’il y a 500 heures d’ensoleillement plus par an par rapport à Rio de Janeiro, il faut le savoir, et c’est climat doux toute l’année. Bon, bref. Donc, il y a Lisbonne, quoi d’autre ?

Intervenante : Malte.

Olivier : Malte, absolument. D’ailleurs, avant de partir à Londres, tout le monde partait à Malte. Je me dis bon, je ne comprends pas ce qu’il y a à Malte, mais je vais aller voir. Je suis un bon sceptique. Donc, j’ai pris 15 jours de vacances à Malte et ça m’a convaincu de ne pas y aller. Mais au moins, j’ai fait le test et je suis allé voir.

Je ne recommande pas forcément ce que tu as fait en mode : allez, on vend tout et puis on prend les bagages, mais de faire cette démarche.

Donc, il y a Malte. On a dit Lisbonne. Quoi d’autre ?

Intervenante : Bali.

Olivier : Bali, ce n’est pas en Europe. Effectivement, si on étend au monde entier, on a Bali. Quoi d’autre ?

Intervenante : Dubaï.

Olivier : Dubaï qui est clairement un pôle qui, je vous dis, moi, je vis à Dubaï, c’est incroyable le nombre de gens qui arrivent en permanence. C’est impressionnant d’ailleurs, ça me permet de faire une transition tout en douceur vers les Lorreyte. D’autres ?

Intervenante : L’île Maurice.

Olivier : L’île Maurice, absolument. L’île Maurice qui a le mérite d’être un pays francophone complètement paradisiaque. C’est l’île tropicale par excellence. Qui est déjà allé à l’île Maurice ici ? Et puis qui est juste à côté de la Réunion. Donc, si jamais ça vous manque l’administration française, vous pouvez leur faire coucou.

Et dans une moindre mesure, il y a aussi le Panama. Les gens qui viennent du Panama sont où ? Ils sont peut-être déjà partis. Ils sont là-bas, d’accord. Et puis, il y a le Panama et puis ?

Intervenant : Mexique.

Olivier : Le Mexique, Cancún, oui absolument. Mais les hubs principaux, c’est ça. Après, ça dépend de chaque langue. Je suis aussi pas mal connecté au milieu allemand et les allemands, ils adorent aller à Chypre pour des tas de raisons. Mais Chypre, c’est aussi sympa oui, c’est une île de culture grecque, pas mal ensoleillée. Voilà.

On va faire la transition, du coup, tout en douceur vers les Lorreyte. Alors, qu’est-ce que vous pouvez nous dire ? Donc Christophe, toi, à la base, tu as un cabinet avec des patients depuis très longtemps. Ce n’est pas un truc facile à bouger.

Christophe : Voilà. Donc, je vous en ai parlé tout à l’heure. Mais effectivement, à l’origine, j’ai un cabinet de médecine traditionnelle chinoise. C’est assez compliqué parce qu’avec le blogging, je ne vais pas tout dévoiler.

Avec le blogging, la vie a changé. Et comme elle a changé aujourd’hui, je suis dans une nouvelle passe. J’ai une nouvelle envie. J’ai envie de m’expatrier et de partir pour plusieurs raisons, déjà pour pouvoir voyager. C’est vrai que Dubaï, mon fils est déjà là-bas. Donc, c’est déjà pour ça que j’ai envie d’aller à Dubaï plutôt que de rester déjà en France. Mais par contre, la difficulté que j’ai actuellement, c’est que j’ai un cabinet, une maison et en France, ce n’est pas terrible pour vendre. Je veux dire, en ce moment, c’est un peu compliqué.

Donc, je suis un peu coincé pour le moment, mais ça ne saurait tarder. Normalement, je devrais partir rejoindre Baptiste à Dubaï avec mon épouse, j’espère dans l’année. Voilà.

Baptiste : Oui, puis tu es là tous les 3 mois quand même.

Christophe : Oui, je suis là tous les 3 mois. Oui.

Baptiste : Ce n’est pas mal.

Olivier : Alors, est-ce que tu veux partager ton expérience ? Tu es arrivé quand à Dubaï ?

Baptiste : Je suis arrivé l’année dernière en août, donc ça fait un peu plus d’un an. Et c’est assez marrant parce que c’est un peu comme toi, c’est-à-dire que je suis venu avec mes valises, je me suis dit « on va voir » et je suis resté à Dubaï en fait. Et ce qui est génial, c’est que j’ai ma compagne qui a pu me rejoindre un mois après. Donc, elle a vendu ses 4 maisons, elle a tout vendu d’un coup et elle est venue. Elle a fait le plongeon pour le Dubaï.

