Comment vendre un livre à 100 000 exemplaires : étude de cas

« Tout le monde n’a pas eu la chance de rater ses études » vient de dépasser les 100 000 exemplaires vendus, et pour fêter l’occasion Maxence Rigottier (un des premiers élèves Blogueur Pro !) m’a invité à donner une conférence à son événement, pour partager la stratégie que j’ai utilisé pour atteindre ce résultat, et incidemment comment mon livre a été traduit en anglais et publié dans tous les pays anglophones majeurs dont les États-Unis, et pourquoi avoir fait une adaptation en livre illustré.

– Le livre « The Way Of The Intelligent Rebel » sur Amazon

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La semaine de 4 heures
Up Work

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Chapitres :
00:00 Introduction
2:33 Retour sur le livre « Tout le monde n’a pas eu la chance de rater es études »
4:59 Quel livre pour quel objectif ?
10:22 Conseils d’écriture
18:04 L’erreur classique de l’auteur débutant
23:35 L’avantage de mettre l’accent sur les librairies physiques
29:46 Promotion et préparation avant la sortie du livre
40:50 Un petit mot sur les dédicaces de livre
43:11 D’autres formats pour promouvoir un livre
49:42 La préface du Xavier Niel et la publication du « Tout le monde n’a pas eu la chance de rater es études » en anglais
59:27 Résumé

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https://des-livres-pour-changer-de-vie.com/ – une sélection de livres rares et exigeants pour changer de vie
https://blogueur-pro.net/ – Devenez libre et indépendant financièrement grâce à votre blog
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Découvrez mon histoire en 1 minute 41 : http://bit.ly/MonHistoire

A 18 ans, j’ai décidé de quitter l’école pour créer ma première entreprise. Je n’avais qu’une envie : être libre. Après avoir surmonté de nombreux obstacles, j’ai réussi à mettre mon entreprise au service de ma vie, plutôt que d’avoir une vie au service de l’entreprise… Aujourd’hui, je voyage 6 mois par an et j’inspire des milliers d’entrepreneurs et de créateurs à être plus libres et plus heureux.

Que vous souhaitiez changer de vie, réussir sur Internet ou tout simplement devenir une meilleure personne, ma chaîne vous y aidera. Chaque jour, vous trouverez une nouvelle vidéo inspirante pour vous aider à vivre une vie plus riche.

NOTE : pour les liens affiliés de cette vidéo, voir le paragraphe « Affiliation ».

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https://youtu.be/oHQL20R5fzo

Transcription texte (littérale) de la vidéo « Comment vendre un livre à 100 000 exemplaires : étude de cas » :

Maxence Rigottier : Mon déclic a été par rapport à Olivier, donc mon frère avait tapé dans Google « changer de vie » fin 2010, on était tombé sur son blog « Des Livres Pour Changer De Vie ». Après, j’avais acheté sa formation Blogueur Pro le 28 décembre 2010, imaginez, cela fait un bon bout de temps. Et là, il va nous partager comment écrire un livre best-seller. Il a aujourd’hui un livre best-seller par rapport à « Tout le monde n’a pas eu la chance de rater ses études », il va nous expliquer tout cela, vendu à plus de 100 000 exemplaires. Il a également ce livre qui a été traduit sur le marché anglophone et il va sortir le mardi 19 octobre dans toutes les librairies, la bande dessinée de son premier exemplaire. Donc, je vous invite à vous lever, on va faire un tonnerre d’applaudissements pour Olivier Roland.

Olivier Roland : Waouh, quel accueil !

Alors, j’ai un petit jeu quand je viens aux évènements en tant que speaker, un petit jeu caché quand les gens viennent me parler. J’essaie de repérer des gens qui ont un talent pour le chant ou une propension à chanter. Et quand je repère quelqu’un comme cela, je lui dis « est-ce que cela te dit de venir chanter juste avant ma conf, histoire de booster un peu l’énergie ? ». Et c’est la première fois dans tous les éléments que j’ai fait que c’était inclus dans le package. Donc, merci Maxence, tu es vraiment super. Pas besoin d’amener à une pauvre victime ici. Là, il y a des gens qui se disent « je ne vais plus jamais parler à Olivier Roland pendant un évènement ».

La régie, vous me confirmez, je n’ai que 48 minutes là, on m’avait dit une heure. C’est bon, Ok. D’accord, il va falloir que je speed alors.

Comment écrire un best-seller ?

Qui, ici, a déjà écrit un livre ? Peut-être 5% de la salle ?

Qui veut écrire un livre à un moment dans son parcours ?

Qui veut écrire un best-seller ?

C’est marrant, il y a plus de mains qui se lèvent pour le best-seller que pour le livre. C’est un peu bizarre.

Alors, je vais vous partager le retour d’expérience qui est basé sur mon livre « Tout le monde n’a pas eu la chance de rater ses études » qui a dépassé très récemment les 100 000 exemplaires.

Je crois avoir vu la moitié des mains qui se sont levées tout à l’heure quand… qui a déjà lu le livre ici ? Qui l’a acheté et ne l’a pas lu ? Certaines personnes l’ont acheté et ne l’ont pas lu. On va revenir là-dessus, c’est important.

D’ailleurs, j’adore commencer mes conférences par un petit cadeau et j’ai amené deux livres que je vais offrir aux deux premières personnes qui viennent sur la scène.

« Non, mais hé, mais ce n’est pas possible, tu es rugbyman ? »

Intervenant : Non, non.

Olivier Roland : Donc ce livre non seulement a dépassé 100 000 exemplaires, c’est super, il a aussi été traduit et publié là en juillet en anglais dans tous les pays anglophones majeurs, y compris les Etats-Unis, sous le nom « The Way Of The Intelligent Rebel ».Yes. On va parler de cela d’ailleurs, on va voir que ce n’est pas facile du tout de promouvoir un livre quand on n’a pas du tout d’audience en anglais. Et donc il y a, comme l’a dit Maxence, la version illustrée qui sort mardi et il se trouve que je parle d’un livre qui n’est pas encore sorti mesdames et messieurs. Il sort dans 3 jours, c’est une exclusivité mondiale. Je l’offre aux deux premières personnes qui viennent sur scène.

« Oh my God ! Oulà, mais ne vous tuez pas non plus. »

Alors, littéralement, il y a un petit bandeau là, il y a quelqu’un qui l’a fait comme cela. Super. Je suis content que cela génère autant d’enthousiasme.

On va parler de comment générer le même enthousiasme chez vos lecteurs. Cela vous branche ?

Intervenants : Oui.

Olivier Roland : On va refaire. Cela vous branche ?

Intervenants : Oui !

Olivier Roland : Ok.

Alors écrire un livre. Première question : quel livre pour quel objectif ?

On peut vouloir écrire un bouquin pour des tas de raisons différentes qui n’incluent pas forcément de vouloir faire un best-seller. Première raison et qui est la plus répandue : tout simplement pour avoir le statut auteur.

C’est vrai dans à peu près le monde entier et c’est encore plus vrai dans la culture française. Quand vous êtes un auteur, vous êtes une sorte de vache sacrée. On vous respecte plus, vous avez plus d’autorité dans votre marché. C’est un peu un statut un peu semi-mystique qui clairement va impacter votre autorité auprès de votre audience. On peut vouloir créer un véritable livre. Vous allez me dire « Mais comment cela ? Quand on devient auteur, on écrit un vrai livre. »

Alors, dans l’industrie du développement personnel, du marketing… le comportement qu’on voit souvent de la part des acteurs du marché, c’est qu’ils se disent « Il faut que j’aie le statut auteur, cela va booster mon autorité. Mais alors vraiment, écrire un bouquin, qu’est-ce que cela me gonfle ! » Du coup, il y a des tas de techniques possibles. Soit ils vont demander à quelqu’un de transcrire un webinar qu’ils ont fait, ou une vidéo, ou de carrément consulter toute la chaîne Youtube et de faire une sorte de condensé. Ils vont dicter le bouquin à quelqu’un, ce qui peut fonctionner aussi, ou alors ils vont l’écrire mais vraiment dans le but premier d’avoir un livre. Donc, il n’y a pas une volonté extraordinaire de faire un bouquin qui se vend en librairie par lui-même sur le long terme. C’est d’abord et avant tout pour avoir le statut auteur.

Quand vous créez un véritable livre, vous avez au moins cette ambition que le livre, il va se vendre tout seul, qu’il y aura un certain bouche à oreille qui va se développer même si vous arrêtez de faire vos efforts marketing.

Et enfin, vous pouvez écrire un livre pour avoir un best-seller.

Maintenant, je vous pose la question, bien sûr, il n’y a aucune garantie dans la vie, mais d’après vous, pour quel objectif vous avez davantage de chances de faire un best-seller ? Lequel ? Est-ce que vous avez davantage de chances d’avoir un best-seller si vous dites « Je veux juste avoir un statut auteur » ? Si vous dites « Je vais au moins écrire un vrai livre » ? Ou si vous vous dites dès le début « Je veux créer un best-seller » ?

