Comment et pourquoi utiliser les Bitcoins, et comment il va DISRUPTER les gouvernements (293/365)

Aujourd’hui, pour parler de BITCOINS, j’interviewe l’expert en vidéomarketing et infopreneur DAVID JAY. Il est temps de s’intéresser aux bitcoins qui vont DISRUPTER notre économie ! ➽ Le but de cette vidéo est donc de vous expliquer simplement leurs nombreux avantages et la façon de les utiliser !

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A 18 ans, j’ai décidé de quitter l’école pour créer ma première entreprise. Je n’avais qu’une envie : être libre. Après avoir surmonté de nombreux obstacles, j’ai réussi à mettre mon entreprise au service de ma vie, plutôt que d’avoir une vie au service de l’entreprise… Aujourd’hui, je voyage 6 mois par an et j’inspire des milliers d’entrepreneurs et de créateurs à être plus libres et plus heureux.

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Transcription texte (littérale) de la vidéo « Comment et pourquoi utiliser les Bitcoins, et comment il va DISRUPTER les gouvernements (293/365) » :

Olivier Roland : Je suis actuellement avec un invité de marque en la personne de David Jay.

David est un expert du marketing en vidéo et je me suis dit que ce serait très sympa de faire une interview où il ne va pas du tout parler de ça.

David Jay : Oui, on va parler d’autre chose.

Olivier Roland : Récemment, tu m’as dit que tu t’es plongé dans les Bitcoins. C’est quelque chose qui t’a passionné.

Tu as commencé à me parler du Bitcoin : pourquoi le Bitcoin ? Pourquoi ça va être génial et tout ? Et je crois que tu as terminé une heure après.

David Jay : A peu près.

Olivier Roland : Je me suis dit que c’était un sujet très intéressant qu’on pourrait en parler en vidéo parce qu’on voit que le Bitcoin est de plus en plus accepté.

J’ai vu un article récemment qui disait qu’il y a des chauffeurs de taxi en Italie qui acceptent le Bitcoin, j’ai mon ami Radj qui a passé 30 jours à faire un défi de ne payer qu’en Bitcoin et il a réussi à payer son loyer en Bitcoin.

On voit que c’est un phénomène qui est en train de se développer. Mais en même temps, on voit aussi beaucoup d’articles de presse qui sont assez superficiels, qu’on ne comprend trop ce que c’est, ni où ça va.

Tu n’es pas le meilleur expert du monde, mais tu as passé beaucoup de temps à te plonger dedans. Tu as sans doute des connaissances qui sont supérieures à celles de la plupart de la population.

David Jay : Ça fait plus d’un an que je m’intéresse sérieusement au bitcoin.

Je suis infopreneur. Quand tu es infopreneur, classer de l’information, trouver de l’information et parcourir vite un sujet, ça va vite. Et quand ça fait plus d’un an que tu t’y intéresses et que tu y passes quelques heures par jour, effectivement, tu le maitrises un petit peu mieux.

C’est vrai que bitcoin est un sujet compliqué pour la plupart des gens parce qu’il y a une vraie innovation technologique derrière, il y a une innovation mathématique. C’est basé sur une invention mathématique qui a eu lieu en 2009. Et c’est tout nouveau, c’est très complexe.

Olivier Roland : C’est complexe, mais on va essayer de simplifier justement.

David Jay : Ce que je dis toujours au sujet de bitcoin, c’est que ce n’est pas la peine de savoir comment ça marche sous le capot.

On s’en fiche de savoir les principes mathématiques qu’il y a derrière les bitcoins. Ce qu’il faut savoir, c’est que ça marche et à quoi ça sert.

C’est un peu comme les bagnoles. Tu n’as pas besoin de savoir comment marche l’injection dans ton turbo pour utiliser ta voiture pour aller d’un point A à un point B.

C’est assez simple de comprendre en quoi c’est plus intéressant d’avoir une voiture que d’avoir un cheval.

Olivier Roland : C’est une image très intéressante.

Est-ce que tu peux nous expliquer le bitcoin comme tu expliquerais à quelqu’un qui est en 1900 qui n’a vu que des voitures à chevaux toute sa vie ce que c’est une voiture, sans expliquer le fonctionnement du moteur ?

David Jay : Bitcoin, c’est une nouvelle forme d’argent, c’est une nouvelle forme de monnaie.

C’est donc une évolution technologique de cette technologie qu’ont créé les hommes qui est l’argent.

Au début, on a démarré avec le troc. On échangeait des chèvres contre des bananes.

Le problème, c’est que ce n’était pas pratique parce que les bananes pourrissent, on ne peut pas échanger une demi-chèvre, ou alors, elle est en moins bon état.