Olivier : Mais tout le monde fait son Aurélie, en ce moment, c’est impressionnant. OK.

Baptiste : Et c’est une vie géniale parce qu’effectivement, il y a les impôts, c’est la raison numéro une pour laquelle on vient quand même à Dubaï au départ parce qu’il y a cette imposition, mais la vie, la vie est géniale. Je pense que ce n’est pas utile d’aller dans un pays qui est attractif fiscalement si la vie là-bas ne vous plait pas.

Olivier : Absolument.

Baptiste : Parce que c’est quand même… Il faut quand même y rester un peu.

Olivier : Oui. Clairement, c’est ce que je dis toujours. Quand vous serez à la fin de votre vie, vous allez vous rappeler vos lettres d’amour et pas de vos relevés bancaires, enfin, j’espère. Donc, ça ne sert à rien – merci de le préciser – d’aller dans un pays qui vous allez payer 0% d’impôt et où la vie, vous allez juste souffrir. Je veux dire jusqu’à récemment l’Arabie Saoudite était à 0% d’imposition.

Qui veut aller en Arabie Saoudite ? Bizarre. OK. Et s’il vous paie, vous y allez ou pas ? S’il paie assez cher. Voilà. Au bout d’un moment, chacun a son prix, mais voilà.

Ce que je suis en train de vous dire, c’est qu’aujourd’hui, vous avez des dizaines, si ce n’est des centaines de juridictions différentes parmi lesquelles choisir et qu’il y a forcément le pays qui représente. C’est un peu comme le prix magique, il y a le pays qui représente la meilleure combinaison possible de fiscalité, de qualité de vie, de soleil et de tout ce que vous voulez avoir.

En Europe, on a un petit pays qui est extrêmement attractif fiscalement. Quelqu’un a une idée de ce que c’est ?

Intervenants : Luxembourg.

Olivier : Luxembourg, je ne pensais pas à ça. Il y a encore plus attractif fiscalement. Andorre, absolument.

Alors, qui ici aime la montagne ? OK. Et qui ici, parmi ceux qui aiment la montagne aimerait vivre en Andorre ? Non, mais calmez-vous. Il n’y a pas beaucoup d’infopreneurs en Andorre, il y en a, mais ce n’est pas un hub en grande partie parce qu’il faut avouer, moi, je n’y suis jamais allé. Quand on voit les photos et ce qu’on m’a raconté, ce n’est pas non plus l’endroit le plus extraordinaire, le plus inspirant du monde.

C’est juste pour dire, c’est tout un package. La fiscalité, c’est un point parmi d’autres. Mais comme par chance, nous venons en grande partie du pays le plus taxé du monde, du coup, dès qu’on se balade, ça permet d’optimiser. Vas-y, continue.

Baptiste : Ecoute, quoi dire de plus ?

Olivier : Dans ton arrivée à Dubaï, donc tu as été surpris par la ville.

Baptiste : Oui. J’ai été très surpris parce que déjà, il ne fait pas aussi chaud que ça. C’est-à-dire qu’il fait chaud en été effectivement, mais sinon là, de novembre jusqu’à mars, il fait 38 degrés. Et encore, en janvier, il fait froid même, c’est-à-dire que le soir, il fait 18. Je ne sais pas si vous rendez compte.

Olivier : Il y a des soirs de janvier où il faut mettre le blouson.

Baptiste : Franchement. Mais c’est bien, on peut sortir les vestes en velours et tout, ce n’est pas mal. Mais oui, la vie là-bas, la qualité de vie, le sourire, les gens sont vraiment agréables. Et ça, c’est vrai. Quand on habite en France, en tout cas, quand j’habitais en France, notamment à Paris, même j’habitais à Cergy, les gens font la gueule. C’est-à-dire tu es dans le RER, puisqu’en tant qu’étudiant, tu prends le RER et tu es là avec des gens, tu as une insécurité quand même. C’est-à-dire, pour aller à Cergy…

Je ne sais pas s’il y en a dans la salle qui sont allés à Cergy ? Il y en a beaucoup. Si vous allez à Cergy le haut, un RER, comme vous avez un petit bu parce que vous êtes étudiant vers minuit, ce n’est pas forcément idéal. Il va falloir beaucoup bu pour ne pas s’en apercevoir. C’est la seule solution. Mais du coup, voilà, il y a une sécurité incroyable. Et comme l’a dit Olivier, c’est un hub, c’est-à-dire qu’on rencontre des gens hyper facilement.