Et ça, c’est une clé importante. Bien sûr, il n’y a pas de garantie. Mais dès le début, c’est ce que je vous recommande : Si vous voulez écrire un best-seller, vous devez vous dire « je ne suis pas en train d’écrire un livre, je suis en train d’écrire un best-seller ». C’est exactement ce que je me suis dit pour « Tout le monde n’a pas eu la chance de rater ses études » et cela a coloré toute ma pensée, ma stratégie, la structure du livre et tout ce que j’ai fait derrière. Donc, c’est vraiment une fondation importante. Vous avez davantage de chances d’atteindre un objectif quand vous le définissez clairement dès le début.

Est-ce que quelqu’un connait cette personne ?

C’est normal. En fait, il nous a quittés malheureusement récemment, mais Andrei Parabellum, c’était le plus gros infopreneur de Russie. D’ailleurs, j’ai eu la chance d’être invité à son évènement en tant que speaker à Moscou en 2013, c’est la seule fois que je suis allé à Russie. Et lui, il avait une stratégie très impressionnante au niveau d’un livre. Je l’ai rencontré dans un mastermind américain dont je fais partie depuis plus de 10 ans. Il a été dans ce mastermind pendant 2 ans, et grosso modo, on se voit tous les 4 mois à peu près dans ce mastermind. Et à chaque fois qu’on le voyait, on lui disait « Andrei, quoi de neuf ? ». Il dit « ça va, je viens de publier 20 livres depuis la dernière fois. C’est cool. Maintenant, j’ai tout le rayon de développement personnel qui est à moi dans les librairies en Russie, c’est super… ».

Et donc ce gars-là, il a littéralement, peut-être plus maintenant qu’il nous a quittés, mais en tout cas, il avait des rayons dédiés à lui dans les librairies russes. Et comment il faisait ? C’était une machine à contenu. En fait, dès qu’il faisait une formation, un séminaire, un webinar, une vidéo, du contenu qui avait de la substance, il y avait quelqu’un dans son équipe qui en faisait un bouquin directement. Il n’y avait pas de question à se poser. Du coup, il a écrit des dizaines et des dizaines de livres.

Et c’était un maître d’ailleurs du recyclage de contenu, une notion que je ne vais pas avoir le temps d’aborder aujourd’hui, mais qui est extrêmement importante pour ne pas avoir toujours à inventer la roue dans son propre business.

Et clairement, il n’y a aucun de ses livres qui étaient un best-seller en tant que tel, mais la quantité de livres qu’il a publiés a quand même eu un impact positif sur son business. C’est juste pour vous montrer une possibilité parmi d’autres. Il y a des tas de manières, de stratégies à avoir avec un livre.

Qui connaît ce gars ?

Un peu plus connu quand même. Tim Ferriss, l’auteur de « La semaine de 4 heures » qui a écrit de nombreux best-sellers. « La semaine de 4 heures », c’est plus de 2 millions d’exemplaires, The 4-Hour Body, The 4-Hour Chef, que des livres qui ont dépassé 2 millions d’exemplaires. Il a écrit un article sur son blog, sur comment écrire un best-seller et il dit « Au bout d’un moment, il ne faut pas chercher midi à 14h. Si vous voulez avoir un best-seller, il faut passer entre 1 à 2 ans de votre vie dessus ».

Donc là, vous voyez un contraste entre quelqu’un qui ne met quasiment aucun effort dans l’écriture de ses livres, Andrei, et Tim qui, lui, dit « Il faut vous consacrer à cela ». Bien sûr, quand il dit un an ou deux, ce n’est pas à temps complet, mais c’est la durée minimale que lui recommande pour les livres. Et moi, je vais vous parler de combien de temps j’ai passé à écrire « Tout le monde n’a pas eu la chance de rater ses études » après.

Au niveau de l’écriture parce que c’est bien, vous avez l’objectif d’écrire un best-seller, c’est le point de départ, ou alors d’écrire un livre pour une des raisons que j’ai donné ici. Vous faites un plan avant de démarrer, une sorte de structure comme si vous créez une formation. Qui a des formations en ligne ici ? C’est la même chose que quand vous créez votre produit. Vous allez avoir un avatar, une sorte de portrait-robot de la personne à qui vous allez vous adresser et vous allez faire une structure du livre, ce n’est pas compliqué.

Et ce que je vous recommande, c’est aussi de faire dans le plan non seulement la structure du livre, mais aussi comment vous allez le marketer et le vendre. Dès le départ, il faut que cela soit clair. Et bien sûr, ce plan pourra changer. Comme on le sait, il n’y a aucun plan qui survit à la bataille, mais c’est important d’avoir cela clair dès le début.

Ensuite, vous commencez à écrire et je vais vous donner un super conseil juste après pour ne jamais procrastiner, n’est-ce pas ? Toujours écrire tous les jours vos objectifs, le nombre de mots que vous vous êtes donnés.

Un point extrêmement important : combien de fois on est venu me voir en me disant « Olivier, cela fait tellement plaisir de voir dans ton bouquin toutes les références scientifiques que tu as mis ». Il y a plus de 400 références scientifiques dans « Tout le monde n’a pas eu la chance de rater ses études » et j’ai vu clairement la différence de perception que cela fait chez les lecteurs.

Dans le monde du développement personnel et du business, c’est malheureusement un peu trop courant que, oui, on apprend des choses intéressantes, de livres intéressants, mais on ne sait pas trop d’où viennent les choses que partage l’auteur. On a l’impression qu’il sort parfois un peu des trucs de son chapeau. Cela peut être vrai ou pas, cela peut être basé sur son expérience, ou alors là, il est un peu Don Quichotte qui confond les moulins avec des géants.

Et du coup, si vous pouvez appuyer vos dires par des recherches scientifiques, c’est quelque chose de simple à faire qui ne va pas vous coûter trop cher, je vais vous donner une stratégie pour faire cela juste après et qui va directement faire une différence dans la perception que vont avoir vos lecteurs, mais aussi dans la qualité de ce que vous allez écrire parce qu’en allant rechercher les recherches dans votre domaine, vous allez parfois tomber sur des choses que vous n’aviez pas envisagé. Cela peut changer vos croyances sur certaines choses, cela peut vous challenger sur certaines choses, cela peut affiner certains points de vue.

Je vous donne un exemple tout bête. J’avais prévu puisqu’il y a toute une partie sur comment apprendre efficacement dans mon livre, j’avais prévu de faire une partie sur le mind mapping, et je me suis rendu compte que la recherche scientifique est vraiment négative sur l’impact du mind mapping. Non pas que cela soit mauvais en soi, mais quand on compare à d’autres méthodes qui existent, ce n’est pas la plus efficace. Donc, j’ai laissé tomber. Je ne vais pas parler de cela.

Ce que je vous recommande de faire, c’est de faire au début vos propres recherches scientifiques, et dès que vous le pouvez, embauchez un ou une assistante de recherche. Alors, on se dit « Waouh ! Mais attends, il faut construire un labo et tout, il faut avoir des fioles bizarres avec de la fumée qui sort ». Non. En fait, vous pouvez trouver facilement quelqu’un qui peut vous aider à faire les recherches pour vous sur Upwork.

Tout le monde connait Upwork ici ? Qui ne connait pas Upwork ?

C’est la plus grande place de marché de prestataires au monde. Vous pouvez trouver des prestataires du monde entier sur Upwork et vous pouvez trouver facilement des gens dont ce n’est peut-être pas le métier. Cela peut être le métier, mais en tout cas, ils ont du temps et ils savent aller chercher des choses sur Internet pour vous.

La première personne que j’ai embauché sur Upwork là-dessus, c’était une française qui vivait à Dubaï – à l’époque d’ailleurs, je vivais encore en France – et qui avait été assistante de recherche pour l’Union Européenne, un truc comme cela, un truc super impressionnant, et elle m’a trouvé des tas d’études que je n’aurais jamais trouvé tout seul.

Je lui disais par exemple « Est-ce que tu peux me trouver quel est le pourcentage de gens qui ont bac+5, qui trouvent un boulot qui correspond à leurs compétences ». Puis, elle aille chercher comme cela et elle me trouvait plein de trucs.

Et après, j’ai carrément upgradé le système, j’ai pris trois assistants de recherche et à chaque fois, je leur posais à tous la même question, et ensuite, je comparais ce qu’ils me ramenaient. Il y avait des trucs différents évidemment.

Donc, vous allez me dire « Génial Olivier, mais toi, tu as déjà un business qui marche et tout. On n’a pas forcément le budget pour avoir des assistants de recherche. » Vous pouvez facilement prendre des gens qui sont dans des pays avec un coût de la vie qui est moins cher, du genre le Maroc ou le Sénégal ou la Côte d’Ivoire, ce genre de chose.

Est-ce que quelqu’un connait le Smic au Sénégal ? Dites un chiffre. Comment ?

