Comment Soumeya Rachedi créé un ACCÉLÉRATEUR de STARTUPS pour l’AFRIQUE (135/365)

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A 18 ans, j’ai décidé de quitter l’école pour créer ma première entreprise. Je n’avais qu’une envie : être libre. Après avoir surmonté de nombreux obstacles, j’ai réussi à mettre mon entreprise au service de ma vie, plutôt que d’avoir une vie au service de l’entreprise… Aujourd’hui, je voyage 6 mois par an et j’inspire des milliers d’entrepreneurs et de créateurs à être plus libres et plus heureux.

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Transcription texte (littérale) de la vidéo « Comment Soumeya Rachedi créé un ACCÉLÉRATEUR de STARTUPS pour l’AFRIQUE (135/365) » :

Olivier Roland : Je suis actuellement avec Soumeya.

On s’est rencontré récemment à un évènement de « The Family » à Londres. C’est leur deuxième évènement. Et tu m’as dit : « Oui, c’est super The Family. Je suis en train de faire un truc similaire en Afrique. »

Soumeya Rachedi : Oui.

Olivier Roland : Quand tu m’as parlé de cela, j’étais vraiment très intéressé. Et on en a parlé pendant pas mal de temps après.

Donc, je me suis dit que ce serait sympa de partager ton aventure entrepreneuriale avec nos auditeurs.

Déjà, est-ce que tu peux te présenter rapidement ? Qu’est-ce que tu fais aujourd’hui ? D’où tu viens ?

Soumeya Rachedi : Je m’appelle Soumeya Rachedi, je suis franco-algérienne. Je suis née en Algérie, j’ai grandi en Algérie, je suis parti en France pour faire mes études. Maintenant, j’habite à Londres après mes études de droit pour travailler dans un cabinet d’avocat en tant que paralégale.

Olivier Roland : Tu es assistante d’avocat. C’est ça ?

Soumeya Rachedi : Oui, c’est ça.

Donc, j’ai fait des études pour être avocate en France. Et ici, ils avaient besoin de quelqu’un qui soit qualifié. Ce n’est pas du secrétariat juridique, mais c’est du boulot qualifié pour étranger.

Je fais un peu du travail d’avocat junior sur des affaires francophones avec des pays africains ou arabophones puisque je parle et j’écris l’arabe aussi. Donc, je travaille en arbitrage international, que sur des cas internationaux, que sur des affaires comme ça.

C’est le volet travail salarié quotidien du bureau qui est très intéressant intellectuellement, mais que je ne me vois pas faire à vie.

Pour l’affaire similaire à The family, ce n’est pas vraiment similaire parce que ce n’est pas in incubateur, c’est un accélérateur de startups qui s’appelle Startup Altitude.

Olivier Roland : Quelle différence fais-tu entre un incubateur et un accélérateur ?

Soumeya Rachedi : L’incubateur accélère aussi, mais il offre de l’infrastructure vraiment matérielle systématiquement, un bureau, un lieu pour se poser, pour développer sa startup, et une sorte de cadre pour que les startups puissent évoluer avec des gens qui peuvent m’entourer à côté.

Mais la principale différence selon moi, c’est que l’incubateur, c’est l’infrastructure. L’accélérateur, c’est vraiment le contenu et le mentoring.

Olivier Roland : C’est le supplément du conseil dans le cas de l’accélérateur.

Soumeya Rachedi : Pour notre cas, c’est un accélérateur assez particulier. C’est du conseil, du coaching et du mentoring, et c’est du network. En tout cas, c’est ce qu’on essaie de faire.

Olivier Roland : Donc, une mise en relation avec les gens.

Soumeya Rachedi : C’est ça. Mise en relation avec les gens pour un public assez spécifique parce que notre marché, c’est le marché émergent africain notamment. On commence en Afrique, mais un de mes associés est indien. Donc, le marché asiatique est aussi ciblé.

L’aspect network est très important en Europe, mais pas de la même façon parce que les startups ne sont pas confrontés aux mêmes barrières de frontière que les startups dans les pays émergents africains, asiatiques, etc.

Olivier Roland : Il y a un vrai challenge en Afrique par rapport aux entrepreneurs.

Je le vois tous les jours puisque je sais que vous êtes nombreux à me suivre au Maroc, en Algérie, en Tunisie, et dans d’autres pays d’Afrique. Parfois, vous souhaitez acheter des produits et vous ne pouvez pas parce que c’est interdit dans la plupart des pays africains de dépenser de l’argent avec une carte international, de faire sortir l’argent du pays.

Au Maroc, ça a été autorisé en 2011 à hauteur de 10 000 dirhams par an, ce qui fait 1 000 euros par an.

Les Marocains ont le droit d’acheter sur le web en dehors du Maroc pour 1 000 euros par an. Pour beaucoup d’Européens, ça parait un autre monde.

Donc, c’est ce genre de challenges auxquels font face les startups de ces pays-là.

Soumeya Rachedi : Il y a le problème de paiement en ligne. Il y a dans les pays africains francophones en particulier des problèmes d’administration hyper lourde, lenteur, etc.