Ce qui est marrant, c’est que j’ai rencontré Elise dans un groupe d’entrepreneurs et on se retrouve aujourd’hui. Donc, non, c’est vraiment top l’expatriation. Comme tu dis, ça ouvre les chakras. C’est-à-dire qu’on voit le monde vraiment différemment. On se dit « OK, on n’est pas limité dans notre vision de monde. » Il y a une autre façon de penser en fait. Et quand on voit des gens expatriés, ils sont beaucoup plus ouverts sur plein de choses. Et ça, c’est génial.

Olivier : Voilà. C’est aussi une manière de sortir de sa zone de confort et de déboucher les angles morts. Et donc, tout mon livre sera sur ce sujet. Mais bon, j’espère qu’il sortira l’année prochaine, on verra. L’autre, je l’ai rendu 3 ans après la date officielle, donc on espère que je serais moins un peu en retard.

On va prendre des questions dans l’audience. Vous avez des choses à rajouter ? Non.

Intervenante : Rajouter pour les femmes à Dubaï, contrairement à une idée.

Olivier : Attends, viens sur scène parce que sinon, on ne va pas entendre. Et je pense qu’Isabelle, tu peux aussi donner ton point de vue, aussi Elise. Mais on n’est pas là pour vendre Dubaï non plus, c’est juste pour donner quelques exemples.

Oui, venez. On va prendre quelques questions. Pas trop.

Intervenante : Oui. Je sais qu’il y a une idée reçue qui circule comme quoi dans les pays des Emirats, alors il y en a certains, mais en tout cas Dubaï, la vie pour les femmes est très agréable. C’est quand même un pays où il y a plus de 50% de ministres femmes, où les femmes conduisent, où elles ont le choix d’être en mini-jupe ou le cas échéant de porter l’abaya. Les femmes sont totalement libres. Je trouve qu’on est particulièrement choyé à Dubaï parce que déjà, il n’y a pas d’incivilité vis-à-vis des femmes, il y a énormément de respect et puis beaucoup de liberté.

Moi, j’ai été très étonnée. Je me disais oh, la, la. J’y suis allée un peu à reculons à Dubaï. Il y avait mon bébé, donc j’y suis allée. Je ne m’attendais pas à ça. J’étais très étonnée de la liberté. Il y a plein de cercles de femmes entrepreneurs, il y a plein de femmes chefs d’entreprise et toute cette mixité autant internationale d’origine, etc., et de mixité femme-homme, ça se passe merveilleusement bien.

Olivier : Et c’est exactement, je ne sais pas si vous avez vu la vidéo que j’ai faite sur Dubaï, mais Isabelle avait donné un témoignage grosso modo identique. Tu es d’accord Isabelle ?

Isabelle : Oui.

Olivier : Voilà.

Donc, c’est juste pour dire, souvent quand je parle de Dubaï, tu fais bien de le dire, les gens disent « ce n’est pas le pays où les femmes ne peuvent pas conduire ? » Ce sont des gens qui confondent avec l’Arabie Saoudite déjà, ce qui n’a rien à voir. Et aujourd’hui, même en Arabie Saoudite, les femmes ont le droit de conduire.

Encore une fois, la seule manière d’avoir une vraie opinion informée sur les choses, c’est d’être un bon sceptique et d’aller voir sur le terrain et d’expérimenter par vous-même. Essayez d’avoir cette approche scientifique dans votre vie plutôt que d’écouter les on-dit.

Alors, on va prendre des questions dans l’audience.

Intervenante : Bonjour à tous. Merci d’abord pour votre partage d’expérience. La question que j’ai pour vous, c’est quand on voyage à l’étranger, not everybody speaks english. Donc, au niveau de la barrière de la langue, est-ce que vous avez eu la barrière de la langue ? Je pense particulièrement, on a le cas de l’Estonie et le cas de Dubaï, donc quelle a été votre expérience et comment vous avez pu dépasser cela ?

