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A 18 ans, j’ai décidé de quitter l’école pour créer ma première entreprise. Je n’avais qu’une envie : être libre. Après avoir surmonté de nombreux obstacles, j’ai réussi à mettre mon entreprise au service de ma vie, plutôt que d’avoir une vie au service de l’entreprise… Aujourd’hui, je voyage 6 mois par an et j’inspire des milliers d’entrepreneurs et de créateurs à être plus libres et plus heureux.
Que vous souhaitiez changer de vie, réussir sur Internet ou tout simplement devenir une meilleure personne, ma chaîne vous y aidera. Chaque jour, vous trouverez une nouvelle vidéo inspirante pour vous aider à vivre une vie plus riche.
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Transcription texte (littérale) de la vidéo « Comment Sébastien a automatisé un business de service 1.0 et travaille 5 heures par semaine » :
Olivier Roland : Salut les rebelles intelligents. Je suis actuellement à Lisbonne avec Séb. Salut Séb, ça va ?
Sébastien : Oui, ça va
Olivier Roland : Tu es le chéri d’une élève de Blogueur Pro qui est Sandra FM.
Si vous êtes vraiment assidu sur la chaîne, vous avez peut-être vu l’étude de cas qu’on a publiée il y a quelque temps déjà. Sandra est docteur en science publique, elle a un blog sur l’alimentation et la santé. Et toi, tu fais un truc qui n’a absolument rien à voir mais tu es entrepreneur.
Quand tu m’as parlé un peu de ce que tu fais, j’ai trouvé cela extrêmement intéressant parce que tu as une entreprise classique, tu n’es pas sur le web. Tu as vraiment une entreprise de service 1.0, mais pourtant elle est à 95% déléguée, optimisée, automatisée.
Je trouve cela fascinant parce que finalement, on rencontre beaucoup de gens qui ont des boîtes sur le web et qui automatisent plus ou moins, mais déjà dans le monde réel, c’est déjà un peu plus rare.
Tu m’as dit que la découverte de « La semaine de 4 heures » a changé ta vie. Qu’est-ce que tu faisais avant « La semaine de 4 heures » déjà ?
Sébastien : Avant, j’étais ingénieur qualité dans les hôpitaux. J’ai travaillé pendant 3, 4 ans en tant qu’ingénieur qualité, un parcours très classique, une école d’Ingé, tout ce qui est plus classique. J’étais jusqu’au bout.
Et au bout d’un moment, je recommençais à suivre ta chaîne. Sandra aussi a commencé à suivre la chaîne, à suivre Blogueur Pro et on voyait qu’il y avait un autre monde possible que le salariat, que les semaines de 40 heures au boulot, 9h au 18h à Paris en plus. Pour moi, ce n’était pas la vie de rêve, on va dire. Et puis, j’ai eu envie d’entreprendre. J’avais eu cette petite graine qui était un peu là depuis mes études.
Je pensais que j’allais commencer une vie entrepreneuriale plutôt à 40, 45 ans quand tu as fait un bon moment de cadre, une bonne expérience.
Olivier Roland : Ce qui est finalement la vision classique de la plupart des gens.
Sébastien : Carrément.
Et puis, avec le livre, j’ai pris une bonne claque.
Olivier Roland : Donc, « La semaine de 4 heures » ?
Sébastien : Oui, « La semaine de 4 heures » que je conseille.
Olivier Roland : Tu l’as découvert à peu près au même moment que tu as commencé à me suivre ?
Sébastien : Il y a 4 ans à peu près, oui.
4 ans, je l’ai lu, je l’ai vraiment dévoré. Je me suis dit qu’il y avait des possibilités autres. Ça m’a ouvert l’esprit.
Je n’ai pas forcément appliqué le bouquin en tant que tel, peut-être un peu sur les mails, sur la partie organisation interne un peu, mon organisation de travail en tout cas. Mais je ne l’ai pas appliqué tel quel.