Olivier Roland : Pour tous ceux qui se plaignent des lenteurs en France, ce n’est rien à côté. Toi qui connais bien l’Algérie, tu me disais que c’est bien pire.

Soumeya Rachedi : Oui. C’est vraiment compliqué.

Les lenteurs administratives mettent vraiment les startups dans une temporalité complètement différente par rapport aux autres startups avec lesquels ils sont en compétition. Pour moi, c’est vraiment le principal problème.

Et quand on est une startup, six mois, c’est une éternité.

Quand on est une startup en Algérie ou dans un pays africain, six mois, ça peut être à peine le temps qu’on met pour obtenir un papier, pour enregistrer sa boite par exemple. Donc, ça change complètement les challenges.

En tant qu’accélérateur, on doit répondre à cela genre offrir des solutions à des problèmes.

Ce n’est pas à dire : les problèmes sont trop difficiles, il ne faut pas faire cette startup-là parce qu’ils sont confrontés à des problèmes des visas, des problèmes de partir ailleurs. Ils ne peuvent pas faire de forum shopping comme on peut appeler ça en France ou en Europe. C’est-à-dire choisir un pays pour des raisons fiscales et pour des raisons législatives ou réglementaires.

Olivier Roland : Et ça existe beaucoup en Europe ?

Soumeya Rachedi : Ça existe beaucoup.

Olivier Roland : J’ai discuté récemment avec la femme d’Oussama Ammar qui a créé une startup Omixy, dans la santé. Elle est venue à Londres parce qu’elle n’avait pas le droit de la créer en France, notamment parce qu’ils proposent un séquentiel génétique complet.

C’est interdit pénalement en France. Les Français n’ont pas le droit de se faire séquencer leur code génétique.

Bref, voilà un exemple. En Afrique, ce n’est pas possible de se balader d’un pays à l’autre. Pour un Algérien d’aller au Maroc par exemple, j’imagine que les restrictions réglementaires sont plus ou moins les mêmes.

Soumeya Rachedi : Elles sont un peu similaires sur certains plans, mais elles ne sont pas exactement les mêmes.

J’ai eu la nationalité française assez récemment, et ça a tellement changé ma vie d’obtenir le passeport français que finalement, c’est l’impulsion de l’entrepreneur : comment on fait pour trouver des solutions à tel et tel problème ?

Pour moi, être algérien ou être marocain ou être tunisien ou issu d’un pays africain que ce soit le Sénégal ou Nigéria ou l’Ouganda, il y a un problème de mobilité qui est complètement aux antipodes dans peut-être des exigences, et du monde des startups, et du monde d’entrepreneurial, et de la vitesse à laquelle va le monde aujourd’hui.

Juste pour obtenir un visa français aujourd’hui, il peut prendre jusqu’à 3 mois ou 4 mois pour avoir un rendez-vous avec le consulat. C’est complètement absurde, c’est assez archaïque. Je n’ai juste pas d’autres mots.

Olivier Roland : Les startupers dans ces pays-là ne peuvent pas aller se former dans les pays occidentaux à part sur Internet, bien sûr, mais ils ne peuvent pas venir. C’est aussi un réservoir de ressource dont on est coupé du coup.

Soumeya Rachedi : Complètement. Ils ne peuvent pas aller se former ailleurs, ils ne peuvent pas les créer leurs entreprises en faisant du forum shopping comme peuvent faire des Français ou des Anglais. Ils ne peuvent pas se connecter avec le reste du monde parce que ça les isole beaucoup. Tu es bien placé pour savoir à quel point c’est enrichissant d’entrer en contact avec d’autres personnes ailleurs.

Olivier Roland : C’est quoi le nom ton accélérateur ?

Soumeya Rachedi : Startup Altitude.

Olivier Roland : On voit bien tous les problèmes qui sont quand même assez immenses en Afrique pour les entrepreneurs. Comment Startup Altitude se promet d’aider les startupers africains à dépasser tout cela.

Soumeya Rachedi : On essaie de penser, et on en a parlé pas mal la dernière fois, pas en termes de problème, mais en termes de solutions.

À partir du moment où on s’adresse à un public de startupers africains ou nord africains ou arabes parce qu’on fait MENA (Middle East and North Africa) ou Afrique pour l’instant, et South East Asia pour l’année prochaine. Donc, Inde, Indonésie.

Olivier Roland : C’est vraiment tous les pays émergents. C’est très ambitieux.

Soumeya Rachedi : Même des pays comme Cuba ou des pays comme l’Iran.

Olivier Roland : Cuba, ça va leur faire un choc culturel.

Soumeya Rachedi : Oui, ça commence à bien s’ouvrir. Cuba et l’Iran, ce sont des pays qui nous intéressent beaucoup. La Birmanie, ça nous intéresse beaucoup parce que la plupart des gens n’y voient que des obstacles. Un pays comme la Birmanie, parler startup, c’est compliqué.

Olivier Roland : La Corée du nord, non ?

Soumeya Rachedi : Non. Pour l’instant, on n’est pas là.