Baptiste : Alors pour ma part, j’ai fait une école commerce, j’ai fait une prépa, etc. Donc l’anglais, je le maitrisais en théorie, c’est-à-dire qu’on parlait, comprendre tous les accents, etc. il y a un apprentissage. Ce qui est intéressant, c’est pour mon père qui parle beaucoup moins bien l’anglais, donc il peut parler.

Christophe : Pour moi, pour mon expérience, donc pour l’instant, ça reste quand même malgré tout des vacances, donc c’est gérable. En plus, je prends les taxis. Les taxis sont indiens, c’est facile pour moi, j’ai des potes qui sont indiens en Thaïlande. Donc, je parle bien l’anglais thaïlandais ou l’anglais indien, voilà.

Olivier : Tu parles le globish.

Christophe : En revanche, je pense que je vais être obligé de faire une formation un peu plus longue pour pouvoir parler avec et puis avoir un niveau de communication, avoir un niveau un peu intellectuel avec les gens. Sinon, ça va être passe-moi le sel, passe-moi le beurre. Je me débrouille, mais je ne peux pas tenir une conversation vraiment très intellectuelle. Et sinon, moi, je vais rester en surface. Donc c’est clair que je vais prendre des cours et puis je vais prendre, je crois qu’ici, il y a pléthore de formations, donc je pense qu’il n’y a pas de souci.

Olivier : Qui fait l’anglais facile rapide là ? C’est toi, OK, yes.

Baptiste : Après, j’ai des amis aussi qui sont expatriés et qui ne parlent pas anglais pratiquement et ça se passe très bien parce qu’ils restent entre francophones. Mais bon. Tu vois, donc ils parlent anglais juste pour pouvoir commander au restaurant, pour pouvoir parler un peu, mais ça s’arrête là et ils s’en sortent très bien. Je trouve que c’est dommage pour eux parce qu’ils se couvrent d’une richesse culturelle, mais tu peux très bien ne pas parler anglais.

Aurélie : Et moi de mon côté en fait, mon anglais était pitoyable. Et en arrivant là-bas, tout simplement, je me suis inscrite dans une école d’anglais. J’ai fait 2 ans de cours 2 fois par semaine d’anglais et, maintenant, je suis parfaitement bilingue. Et maintenant, j’apprends l’estonien parce que j’ai rencontré il y a un an mon chéri qui est estonien et, du coup, juste… Je n’ai pas la prétention de savoir bien parler l’estonien, mais d’avoir au moins quelques phrases clés et ça suffit.

Intervenante : Thank you.

Olivier : Oui, c’est sûr que si vous ne parlez pas anglais, ça vous limite énormément dans vos capacités d’interagir avec le monde, même s’il y a des endroits francophones qui sont très intéressants comme l’île Maurice par exemple. Mais justement, c’est l’occasion. C’est la meilleure manière d’apprendre l’anglais, c’est de sortir du nid et d’être obligé, d’être forcé de l’apprendre parce que là, vous n’avez pas le choix, soit vous apprenez soit vous restez dans votre cocon francophone, ce qui est possible mais qui n’est pas l’idéal.

Après, oui, j’ai vu des gens. Peut-être que vous connaissez quelqu’un comme ça qui vit dans un pays étranger depuis longtemps et qui ne parle toujours pas la langue. Moi, je trouve ça un peu bizarre.

Alors à Dubaï, je tiens à signaler, l’anglais est une des deux langues officielles. Il y a l’arabe et l’anglais. Vous pouvez interagir avec l’administration entièrement en anglais, il n’y a pas de souci.

Aurélie : Et en tout cas en Estonie, l’anglais aussi est parlé par la plupart des gens parce que la langue estonienne, c’est la langue principale, mais ils sont russophones pour 1/3 et quand ils parlent entre eux, ils parlent plus anglais qu’estonien au final.

Olivier : Oui. Aujourd’hui, la lingua franca par excellent, c’est l’anglais. Avec ça, vous allez toujours pouvoir vous faire comprendre un peu partout même s’il y a des pays comme le Brésil ou la Chine où c’est un peu plus dur, ou le Japon.

Céline : Alors, je vais compléter parce que tu as parlé de Malte. Moi, je suis originaire de Malte, donc…

Olivier : Désolé. En même temps, tu es partie.

Céline : Non, je ne suis pas née à Malte, c’est mon père qui est originaire. Donc, Malte, ils parlent maltais, c’est la langue officielle, mais aussi anglais puisqu’ils ont été…

Olivier : Juste une parenthèse, mais la plupart des petits pays qui savent que leur langue est parlée par personne, les gens apprennent l’anglais.