Intervenante : 200 €.

Olivier Roland : 200 €, on me dit 200 € là-bas. 100 €.

90 €, chers amis, par mois au Sénégal. Si vous payez quelqu’un 3 ou 4 $ de l’heure, vous lui donnez un boulot qu’il peut faire de chez lui dans des conditions exceptionnelles avec un salaire horaire qui est largement supérieur au salaire du Sénégal.

Au Maroc, quel est le Smic, quelqu’un le sait ?

Intervenante : 300.

Olivier Roland : Voilà, c’est cela, c’est à peu près 300 €. Attention ! Au Maroc, au Sénégal, ils ne sont pas en 35 heures. Ils sont à 44 heures par semaine, 6 jours par semaine.

Donc, vous pouvez trouver des gens dans ces pays-là qui vont travailler pour vous à un coût inférieur aux personnes que vous trouvez en France, leur donner des bonnes conditions de travail et cela va vous aider énormément à améliorer la qualité de votre contenu. Tout cela, j’en ai parlé. Et écrivez le plus régulièrement possible.

Donc, je vais m’inspirer de cette personne pour vous partager cela. Est-ce que quelqu’un reconnait cette personne ?

Oui, absolument. Je suis impressionné que des gens l’ont reconnu parce que c’est une sorte d’illustre inconnu, tout le monde connait son nom et personne ne connait trop son visage. C’est Stephen King, un des auteurs les plus vendus de tous les temps et il a écrit un livre très intéressant qui s’appelle « Ecriture : Mémoires d’un métier », c’est une biographie, mais il partage aussi des conseils d’écriture.

Et il dit une phrase qui, moi personnellement, m’a frappé et c’est ce que je retiens du livre « Au bout d’un moment, je peux vous partager tous les conseils du monde, il n’y a rien qui remplace le fait d’écrire un mot après l’autre ». C’est tout.

Le plus gros problème des gens qui veulent écrire un livre, c’est qu’il faut écrire un livre. Et vous rigolez, mais il y a quelque chose comme un tiers des français qui rêvent d’écrire un bouquin. Quel est le pourcentage de ces gens qui vont vraiment le faire ? Extrêmement faible.

Moi, personnellement, je m’étais donné l’objectif d’écrire 1 000 mots par jour. La première édition fait 220 000 mots et j’ai mis 4 ans à l’écrire. Alors, est-ce que j’ai réussi à atteindre mon objectif de 1 000 mots par jour ? Pas du tout. Si j’avais vraiment réussi à accomplir cela, j’aurais écrit le livre en 220 jours. A la place, j’ai mis 4 ans.

Donc, il ne faut pas trop vous fouetter non plus si vous n’arrivez pas à suivre votre objectif d’écriture par jour, mais je vous recommande de vous donner comme cela un nombre de mots que vous allez faire tous les jours et d’essayer d’écrire régulièrement. Cela peut arriver de sauter des jours, cela peut arriver de partir en vacances. Mais vraiment accrochez-vous et puis faites-en un peu régulièrement. Il y en a pour qui cela fonctionne mieux de se faire des marathons genre des week-ends d’écriture et puis le reste de la semaine, ils laissent décanter.

C’est aussi important, je pense, pour un livre qui a l’ambition d’être un best-seller de laisser aussi certaines choses infuser. 4 ans, c’était un peu long, avec le recul, je pense que j’aurais pu l’écrire en 2 ans, mais c’est aussi pour cela que c’est intéressant de se donner un ou 2 ans pour l’écrire. Ce n’est pas tant une question de productivité aux mots, c’est aussi une question de laisser infuser les choses, de laisser la réflexion se faire, de voir comment on connecte les idées entre elles, de trouver les angles intéressants…

Et aussi, aujourd’hui, l’époque à laquelle on écrivait son livre tout seul dans son coin, enfermé dans sa chambre, c’est fini. Moi, ce que je vous recommande, c’est que dès que vous avez écrit un paragraphe ou un passage intéressant dans votre livre, vous en faites une vidéo sur votre chaîne Youtube, ou un autre type de contenu. Alors, pas un article du coup, quoique on peut en discuter. Vous pouvez en faire un podcast ou une vidéo.

En fait, le moment où j’étais le plus productif dans mon livre, c’était aussi le moment où je faisais une vidéo par jour sur ma chaîne Youtube. Il y a énormément de vidéos que j’ai publié à ce moment-là qui étaient directement tirées parti de mon livre.

Et c’est un double effet qui se coule. Le premier effet qui se coule, c’est que vous confrontez votre contenu à la réalité du terrain et vous allez avoir votre communauté qui va vous poser des questions, qui va vous challenger. Vous allez voir si vous avez oublié des trucs. S’il y a des trucs qui ne parlent pas tant que cela… Et le deuxième effet qui se coule, c’est qu’aussi, cela permet de communiquer sur le livre sans que cela soit de la pub. Cela permet des années avant ou des mois avant de communiquer auprès de votre audience, en disant « il y a un livre qui arrive ».

Donc, vous avez fini d’écrire votre livre, vous êtes super content. Et là, c’est le drame, vous faites l’erreur classique de l’auteur débutant.

Pourquoi j’ai mis une montagne ?

Parce qu’en alpinisme, il y a quelque d’assez intéressant qui se passe, c’est qu’il y a plus d’accidents quand les gens descendent de la montagne que quand ils la montent. Comment cela se fait ?

Tout simplement parce qu’il y a un biais psychologique. Quand les gens arrivent en haut de la montagne, ils ont l’impression qu’ils ont terminé leur voyage, leur périple. Ils sont là, oui, c’est ce qu’ils visaient. Ils voulaient aller au sommet, donc ils profitent du sommet et ils relâchent leur attention. Il y a aussi bien sûr des questions de fatigue… mais du coup, ils relâchent leur attention alors qu’ils n’ont fait que la moitié du chemin et que l’autre moitié, elle est toute aussi dangereuse que la première.

La plupart des auteurs font exactement la même erreur. Ils bossent comme des fous sur leur manuscrit et une fois que le manuscrit est fini, ils se disent « ça y est, c’est bon, j’ai terminé mon boulot ». Grosse erreur. Quand vous avez terminé votre manuscrit, c’est là que commence la course pour le promouvoir. C’est là que commence une partie extrêmement importante de votre travail.

Vous devez, je vous ai dit tout à l’heure, intégrer la promotion dès le début dans votre plan et cela doit toujours être quelque part au fond de votre esprit « comment je vais promouvoir mon livre ? » Il faut que vous ayez un moteur de recherche dans votre tête qui soit en permanence à la recherche de solution, d’opportunité et de stratégie pour pouvoir vendre votre livre.

Moi, je disais « je vais utiliser tout ce que je sais et tout ce que je ne sais pas pour faire de ce livre un best-seller », et bien sûr, par là, je voulais dire que j’étais prêt à apprendre tout ce qui passait, tout ce que je voyais qui pouvait être une tactique, stratégie pour promouvoir ce livre.

Et sur la promotion, il y a quelque chose d’intéressant avec l’éditeur. Avec l’éditeur, vous devez être schizophrène. Qu’est-ce que je veux dire par là ? Vous devez faire comme s’il n’existait pas, mais en même temps, l’impliquer à fond dans votre promotion.

Parce que, pourquoi la plupart des auteurs font cette erreur de se dire « maintenant que j’ai fait le manuscrit, je n’ai plus rien à faire » ?

Parce qu’ils comptent sur l’éditeur, ils se disent « maintenant, c’est le boulot de l’éditeur de promouvoir mon livre ». Grave erreur, grave erreur. Oui. Votre éditeur, il a signé le contrat, donc il est intéressé par votre bouquin. Bien sûr qu’il va mettre des efforts pour le promouvoir, mais n’oubliez jamais que c’est juste un livre parmi des centaines et des millions de son catalogue. Jamais il ne va mettre autant d’effort que vous, vous allez le faire dans la promotion de votre livre. Il faut voir l’éditeur comme un partenaire potentiel, mais surtout pas comme quelqu’un qui va faire le boulot à votre place.

Et quand je dis que vous devez faire comme s’il n’existait pas, c’est-à-dire que quand vous faites votre plan de promotion, vous faites comme s’il n’existait pas, comme s’il allait faire zéro effort et que c’était vous qui allez devoir faire tous les efforts de promotion. Mais en même temps, c’est là le côté schizophrène quantique, vous devez essayer de l’impliquer un maximum. Comment vous faites cela ? Moi, personnellement, j’avais fait ce que j’appelais ma dream team aux éditions Leduc.

D’ailleurs, un point important aussi, c’est important de bien choisir son éditeur quand vous voulez publier un livre en librairie. Si vous le prenez trop grand, vous allez être un numéro. Si vous le prenez trop petit, il n’aura pas d’effet de levier dans la distribution, dans la mise en avant. Il faut trouver un juste milieu. Et ce n’est pas si facile que cela. Moi, personnellement, j’avais été contacté par deux maisons d’édition et j’ai pris celle qui me paraissait, donc les éditions Leduc, celle qui me paraissait la plus accessible, dynamique et en même temps, qui avait les moyens de promouvoir le bouquin.