Là, je pense que c’est un peu compliqué. Mais, essayer d’envisager les choses comme quelle solution on peut apporter avec les outils qu’on a.

Grosso modo, on s’est posé à quatre. Qu’est-ce qu’on peut offrir ? Qu’est-ce que tu peux amener ?

Olivier Roland : Vous êtes quatre co-fondateurs.

Soumeya Rachedi : 4 co-fondateurs : un Marocain, un Belgo-marocain, moi franco-algérienne et un Indien qui habite en Belgique.

Olivier Roland : C’est très international.

Soumeya Rachedi : C’est très international.

Donc, deux que j’ai rencontré en Colombie à l’occasion d’un congrès et qui sont venus en Algérie en juillet. On est devenu associé avec le 4e, le belgo-marocain, qui est venu en Algérie aussi puisqu’on l’avait invité. On a formé le quatuor à ce moment-là.

Le belgo-marocain est un gitane nomade, il a déjà deux startups. Il n’a pas de maison, il travaille sur son Mac un peu partout dans le monde.

Olivier Roland : C’est un copain.

Soumeya Rachedi : Il est consultant, il a sa startup, etc.

Le marocain a déjà sa startup, Evaptainers. C’est une sociale entreprise. Elle a déjà 3 ans maintenant et elle est bien rentable. Ils ont obtenu plein de financement.

Il a obtenu pas mal d’investissement. Il est posé, il est au Maroc. Il connait super bien l’environnement.

L’indien, lui, il fait le tour du monde des évènements. Il a organisé The August Fest en Inde, 10 000 participants. C’est un énorme festival de startups en Inde.

Olivier Roland : Quelle ville ?

Soumeya Rachedi : Fait à Bangalore. Et il a fait aussi un évènement sur le women’s entrepreneurship à Delhi. En ce moment, il fait un évènement à Barcelone pour décembre sur le women’s entrepreneurship aussi.

En gros, quand on s’est posé. On s’est dit : qu’est-ce qu’on peut apporter ?

Qu’est-ce que je peux apporter en tant qu’Algérienne avec mon expérience ? Quels sont les points forts et les points faibles de chacun ? Sur quoi on peut chacun se concentrer ?

Moi évidemment, je m’occupe du volet législatif et de la construction administrative du truc, et de s’occuper aussi des obstacles réglementaires auxquels les startups sont confrontés. Je m’occupe aussi du network, vraiment faire des relations durables.

Donc, je suis chargé du business development et du relationnel un peu pour amener des mentors, des coachs, les mettre sur notre plateforme, les connecter aux startups, les aider à évoluer, leur offrir des solutions qui viennent de partout dans le monde pour finalement en faire une sorte de cocktail.

Olivier Roland : C’est une belle équipe. Vous avez démarré quand ?

Soumeya Rachedi : En août dernier.

Olivier Roland : Ça fait 3 mois.

Soumeya Rachedi : Oui. Mais l’idée est née en juillet.

Olivier Roland : Tu m’as dit que vous avez déjà des succès à votre actif, c’est ça qui est incroyable.

C’est aussi pour cela que j’ai voulu faire l’interview parce que si c’est juste un projet, j’aurais attendu un peu. Mais là, il y a déjà des choses concrètes qui se sont passées.

Tu peux partager cela un peu ?

Soumeya Rachedi : L’idée est née en juillet à l’occasion de Entrepreneurship Summer School Algeria.

Olivier Roland : C’est un évènement en Algérie.

Soumeya Rachedi : Un évènement que j’ai participé à organiser. C’est GEN Algeria qui l’organise, le Global Entrepreneurship Network en Algérie, dont je suis la cofondatrice.

C’est un évènement qui a réuni 4800 étudiants à Alger en juillet dernier, qu’on a organisé en 3 mois. C’était exceptionnel.

C’était une expérience vraiment hallucinante, mais on est tous unanime.

Olivier Roland : 4800 personnes, c’est quand même quelque chose.

Soumeya Rachedi : 4800 personnes, que des bénévoles qui ont organisé, avec tous les couacs organisationnels.

Aucun évènement de cette taille n’a pu être organisé en trois mois en Algérie, avec que des bénévoles. C’était impressionnant.

C’est sympa. C’est là que le Network joue. J’ai ramené des amis, puisque je ne fais pas des contacts mais je fais des amis, qui sont venus gratuitement juste pour voir l’Algérie, pour visiter, pour me voir et pour coacher les étudiants.

On a fait des compétitions de startup. Il y a des idées qui sont nées là, qui ont fait la compétition startup Altitude en septembre, deux mois après.

Bref, c’est une sorte de bouillonnement et d’énergie énorme. Startup Altitude est née.

Olivier Roland : Tu as rencontré les 3 associés à cet évènement là ?

Soumeya Rachedi : Non.

Olivier Roland : Tu les as fait venir ?

Soumeya Rachedi : Oui.

Olivier Roland : Tu les connaissais déjà.

Soumeya Rachedi : J’en connaissais 2 sur 3.

Olivier Roland : C’était l’ampoule au-dessus de votre tête.