Céline : En fin de compte, non, parce qu’ils étaient sous dépendance anglaise. Ils ne sont indépendants que depuis 1975.

Olivier : Comme les Emirats d’ailleurs, oui.

Céline : Donc, soyez un bon sceptique, allez visiter Malte. Voilà.

Olivier : Vous allez peut-être avoir un avis différent du mien.

Céline : Ma sœur est partie pour 6 mois, ça fait plus de 5 ans qu’elle y est. Elle a rencontré aussi son chéri, elle apprend aussi le maltais. Donc, voilà.

Alors moi, j’avais une question. Quand tu disais effectivement voyager, on ne connaît pas un pays, au bout de combien de temps tu penses qu’on peut découvrir réellement un pays, parce que je t’explique ma situation : depuis 2 ans, j’ai décidé de vivre en caravane parce que mon projet est d’être nomade digitale mais de me promener avec ma caravane, de visiter l’Europe. Mais je me dis, combien de temps je m’installe à chaque endroit pour me dire je suis assez imprégnée parce que souvent… Aurélie, ça fait combien de temps que tu es en Estonie ? Ça fait 3 ans et au bout de combien de temps, toi, tu t’es sentie à ta place ?

Olivier : Il y a une formule mathématique précise pour déterminer ça.

Céline : Oui, je me doute.

Olivier : Mais non, je rigole.

Céline : Je me doute que tu rigoles.

Olivier : On ne peut pas.

Céline : Non, mais c’est pour avoir vous, votre impression. Au bout de combien de temps, vous vous êtes senti en disant…

Olivier : Tu sais, moi, d’abord, je suis parti à Londres pendant 3 ans et j’ai adoré vivre à Londres. Mais au bout de 3 ans, j’étais là en mode « j’ai découvert Londres pendant 3 ans, là, je suis prêt à aller ailleurs. » Je venais juste de découvrir Dubaï et j’avais été impressionné par la ville. Et j’hésitais entre Lisbonne et Dubaï. Et puis, finalement, j’ai décidé que c’est Dubaï parce que plus exotique, plus de soleil, plus de sortie de zone de confort. J’avais l’impression qu’il y avait plus d’infopreneurs qui allaient vers Dubaï que vers Lisbonne même si c’était aussi un très, très bon hub, fiscalité plus intéressante.

C’était plein de facteurs comme ça. Et je me suis dit, j’ai fait la même démarche que toi en moins intense, en mode si je n’aime pas, au bout d’un an, je me barre. Ce n’est pas grave, tu vois ?

Céline : Lisbonne, tu connaissais depuis combien de temps ? T’avais vécu…

Olivier : Non, je visite Lisbonne tous les ans, j’adore le Portugal. C’est ma ville préférée en Europe. Un jour, j’irai vivre à Lisbonne, mais je ne sais pas quand. Donc, voilà. Mais tu sais, il n’y a pas de formule mathématique.

Céline : Et toi Baptiste, au bout de combien de temps, tu t’es senti bien ou tu t’es senti intégré ? Tu t’es dit…

Olivier : Ah, ta question, c’est au bout de combien de temps tu te sens intégré ?

Céline : Non, pas intégré, mais tu dis « j’ai découvert le pays, je comprends la population ».

Baptiste : Ça, c’est compliqué comme question. C’est-à-dire que moi, je ne considère pas que j’ai découvert Dubaï. D’ailleurs, je pense que toi non plus, tu n’as pas découvert Dubaï. Ça change tellement vite que tu ne peux pas avoir découvert Dubaï.

Olivier : C’est un changement permanent. Est-ce que tu peux dire que tu as découvert la France par exemple sans avoir visité toutes les régions, les villes et tout ?

Céline : C’est ce que je suis en train de faire avec ma caravane, je bouge.

Olivier : OK. Au bout d’un moment, je ne sais pas si c’est une question qui est si pertinente que ça. Je ne sais pas parce que…

Céline : Non, mais c’était une idée en disant, voilà le conseil en me disant « il vaut mieux rester ».

Olivier : Quelle est l’importance de savoir ça, en fait ?

Céline : C’est pour un peu organiser en me disant voilà, je vais faire le tour de l’Europe en à peu près combien de temps.

