Je pousse un coup de gueule pour arrêter la fausse dichotomie qui veut que la seule (ou la meilleure manière) de réussir est de brûler ses bateaux derrière soi en prenant un maximum de risques. Je vous partage ce qui marche à la place.
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A 18 ans, j’ai décidé de quitter l’école pour créer ma première entreprise. Je n’avais qu’une envie : être libre. Après avoir surmonté de nombreux obstacles, j’ai réussi à mettre mon entreprise au service de ma vie, plutôt que d’avoir une vie au service de l’entreprise… Aujourd’hui, je voyage 6 mois par an et j’inspire des milliers d’entrepreneurs et de créateurs à être plus libres et plus heureux.
Que vous souhaitiez changer de vie, réussir sur Internet ou tout simplement devenir une meilleure personne, ma chaîne vous y aidera. Chaque jour, vous trouverez une nouvelle vidéo inspirante pour vous aider à vivre une vie plus riche.
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Transcription texte (littérale) de la vidéo « Coup de gueule : arrêtez de brûler vos bateaux ! » :
Salut les rebelles intelligents.
Je suis actuellement à Istanbul et j’en profite pour faire une vidéo pour pousser un coup de gueule parce que je vois encore, encore et encore des entrepreneurs, des collègues qui vous disent que pour réussir, vous devez absolument brûler vos bateaux, que vous devez faire en sorte de n’avoir que deux choix possibles : soit de réussir, soit de mourir la gueule ouverte dans la rue ou de vous retrouver à la soupe populaire.
Donc, ils vont vous dire des choses comme il faut que tu t’endettes à fond, il faut que tu prennes des prêts, que tu arrêtes ton job, que tu te mets dans une situation où tu n’as que six mois ou un an pour réussir et que si tu n’y arrives pas, tu aurais une montagne de dettes, tu n’auras plus de boulot et que c’est comme cela que tu vas te motiver à réussir.
Laissez-moi vous dire, je ne suis absolument pas d’accord avec cette vision de l’entreprenariat. C’est vrai que pour une toute petite minorité de personnes, cela peut marcher, mais ce que ces gens ne vous disent pas, ce sont toutes les personnes qui ont essayé cette méthode qui n’ont pas réussi et qui se retrouvent vraiment dans la merde.
La méthode que je recommande, c’est celle de prendre des risques mesurés en utilisant la méthode du Lean Startup et c’est ce que j’ai fait dans toute ma vie, même quand j’ai fait des choses qui peuvent paraitre être des opérations kamikazes. Par exemple, j’ai un bac-2, j’ai créé ma première entreprise à 19 ans et on pourrait se dire « Mais le gars, vraiment il est fou. En tout cas, il était très courageux et clairement, il a brûlé ses bateaux derrière lui pour faire un truc aussi fou aussi jeune ».
Mais pas du tout les amis, pas du tout. Il faut bien comprendre que quand j’ai fait cela, au contraire, j’ai pris des risques mesurés. J’avais prévu un plan B, un plan C, un plan D, un plan E, un plan F, et c’est ce que je vous recommande de faire.
Qu’est-ce qui m’a donné la confiance pour créer ma boite aussi jeune ?
Avec un ami, on s’était rendu compte qu’on avait des compétences en informatique qui nous permettaient de régulièrement aider des gens sur des problèmes qui leur paraissaient insurmontables et que nous, on résolvait comme cela. Et là, plutôt que de nous dire « Ok, on arrête l’école, on prend des prêts et on lance notre boite et puis on va faire en sorte que cela soit, soit on réussit, soit on se retrouve SDF », non, on s’est dit tout simplement « Ah ! Bonne idée. Mais est-ce qu’elle est vraie ou pas ? Est-ce que vraiment, on peut gagner de l’argent avec cela ou on est comme Don Quichotte en train de prendre des moulins à vent pour des géants ? Faisons une petite expérience simple qui ne va pas bouleverser notre vie pour voir si notre idée est bonne ou pas. »
Qu’est-ce qu’on a fait ?
On a passé une petite annonce dans un journal d’annonce local, une annonce qui nous a coûté 10 €, 5 € chacun pour proposer notre service. C’était au black. A l’époque, il n’y avait pas d’auto-entreprise, mais aujourd’hui, on aurait créé une auto-entreprise. Bien sûr, ce n’était pas dans les conditions exactement semblables à ce que ferait une grande entreprise, mais c’était sur le terrain, c’était proche de la réalité et cela permettait de voir concrètement si ce qu’on proposait intéressait les gens ou pas.