Soumeya Rachedi : On voyait que les idées étaient là, que l’énergie était là, que les gens sont formés, ils sont compétents, il y a tout. C’est comme si on avait tous les ingrédients et qu’il n’y avait pas le wok pour tout mettre dedans.

Olivier Roland : Ce n’est pas mal comme image. Vous avez été le wok.

Soumeya Rachedi : On aimerait être le wok. L’objectif, c’est d’être le wok. Le wok et la sauce soja. Essayer de mettre tous ces ingrédients-là. Il y a un cocktail assez hallucinant et il n’y a pas de liant.

Quand on parle d’écosystème, c’est quelque chose d’assez fluide où il n’y a pas mal d’acteurs de l’entreprenariat qui se réunissent et qui se connectent assez facilement, où les rouages fonctionnent assez bien.

Et là, ça a coincé à un moment donné. On s’est rendu compte qu’il y avait pas mal de chose qui était faite au stade de l’idée, pour encourager les idées, mais qu’à aucun moment, on arrivait pour dire aux startups : il y a un MVP, le minimum viable product.

Olivier Roland : Pour ceux qui ne connaissent pas, on parle de la méthodologie lean startup qui consiste à se connecter le plus rapidement possible avec la réalité du terrain. Donc, on met en place un produit minimum viable au lieu de passer trois ans à créer un super produit dont finalement on se rend compte trop tard et que tout le monde se fout complètement.

On crée très, très vite la version la plus minimale possible du produit pour voir si ça intéresse les gens.

Soumeya Rachedi : Donc, on a lancé Startup Altitude en disant : on cherche des startups.

Olivier Roland : En utilisant cette méthodologie lean startup de A à Z.

Soumeya Rachedi : Vous avez une idée de produit, mettez-la en œuvre. Il y a une compétition qui arrive, ramenez-la.

On avait fait une journée de monitoring et coaching, du one au one. On fait des tours de table avec chaque startup et chaque équipe autour d’une table. Ils bossent sur leurs trucs et il y a des coachs qui passent dans chaque table. C’est chronométré, du speed dating. Et on fait top, et chaque coach y va.

Olivier Roland : C’est du business speed dating.

Donc, votre business model, c’est quoi ? Dites-moi ce qu’il y a, qu’est-ce qui est bon ou pas ? C’est quoi votre produit ?

On a eu de prototypes, on a eu des applications.

Comment ça fonctionne ? C’est quoi votre marché ? C’est quoi votre truc ?

Avec du travail sur le public speaking, la prise de parole en public, avec des coachs sur la prise de parole en public, etc.

Donc, les startups ont adoré. C’est du one au one. On a fait une sélection hyper drastique pour que tout le monde ait du temps avec les coachs.

Premier jour, demi-finale. Tout le monde avait fait le petit pitch. C’est une sorte d’oral où chacun pitche, fait une présentation ou pas à ce moment-là, 3 minutes par startup. On en a sélectionné 10.

Et le lendemain, tout le monde au base, grand pitch. On était au Palais de la culture d’Alger. Et là, pareil, grand jury, grand oral et on a sélectionné.

Il y a deux qui ont gagné : une en Green Technology qui est partie au Maroc à la COP22 et une générale, c’était une plateforme de e-learning qui est partie à Istanbul pour la startup conférence d’Istanbul.

Olivier Roland : Comment est-ce que vous avez financé tout ça ?

Soumeya Rachedi : Sponsoring.

Olivier Roland : Et vous avez réussi à trouver du sponsor sur un projet qui démarrait comme ça. C’est impressionnant.

Soumeya Rachedi : C’est Condor. C’est une entreprise algérienne oriente qui est un peu à la recherche de marchés internationaux et à qui on offre aussi la plateforme d’aller dans une visibilité internationale.

Olivier Roland : Non seulement ils ont un coup de cœur, mais c’est aussi une bonne vision stratégique pour eux.

Soumeya Rachedi : Cela correspond complètement à leur stratégie.

Ils fabriquent des Smartphones, des tablettes et tout. Ce sont des fabrications complètement algériennes. Ils vendent très bien. Ils sont stables sur le marché algérien, leurs produits sont de qualité et leurs Smartphones marchent bien. Ils sont de très bons coûts. Donc, pour les pays émergents, c’est vraiment génial. C’est une très bonne cible.

Ce sont de très bons produits et bons marchés. Le rapport qualité-prix est hallucinant. Donc, ils nous ont financés parce qu’on correspond aussi à leur stratégie de développement international.

Ils ont financé l’évènement, ils ont accompagné les startups à Istanbul et ensuite au Maroc.

Olivier Roland : Tout ça, c’est la première. Il a d’autres choses depuis de faite ?

C’est énorme, c’est incroyable. Je pense qu’une des premières leçons qu’on doit tirer de cette interview, c’est fast action. Vous êtes super impressionnant en termes de rapidité d’exécution.

C’est sûr que c’est ce qui fait la différence.

On voit qu’il y a beaucoup de gens qui ont l’idée de Facebook en même temps que Facebook ont la même idée qu’instagram, la même idée que Airbnb. Ce qui a fait la différence, entre autres, c’est la rapidité d’exécution et la qualité d’exécution.