Donc, mettez-vous en contact le plus tôt possible avec l’éditeur. Passez le voir quand vous êtes dans la ville, rencontrez un peu les gens dans l’équipe, essayez de comprendre qui fait quoi et surtout demandez Ok, quand le livre va sortir, qui va faire quoi. Et vous devez être connecté avec ces gens-là.

Moi, j’ai envoyé un mail à tout le monde en même temps. J’ai appelé « Salut ma dream team » et je donnais des nouvelles quand le livre est sorti, même avant. J’ai donné des nouvelles et je disais « Moi, je veux faire cela comme stratégie de promotion et puis cela, regardez, cela a donné cela comme résultat ». Vraiment, j’ai essayé de les impliquer un maximum.

Ensuite en termes de cibles, votre job, c’est de rendre la vie de cette personne incroyable. D’ailleurs, c’est très pixélisé sur l’écran, ce n’est pas grave. Cette personne qui, normalement, n’est pas si pixélisé que cela, vous devez rendre sa vie incroyable. Et qu’est-ce que c’est que cette personne ? C’est le libraire physique.

Je sais que cela peut paraître bizarre. En 2021, il y a des livres numériques, il y a Amazon, tout cela, pourquoi Olivier nous dit qu’il faut rendre la vie d’un libraire de quartier incroyable ?

Pour plusieurs raisons. Déjà, la plupart des infopreneurs font l’erreur de se focaliser sur Amazon parce que c’est en ligne, parce que la plupart des infopreneurs utilisent Amazon pour acheter leur livre.

Qui utilise Amazon pour acheter ses bouquins ici ? Qui lit des livres numériques sur le Kindle ? Vous voyez ? Vous n’êtes pas représentatif de la population. Je vais en reparler.

Parce que c’est facile, parce qu’il y a un lien affilié. Cela permet aussi de gagner un peu d’argent, mais surtout de suivre les ventes. Et cela permet aussi, on en parlait tout à l’heure, vous faites un envoi massif sur votre email, sur vos réseaux et tout cela, et pendant une heure, vous êtes best-seller au moins dans votre catégorie et peut-être sur tout Amazon. Donc, vous êtes là en train de rafraichir la page toutes les 5 secondes. Et là, vous faites « Waouh ! Je suis premier ». Vous faites la capture d’écran et c’est à 3 secondes près. 3 secondes plus tard, vous êtes tombé troisième. Puis après, vous pouvez dire « Oui, moi, je suis best-seller Amazon ». Alors, bien sûr, vous ne précisez pas la durée, mais voilà.

Ça, c’est ce que font la plupart des infopreneurs et c’est une erreur dramatique. En faisant cela, vous vous tirez une balle dans le pied. Pourquoi ?

Cela, ce sont les chiffres les plus récents que j’ai trouvé.

2018 : Répartition des achats des livres neufs en France en 2018.

Et qu’est-ce qu’on voit ?

Vente en ligne 21%. Il y a seulement un français sur 5 qui achète ses livres en ligne. Et bien sûr, vous pouvez bien imaginer qu’Amazon n’a pas 100% de ces parts-là. Grosso modo, Amazon, c’est quelque chose comme 17% des parts de marché en France. Donc, ce n’est pas énorme. Pour la boite en elle-même, c’est très bien, mais par rapport à tous les acteurs du marché, ce n’est pas énorme.

Et vous pouvez voir que la plupart des livres sont vendus en grande surface culturelle spécialisée ou en librairie. Il y a même des supermarchés, mais là, pour être en supermarché, c’est quand même un peu plus compliqué.

Donc si vous mettez en avant Amazon, le problème, c’est que chaque livre qui se vend sur Amazon, c’est un livre qui n’est pas vendu en librairie physique.

Et quel est le problème de cela ?

C’est que votre job, c’est de rendre la vie du libraire incroyable parce que c’est lui qui va décider combien de temps votre livre, il reste en rayon et s’il est mis en avant ou pas.

Et la plupart des français et c’est pareil en Belgique et en Suisse et au Canada d’ailleurs, la plupart des français vont en librairie physique et il y a des tas de gens qui vont vous découvrir si le livre est bien mis en avant dans les librairies, s’il est disponible… Tandis que sur Amazon, ce qui est bien, c’est qu’il y a l’algorithme qui va commencer à recommander votre livre dès qu’il va se vendre un peu. Il y a, vous savez, le fameux les clients qui ont acheté ceci, ont acheté cela. Il va peut-être apparaître une fois ou plusieurs fois dans le top des ventes, mais qui va voir régulièrement le top des ventes sur Amazon ? Il n’y a absolument personne.

Donc, plus votre livre va se vendre dans les librairies physiques et plus il a de chance d’être mis en avant. En fait, c’est une sorte de boule de neige positive et aussi les libraires, ils vont le voir, le repérer.

Beaucoup de libraires ont une sorte d’attachement émotionnel aux livres qui se vendent bien. Il y en a certains qui vont les lire d’ailleurs. Moi, mon livre a déjà été sélectionné par deux Fnac différentes pour être mis en avant, ils ont une sorte de truc comme cela de Label. Et ce sont des vendeurs de rayons qui ont lu le bouquin et qui l’ont mis en avant. Et cela, ce ne serait pas passé si ce n’était pas vendu autant en librairie physique…

Pareil pour les livres numériques, vous pouvez voir que là, cela évolue quand même. Là, ce sont les chiffres de 2017. En tout, il y avait 8% des livres qui étaient vendus au format numérique, 13% en 2020. 2020, il y a eu le Covid aussi, donc cela a dû jouer. Mais on peut voir qu’en fait, quasiment la moitié, ce sont des bouquins universitaires, des trucs un peu lourds qui ne vous concernent pas.

Donc, pareil, ne misez pas tout sur le Kindle, sur les livres numériques… Vous devez viser la vente de livres papiers.

Encore aujourd’hui, je sais que cela peut paraître incroyable, mais en 2021, c’est ce qui va vous permettre d’avoir un effet de levier sur le reste des ventes.

Là, c’est justement la répartition des ventes du livre. 65% papier, 9% numérique, ce n’est quand même pas énorme. On a quand même 26% qui s’est vendu sur le format Audible. Mais là, dans le cadre de « Tout le monde n’a pas eu la chance de rater ses études », il y a un petit biais statistique parce que vous avez vu la taille du livre. Qui l’utilise le matin pour faire sa muscu ?

C’est une taille qui intimide beaucoup les gens et il y a pas mal de personnes finalement qui soit ont acheté le bouquin et se sont dits « Cela paraît un peu gros quand même, je vais plutôt écouter la version audio », ou qui l’ont découvert en audio.

L’audio, d’ailleurs, pensez-y. C’est vraiment important d’avoir cela aujourd’hui. Dans mon cas, si vous passez par un bon libraire, il va vous proposer cela dès le début. Il va faire un partenariat avec Audible. Moi, dans mon cas, le livre commençait déjà à se vendre. Puis, il y a mon éditeur qui me dit « Hey, il y a Audible qui veut adapter au format audio, est-ce que tu es d’accord ? ». Je réponds, je fais « Oui, génial. D’ailleurs, j’aimerais bien faire au moins le premier chapitre, histoire d’accueillir les lecteurs et après, je dirais, je passe la main au narrateur. ». Ils m’ont dit « Trop tard, ça y est, c’est déjà enregistré. » Donc, je leur ai dit « Vous êtes vraiment efficace, c’est quand même un peu trop ».

Ça, c’est l’anecdote, mais pensez aussi à l’audio. Cela permet de toucher un public différemment, un nouveau public. C’est aussi pour cela qu’on fait une version BD, je vais y revenir.

Vous avez anticipé ce travail de promotion, vous avez impliqué votre éditeur, vous comprenez que c’est le libraire qui doit être votre meilleur ami. Vous avez donc terminé le manuscrit, et là, vous êtes prêt à sortir le livre. On est peut-être quelque mois avant. Vous êtes en train de monter un peu toute la sauce. Il faut préparer tout cela.

Première chose : la communauté.

Et tout à l’heure, je vous ai dit « surtout n’écrivez pas votre bouquin tout seul dans votre coin, cela ne sert plus à rien ». Et d’ailleurs, quand je vous dis que c’est fini l’époque, cela fait longtemps déjà que les auteurs, ils n’écrivent plus forcément tous seuls dans leur coin. Les grands auteurs du XIXème siècle du genre Zola, Balzac… il ne faut pas croire qu’ils écrivaient tous seuls dans leur coin. Ils publiaient leurs romans sous forme de feuilletons dans les journaux. Ça leur permettait d’avoir le double effet qui se coule : de l’annonce à l’audience et de la connexion au terrain avec les retours du lecteur…

Donc, vous faites cela. Mais ce qui est génial aussi, c’est que vous allez bâtir automatiquement, et ça, c’est le troisième effet qui se coule, vous allez bâtir une communauté de gens qui sont intéressés par les sujets du livre forcément. Vous avez publié des vidéos sur, je ne sais pas moi, comment on élève des hamsters nains au Mexique parce que cela va être le sujet de votre bouquin, non seulement vous avez touché l’audience que vous avez déjà, mais il y a aussi toutes les personnes qui ne vous connaissent pas encore, qui vont tomber sur vos vidéos, vos articles, vos podcasts au fur et à mesure et qui vont grossir votre communauté.