Et qu’est-ce qu’on a eu comme résultat ?
A peu près 800 € de vente en un mois, alors qu’on n’avait pas de voiture, on devait se déplacer en bus chez les gens, qu’on avait l’air d’adolescent boutonneux et qu’on avait l’école à côté. Donc, 10 € d’un côté, 800 € de l’autre, tout de suite, on a vu qu’effectivement c’était viable. On a vu que :
- on avait les compétences pour vraiment aider les gens
- ils étaient prêts à nous payer
- ils étaient contents du service
- c’était rentable.
C’est cela, les amis, qui m’a donné la confiance nécessaire pour arrêter l’école aussi jeune. Jamais je n’aurais fait cela si je n’avais pas eu cette expérience positive. Et c’est cela que je vais vous encourager à faire. Plutôt que de brûler vos bateaux, demandez-vous : quelle est l’expérience simple que je peux faire qui me permet de tester mon idée sur le terrain ou en tous cas le plus proche du terrain sans que cela bouleverse ma vie et avec un minimum de dépenses en temps, en énergie et en argent ?
Une fois que vous aurez fait cette expérience, vous allez pouvoir vous appuyer sur les données pour décider si vous continuez ou pas.
C’est très proche de la méthode Lean Startup. Quand j’ai fait cela, le livre Lean Startup n’était même pas sorti, donc j’ai fait du Lean Startup sans le savoir, comme Monsieur Jourdain faisait de la prose sans le savoir. Cela vous montre aussi l’efficacité de la méthode. Cela a été validé par des tas et des tas d’entreprises dans la Silicon Valley, dans le modèle des startups… Et c’est quelque chose qui vous permet de tenter de faire des choses qui ont de la gueule sans pour autant prendre des risques démesurés.
J’ai fait exactement la même chose quand j’en avais marre de mon entreprise et que je voulais me lancer sur le web. Plutôt que d’arrêter du jour au lendemain mon entreprise qui était ma seule source de revenus et de me dire « Voilà, avec ce qui me reste comme argent, j’ai 6 mois pour réussir, je vais me mettre à fond, brûler mes bateaux et soit je réussis, soit je meurs ». Non, je me suis dit « Ok, j’aimerais vraiment me lancer sur le web, quelle expérience simple je peux mettre en place maintenant pour vérifier si effectivement je peux y arriver ou pas sans que cela bouleverse ma vie ? ». Et je me suis décidé de créer un blog tout simplement.
Mon premier blog d’ailleurs n’a pas marché. Heureusement que je n’ai pas brûlé mes bateaux à ce moment-là puisqu’au bout 6 mois, j’avais gagné 16,38 €, donc ce n’était pas génial. Mon deuxième blog a commencé à fonctionner un peu, mais c’est le troisième que j’ai créé un an après le premier qui m’a permis de véritablement rencontrer le succès. Il a commencé à me faire gagner de l’argent de manière significative que deux ans après que j’ai créé le premier et un an après que je l’ai créé.
Une fois que j’ai commencé à gagner de l’argent, toujours pareil, je me suis dit « Ok, mon rêve, c’est de vendre ma boite et de commencer à voyager partout dans le monde en gérant mon entreprise sur le web. » Super, mais qu’est-ce qui se passe si en fait, dans les faits, je n’aime pas voyager, que finalement ce n’est pas un truc qui me botte plus que cela ? J’ai fait une expérience. J’ai vendu un tiers de mon portefeuille client, les clients qui prenaient plus de temps et qui n’étaient pas les plus rentables. Ah oui, juste avant, j’ai viré les clients les plus casse-pieds. Là, ce n’était pas du Lean Startup, mais c’était très jouissif. Je suis parti à l’autre bout du monde. La première fois que je sortais de l’Europe, je suis allé à Wallis-et-Futuna et à Fidji pendant un mois.
Et j’ai fait aussi un lancement de produits là-bas pour voir si c’est possible de gagner de l’argent en voyageant. Je me suis dit, cela va être un test. Si je n’aime pas, au pire, je peux reprendre ma boite où il y aura un tiers de portefeuille qui est en moins, mais j’aurai aussi mon business web à côté qui me permettra de dégager des revenus.
J’adore ce voyage, je trouve cela fantastique. Et je reviens non seulement plus riche humainement et spirituellement et tout ce que vous voulez, mais en plus, plus riche financièrement parce que j’ai fait un lancement de produits à Wallis avec une connexion pourrie qui m’a rapporté bien plus que ce que ce voyage m’a coûté. Et là, je me dis « Ok banco, je sais, c’est effectivement ce que je veux faire, je vais me consacrer à mon business web. Cela marche, j’adore voyager et génial, donc je vends complètement mon premier business et je me consacre à ce business web ». Et c’est ce que j’ai fait.