Quand vous avez une idée, dites-vous qu’au même moment dans un autre endroit du monde, il y a un mec qui a la même idée que vous. Et si vous la rangez dans un tiroir, il va sans doute le faire.

Soumeya Rachedi : C’est assez incroyable parce qu’on était à distance. J’ai l’impression que c’était il y a 3 ans, alors que c’était il y a 3 mois.

Ça a été des nuits de Skype, de Viber.

Olivier Roland : Surtout qu’à côté, tu n’es pas en vacances non plus. Tu as ton boulot d’avocat qui est assez prenant. Je te disais tout à l’heure que tu es l’avocat le plus relaxe que je connaisse, mais quand même.

Tu m’as dit que c’est la méditation, mais le boulot d’avocat… Là, tu es sorti du boulot, tu es arrivé à 19 h. Tu as des journées remplies. Comment tu trouves le temps et comment tes associés trouvent le temps de s’occuper de cela ?

Soumeya Rachedi : Déjà, c’est assez étrange, mais il y a une confiance dans les rapports.

Quand on confie quelque chose à l’autre, on sait que ce sera fait bien. Ce n’est même pas de la délégation. On est juste cofondateur. Donc, il n’y a pas de rapport de salariat, il n’y a pas de rapport de je confie une mission, je dois checker si cela a été fait ou pas.

Je ne peux pas faire cela en ce moment, je suis occupé. Est-ce que tu fais ? Ok, je fais.

Ou sinon, laisse tomber, ce n’est pas géré. Ce n’est pas grave, on fait avec ce qui peut être fait.

Olivier Roland : Vous avez une organisation informelle efficace.

Soumeya Rachedi : Complètement informelle, complètement à distance, et complètement secondaire parce qu’on a tous des activités principales. Ce n’est pas cela l’activité principale. Donc, on fonctionne vraiment par : c’est quoi la priorité maintenant, qu’est-ce qu’on doit faire, c’est quoi les tâches ?

Chacun prend sa tâche. Qui peut donner plus de temps que les autres ?

Donc, il y en a un qui peut donner plus de temps, c’est lui qui s’occupe de tout.

Olivier Roland : Et tout individuellement, tu me disais que tu passes entre une 1/2 heures et deux heures par jour sur ça. C’est vraiment un truc qui te passionne là ?

Soumeya Rachedi : C’est depuis octobre. L’idée est née en juillet. En août, je me suis occupé de cela quand même.

J’étais consultante pour l’organisation internationale du travail à Alger. C’était un travail de consultante. Donc, je dispose de mon temps, je gère mon temps.

Août-septembre, j’étais entre la France et l’Alger. Je faisais ce boulot de consultante, de recherche de référencement, etc., pour rédiger un guide sur l’entreprenariat féminin. Je répartissais mon temps 50/50 sur des journées qui duraient 18 heures. Ce n’était pas une 1/2 heures, deux heures par jour.

C’était du gros boulot.

Là, j’étais aidé à distance, mais l’évènement se passait en Algérie. C’était notre premier évènement.

Je travaillais avec des bénévoles qui étaient hyper efficaces aussi. J’avais une équipe de 3 personnes qui étaient aussi à plein temps dessus, qui ont travaillé sur le sponsoring, qui ont travaillé sur plein de choses.

Je fonctionnais par priorité, de ce qu’il faut pour que cet évènement ait lieu. Qu’est-ce qu’il faut pour en faire un truc extraordinaire alors que c’est le premier ?

Olivier Roland : Donc, toujours une startup. C’est aussi une des clés du fait que vous arriviez à faire cela à temps partiels. Vous n’êtes pas perfectionniste. Vous essayez de faire en sorte que les choses se passent.

Soumeya Rachedi : On est perfectionniste sur la priorité.

Olivier Roland : C’est intéressant cela. Comment tu définis la priorité ?

Soumeya Rachedi : En gros, quel est notre produit ? Ça, on ne peut pas couper dessus.

Sur cela, même s’il faut qu’il soit minimum viable, le minimum viable doit être le plus parfait possible vu le temps imparti. Donc, il y a les contraintes, mais on fait en sorte qu’il soit le mieux possible par rapport aux contraintes. C’est pour ça qu’il faut se concentrer sur un truc.

Par exemple, les startups aujourd’hui, là on a fait deux évènements. On est censé enchainer avec Nigéria, on est censé enchainer avec Istanbul bientôt, on n’est pas encore sûr. Il y a des contrats qui sont en train d’être signés. En gros, on a 5 pays d’ici le mois de mars pour faire des évènements.

Moi, je suis très tenté de dire : Stop, j’ai besoin de ralentir. On a besoin de s’occuper des startups qu’on a.

Olivier Roland : Oui, parce que vous avez tellement de pays différents et de législations différentes, vous ne risquez pas un peu de faire du burnout à tous les niveaux avec ça ?

Est-ce que ce n’est pas un risque de se diversifier autant dès le départ ?