Par contre, je me suis dit qu’il y a peut-être autre chose qui va arriver et plus vite que prévu, plus vite que ce je pensais puisque quand j’ai vu un peu Tim Ferriss, son blog et tout ça, j’ai vu qu’il n’était pas forcément très âgé, il avait commencé assez tôt.
Et du fil en aiguille, on part sur Tim Ferriss.
Après, j’ai été un petit peu sur ton blog aussi. J’ai vu qu’il y avait tout âge, tout métier, tous corps d’activité… Donc, je me suis dit que c’était possible bien avant que ce que je pensais mentalement au départ.
Olivier Roland : Tu as découvert ça, tu étais encore employé. C’est ça qui t’a fait déclencher cette impulsion de devenir entrepreneur.
Sébastien : Oui.
Olivier Roland : Et plus jeune que ce que tu pensais ?
Donc, tu dis : « Ok, je veux devenir entrepreneur ». Comment tu as concrétisé ça ?
Sébastien : Je n’avais pas l’idée magique en fait. Je n’avais pas le truc, la passion où je me dis : je vais me lancer dans un domaine d’activité ou dans mon domaine d’expertise… ce n’était pas une passion.
J’aimais ce que je faisais, mais ce n’était pas débordant. Je ne faisais pas cela hors du travail le week-end…
Je me suis intéressé à un autre système qui est la franchise. Ça a un lien avec la qualité puisque la qualité, c’est juste dupliquer des modèles dans les organisations qui fonctionnent et les refaire dans d’autres endroits. Pour moi, c’est ça la qualité.
Donc, je me suis dit : il y a des choses qui marchent, il y a des entreprises qui marchent déjà, il suffit juste de dupliquer le modèle, d’appliquer les procédures et ça irait tout seul. Ça me rassurait.
Olivier Roland : Ok.
Je résume quand même pour la franchise parce que peut-être certaines personnes ne connaissent pas.
C’est cette idée qu’il y a déjà quelqu’un qui a mis en place le business model quelque part, ça a été testé sur le terrain, ça a été rentable. Et à partir de là, il donne tout ce qu’il faut pour dupliquer le modèle ailleurs.
Tu dois payer un droit d’entrée pour avoir accès finalement au savoir, au manuel des opérations… et derrière, tu bénéficies de son savoir-faire, aussi de son branding parce qu’il peut faire de la pub éventuellement au niveau national et tout son marketing et tout ça.
Du coup, cela te permet de rentrer plus facilement dans le monde de l’entreprenariat.
Sébastien : Oui, c’était une façon de diminuer les risques.
Je me suis dit : en gros, c’est les chiffres qu’on a souvent.
Ils sont plus ou moins discutables, tu as fait de vidéo là-dessus, mais il y en a une sur deux entreprises qui ferment dans les 3 à 5 ans après leur ouverture.
Je me suis dit : déjà, je suis jeune, je n’ai pas d’autres expériences entrepreneuriales, autant s’adosser sur quelqu’un qui a déjà fait le concept, qui a déjà expérimenté quelque part et dupliquer sa façon de faire, la procédure, le manuel opératoire. Et ça me permet de diminuer les risques tout en entreprenant, en étant commerçant indépendant localement.
Olivier Roland : Donc, tu as décidé dès le départ de partir sur une franchise où tu as trouvé une opportunité qui était elle-même une franchise et c’est ça qui t’a décidé ?
Sébastien : Moi, le déclic, c’est que j’ai relié ce que je faisais à la qualité à l’hôpital. J’ai vu à l’hôpital une problématique dans les services qui étaient avec les personnes âgées où il y avait un turn-over incessant de personnes âgées et une problématique sur la dénutrition des personnes âgées. Et je me suis dit : il y a quelque chose qui ne va pas. Il y a trop de patients qui tournent…
Et en discutant un peu avec les patients, avec les assistantes sociales dans les hôpitaux, j’ai vu qu’il y avait un marché qui n’était pas forcément pris encore ou bien exploité qui était les services à la personne à domicile et plus une partie restauration, des repas à domicile.