Bien sûr, vous connaissez, il faut faire des appels à l’action pour que les gens s’inscrivent à votre mailing list, tout cela, et il faut vraiment que dans votre communauté, il n’y a plus personne qui ignore le fait que vous allez sortir un livre dans quelque temps.

Là, il y a la communauté générale. Et ce qui est génial, c’est que vous avez toujours un certain pourcentage de personnes dans votre audience qui sont vraiment prêts à vous aider pour différentes raisons. Cela peut être parce que vous leur avez vraiment partagé du bon contenu et cela a changé leur vie, donc ils se sentent un peu redevables, ils veulent vous donner un coup de main en échange. Cela peut être parce qu’ils se sentent alignés avec la mission que vous avez avec ce livre. Cela peut être parce que leur histoire personnelle se connecte aussi bien au sujet…

Donc, il faut donner l’opportunité à tous ces gens qui veulent vous aider de vous aider. Comment vous faites cela ?

Vous dites à votre audience « Hey, voilà, cela va être génial. Dans quelque mois, je vais sortir le livre sur la culture des carottes en haute montagne, et si vous êtes connecté à cette mission comme moi, je cherche des gens pour me donner un coup de main, pour m’aider à partager la nouvelle, à passer le mot, à faire de ce livre un best-seller, à toucher un maximum de gens pour pouvoir les aider. Si cela vous branche de me donner un coup de main pour cela, vous cliquez ici et vous allez être inscrit à une liste d’ambassadeurs dans laquelle je partagerais justement les coulisses non seulement du lancement, mais aussi, je vous demanderai des petits coups de main de temps en temps, du genre de partager un statut Facebook ou ce genre de chose ».

Cela ne coûte rien de faire cela. Dans le pire des cas, il n’y a personne qui s’inscrit et de toute façon, personne ne le saura. Et vous pouvez avoir des dizaines, des centaines, des milliers de personnes ultra motivées, ultra chaudes, qui vont être là pour vous épauler et vous apporter un effet de levier.

Je ne sais plus exactement, mais j’ai dû avoir comme 2 ou 3000 personnes dans la liste des ambassadeurs, et cela a été un atout énorme parce que quand j’ai commencé à publier des posts sur les médias sociaux, j’ai envoyé des emails en disant « Hey, est-ce que tu peux liker et partager ce post ? Il y a plein de gens qui le faisaient. Est-ce que tu peux le commenter ? » Et cela permettait de hacker les algorithmes et d’avoir vraiment une portée qui n’était pas mal.

Pareil, cela aide quand vous allez faire votre dédicace et tout cela. Je reparlerai de tout cela, mais c’est vraiment important d’avoir cette communauté engagée et de pouvoir compter sur elle.

Bien sûr, vous allez partager régulièrement des news à propos de votre livre dans votre communauté. Moi, j’ai passé 4 ans à écrire mon bouquin. Régulièrement, je disais « j’en suis là, j’ai écrit le chapitre, finalement cela prend plus de temps que prévu… », cela permet de garder le contact avec votre audience sur ce sujet.

Deuxième effet qui se coule, j’aime bien les effets qui se coulent, c’est que du coup, c’est aussi génial pour lutter contre la procrastination, parce que moi, j’allais aux évènements et la première question que les gens me posaient, c’était « Alors, il sort quand ton bouquin ? ». « Je pense que j’en ai encore pour 2 ans là, écoute. » Et du coup, cela vous booste pas mal, cela vous évite de tomber un peu trop dans l’inaction. Vous avez ces personnes qui vont vous rappeler « à l’ordre » régulièrement.

Les concours.

Régulièrement, je faisais des concours auprès de mon audience pour les engager sur différents aspects du livre. Et cela aussi, c’est une clé extrêmement importante. Non seulement vous ne devez pas rédiger votre livre tout seul dans votre coin, mais vous devez faire participer votre communauté à sa création. Le truc le plus évident et le plus efficace, c’est d’avoir plusieurs maquettes de couverture et de faire voter votre audience pour cela.

Et même le titre, moi, j’ai galéré pendant des mois et des mois. J’avais le livre et je n’avais qu’un titre provisoire. Je ne sais même plus ce que c’était d’ailleurs, j’ai préféré l’oublier, je pense. Et j’ai demandé à mon audience, d’après vous, le livre, cela va parler de cela, vous le savez, l’avatar, c’est cela, quel sera le meilleur titre ? J’ai eu des centaines de propositions, et au final, j’ai choisi un titre qui n’était pas du tout dedans. Mais au moins, j’ai demandé à mon audience et il y a des gens qui se sentaient impliqués dans le processus.

Pour la petite histoire, d’ailleurs, c’est mon éditeur qui a trouvé le titre, d’où l’importance aussi – je vais y revenir – de passer par un éditeur classique. C’est-à-dire, on était littéralement, j’étais en train de manger avec lui à Londres et on était entre la poêle fromage et je lui dis « Ecoute, Stéphane, je suis vraiment embêté, je n’ai toujours pas le titre ». Il me regarde et il me dit « J’ai exactement le titre qu’il te faut ». Il n’a pas fait cette voix-là exactement, mais c’était un peu comme cela. Il me fait « Tout le monde n’a pas eu la chance de rater ses études ». Et là, il y a une lumière qui descend du ciel.

Non, mais c’était incroyable. Cela faisait des mois que je cherchais le titre, et là, je me suis dit « mais excellent, c’est génial, c’est exactement cela ».

Donc, votre audience, elle ne va pas toujours vous donner toutes les clés, mais c’est important de l’impliquer à tous les niveaux. La couverture, j’étais passé sur 99designs, on avait eu quelque chose comme 6 couvertures que j’avais short listé, j’ai demandé à mon audience de voter. Et là par contre, on a bien pris la couverture qui a été choisie par les gens.

Donc, toujours deux effets qui se coulent. Votre audience, elle est super impliquée et quand le livre sort, ce n’est pas n’importe quel bouquin, c’est un bouquin auquel ils ont participé. Vous voyez, il y a une différence d’engagement émotionnel. Et vous êtes sûr qu’il est connecté à la réalité du terrain.

Qui connait les deux éléments les plus importants pour vendre un livre ?

Intervenant : La couverture.

Olivier Roland : Oui, la couverture, exactement. Et le deuxième ?

Intervenants : Le titre.

Olivier Roland : Absolument. Et je sais que cela peut paraître, ce n’est pas bon pour l’égo. On a passé des années à écrire notre bouquin, on sait que le contenu, il est génial, mais n’empêche qu’il y a plein de gens qui vont décider déjà s’ils le prennent dans les mains juste si la couverture et le titre leur plaisent. C’est dingue quand même. Mais quand vous faites cela justement, vous êtes sûr qu’au moins, cela plait à une partie des gens et que cela vient bien de données concrètes et pas juste de votre imagination.

Ensuite, bien sûr, vous allez utiliser tous les supports. Ça, c’est évident.

Si vous voulez écrire un best-seller, que c’est votre projet de cœur, n’hésitez pas à allouer un budget sans retour sur investissement direct. Je sais que nous, entrepreneurs, on a l’habitude de toujours calculer la plupart des choses qu’on fait, en qu’est-ce qu’on va avoir comme résultat pour la quantité de travail qu’on a ? Est-ce que je vais avoir un effet de levier ? Est-ce que je vais avoir un bon retour sur investissement ? Et c’est bien de penser comme cela, c’est ce qui nous permet d’avoir des business efficaces.

Mais justement, l’intérêt de faire cela et l’intérêt aussi, moi, je suis très 80/20 pour ceux qui me suivent, très Pareto. Je me focalise sur les 20% qui apportent 80% de résultats.

Pourquoi vous faites cela ?

C’est parce que de temps en temps, justement cela va vous permettre de faire une démarche un peu plus artistique. Quelque chose, vous n’allez pas dans le Pareto, vous n’allez pas être dans le retour sur investissement, vous allez dire « C’est un truc qui me plait et je suis prêt à dépenser mon temps, investir en temps, en énergie, en ressources même si derrière, il n’y a pas un ROI direct qui sera là ».

C’est à vous de voir le budget que vous êtes prêt à mettre. Cela peut être 500 €, cela peut être 1 000 €, cela peut 2 000, cela peut être plus, cela peut être moins. Mais n’hésitez pas pour booster vos posts sur les médias sociaux pour les assistants de recherche, pour le RP, c’est le responsable presse. C’est la personne qui va s’occuper pour vous d’essayer d’avoir un maximum de présences dans les médias.