Soumeya Rachedi : Ce serait un risque si on organisait les évènements dans chaque pays nous-mêmes. Pour l’Algérie et le Maroc, c’était nous parce que moi, j’étais en Algérie et Yassine est au Maroc, avec l’aide d’Adil à distance et de Kiran quand il peut.

Pour le Nigéria, par exemple, on a un partenaire local qui va organiser les évènements et on fonctionnerait plus par licence avec un cahier de charge, où les gens qui seraient intéressés pour avoir cet évènement nous les diraient.

Olivier Roland : Donc, tu vas franchiser le modèle finalement.

Soumeya Rachedi : En fait, c’est la forme que c’est en train de prendre.

Olivier Roland : C’est super intéressant. Vous avez déjà une grande ambition, une grande vision. Et en plus, une exécution qui tout de suite, immédiatement délègue beaucoup d’exécutions aux autres finalement.

Soumeya Rachedi : Cela n’a pas été un choix. On y a pensé, mais c’est venu en nous.

Partir dans les autres pays, c’était une stratégie, mais plus à moyen terme qu’une stratégie immédiate. Et finalement, c’est venu à nous directement par le réseau.

Olivier Roland : Les opportunités.

Soumeya Rachedi : Quand je te parlais de réseau, j’avais fait un congrès hyper important l’année dernière dans le cadre du Global Entrepreneurship Network, et j’ai rencontré un ami et un contact. Quelqu’un de Nigéria qui est venu faire l’évènement startup, à qui j’ai demandé de venir m’entourer et coacher les startups en Algérie, et qui m’a dit qu’il faut absolument qu’il y aura une Altitude à Lagos l’année prochaine.

J’ai dit : Ok, l’année prochaine, c’est demain. Il m’a dit : Ok, on fait ça plus vite alors.

Du coup, on part à Lagos. Là, on est en train de régler les problèmes pratiques, mais c’est lui, c’est notre partenaire sur place et celui de l’évènement.

On ne va pas partir au Nigéria, appeler les traiteurs, trouver une salle, tous les problèmes logistiques. Sinon, ce ne serait pas gérable. Sinon, on ne pouvait pas faire autant d’évènements de toute façon.

Globalement, c’est avoir des partenaires.

Par exemple, en Jordanie, c’est la même chose. La Jordanie est vraiment à la pointe aujourd’hui dans les pays arabes et dans les pays émergents.

Olivier Roland : A quel niveau ?

Soumeya Rachedi : Surtout financier dont tu parlais : les paiements en ligne, les choses comme ça.

Ils ont un super accélérateur, l’accélérateur de la Queen Rania. Ils ont des grands ici dans le monde arabe qui sont consacrés aussi…

Olivier Roland : Ici, ce sont ceux qui investissent dans les startups.

Soumeya Rachedi : Oui, c’est un petit capital. Donc, si on passe par la Jordanie, cela peut être intéressant en particulier par le réseau de startups marocaines, nigériennes.

Olivier Roland : Parce que tu veux peut-être utiliser ces infrastructures en Jordanie pour les startups en Maroc par exemple ?

Soumeya Rachedi : En fait, chaque évènement grossit notre réseau de mentors et de coachs. Donc, toutes nos startups, on est en train de mettre en place la plateforme pour qu’ils aient accès à ça très vite, doivent être formées et elles le seront par les coachs et startups de chaque pays auxquels on va. C’est comme ça qu’on leur donne accès à notre réseau.

Même sans évènement d’ailleurs, tous les gens qu’on connait qui sont intéressés font parties parce qu’ils aiment être en contact de l’entrepreneur et valider les startups et tout.

Donc, on les met dans la plateforme. Ils sont en contact et ils accélèrent. Ils prennent par exemple des startups soit par affinité, soit par stratégie.

Ils disent : on coache cette startup, sachant que chacune aura un plan d’accélération.

On a déjà commencé par exemple avec une startup algérienne. Mais pour l’instant, c’est physique parce qu’on n’a pas encore la plateforme.

Ils partent à une startup algérienne qui a un journal et un blog gérés par des entrepreneurs dans lesquels il y a plein d’entrepreneurs qui passent. À chaque fois qu’ils passent par Alger, ils mentorent les startups.

Par exemple, avant chaque évènement, ils sont passés là-bas, ils ont été mentorés. Et ces coachs-là font partie de l’évènement startup algérienne.

Olivier Roland : Donc, ils font du coaching one to one. Vous proposez quand même pas mal de choses intéressantes.

Si une personne a un projet de startup au Maroc, en Algérie, en Tunisie, comment il fait pour passer par vous, pour se faire aider par vous ? Ou même qu’il vient juste de créer sa startup.

Soumeya Rachedi : Il faut qu’il trouve une compétition et qu’il s’inscrive.

Olivier Roland : Pour l’instant, vous fonctionnez uniquement à la compétition. Comment on est au courant de ces compétitions ?

Soumeya Rachedi : Celle du Maroc, il vient d’avoir lieu. Celle d’Algérie, …

Olivier Roland : Mais vous les annoncez sur votre site ?