Olivier Roland : Il faut que la personne en face de toi ait envie d’une chèvre, ou au moins toi, tu as envie de sa banane, ce qui n’est pas forcément toujours le cas.

David Jay : Il faut pouvoir échanger de la valeur abstraite.

Le principe qu’amenait l’argent, c’est de pouvoir échanger quelque chose, une valeur sur laquelle tout le monde est d’accord dans le système dans lequel cet argent est utilisé et qui est abstrait.

On échange cela au moyen d’un jeton, de quelque chose qui est durable, qui est rare, qui va être en quantité plus ou moins délimitée, plus ou moins finie.

Au début, il y a très longtemps, les hommes échangeaient par exemple des coquillages alors qu’ils habitaient dans un endroit où on ne peut pas en trouver facilement. Puis, très rapidement on est venu après aux métaux précieux.

Il n’y a pas si longtemps que ça, à l’échelle d’histoire humaine, on a inventé l’argent fiat c’est-à-dire la monnaie en papier. Maintenant, on est à l’argent numérique. C’est-à-dire que concrètement, l’argent qu’on a toi et moi sur notre compte bancaire, c’est juste des 0 et des 1 qui sont tenus sur un registre par ta banque.

Olivier Roland : Et avant, jusqu’aux années 70, tu avais l’équivalent en or de l’argent qui était émis alors qu’aujourd’hui, il n’y a plus du tout d’équivalent. C’est juste de la confiance.

David Jay : Exactement C’est juste de la confiance.

Et le bitcoin permet de ne plus avoir besoin d’un tiers de confiance dans un système d’échange de valeur.

Aujourd’hui, on a besoin d’un tiers de confiance. C’est la banque.

À l’échelle des particuliers, à notre échelle à nous, on fait confiance à notre banque.

Et de manière plus globale, le tiers de confiance ultime, c’est l’État.

C’est l’État qui émet de l’argent et qui, au travers de ce pouvoir ultime, a le pouvoir d’imprimer des billets, d’imprimer de l’argent.

Il n’y a plus d’impression aujourd’hui, c’est juste sur des ordinateurs.

On dit : on va créer un milliard aujourd’hui et on crée un milliard venu de nulle part. Et ça crée de l’inflation qui est la pire des impôts parce qu’il est complètement masqué, parce que c’est tellement complexe. On ne le voit pas. C’est insensible, c’est petit à petit. Les prix augmentent chaque année.

Olivier Roland : C’est un impôt dans le sens où si l’État emprunte sur le marché un million d’euros et le prêt est remboursé sur 10 ans, c’est sûr qu’un million d’euros 10 ans plus tard n’a pas la même valeur qu’un million d’euros à l’instant T puisque ça a moins de valeur avec l’inflation.

Je comprends ce que tu veux dire.

D’ailleurs, on sait qu’il y a des gens qui se sont faits flouer parce que notamment à la Première Guerre mondiale, la France et d’autres pays ont emprunté beaucoup auprès de leurs populations. Après, ils ont remboursé ce qui avaient été empruntés, sauf que ça n’avait plus du tout la même valeur puisqu’il y avait une énorme inflation pendant la guerre.

Mais, ce n’est pas la seule cause.

Il y a aussi le fait que les gens augmentent les prix naturellement. Puis, on sait que s’ils impriment trop de billets, ils ne peuvent pas trop faire ça non plus.

Je crois que c’était au Zimbabwe où il y a eu un dictateur qui s’est dit : allez, on imprime à fond. Et aujourd’hui, ils ont des billets de 3 milliards de dollars où tu dois acheter une baguette avec une brouette de billet de 3 milliards de dollars.

David Jay : Au Zimbabwe, ce n’est pas compliqué. C’est littéralement un des pays du monde dont la monnaie vaut moins que de la merde de chèvre et où les gens préfèrent brûler les billets parce que ça coûte moins chère que la merde de chèvre qui est le combustible habituellement utilisé pour s’échauffer.

Olivier Roland : Donc là, on voit ce qui se passe quand on imprime trop de billets. On voit quand même qu’il y a un mécanisme de régulation qui fait que le gouvernement ne peut pas non plus imprimer autant de billets qu’il veut.

David Jay : Sauf qu’on ne le sait pas. Au niveau mondial, la réserve fédérale américaine qui est quand même la monnaie de référence ne rende compte à personne, ne publie de compte nulle part et on ne sait pas combien d’argent il crée comme ça par magie.

Olivier Roland : En principe, vu la dette des États-Unis.

David Jay : Oui. Mais le problème, c’est que s’ils en créent plus, ça crée cette dynamique infernale de dette dans laquelle les États-Unis sont en train de s’enfoncer depuis longtemps.