Encore une fois, je n’ai pas brûlé les bateaux. J’ai fait des tests, des expériences concrètes sur le terrain qui m’ont validé à mon intuition, et à partir de là, j’ai pris des décisions, à partir de là, j’ai pris des risques mesurés. Donc, c’est vraiment l’approche que je vous encourage à avoir. Oui, pour certaines personnes, brûler ses navires, cela va fonctionner, mais pour la très, très grande majorité, cela n’a pas marché et cela peut vraiment vous mettre dans une merde noire.
Après, il est vrai que pour certains projets, il n’est pas facile de faire une expérience dans votre vie sans la chambouler. A vous de trouver ce que vous pouvez faire, mais aujourd’hui avec le web, il y a tellement de manières de se lancer sans que cela demande d’énormément de ressources.
Imaginez tous les outils et tous les canaux de diffusion que vous avez à votre disposition par rapport à quelqu’un qui a démarré il y a 30 ans. Avec la même énergie qu’il vous fallait il y a 30 ans pour démarrer un business local, vous pouvez avoir aujourd’hui une véritable multinationale de chez vous.
Aujourd’hui, j’ai des clients dans plus de 40 pays, ce n’est pas non plus une multinationale dans le sens d’une énorme boite comme on l’entendait traditionnellement, mais c’est une multinationale dans le sens où j’ai des clients dans plusieurs pays. Et vous pouvez y arriver aussi et vous pouvez y arriver simplement en faisant des petites expériences sur le terrain comme je l’ai fait.
Au-delà de cela, vous avez compris, vous devez aussi avoir un plan B, un plan C, un plan D, un plan E, un plan F au cas où le plan A ne fonctionne pas. Et vous devez être capable de vous rendre compte que si votre première approche ne marche pas, qu’il faut la changer. C’est ce qu’on appelle pivoter en langage startup, c’est-à-dire que vous allez changer votre angle d’approche, changer ce que vous promettez, changer ce que le produit va faire…
Mon plan B, par exemple quand j’ai arrêté l’école pour créer ma boite, c’était simplement voilà, plan B : je peux me trouver un boulot dans l’informatique puisque j’ai déjà les compétences, c’est clair, je le vois puisque les clients me paient et je pourrais dire « voilà, j’ai créé ma boite, j’ai dépanné autant de clients ». Plan C : au pire, je peux revenir à l’école, ce n’est pas un problème. Cela ne m’aurait pas enthousiasmé, mais c’était toujours une possibilité… Et je vous ai déjà donné les autres plans que j’avais, quand j’ai commencé à voyager partout.
Donc, retenez cela les Rebelles intelligents : risques mesurés, expériences simples, concrètes sur le terrain pour valider vos idées et plan B, plan C, plan D, plan E et évitez de brûler les navires derrière vous. Ah oui, et puis, tirez parti de toutes les aides dont vous pouvez tirer.
Moi, je ne recommande pas aux gens de quitter leur emploi comme cela tant qu’ils n’ont pas justement des données concrètes sur le terrain qui leur permettent de valider leur intuition. Si vous pouvez bénéficier d’aide d’Etat aussi, allez-y, il n’y a pas de raison de ne pas les utiliser.
Voilà les rebelles intelligents. D’ailleurs, cela m’intéresse vu que tu es toujours là. Est-ce que toi, tu es plutôt dans l’approche « brûler ses navires » ou plutôt dans l’approche « risques mesurés » ? Qu’est-ce que tu penses des mérites et des avantages des deux ?
Et en complément de cette vidéo, tu peux recevoir gratuitement mon livre « Vivez la vie de vos rêves grâce à votre blog » qui a été remis à jour pour toute la décennie 2020 et au-delà dans lequel je te partage pourquoi un blog, c’est toujours ultra pertinent aujourd’hui, pourquoi tu dois le mettre au centre de ton écosystème, et comment avec un blog avec tout l’écosystème (la chaine YouTube, la page Facebook…), tu vas pouvoir bâtir ton petit business sur le web et peut-être même ton empire.
Je te dis à très vite pour la prochaine vidéo. En attendant, n’oublie pas, sois rebelle, sois intelligent et puis fais partie des gens qui prennent des risques intelligemment. Tchao.
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