Soumeya Rachedi : Oui.

Olivier Roland : Donc, vous allez sur le site. Tu peux redonner le site ?

Soumeya Rachedi : startupaltitude.com et on a les pages Facebook Startup Altitude Algeria, Startup Altitude Morocco et Startup Altitude Nigeria qui est en train petit à petit de se développer.

Et les Twitters, et Instagram aussi.

Il faut aller sur la page Facebook. Celles de Startup Altitude Algeria et Morocco, c’est plein d’informations. Sur les dates, ça va venir au fur et à mesure.

Après, si vous êtes intéressé, écrivez-nous.

Si vous avez des propositions, si vous voulez parler de votre startup, vous pouvez nous écrire sur la boite mail de [email protected] et on vous répondra.

Et si vous avez des suggestions, n’hésitez pas.

Si avez envie d’être mis en contact avec des startups une fois que vous allez sur notre site internet et que vous voyez des startups qui éventuellement vous intéressent en particulier, etc., n’hésitez pas non plus.

Là, on est en train de mettre en place par exemple une application de travail en commun pour mettre toutes les startups dessus.

Olivier Roland : Et quelle sera le bénéfice de cela ?

Soumeya Rachedi : Pour moi, échanger, c’est hyper important pour moi.

Olivier Roland : Tu organises tes startupers en mastermind finalement pour qu’il y a un cerveau collectif au top. C’est intéressant.

Je ne sais pas si personnellement, j’utiliserai ce genre d’outil pour ça. Je pense qu’une réunion Skype par exemple par mois, c’est déjà énorme. Et un groupe d’échange email parce que quand tu as du tchat en permanence, c’est très perturbant pour la productivité.

C’est mon point de vue.

A votre place, je ferais un groupe d’échange emails ou plutôt un groupe Facebook privé. Comme ça, les gens peuvent y aller juste le soir. Puis, un appel Skype par mois ou un appel sur les autres pour qu’on voit la tête des gens.

C’est encore jeune. C’est le petit bébé qui sort de son œuf, mais on sent le potentiel.

C’est très intéressant encore une fois pour les entrepreneurs. On voit bien l’application, et aussi toute la méthodologie lean startup, c’était très intéressant.

Quels sont vos objectifs ? Où est-ce que tu vois ce projet dans un an ?

Soumeya Rachedi : Je vois déjà une grande plateforme avec un gros Network. En gros, je considère qu’on aura réussi. Il y a des évènements qu’on aura faits d’ici-là. Ce qu’on cible, c’est au moins une dizaine. On a 5 startups qui sont vraiment en bon chemin, qui commencent à bien vendre et qui ont déjà leur produit sur le marché.

Olivier Roland : Quel est votre business model ? Comment vous allez gagner de l’argent avec cela parce qu’il faut que votre structure gagne de l’argent, sinon ça ne va pas fonctionner.

Soumeya Rachedi : Pour l’instant, c’est sur les évènements et sur le sponsoring. Donc, ce n’est pas viable.

C’est la plateforme, c’est faire des parties payantes pour les startups qui ne sont pas concernées directement dans la compétition.

Olivier Roland : Les startups qui le souhaiteront pourront passer par vos services en les payant.

Soumeya Rachedi : Oui, pour bénéficier du global…

Olivier Roland : Intéressant. C’est une première aussi de démarré tout ça, de faire de compétition et de vous créer déjà un écosystème qui est gratuit pour les startups. C’est très bon. En plus, les gens sont motivés pour entrer dedans.

Soumeya Rachedi : Plus l’accès au marché aussi. Le système de sponsoring est intéressant. Je pense qu’on peut servir de plateforme pour beaucoup d’entreprises dans les pays émergents même si aussi grosses qu’elles puissent être, elles peuvent subir des gros obstacles administratifs qui peuvent ralentir.

Si on a des entreprises nationales qui nous sponsorisent et qui souhaiteraient partir dans un pays africain. On offrirait aussi des services d’organisation d’évènements pour eux.

Par exemple, une entreprise qui serait intéressée par le marché algérien et par les startups sur place sur certains domaines dirait : j’aurais besoin de tel produit, et on lancerait une compétition de startups sur le thème qui les intéresse par exemple, mais ce serait un Startup Altitude by.

Olivier Roland : Et tes projets personnels ? Juste avant qu’on démarre, tu me partageais que tu avais un projet de création d’entreprise. Tu veux peut-être en parler rapidement ?

Soumeya Rachedi : C’est un peu une drogue.

Olivier Roland : C’est ça le truc. Quand tu démarres, c’est difficile de s’arrêter.

Quand je m’étais fait interviewer par Vayana qui a fait un MBA, qui a écrit un bouquin sur « Pourquoi c’est le plus mauvais investissement de sa vie », elle m’a posé une question : Est-ce que tu pourrais redevenir employé ?

J’ai fait non.

Et elle m’a dit : C’est dingue. Chaque fois que je pose la question à un entrepreneur, c’est toujours la même réaction viscérale.

Même physiquement, tu vois que ça ne passe pas quoi. Donc, quel est ton projet ?