Je me suis dit qu’il y a peut-être quelque chose à faire parce que quand j’en parlais aux assistantes sociales qui étaient vraiment dans le métier parce que c’était leur rôle d’assurer la sortie des patients, le retour à la maison après l’hospitalisation.
Et elle me disait dans les deux minutes qui venaient : ce n’est pas bon, ou les gens arrêtent après un mois.
Olivier Roland : Tu as vraiment vu ce besoin à partir de ton expérience sur le terrain.
Sébastien : C’est ça, oui.
Olivier Roland : Et ça, c’est intéressant. Vous pouvez regarder un peu les frustrations qui sont autour de vous, les choses qui ne fonctionnent pas et peut-être que vous pouvez être la personne qui va apporter la solution.
Sébastien : Oui. Et après, je l’ai vu avec mes grands-parents puisque mes grands-parents étaient à peu près dans cette tranche d’âge-là. Et ils se sont fait livrer à domicile.
J’ai vu ce qui se passait, j’ai vu la qualité de service qui n’était pas top et j’ai vu la qualité de la nourriture qui n’était pas sincèrement top non plus.
Je me suis rapproché d’une franchise qui faisait ça déjà entre 5 et 6 ans. Cela fait déjà 5 ou 6 ans que c’était ouvert à la franchise, et donc, je me suis installé après à Saint-Malo.
Olivier Roland : D’accord.
Tu démarres la franchise. Au début, c’est toi qui fais tout. Est-ce que tu as vu le quotidien classique d’un entrepreneur surmené ? 70 heures par semaine ?
Sébastien : Au début, oui.
Olivier Roland : Là, tu t’es quand même dit : ce n’est pas la semaine de 4 heures le truc.
Sébastien : Non, les 8 premiers mois ont été costauds. C’était 6h du matin à 19h tous les jours, sans trop de pauses, des belles journées.
Donc, je me suis dit : le système comme ça, je n’allais pas le vivre à vie.
Ce n’était pas mon but, ce n’était pas ce que j’ai vu dans « La semaine de 4 heures », ce n’est pas ce que toi, tu racontais un peu sur le blog aussi. Je me suis dit qu’il y avait d’autres moyens de fonctionner.
Donc, j’ai tout de suite pensé à une organisation où je pouvais déléguer et que je n’ai pas à travailler non-stop, que je ne sois pas obligatoirement présent sur site non-stop. C’est vraiment l’objectif.
Quand je l’ai créé, au tout début, je ne l’ai pas forcément vu. Mais après 2 ou 3 mois, je me suis dit : ça ne peut pas, je ne vais pas durer comme ça.
C’était intéressant, c’était super intéressant les contacts clients, exercer le métier… ça m’a beaucoup appris, ce qui me permet aujourd’hui de déléguer. Je pense de manière intelligente puisque je connais vraiment le métier de fond.
Le but, c’était vraiment de déléguer. Je m’étais fixé 3 ans à partir de ce moment-là pour pouvoir tout déléguer, tout automatiser. Et donc là, ça fait 3 ans.
Olivier Roland : Comment tu as fait cela progressivement parce que c’est ça qui est intéressant ? A la base, ta boîte, c’est vraiment une boîte de brick and mortar comme disaient les anglo-saxons, de brique et de mortier, une boîte à zéro. Comment tu as fait ?
Sébastien : Ça s’est fait un peu par étape. Le premier levier pour moi, ça a été : il faut qu’il y ait une belle croissance. Il faut que financièrement et en nombre de clients, on se développe très vite. Donc, je me suis vraiment attelé à ça. J’ai essayé vraiment de faire les choses bien pour ça parce qu’on ne peut pas passer à une phase de délégation si déjà financièrement, ça ne colle pas dans le business.
Il a fallu déjà développer de manière vraiment assez rapide l’entreprise en termes de volume parce qu’on a besoin de volume dans ce type d’activité. Et donc, il a vraiment fallu commercialement avoir un accélérateur là-dessus, un levier là-dessus.