Olivier : Quand tu sens que tu es prête à partir, pars.

Céline : Partir, ce n’est pas l’histoire de partir.

Olivier : Non, mais je veux dire, une fois que tu es dans un lieu, tu t’y plais, tu restes, mais quand tu en as marre, tu t’en vas. Tu n’as pas besoin de…

Céline : Oui, je pense que ça dépend des pays aussi. Voilà, c’est pour avoir votre avis.

Intervenante : C’est du ressenti en fait.

Céline : Oui, votre ressenti à vous.

Baptiste : Si ça se trouve Céline, tu vas être dans un pays et puis tu vas rester. Finalement, 5 ans après, tu diras « bon, finalement, je peux rester 5 ans dans ce pays-là ».

Céline : C’est ça, comme ma sœur.

Olivier : Tu vas peut-être rencontrer un petit estonien, on ne sait pas.

Céline : Non, mais j’ai déjà quelqu’un qui m’accompagne donc…

Aurélie : Ils ne sont pas petits.

Olivier : Ah, ils ne sont pas petits en plus. Bon, c’est bien. OK, merci.

Intervenant : Bonjour à tous et merci pour vos interventions. J’aurais une question pour les personnes qui souhaiteraient éventuellement rester dans leur pays mais qui voudraient quand même optimiser les choses de manière fiscale et peut-être que vous y avez pensé aussi. Est-ce qu’il y a un moyen d’avoir la société en gros qui serait dans un autre pays que la France ou ailleurs, mais que nous, on reste vivre en fait… ?

Olivier : A nouveau, je ne suis pas avocat fiscaliste donc je te partage ma compréhension et mon expérience d’entrepreneur. Mais là, tu vas avoir le beurre et l’argent du beurre. Vraiment, ça serait trop facile. Imagine, je veux vivre en France, je crée ma boîte à Dubaï avec 0% d’imposition et je la gère de la France, mais je facture la boîte à Dubaï. Est-ce que d’après toi, ça fonctionne ?

Intervenant : Après, il y a éventuellement des accords entre les pays.

Olivier : Non. Justement. Alors, ça serait trop simple, tout le monde le ferait en fait. En fait, il y a les règles qu’on appelle CRS, non, pas CRS, je ne me rappelle plus l’acronyme, mais il y a des règles qui disent que le lieu où est généré de la valeur déclenche l’imposition, le lieu géographique de l’imposition.

C’est-à-dire que si tu crées une coquille vide à Dubaï qui est juste une structure juridique qui n’existe nulle part à part dans la tête des gens et dans un registre informatique et que tu la gères de la France, elle est générée où la valeur ? En France. Du coup, ce que tu as fait, c’est que ton entreprise à Dubaï a créé ce qu’on appelle un établissement stable en France et que toute la valeur générée par cet établissement stable en France doit être imposée au taux français. C’est logique. Sinon, encore une fois, tout le monde le ferait.

Par contre, justement, ce qui te protège aussi, c’est que si tu vas à Dubaï et que tu génères la valeur à Dubaï et que tu vends en France, en Belgique et tout ce que tu veux, ce n’est pas le lieu où sont les clients qui est important, c’est là où est générée la valeur, en tout cas qui est la règle d’aujourd’hui. D’accord ? Donc, ce n’est pas possible en fait.

C’est possible avec le bon setup. Et quel est le bon setup ? C’est si tu as vraiment des gens qui travaillent pour cette entreprise à Dubaï et qui génèrent une partie significative de la valeur. Mais dans tous les cas, toi, avec ta présence en France ou dans un autre pays, tu vas générer un établissement stable par la valeur que tu crées. Et normalement, tu dois créer une structure pour pouvoir déclarer tout ça. OK. Mais à valider tout ça avec un avocat fiscaliste. Mais en gros, c’est ça. Sinon, ça serait trop simple. C’est pour ça aussi que je vous dis, le seul pays qui vous prend pour acquis, c’est celui où vous êtes. Donc, pensez à ça.

Intervenant : Merci.

Olivier : Yes.

Intervenant : Alors, déjà, je suis content étant d’origine portugaise que tu iras vivre un jour à Lisbonne comme Michael. Michael, il était parti à Lisbonne avant d’avoir ses enfants et ça, ça peut peut-être aussi impacter…

Olivier : Non, ils les avaient déjà.

Intervenant : Juste avant.