Si votre éditeur est bon et qu’il croit à votre projet, il va vous assigner la responsable média de l’éditeur. Mais pareil, c’est toujours la même chose, vous faites comme si l’éditeur n’existait pas, il vous faut le vôtre à vous. Moi, j’en avais deux en plus de celui fourni par l’éditeur, et j’ai eu un budget de quelque chose comme 8 000 ou 9 000juste pour cela. Bien sûr, vous mettez le budget que vous pouvez.

Et j’ai utilisé cela pour convaincre le libraire de mettre en avant le livre.

Une petite anecdote : une semaine avant la sortie du livre, j’étais justement aux éditions Leduc à Paris et je leur disais « Cela serait bien quand même le jour de la sortie de faire une dédicace. Moi, je suis sûr que je peux avoir au moins une centaine de personnes sur Paris qui viennent, ce serait quand même sympa », et on n’avait rien.

Et là par pur hasard, il y a le gars de Cultura qui passe, donc je me dis « C’est l’occasion, l’opportunité, l’univers m’envoie un signe, prenons-le ». Et je commence à lui pitcher mon livre et il me dit « Oui. Alors vous savez, une semaine, c’est vraiment court comme délai. Je ne sais pas, on va voir si on peut faire cela ». Et je lui dis « Attendez, je vais vous montrer un truc et après, vous me dites ». Et je lui montre le post qui annonce la sortie du bouquin. A l’époque, il y avait je ne sais pas, déjà 3 ou 4 000 likes, un truc comme cela, des centaines de commentaires, des dizaines et des dizaines de partage. » Donc, je le vois qui regarde le post, ses yeux, ils font comme cela. Comme cela, il dit « je vais voir ce que je peux faire ».

Littéralement, il repart. Il appelle deux heures plus tard, il dit « C’est bon, je vous ai booké la dédicace au Cultura à la Défense le jour de la sortie ».

Et donc, qu’est-ce qui a fait que ce post avait autant de likes et tout cela ?

Bien sûr, j’avais une communauté très aimante qui m’aidait et j’avais mes ambassadeurs qui avaient boosté le post. Et aussi, j’avais mis un petit budget de promotion, et cela, cela m’a suffi pour convaincre cette personne. Donc, cela m’a permis le jour de la sortie d’avoir 200 personnes qui sont venues au Cultura et qui ont permis d’avoir un évènement impactant le jour de la sortie.

Un petit mot sur les dédicaces de livres : ce n’est vraiment pas scalable. Vous n’allez pas en faire des milliers et ce n’est pas cela qui vend en tant que tels les bouquins. Mais il y a deux effets positifs importants : le premier, c’est pour l’Autorité parce que bien sûr, vous allez avoir quelqu’un qui va filmer tout et après, vous pourrez en faire des vidéos, des photos… Et le deuxième, c’est pour créer la légende chez vos nouveaux meilleurs amis qui sont les libraires.

Et c’est là aussi que c’est intéressant d’avoir un éditeur classique parce que Stéphane Leduc m’a dit « Tu sais Olivier, nous, on ne se rend pas compte, mais si un libraire arrive à vendre 100 exemplaires d’un livre en une journée, pour lui, c’est un évènement extraordinaire. Toute sa vie, quand il verra le livre, il aurait une petite larme aux yeux et il va se rappeler de ce moment ». Et il m’a dit « Surtout ce qui est intéressant… », donc déjà, cela aide à avoir une connexion émotionnelle avec lui le fait qu’il le mette en avant, mais il m’a dit « Surtout, il va en parler à tous ses amis libraires ».

Donc, ce n’est pas tant les ventes en tant que telles que vous allez faire ce jour-là, mais déjà bien sûr, la rencontre avec votre audience, l’autorité et tout cela, mais aussi cette idée de créer la légende chez les libraires. Ce sont des prescripteurs extrêmement importants. Donc si vous pouvez faire des dédicaces, faites-le.

D’ailleurs, petite astuce, on vient tous d’un endroit, n’est-ce pas ? C’est toujours plus facile d’avoir les médias et de faire ce genre d’opération dans la région ou le département dont vous êtes, parce qu’il y a ce thème de l’enfant du pays. L’enfant du pays qui cartonne avec son livre, etc., cela plait toujours aux médias. Désolé pour ceux qui sont à la Réunion ou en Guadeloupe, qui viennent de là, c’est ballot.

Au niveau de la promotion, vraiment, non seulement quand le livre sort, vous sollicitez votre audience à fond, mais vous demandez à tous vos amis et même les gens qui ne vous aiment pas, de donner un petit coup de main. J’exagère un peu quand je dis cela, mais vraiment, j’ai fait le tour de toutes les personnes dont je pensais qu’elles pouvaient avoir un impact pour leur demander « Est-ce que tu ne veux pas en parler et en mettre… Juste, mets un PS dans un email ou tu m’interviewes, on fait ce que tu veux ». Vous demandez. Dans le pire des cas, ils vous disent non et vous n’avez rien perdu.

Et il y a eu pas mal de personnes dans le milieu des infopreneurs à l’époque qui m’ont fait un peu de pubs pour le livre et qui ont vraiment impacté la sortie.

Pour vous donner un exemple, quand je vous disais que j’ai essayé tout ce que je connaissais et tout ce que je ne connaissais pas, j’ai testé ce format-là pour promouvoir le livre.

Donc, j’ai fait ce test. Merci.

D’ailleurs pour info, c’est François qui est là, François ? C’est François qui a fait le scénario, je ne sais pas s’il est là, de mon prod, de cette vidéo et je l’ai fait réaliser par un réalisateur québécois. C’est chiadé, c’est sympa, on ne voit pas souvent ce genre de truc, carrément une bonne annonce pour le livre. Et cela n’a pas du tout marché. La vidéo, tout le monde s’en foutait complètement. Donc, voilà.

Dans votre stratégie de promotion, c’est aussi cette idée que j’aimerais vous partager. C’est expérimenter des choses et il y en a qui fonctionneront, d’autres qui ne fonctionneront pas. Et bien sûr, tout le monde n’a pas le budget pour faire une vidéo comme cela, mais peut-être essayez de faire une bande annonce avec vos propres moyens.

Ensuite, j’ai testé quelque chose d’autre. C’est de faire des résumés illustrés de certaines parties du livre et j’ai fait une vidéo sur les 3 principes qui est au tout début du livre, les 3 principes pour réussir dans tous les domaines de votre vie qui, elle, a cartonné. Elle a fait plus de 100 000 vues en organique. J’ai fait la pub du livre au début, au milieu et à la fin, je ne sais pas combien de livres cela a vendu, mais cela a clairement aidé.

Là, en l’occurrence, faire cette vidéo qui est juste un PowerPoint illustré de concept, cela a coûté beaucoup moins cher que le trailer et cela a mieux marché. A vous d’expérimenter et de tester.

Au final, tout cela a fait qu’il y a quelque chose comme 10 000 exemplaires qui ont été commandés par les libraires, même plus que cela. Il y a eu une rupture de stock à un moment. Il y a eu plus de 10 000 exemplaires en moins d’un mois qui ont été commandés par les libraires et le livre a été ultra mis en avant dans les librairies. Vous pouvez voir ici : Fnac des Halles, Denis, Saint-Lazare. C’était vraiment très mis en avant parmi les nouveautés. Et clairement, cela a contribué au succès du livre.

Mais vous comprenez aussi que ces mises en avant, cela marche si le titre et la couverture donnent envie de prendre le livre dans les mains pour voir de quoi cela parle. Ce qui est génial avec « Tout le monde n’a pas eu la chance de rater ses études », le titre, c’est que c’est difficile pour quelqu’un, cela va tellement à l’encontre de tout ce qu’on nous a inculqué toute notre vie. C’est difficile de voir le titre sans au moins prendre le livre et de se dire « Mais c’est quoi ce truc ? ». Donc, cela suscite la curiosité et c’est ce qu’on demande à un bon titre.

Pour ceux qui ont lu le bouquin, est-ce que le titre résume bien le livre ?

Intervenant : Oui.

Olivier Roland : Vous trouvez ? Ok, d’accord. Pour moi, cela résume un point du livre et de manière extrêmement, on va dire, grossière. C’est comme « La semaine de 4 heures ». Qui a lu « La semaine de 4 heures » ici ? Vous vous rappelez du chapitre dans lequel Tim Ferriss dit qu’il faut travailler 4 heures par semaine ?

Intervenants : Non.

Olivier Roland : Pourquoi ? Parce que nulle part dans le livre, il dit qu’il faut travailler 4 heures par semaine. Ce n’est pas du tout écrit. Et il explique, en fait, le titre, je l’ai trouvé en faisant des tests de pub sur Adwords, et pourtant, il y a plein de gens qui sont persuadés que « La semaine de 4 heures », cela parle du fait de travailler 4 heures par semaine, alors que pas du tout. C’est là où vous remarquez les gens qui ont vraiment lu le bouquin ou pas.