Soumeya Rachedi : Je veux créer ma marque de produits cosmétiques naturels, bio.

Olivier Roland : Tu vas faire cela en plus de ton travail, en plus de ton travail d’accélérateur. Après, tu vas dormir on ne sait pas quand, mais peut-être à la retraite.

Soumeya Rachedi : Non, c’est possible. J’ai réfléchi. Ça rentre parfaitement dans mon planning.

Si je passe à une 1/2 heures à une heure par jour, ce qui est faisable pour Altitude, en bossant les week-ends sur mon projet personnel, en répartissant les week-ends entre Altitude et le projet personnel, c’est jouable en termes de gestion de temps.

Olivier Roland : Pour l’instant, c’est juste une idée. Tu n’as pas encore de rien de concret. On a parlé juste pour montrer aussi que tu…

Qu’est-ce que tu vas faire comme expérience lean startup pour être sur le terrain ?

Soumeya Rachedi : Je vais trouver ma clientèle et je vais développer mon produit par ma clientèle. Je suis en train de chercher ma niche.

Mon idée, c’est vraiment d’essayer de développer des produits cosmétiques, de parler de terroir de la cosmétique.

Je n’ai même pas encore trouvé le nom de ma marque, mais j’ai envie de faire une sorte de nomade des cosmétiques pour parler des produits cosmétiques traditionnels algériens, par exemple ce que ma grand-mère faisait : l’huile d’olive dans les cheveux, l’huile de rose, l’utilisation de l’huile essentielle de rose, l’eau de rose, l’huile de figue de barbarie ou les masques à figue de barbarie.

J’ai vécu en inde, et mes colocatrices indiennes m’ont appris des tonnes de recettes à base de farine, de pois chiches, d’huile de coco, de l’huile essentielle, de faire des savons naturels au jasmin.

Olivier Roland : Un positionnement déjà original.

Soumeya Rachedi : J’ai envie que ce soit comme ça.

Olivier Roland : Et comment tu vas te connecter au terrain le plus vite possible ?

Soumeya Rachedi : Par des meetups, en rencontrant les gens.

Olivier Roland : C’est intéressant. Meetup, c’est un truc qui vous permet d’aller à des événements partout dans le monde sur tous les sujets. Vous pouvez aussi en organiser un très facilement.

C’est une excellente manière de tester un peu une idée d’entreprise parce qu’on peut rassembler des gens autour d’un thème commun et déjà voir si ça intéresse les gens ou pas.

Une fois qu’on les a rencontrés, on a accès au marché d’une manière qu’on n’aurait pas pu avant.

Soumeya Rachedi : Je fais cela pour apprendre l’Espagnol. J’ai commencé les meetups en espagnol et les meetups en arabe pour entretenir mon arabe.

Olivier Roland : Les meetups, il y a aussi une application sur votre Smartphone qui est vraiment top.

Soumeya Rachedi : Si vous passez par Londres, venez à mon meetup. J’en ai un le 17 décembre.

Olivier Roland : Qui s’appelle ?

Soumeya Rachedi : Je ne sais pas. Je suis en train de le mettre en place.

Olivier Roland : On mettra le lien dans la description, peut-être que les gens vont voir la vidéo dans un an.

Soumeya Rachedi : A ce moment-là, j’aurais mon site internet et mon produit, et vous pourrez l’acheter en ligne.

Olivier Roland : Tout sera disponible normalement.

Soumeya Rachedi : L’idée folle du moment, c’est ça.

Olivier Roland : Merci beaucoup Soumeya d’avoir partagé cela avec nous.

Juste pour la fin, pour les gens qui veulent se lancer dans l’entreprenariat ou dans le monde des startups, quel conseil pourrais-tu leur donner ?

Soumeya Rachedi : Comme je suis débutante, ça me parait un peu…

Olivier Roland : Tu as déjà un peu d’expérience. Toi-même, tu fais partie d’un écosystème qui récompense des startups.

Soumeya Rachedi : Comme débutante, je dirais juste : trouvez ce qui vous fait le plus envie et faites-le même si vous avez un boulot.

Aujourd’hui, si j’adore mon boulot, si j’aime y aller, et si j’adore passer ces heures sur mon bureau, c’est parce que j’ai tout le reste à côté.

Olivier Roland : C’est pour ça que tu es la plus relaxante.

Soumeya Rachedi : Oui, je pense.

Olivier Roland : Parce que tu es la seule avocate que je connaisse qui fait des trucs qui a passé à côté.

Soumeya Rachedi : Oui, c’est-à-dire que quand je passe ma journée au bureau, en sortant, je ne me dis pas : c’est tout.

Olivier Roland : C’est intéressant.

Soumeya Rachedi : Je ne me dis pas : c’est ça ma vie. C’est génial ce que je fais, mais ce ne serait pas du tout génial s’il n’y avait que ça.

Olivier Roland : Merci pour ce conseil.

Trouvez un truc qui vous passionne et passez à l’action. Ça va être un peu comme le sel de votre vie ou le petit goût sucré qui fait toute la différence.

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