J’ai utilisé ce que je connaissais des hôpitaux, du vocabulaire, des prescripteurs. Je connaissais bien les médecins, les infirmiers…
Cela m’a permis vraiment de sentir un peu le marché, de répondre vraiment aux attentes des médecins, des assistantes sociales, des infirmiers… ça m’a permis vraiment d’avoir une croissance qui était plus rapide que dans d’autres agences qui ont ouvert en même temps que moi.
C’était vraiment le premier levier.
Et après, c’était de recruter les bonnes personnes au bon moment.
Olivier Roland : Il n’y a pas que recruter, il y a aussi le fait derrière de pouvoir les former efficacement et aussi qu’ils n’aient pas besoin de t’appeler au moindre problème, parce qu’ils ne savent pas comment faire ou qu’ils attendent tes décisions.
J’ai bien compris que tu avais les connexions et tout ça dans le milieu hospitalier et que ça t’a aidé, mais quel processus tu as mis en place pour que les gens n’aient pas besoin de toi ?
Puisque c’est ça le point important, ce n’est pas de recruter, c’est de s’enlever de l’organigramme.
Sébastien : C’est ça.
En fait, j’ai une structuration dans l’organisation qui est très individuelle, c’est-à-dire que chaque corps de métier et chaque personne a vraiment ses responsabilités qui sont définies.
Moi, ce que j’ai vu dans les hôpitaux en tout cas et dans d’autres organisations pour en avoir parlé avec beaucoup de managers, la friction pour moi, elle intervient quand il y a des partages de responsabilités ou des partages de tâches qui se font ou des transmissions des tâches, c’est-à-dire une personne fait le job le matin et une autre fait l’après-midi.
C’est là où pour moi, il y a la friction en général parce que les gens n’ont pas forcément les bons moyens de communiquer ou ne se comprennent pas les uns et les autres. Ils ont d’autres façons de communiquer les uns envers les autres. Et là, ça commence à frictionner un petit peu.
Dans ma société, le but, c’est vraiment que chaque personne ait ses responsabilités et son cadre d’actions.
Par exemple, un livreur chez nous a sa tournée avec ses clients. C’est ses clients, c’est lui qui doit se gérer les frais.
Olivier Roland : Et est-ce que ça ne te rend pas dépendant d’une personne en particulier parce que si elle part, est-ce que ce n’est pas plus dur de trouver un remplaçant qui va savoir prendre sa place ?
Sébastien : Oui. Alors, on a très peu de turn-over.
Olivier Roland : Ok, tu arrives à bien finaliser les employés. C’est aussi une clé.
Sébastien : J’arrive assez à les fidéliser. J’ai les mêmes personnes depuis le départ, et ça, je pense que c’est dû à ce que les responsabilités sont délimitées, les gens sont impliqués et sont autonomes. Et pour moi, il y a une clé qui est qu’il faut qu’ils soient décisionnaires sur leurs tournées ou sur leurs responsabilités à l’agence.
C’est-à-dire que ma responsable d’agence a par exemple la carte bleue de l’entreprise. Elle a un montant minimum jusqu’à 100 euros où elle peut vraiment faire tous les achats qu’elle veut au quotidien, s’il y a besoin.
Ils sont decision makers, c’est-à-dire ils participent à la décision, ils n’ont pas besoin de m’appeler pour savoir si je valide quelque chose.
En général, la peur des entrepreneurs à un point zéro, c’est qu’ils pensent que les gens vont faire des mauvaises décisions et qu’ils ne vont pas avoir l’œil ou l’écoute ou la vision de ça. Mais au final, les gens savent ce qu’ils font. Pour moi, je leur fais confiance.
Olivier Roland : Oui, c’est cette confiance qui est vraiment importante dans le processus. Est-ce que tu as des procédures écrites ou vidéos ?
Sébastien : Oui. J’ai beaucoup de procédures écrites.
Olivier Roland : En plus, toi à la base, c’est dans la qualité.
Sébastien : Oui.
Olivier Roland : Donc, c’est vraiment ça la base, tout doit être décrit.
Sébastien : Oui, j’ai beaucoup de procédures. Les gens sont formés avec, ils les lisent à l’entrée, ils les voient théoriquement. Mais après sur le terrain, mon job, c’est de tout faire pour qu’ils n’aient pas besoin de se demander si c’est leur rôle ou pas.