Donc juste pour vous dire, le titre, c’est à double tranchant. Il faut qu’il soit un peu provocateur, qu’il donne envie de prendre le livre. Mais sachez aussi que c’est aussi ce qui positionne votre livre et que pendant des années, peut-être le reste de votre vie, il y a plein de gens qui auront à moitié lu le bouquin ou pas du tout qui vont résumer votre bouquin au titre. A manier avec précaution, mais c’est important.

Cela a permis aussi d’avoir pas mal de couvertures presses. Sachez que quand vous sortez un livre, c’est le meilleur moment pour être dans les médias. Vous pouvez prendre des spécialistes des médias, mettre un budget de 50 000 € et tout cela, si vous n’avez pas d’actu, tout le monde s’en fout complètement. Les médias, il leur faut une sorte de point d’ancrage, il leur faut une nouveauté, une actualité qui leur permettent de parler de vous.

Donc, le moment où vous sortez votre livre, c’est là où il faut y aller à fond en termes de promotions dans les médias, faire des communiqués de presse, avoir des gens qui vous aident… parce que c’est là où vous allez avoir le plus de résultats par rapport à vos efforts. C’est un véritable effet de levier la sortie du livre. Et puis, ce sont des choses que vous allez pouvoir après utiliser pour le reste de votre vie. D’ailleurs, pour info, je montre ces captures d’écran quand je démarre mes webinars.

Cela, il y a eu deux éditions de « Tout le monde n’a pas eu la chance de rater ses études ».

Il me reste combien de temps concrètement parce que je sais que le chronomètre n’est pas bon là ? Il me reste 10 minutes, c’est cela ? Je ne vois rien du tout là.

Intervenants : 2 heures.

Olivier Roland : 2 heures, c’est bon, Ok, super. En plus, c’est la dernière slide. On peut déborder un peu quand même, il y a juste Maxence qui ne va pas m’aimer, ce n’est pas grave.

Donc, est-ce que quelqu’un remarque quelque chose sur cette couverture d’intéressant ? Il y a eu deux éditions, pardon.

Intervenant : La préface de Xavier Niel.

Olivier Roland : Absolument. Préface de Xavier Niel. Xavier Niel a préfacé la deuxième édition de mon livre. Mais ce que la plupart des gens ne savent pas, c’est que j’avais contacté Xavier Niel pour la première édition. Alors, le livre était déjà sorti. J’étais passé sur BFM pour parler de mon bouquin. Il y avait un autre auteur avec moi qui, lui, avait eu une préface de Xavier Niel. A la fin, je dis « Mais comment tu as fait ? » Il m’a dit « J’ai utilisé cette nouvelle technologie qui s’appelle lui demander ». J’ai fait « D’accord. Et comment tu l’as demandé ? Tu as son email ? ». Il fait « Oui, j’ai son email. Tu veux son email ? » Je fais « Oui, carrément ».

Donc, le livre était déjà sorti, mais je me suis dit « Ce n’est pas grave pour une réimpression et tout cela ». Je lui ai écrit, alors, j’ai fait une faute sur son nom, j’ai mis Niels. Je suis l’auteur, machin, machin. Je vous écris pour vous proposer d’en écrire la préface étant donné votre attachement.

Parce que je me suis dit que Xavier Niel, c’est excellent parce que c’est un hackeur. Il a le bac, mais il a raté ses études. C’est un entrepreneur. Il est très critique du système éducatif et il a créé une école 42. Qui connait 42 ici ? Qui est extrêmement disruptive. Et je me suis dit « En fait, je n’y avais pas pensé, mais c’est parfait. Ce serait vraiment génial d’avoir une préface de lui ».

Je lui ai écrit le 07 décembre 2016, pas de réponse. J’attends et je me dis « Bon, ce n’est pas grave, c’est les fêtes », parce qu’il faut savoir que Xavier Niel, il a quand même la réputation de répondre à ses emails. Donc, j’attends, je me dis « Cela doit être les fêtes, je vais attendre, je ne veux pas le spammer, donc j’attends. » Je suis vraiment très patient, j’attends.

Le 21 Janvier, je me dis « on ne sait jamais, des fois, qu’il devrait cuver un truc, on ne sait pas ». Donc, « Bonjour Monsieur Niel », cette fois-ci, c’est bien, j’ai bien écrit son nom de famille, amélioration. « Je me permets de vous relancer ». Et là, il me répond 4 jours après : Bonjour. Camille et Isabelle, en copie, me regardent. J’ai regardé après, Camille, c’était genre la responsable presse d’Iliade et Isabelle, un truc pour Free aussi dans ce genre-là.

Donc, je reçois une réponse un mois après qui dit « Merci pour votre proposition. Malheureusement, nous ne pourrons pas donner suite. Au revoir », aucune explication. Ce n’est pas grave. Je me suis dit « Bon, Ok. Ce n’est pas grave, j’ai tenté, c’est un non, Ok. »

Et là, la deuxième édition va sortir et j’étais en voiture avec ma copine. Donc, la voilà, je me suis à nouveau trompé dans son nom. Je ne sais pas pourquoi j’aime bien l’appeler Niels, aucune idée.

Et donc, bref, j’étais en train de discuter avec quelqu’un et là, je me suis dit, j’ai une ampoule qui s’allumait au-dessus de ma tête, je dis « Mais attends, ce n’est pas parce qu’il m’a dit non une fois que c’est un non pour la vie. Cela fait 3 ans que je ne l’ai pas contacté, je pense que déjà, il va se rappeler de moi et dans le pire des cas, il ne m’en voudra pas si je le relance à nouveau. » Et je me suis dit « on ne sait jamais ». Entre-deux, j’avais donné une conférence à l’école 42, peut-être qu’il l’a vu, je n’en sais rien.

Je le contacte donc le 12 juillet. Il me répond une demi-heure plus tard « Ok ». Alors, vous pouvez voir qu’on échange des romans par email, c’est… Mais c’est aussi pour cela, j’ai eu la chance de le rencontrer après. Il passe 3 à 4 heures par jour à répondre à ses emails. Incroyable. Mais c’est aussi parce qu’il fait des emails comme cela, sinon, il ne pouvait pas.

Et là, je ne sais pas si vous voyez, mais il me joint une capture d’écran. Je l’ouvre et qu’est-ce que je vois ? Sa commande de mon livre genre 2 mois avant. Et c’est là que j’ai compris, que j’ai découvert que Xavier Niel avait acheté et lu mon livre, et c’est pour cela que tout de suite… Vous avez vu la différence ? Un mois et demi avant la réponse, puis un mois et puis non, et puis là, oui en une demi-heure.

Et donc, c’est aussi quelque chose d’important. Ce n’est pas parce que vous avez un non aujourd’hui que vous aurez un non demain, et votre livre, il peut se faire son propre chemin, il peut se créer sa propre réputation et vous ouvrir des portes que vous n’auriez jamais eu. Sinon, je n’aurais jamais rencontré Xavier Niel et il n’aurait jamais rien écrit pour moi si je n’avais pas écrit ce bouquin.

Et c’est cela aussi l’intérêt d’écrire un best-seller, parce qu’on me demande parfois « Mais pourquoi tu n’as pas autoédité un livre Olivier ? Tu aurais gagné plus d’argent ». Mais je n’ai pas fait cela pour gagner de l’argent.

En fait, en 2012, j’étais à un niveau dans ma vie où j’avais une boite qui me permettait de gagner bien plus d’argent que ce que je pouvais en dépenser. J’ai inspiré des milliers de personnes, il y en a plusieurs qui ont partagé cela tout à l’heure. Je voyageais déjà 6 mois par an et je me suis dit « Mais c’est génial ! ». Mais le problème, c’est que : qu’est-ce que je fais du coup ?

Et c’est là et ça, c’est un problème qui va toucher tous les entrepreneurs à succès au bout d’un moment, peut-être pas tous, mais une grosse partie. En fait, je me suis connecté en haut de la pyramide de Maslow où je me suis demandé comment je peux me réaliser et apporter encore plus de valeur au monde. Et c’est là que je me suis dit « J’ai ce rêve de devenir auteur, donc je vais créer mon chef d’œuvre, je vais tout donner pour l’écrire ».

Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit, le livre, il est très imparfait. Des fois, je l’écoute au format audio dans la douche et je me dis « Mais pourquoi je dis cela comme cela ? Mais pourquoi tu te répètes encore fuck ? » A chaque fois que je le revisite, je vois des choses à améliorer. N’empêche que j’ai tout donné pour ce livre et que cela a été cette démarche artistique dont je vous parlais tout à l’heure. C’était quelque chose, c’était une mission en fait. Et je n’avais pas de ROI, je n’avais pas de visée de ROI par rapport à cela.