Olivier : Je crois parce qu’ils ont 6 ans et, là, ça fait 4 ans qu’il est à Lisbonne.

Intervenant : C’est juste après qu’il les a eus. On peut discuter. Mais à part ça, c’est vrai que c’est plus compliqué quand on a des enfants notamment en bas âge, on est un peu moins libre.

En fait, j’avais la même remarque que juste avant pour connaître un digital nomade qui a fait ça, c’est-à-dire qu’il a créé des sites sur des sites de domiciliation d’entreprise. C’est ta boîte, je ne sais pas où. Il y a plein de choix en fait. On choisit en fonction du taux d’imposition. Mais c’est vrai que je n’avais pas cette notion, donc ça voudrait dire que ceux qui font ça sont dans l’illégalité.

Olivier : Il y en a plein qui sont dans l’illégalité parce qu’ils ne comprennent pas que ce qu’ils font, ils n’ont pas fait valider par un avocat et voilà. Il faut faire les choses bien. En général, de toute façon, ce n’est pas compliqué, vous allez mettre la boîte dans le pays où vous vivez. C’est la meilleure manière d’être sûr. Il y a des exceptions, l’Estonie a un programme de e-résident pour les digitales nomades justement. Il y a des gens aujourd’hui qui n’ont plus vraiment l’emplacement physique parce que l’emplacement physique, ça ne sert plus à grand-chose quand on a un business sur le web, c’est juste le lieu où on est à l’instant T.

J’en parlais dans mon livre, il y a des exemples d’entreprises qui valent des milliards et qui n’avaient pas de siège social jusqu’à récemment. Je pense à Binance dans les cryptos qui vaut, je ne sais pas, des dizaines de milliards de dollars. Jusque cette année, ils n’avaient pas de siège social. Et le dirigeant, quand on lui demandait « il est ou le siège social ? » Il disait « le siège social, il est là où je suis assis » et il n’arrêtait pas de bouger d’un pays à l’autre.

Je vais en parler dans mon livre, mais aujourd’hui, de plus en plus des Etats-Nations essayent de faire s’incarner physiquement des choses qui sont avant tout virtuelles alors qu’il n’y a pas d’intérêt pour les entités virtuelles, il y a juste un intérêt pour les Etats-Nations. Et c’est un des facteurs de disruption.

Intervenant : On est attaché géographiquement à notre entreprise en fait quand même aussi.

Olivier : Oui, mais voilà. Ça, je veux dire, c’est rester dans sa zone de confort que de se dire je vais créer une boîte à l’étranger et tout ça.

Après, encore une fois, si tu achètes – je n’en sais rien moi – un pub à Londres avec un staff sur place, il n’y a pas de souci. C’est une entreprise britannique. Toi, tu es propriétaire. Tu vas juste payer des impôts sur l’argent que t’envoie cette boîte, mais tu ne vas pas générer de valeur pour le pub de la France. Tu vois ? Pas grand-chose.

Intervenant : Oui, il faut soit créer, ou alors tu as la solution 6 mois/6 mois.

Olivier : Là, on rentre dans des trucs beaucoup plus complexes qu’on ne va pas avoir le temps d’aborder, mais oui.

Intervenant : OK. Pas de souci, merci.

Olivier : Ce que je veux dire, c’est que vraiment pour tirer parti de ça, il faut couper le cordon ombilical. Vraiment. Je sais que c’est douloureux, mais…

Intervenant : On n’est pas tout seul surtout.

Olivier : Bien sûr. Merci.

Intervenant : Bonjour à tous. Oui, alors ma question, moi, elle porte sur les actifs, si vous déteniez des actifs avant de partir à l’étranger ou si vous en avez conservé. Typiquement, je pense à l’immobilier. Quelqu’un par exemple, il a des appartements, gestion locative en France, il a un revenu locatif et puis il décide de s’installer en Estonie ou à Dubaï. Fiscalement, qu’est-ce que ça engendre ? Comment ça se passe ?

Olivier : Alors, il y a un exemple, donc Michael Ferrari. Si tu suis un peu, c’est un spécialiste de l’indépendance financière. Il a un empire immobilier en France. Je dis empire, c’est un peu exagéré, mais il a quelque chose – je ne sais plus exactement – comme 40 ou 50 appartements en France. Et il vit au Portugal et il est résident fiscal au Portugal.