Elles sont écrites, elles sont très claires pour moi. Je sais très bien ce qui est dans les procédures. Par contre, mon rôle, c’est de ne pas avoir à ce que l’employé aille chercher l’information.
S’il va chercher l’information, c’est qu’il ne sait plus si c’est son rôle ou pas. Et là, ça devient problématique. C’est-à-dire que l’organisation n’est pas fluide et qu’il ne sait pas qui doit faire ça dans l’entreprise. Et ça, ce n’est pas bon en général.
Olivier Roland : Ok. Donc, tu parles du principe que tu dois connaitre par cœur parce que les tâches ne sont pas non plus extrêmement complexes.
Sébastien : Non, ce sont des tâches relativement basiques.
Ce que nous, on demande aux livreurs par exemple qui travaillent chez moi, c’est beaucoup plus le contact social et humain avec les personnes que vraiment une tâche complexe de techniciens ou d’expertises sur un domaine.
C’est comme un peu un milieu industriel, c’est-à-dire que les tâches sont répétitives.
Grosso modo, une fois qu’ils sont là pendant 1 ou 2 mois, ils savent leurs métiers. Après, c’est juste plutôt à l’écoute qu’il faut travailler, les compétences sociales.
Olivier Roland : Et comment tu fais pour contrôler parce que tu dis par exemple qu’un élément important de ton process et aussi de ton entreprise, c’est le lien social parce qu’effectivement, c’est important la relation client. Et puis, étant donné le type de clientèles que tu as, comment tu fais pour vérifier ça ? Est-ce que fais des appels auprès des clients pour savoir qu’ils sont contents, tu fais des sondages ou est-ce que tu as des clients mystères qui te font des rapports, comment ça marche ?
Sébastien : Je garde un contact avec la clientèle.
Olivier Roland : Tu les appelles de temps en temps ?
Sébastien : Oui. J’appelle de temps en temps en demandant dans un premier temps la qualité au niveau du repas, vraiment le cœur de l’activité, vraiment la matière par rapport à ça.
Puis après, j’extrapole sur l’employé, sur l’organisation, sur la qualité globale de l’entreprise et je vois ce qui sort un peu. Je sens un petit peu ce qui sort.
Mes clients sont des personnes âgées. Quand on les appelle, ils aiment bien parler, ils aiment bien prendre le temps… Ils s’ouvrent assez facilement et je garde ce contact client. Ça me permet vraiment de situer mon entreprise par rapport à la qualité des services, par rapport à la qualité des repas.
Et sonder un peu ça directement auprès des clients et ne pas perdre ce lien-là, c’est quelque chose que je fais régulièrement quand même et ça me permet tout en n’étant pas sur place de garder le fil de ce qui se passe puisque les clients, ça va être rien.
Mais par exemple, s’ils ne nous disent rien sur : Ah, ça se passe très bien avec tel salarié, il est hyper sympa, il m’a parlé de ça, on a parlé de Saint-Malo, de l’histoire… ou on accroche, un sujet. Si je n’entends pas ça par exemple, c’est que là déjà il y a peut-être quelque chose qui ne se fait pas.
Olivier Roland : Tu vois ici les choses qu’on ne te remonte pas.
Sébastien : Oui.
Olivier Roland : Ok. Intéressant. Et dans ce cas-là, qu’est-ce que tu fais ? Tu discutes avec l’employé, tu dis : voilà, il faut faire ça, ça, ça ?
Sébastien : Oui. Très souvent, en tout cas mon analyse de situation où on doit recadrer par exemple un employé sur les tâches, sur la qualité de service ou autre, c’est que le salarié a perdu le sens de l’entreprise et la vocation de l’entreprise.
Un salarié qui ne s’implique pas assez, à notre goût en tant qu’employeur, c’est très souvent qu’il ne soit pas à sa bonne place. Du coup, il faut trouver une autre place dans l’organisation ou une autre place à l’extérieur de l’organisation, ça doit arriver aussi, soit qu’ils ont un peu perdu le sens ou ils sont un peu trop terre à terre dans les tâches.