Et ça, c’est une clé pour tous les entrepreneurs qui sont bloqués en mode « Ok, j’ai accompli tous mes objectifs, je fais quoi ? » Lâchez un peu du lest sur le ROI. Je me répète, mais c’est important. Et essayez de faire quelque chose d’artistique qui vous remplit de l’intérieur et qui n’a pas des retours des médias sur la boite.

Après, je ne suis pas fou. Je veux dire, j’ai fait aussi en sorte que si le livre fonctionnait bien, cela allait aider mon business et c’est ce qui s’est passé. Mais, je n’ai pas fait cela en premier lieu. Et il faut savoir qu’il y a eu un coût d’opportunité important. Si j’avais mis la même quantité de travail et d’effort pour créer des produits, j’aurais gagné bien plus d’argent. Mais ce n’était pas mon objectif, ce n’était pas ma priorité, et probablement que je n’aurais pas mis autant d’énergie et d’effort sur les autres produits parce que je n’étais pas aussi enthousiasmé par cela.

Donc, rapidement et je finis, je te rassure Maxence. La version en anglais, comment elle s’est passée ? Parce que c’est quand même assez rare qu’un auteur français se fasse publier aux Etats-Unis. Là, c’est un mixte de chances que j’ai saisi au passage, d’opportunités et tout cela. Cela fait des années que je fais partie d’un mastermind américain et dans mon mastermind, il y a Read, il s’appelle Read le gars, le mec qui s’appelle Lecture, incroyable, c’est fou quand même, et c’est le CEO de Hay House qui est une énorme maison d’édition américaine.

Une fois, je le croise dans un couloir entre deux trucs et je lui ai dit « Au fait tu sais, mon livre, tu sais qu’il cartonne ? ». Il me fait « Oui », parce que je lui avais déjà posé plein de questions sur comment le promouvoir et tout. J’ai dit « Au fait, cela ne te dirait pas de le publier en anglais ? ». Là, il me regarde et il me fait « Oui, on fait cela comme tu veux ». Donc, des fois, il faut juste demander. Et pendant des mois, je lui parlais de mon bouquin, je n’avais jamais pensé à cela. Des fois, c’est con.

Et j’ai utilisé le fait que j’avais pas mal d’amis dans le monde anglophone pour demander les petits coups de pouce et j’ai eu la chance quand même d’avoir Robert Greene qui a mis en avant le livre sur son compte Instagram. Je ne sais pas si voyez là, cela fait un jour qu’il a été posté, il y a déjà 10 000 likes. Le mec, cela ne rigole pas et cela m’a fait super plaisir.

Par contre, sachez que se faire publier en anglais, ce n’est quand même pas si facile. J’ai vu Fabien Olicard il y a quelques jours. Qui connait Fabien Olicard ? C’est un Youtubeur avec quelque chose comme 2 millions d’abonnés. Son livre, il s’est vendu à 200 000 exemplaires en français. J’arrive à son bureau, il y a une version en japonais, en chinois, des trucs que je ne savais même pas que cela existe. Et je lui dis « Mais la version en anglais, elle est où ? ». Il me fait « Mais non, je n’ai pas eu de demande pour la version en anglais ».

Ce n’est vraiment pas facile de se faire éditer en anglais. Les éditeurs américains, ils ne s’intéressent pas trop à ce qui se passe en dehors du monde.

Je vous partage cela juste pour être exhaustif. Je ne sais pas si cela doit être un objectif pour vous, sans compter… cela, ce sont des amis qui ont partagé, je ne sais pas si vous reconnaissez Jeff Walker ici par exemple ou Stu McLaren.

Chaque effort que je fais en anglais, l’effet de levier que j’ai, c’est une allumette. Je fais énormément d’efforts pour peu de résultats parce que mon audience, ce n’est même pas 1%. Mais cela me fait plaisir de l’avoir fait. Une des raisons pour lesquelles je l’ai fait, c’est que j’ai tellement d’amis qui ne parlent pas français, que j’étais frustré qu’ils n’avaient pas accès à mon contenu, là au moins, c’est fait, mais je ne compte pas là-dessus pour faire 100 000 exemplaires de plus, même si le but, c’est d’au moins faire 10 000 exemplaires en anglais.

Et la version BD et cela, c’est aussi l’intérêt de travailler avec un éditeur traditionnel, c’est eux qui m’ont donné l’idée. C’est une version illustrée plutôt que BD, mais ils m’ont dit « BD, c’est plus marketing, d’utiliser cela ». Moi, c’est plus un livre illustré. Ils m’ont dit « Ton livre cartonne et on a ce format de prendre des bouquins qui marchent, un truc illustré qui a déjà fonctionné dans d’autres trucs, on aimerait tester avec toi ». Et je leur ai dit « génial comme idée ».

J’adore les trucs qui me permettent d’avoir plus de résultats sans que je travaille. Là, en l’occurrence, j’ai dû travailler un peu quand même, mais beaucoup moins évidemment que quand j’ai écrit le livre. Et là pareil, j’ai impliqué mon audience à toutes les étapes, peut-être que certains d’entre vous ont vu passer les emails. Déjà, il y avait trois illustrateurs, je leur ai demandé d’illustrer la même scène. Hop, je fais voter mon audience.

Ensuite, une fois qu’on a choisi l’illustratrice, donc Vaïnui de Castelbajac, on fait plein de projets de couverture, je fais voter mon audience. Et cette couverture-là, c’est non seulement le résultat de vote, mais aussi de plein de feedbacks qu’ont donné la communauté et que je trouve qu’elle est vraiment excellente, symbolique, belle… et cela permet de toucher une nouvelle audience de gens qui n’aiment pas trop lire, plus jeune…

C’est très drôle parce que le codirigeant des éditions Leduc, Pierre Benoît, il me fait « Oui, Olivier, franchement, je suis en train de lire la version illustrée, c’est génial, j’adore ». Je dis « Mais comment cela ? Tu n’avais pas lu le bouquin papier ? ». Il me fait « Ecoute, non, j’avais lu quelques passages ». Et donc, je lui dis « voilà, donc tu es la cible de ce livre ». Cela, la version illustrée, cela permet de toucher une nouvelle cible.

Pour résumer, vous avez compris. Si vous voulez faire un best-seller, vous devez être prêt dès le début, cela doit être un projet, et vous avez un risque d’échouer comme tous les projets d’envergure qui ont de la gueule. Faites tout ce que vous savez et tout ce que vous ne savez pas. Soyez en permanence à la recherche de choses qui peuvent vous permettre de vendre le livre. Il y en a qui fonctionneront, il y en a qui ne fonctionneront pas. Mais le but, c’est d’expérimenter et de vous donner à fond tout simplement pour faire de votre livre un succès. Merci.

Ça va, je n’ai pas trop dépassé ? Juste une heure, c’est raisonnable.

Maxence Rigottier : Olivier, tu voulais partager une petite annonce ? Ensuite, on terminera. Olivier, tu es là demain toute la journée ?

Olivier Roland : Je serai là demain toute la journée. Donc déjà, première chose, si vous voulez me poser des questions, je serai disponible. D’ailleurs, j’ai quelqu’un qui est en train de filmer vos questions, à moins que vous ne vouliez pas, cela sera publié sur la chaîne Youtube. Donc, c’est l’occasion pour passer si vous voulez.

Demain, je fais une dédicace. Il y aura 10 exemplaires du livre, 10 exemplaires de la BD à 12h30, au moment de la pause, je pense que cela va partir vite. Voilà pour ceux que cela intéresse, cela sera en vente en bas et je vous signerai cela.

Et donc, la BD sort mardi et je cherche à me constituer une dream team pour promouvoir cette BD avec un petit budget pub sur les médias sociaux… Tout à l’heure, j’ai parlé à un spécialiste Pinterest, par exemple, cela peut fonctionner. Si vous voulez faire partie de la dream team et qu’ensemble, on fasse de cette nouvelle version un truc de fou, en utilisant les stratégies et les tactiques, venez me voir et je serais ravi d’en discuter. Merci.

En complément de cette conférence, tu es libre de recevoir gratuitement un extrait de la version illustrée de « Tout le monde n’a pas eu la chance de rater ses études » et même de la version normale. Pour le recevoir, tu cliques sur le lien là qui apparaît dans la vidéo ou qui est en description et tu me dis à quelle adresse email je dois te l’envoyer et je me ferais un plaisir de te l’envoyer.

D’ailleurs, si tu es là, tu fais partie des 20%, des 15%, des 2% des gens qui sont restés jusqu’au bout parce que c’est quand même une longue vidéo. Donc, n’hésite pas à assassiner le bouton like et à dire dans les commentaires « Je fais partie de la team de gens qui sont restés jusqu’au bout ».

Moi, je te dis à très vite pour la prochaine vidéo. En attendant, n’oublie pas, sois rebelle, sois intelligent, fais partie des gens qui se bougent et fais partie des gens qui décident d’écrire un best-seller. Tchao.

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