Ça va dépendre de plein de factures. Encore une fois, on n’est pas avocat fiscaliste, c’est juste pour donner des grandes lignes. Mais en général, ça te permet d’optimiser ta fiscalité parce que ça va dépendre de ton setup en France, mais quand tu arrêtes d’être résident fiscal français, tu ne paies des impôts que sur tes revenus de source française. En l’occurrence, l’immobilier, c’est le cas, mais ça peut te faire baisser de tranche par exemple. Ça dépend si tu paies l’IR ou l’IS. Donc, voilà.

Parle à un avocat, mais ça ne pose pas de problème particulier. Il y a juste un danger spécifique par rapport à ça, mais il n’est pas vrai dans l’écrasante majorité des cas. C’est qu’un des critères de résidence fiscale en France…

Qui ici pense que pour ne plus être résident fiscal en France, il suffit de passer moins de 6 mois dans le pays ? Levez la main. C’est vrai ? Les autres, vous ne pensez pas ça ? OK, d’accord.

Il faut savoir que vous pouvez passer zéro jour en France par an et quand même être considéré résident fiscal. Ça n’a rien à voir. En fait, il y a trois critères. C’est :

Quel est votre lieu de vie principal ? Donc là, effectivement, les 6 mois, ça joue.

Quel est le lieu de votre foyer ? Donc, si vous avez votre conjoint et vos enfants à l’école en France et que vous vivez en Belgique, on va considérer que vous êtes résident fiscal en France quand même.

Et troisième critère, c’est le centre des intérêts économiques. Si l’essentiel de vos revenus vient de la France, on va considérer que vous êtes résident fiscal français même si vous y passez zéro jour par an.

Donc, si toi, tu as un revenu qui vient de ton empire immobilier et qui est supérieur à celui que génère ta boîte, par exemple en Portugal, je dis n’importe quoi, là, la France considérera que tu es résident fiscal. Mais c’est là où dans la plupart des temps, je vais enchainer parce que c’est complexe tout ça, c’est pour ça que je ne voulais pas… Mais le Portugal va aussi te considérer résident fiscal puisque tu vis là-bas. Qu’est-ce qui se passe dans ce cas-là ? Tu paies tes impôts en France et au Portugal ? Je te pose la question.

Intervenant : Il y a des conventions.

Olivier : Exactement. Dans ce cas-là, quand deux pays vous considèrent résident fiscal, il y a des conventions qui permettent de savoir où vous allez payer. En général, c’est là où vous vivez vraiment. Mais il y a des pays comme Dubaï où la convention ne vous protège pas, où là, il faut faire attention à ne pas du tout être résident fiscal français.

Intervenant : En fait, c’était là ma question. Par exemple, Dubaï, il y a la convention, elle ne protège pas, donc vous n’êtes résident fiscal.

Olivier : Donc, il ne faut pas être résident fiscal français.

Intervenant : Systématique, oui. Donc, ça veut dire qu’il faudra gagner plus d’argent à Dubaï impérativement.

Olivier : Voilà.

Intervenant : Et si ça change en cours d’année.

Olivier : Ça peut changer.

Intervenant : Donc là, on repasse français.

Olivier : Voilà. Mais Dubaï, c’est un cas particulier parce que l’écrasante majorité des pays ont des traités avec la France.

Intervenant : Alors, je pose la question.

Olivier : On va devoir enchainer. Je suis désolé parce que c’est un sujet complexe, on peut y passer des heures. Donc, très vite.

Intervenant : D’accord. Mais c’est vraiment rapide. Quelqu’un qui, par exemple moi, c’est mon cas au Panama, c’est plutôt des investissements boursiers, donc là, ils sont assujettis à des variations et j’ai de l’immobilier en France.

Olivier : Il faut que tu parles à un avocat fiscaliste. Vu ta situation, c’est évident. C’est un investissement qui est…

Intervenant : Au Panama, ça ne pose pas de problème, mais je tiens juste à dire qu’à Dubaï…

Olivier : Non, il faut que tu prennes un avocat fiscaliste. Etant donné la situation que tu es, c’est évident. Je veux dire, on n’est pas là pour se substituer à ça, c’est juste pour ouvrir les possibilités et pour que vous alliez parler à des professionnels. OK ?

Baptiste : Il faut toujours prendre un avocat fiscaliste en vrai, quelle que soit la situation.

Olivier : Exactement. Parce qu’en plus, la situation de chacun est différente, donc voilà. OK ? Merci.

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