Par exemple, un employé – c’est déjà arrivé – qui banalise un peu le lavage des véhicules, l’entretien des véhicules… c’est qu’il n’a pas connecté que la sécurité alimentaire, c’est hyper important pour nos personnes âgées parce qu’ils sont hyper sensibles et que la moindre bactérie ou la moindre petite saleté qui peut y avoir sur les barquettes ou en contact alimentaire avec nos produits peut impacter vraiment les personnes âgées.
Ça peut être une hospitalisation, ça peut être beaucoup de choses. Ils sont beaucoup plus sensibles. Et ça, c’est l’employé, il a un peu oublié ou il n’a pas assez rappelé peut-être de ça. Du coup, la personne reconnecte au sens et à partir de ce moment-là, elle refait, elle se re implique, elle relave le véhicule et elle repart dans la bonne procédure.
Olivier Roland : C’est intéressant. Tu as dit beaucoup de choses finalement.
Donc là, c’est sur l’idée de se reconnecter à la mission de l’entreprise, de bien comprendre que même si tu as une petite place dans l’organisation et que tu as l’impression d’un petit rouage qui ne sert à rien, en fait, tu as une utilité et que c’est par la qualité de ton travail finalement, de ton éthique et de ta démarche que tu vas apporter de la valeur.
Ça rejoint beaucoup à ce que les japonais font à ceux qui vont au Japon. Les japonais, quelle que soit leur place dans la société, ils ont tous conscience du rôle qu’ils ont à jouer et qu’ils font très consciencieusement. Cela fait partie des forces de la culture japonaise.
Aujourd’hui, tu as délégué 95% des trucs. Tu travailles combien d’heures par semaine dans ton entreprise à peu près ?
Sébastien : C’est une bonne question. Je passe, je dirais, 4-5 heures.
Olivier Roland : Tu es vraiment dans la semaine de 4 heures là.
Sébastien : Oui
Olivier Roland : D’accord. Tes employés, est-ce qu’ils vivent bien ça ? Est-ce qu’ils ne sont pas dans l’équation ?
Sébastien : Je pense que oui, très sincèrement.
Si je prends l’exemple de ma responsable d’agence, c’est une personne qui avait 24 ans et qui sortait tout juste du diplôme. Je lui ai permis d’accéder à des responsabilités assez vite et assez naturellement. Et ça, c’est pour elle un beau tremplin.
Moi, j’ai un programme. Alors après, je ne sais pas si c’est une bonne ou une mauvaise idée, je n’en sais rien. Je verrai après pour vous dire. Mais j’ai un programme sur 3-4 ans avec mes salariés. J’ai un projet avec eux sur 3 à 4 ans. Et donc, on sait à peu près où on va, même on sait clairement où on va avec la responsable d’agence. Et le but, c’est qu’elle gère l’intégralité de la société au bout d’un moment de A à Z et de faire ça…
Olivier Roland : Donc, tu trouves la bonne personne, lui confies les bonnes responsabilités auxquels elle ne s’attend pas, ça la drive.
Sébastien : Sincèrement, c’est plus ce qu’elle recherchait. Et même elle m’a dit après coup qu’elle ne pensait pas du tout à être prise à l’entretien parce que les responsabilités étaient trop grandes par rapport à sa non-expérience dans le métier.
Et mentalement, elle s’est dit : on croit en moi, je vais challenger un peu et je vais faire tout pour que ça fonctionne.
Olivier Roland : D’accord. C’est intéressant.
Pour récapituler :
Première étape, tu as lancé la boîte. C’est important de le rappeler parce que tellement de gens rêvent de ça et ils ne font jamais rien, mais tu es parti quand même d’une frustration que tu as repérée sur ton marché. Et ça, c’est très intéressant les rebelles intelligents.
Dès que vous entendez quelqu’un râler, dès que vous vous râlez, dès que vous voyez beaucoup de gens qui râlent tout le temps régulièrement sur un truc, c’est une opportunité de business clairement.
Ensuite, dès que tu as rodé un peu, tu as vu comment ça a marché, tout de suite tu t’es mis dans une démarche pour automatiser au maximum ça.
Donc, c’est passé par le recrutement et la mise en place de process, mais aussi le fait que finalement tu es dans un business où les tâches sont simples. On n’est pas en train de construire des centrales nucléaires.
Et tu gardes quand même un contrôle qualité en appelant les clients.
C’est important parce qu’il y a toujours une limite en termes d’automatisation, de délégation qu’il ne faut peut-être pas franchir. Toi, tu gardes quand même un contrôle et tu peux voir grâce aux clients tout de suite s’il y a un truc qui ne va pas.
Tu restes branché sur ton marché et tu le fais juste en mode 20/80.
Et puis, il y a aussi cette idée de savoir faire confiance à tes employés. On le voit aussi pour ta Directrice d’agence, et ça implique aussi de leur confier des choses auxquelles peut-être même, eux, ils ne pensent pas qu’ils peuvent le faire toi.
Donc de savoir repérer les talents, c’est ça ? Je résume bien ?
C’est super intéressant et c’est important de savoir, parce qu’il y a plein de gens qui mettent ça en place et qui continuent à bosser 70 heures par semaine parce que finalement, ils ne savent pas quoi faire d’autre.
On en a parlé un peu hors caméra. C’est que toi-même, tu dis : parfois je m’ennuie un peu, je vais au bureau un peu histoire de m’occuper, c’est exactement ce qu’il faut éviter, mais tu n’as pas eu peur de regarder la vide en face.
Souvent, c’est un des conseils de Tim Ferriss dans « La semaine de 4 heures », c’est qu’avant d’apprendre à être plus productif, avant d’apprendre à déléguer et à automatiser, vous devez combler le vide en trouvant quelque chose qui vous remplissent à l’extérieur du travail.
Parce que si vous gagnez 2 heures par semaine et que vous ne savez pas quoi faire de ces 2 heures et que vous êtes devant votre ordi, par défaut, vous faites quoi ?
Vous bossez ou vous faites semblant de bosser ou vous regardez des vidéos de chat sur YouTube. Et au final, ça revient au même
Et donc, toi tu as quand même osé de te mettre en habit, mais finalement en faisant une approche différente, c’est-à-dire tu n’as pas vraiment des trucs qui te font passionner en dehors du travail aujourd’hui ?
Sébastien : Pas encore.
Olivier Roland : Mais là, tu es en train de lancer de nouveau business ?
Sébastien : Oui, j’ai vraiment aimé ce process de déléguer, d’automatiser. Je pense que c’est gagnant-gagnant. C’est gagnant pour moi, je pense que c’est gagnant pour mes salariés qui accèdent à des responsabilités et des tâches.
Il y a une autonomie aussi, c’est-à-dire je ne suis pas toujours derrière eux à les sermonner.
Je pense que c’est vraiment gagnant-gagnant là-dessus et j’ai envie de développer ça dans d’autres circonstances.
Donc là, je suis en train de lancer 2 projets, 2 autres franchises actuellement pour les prochains mois qui arrivent. Et le but, c’est de refaire pareil.
Là, je m’étais mis fixé un cap sur 3 ans pour automatiser le premier. Là, on est parti sur quelque chose d’un peu plus challengeant, on va partir sur 3 mois, la même procédure mais en beaucoup plus rapide puisque maintenant je connais un peu le modèle. Il suffit juste de le dupliquer sur d’autres secteurs d’activité, mais peu importe, la démarche reste la même.
C’est mes 3-4 prochains mois-là qui sont dédiés à ça.
Olivier Roland : C’est ça ce qui est intéressant finalement. Ce beau modèle que tu avais mis en place, tu peux le dupliquer.
Tu pourras le dupliquer en franchise. Là, tu ne le peux pas puisque tu es un franchisé, mais tu peux le dupliquer dans d’autres domaines où il y a cette méthode de copier-coller qui peut être appliquée.
Et c’est intéressant aussi parce que comme tu dis que tu viens d’un monde où le copier-coller, c’est la norme et où tu vas prendre des trucs qui ont fonctionné ailleurs et les appliquer à un autre endroit.
Pour beaucoup de gens, c’est déjà un pont, un gouffre à franchir de se dire : mais attends, comment ça, tu peux prendre un truc qui marche ailleurs et l’appliquer ici.
Beaucoup de gens sont dans le truc : non, il faut être créatif, il faut inventer des trucs par soi-même.
Mais non les amis, vous n’avez pas besoin de réinventer la roue. Il y a des tas de trucs qui marchent dans les secteurs où vous pouvez appliquer dans d’autres secteurs et parfois révolutionner des secteurs, en amenant des choses qui sont complètement banales dans un autre domaine et qui sont complètement connues dans le secteur en question.
Il faut savoir repérer les choses qui marchent et de faire savoir des copier-coller.
Ça aussi, c’est une excellente leçon finalement de ton parcours et de tout ce que tu as partagé aujourd’hui.
Sébastien : C’est clair. Il ne faut pas hésiter en fait.
S’il y a des choses qui marchent déjà, c’est juste de les prendre, de refaire pareil et voilà.
En fonction des objectifs de chacun, ça peut… Moi, ça me suffit largement, je n’ai pas le besoin de créer le truc hyper innovant, hyper déstructurant pour un secteur d’activité ou autre. Ça me convient très bien. Ça me permet de voyager, d’avoir du temps libre, d’avoir d’autres activités en parallèle.
Ça me suffit largement dans mes besoins en tout cas.
Olivier Roland : Oui, ça peut aussi vous inspirer.
Vous n’avez pas besoin d’être Picasso et de révolutionner l’industrie pour apporter de la valeur. Parce que toi, tu « te contentes », c’est-à-dire tu prends des business existants, franchises, et puis après, tu dupliques ton savoir-faire dans d’autres secteurs, mais tu apportes énormément de la valeur.
Vous apportez quand même de la valeur à la société. C’est un peu un mythe comme ça qu’il faut être en sorte de super créatif, de fou pour réussir.
Il y a aussi des frères allemands qui ont bâti une fortune en copiant ce qui se font aux Etats-Unis, en les ramenant en Allemagne, dans le monde entier. Aujourd’hui, ils ont un vrai savoir-faire. Et les boîtes américaines les contactent pour les aider à s’implémenter un peu partout dans le monde parce qu’ils ont ce savoir-faire, de savoir prendre un business américain ou autre et l’adapter aux cultures locales dans énormément pays.
Sébastien : Oui, c’est top.
Après, il y a vraiment le passage à l’action, c’est-à-dire moi, je ne savais pas qu’est-ce que j’allais faire vraiment, je ne savais pas ce qui me drivait, la passion, le cœur de métier que je voulais faire. J’ai juste commencé à dupliquer, ça a fonctionné, je vais continuer à le faire. Et puis, ça va m’amener petit à petit à quelque chose de plus grande.
Pour l’instant, je n’en ai pas forcément l’idée révolutionnaire. Je continue à avancer, ça me donne beaucoup d’expériences.
Je comprends qu’en termes de compétence, j’augmente énormément mon savoir-faire et je sais que dans 10 ou 15 ans, ça me servira forcément dans peut-être la grande idée sur le métier ou peut-être pas. Ça dépend en fonction des besoins, des envies que j’aurais vraiment à ce moment-là.
Olivier Roland : Merci d’avoir partagé tout cela avec nous. High five à toi et bon courage, bonne chance pour tes prochains projets.
Il y a quand même une question qui me titille là. Un jour, la formation sur le web sur tout ça ou pas ?
Sébastien : Peut-être un jour.
Je ne suis pas un grand technophile, c’est pour ça que je n’ai pas abordé le côté de l’entreprenariat par le 2.0, mais peut-être un jour.
C’est probable, il faudra voir. J’ai déjà mes deux premiers projets et puis, peut-être l’année prochaine, on ne sait jamais.
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