Olivier Roland : Si je comprends bien le bitcoin, c’est écrit en partie dans le but d’enlever ce pouvoir des états. Il y a une certaine attitude rebelle. C’est que tu dis : Le bitcoin enlève le pouvoir de l’état. Qu’est-ce que ça fait ? Cela donne du pouvoir aux individus ?

David Jay : Ça donne du pouvoir aux individus. Il y a deux niveaux sur lesquels ça donne énormément du pouvoir aux individus.

Il faut se rendre compte qu’on a cette chance d’avoir accès au système bancaire et au système financier international.

Si aujourd’hui, je vais ouvrir un compte sur une plateforme FOREX et trader des Yen ou des Yuan chinois ou du dollar, je peux le faire. Je peux acheter des actions n’importe où. Ce n’est pas le cas de la majorité de la population mondiale.

Il faut bien se rendre compte qu’on est 7 milliards. Et sur les 7, il y en a 4,5 qui n’ont pas accès du tout au système bancaire.

En Inde, en Afrique, l’immense majorité de la planète n’a pas du tout accès au système financier.

C’est marrant parce qu’en Afrique, il y a une meilleure couverture 4G qu’ici. Ils ont tous des téléphones bien moins perfectionnés que les nôtres, mais qui sont parfaitement aptes pour utiliser du bitcoin. Et chacun peut devenir sa propre banque avec bitcoin.

Olivier Roland : Donc, le bitcoin, c’est une monnaie électronique qui effectivement n’a aucun équivalent physique quoiqu’il y ait des pièces qui ont été émises.

David Jay : Mais c’était juste des pièces qui comportaient le code d’adresse qui correspond à l’adresse sur le réseau bitcoin. C’était juste pour permettre aux gens d’avoir des trucs à collectionner. Mais ça restait du numérique de toute façon.

Le bitcoin, c’est une monnaie numérique. Ça a été créé à l’origine avec cette idée d’être un équivalent numérique du cash.

Le cash, c’est tous les biens où un billet de 100 euros a la même valeur qu’un autre billet de 100 euros. Ça peut se changer de la main à la main. C’est plus ou moins anonyme.

Bitcoin a toutes ces caractéristiques-là avec un gros avantage par rapport à des billets ou de l’or qui est que : il existe sur le réseau, il existe sur internet. Et tu peux payer quelqu’un, transférer de la valeur, transférer des bitcoins instantanément. Ce qui est une caractéristique que l’or, par exemple, n’a pas.

L’or, c’est lourd. Il faut le stocker, il faut le sécuriser alors que c’est très important de sécuriser également le bitcoin. Mais l’argent physique, tu as besoin d’une sécurité physique. Alors qu’avec du bitcoin, tu as besoin d’une sécurité intellectuelle. Tu as besoin d’être la seule personne à connaitre le mot de passe qui permet d’accéder à ta bitcoin. C’est vraiment de l’argent dématérialisé.

Ça va permettre d’arrêter les guerres parce que ça enlève complètement le pouvoir au gouvernement d’imprimer plus d’argent.

C’est une monnaie qui contrairement à toutes les monnaies émises par les états qui sont inflationnistes, les gouvernements peuvent faire rouler la planche à billets, là avec bitcoin, ils ne peuvent pas.

Par design, le protocole fait qu’on sait qu’il n’y aura jamais plus de 21 millions de bitcoin en circulation dans le monde.

Heureusement, on peut le diviser jusqu’à l’extrême. On peut payer 1 millionième de bitcoin si on veut, mais il n’y aura jamais plus de 21 millions de bitcoin en circulation. Ce qui fait que c’est une monnaie déflationniste, une monnaie qui ne peut que prendre de la valeur avec le temps.

Plus il y a des gens qui l’utilisent, plus chaque pièce individuelle prend de valeur. Et puis, comme c’est une monnaie qui dépend de code d’accès, il y a aussi beaucoup de gens notamment au tout début de bitcoin en 2010, qui ont miné du bitcoin.

Olivier Roland : Juste pour expliquer. Les bitcoins, ça se trouve en faisant faire des calculs extrêmement compliqué à des ordinateurs avec des équations qui sont extrêmement complexes, et c’est très dur d’en trouver.

Et plus on en trouve, et plus ça devient dur d’en trouver. Ce qui fait qu’il faut des machines de plus en plus puissantes. Et aujourd’hui, il y a des machines spécialisées dans la maille de bitcoin.

David Jay : Il y a des usines à bitcoin en Chine.

Olivier Roland : Qui sont juste des grands ordinateurs, des espèces de super calculateurs spécialisés.

David Jay : Pour comprendre comment ça marche, c’est un peu comme bitTorrent.

Au début de l’industrie musicale, il y avait napster qui permettait aux gens d’échanger leurs fichiers MP3.

L’industrie musicale est arrivée et à sabrer napster parce que napster, c’est un truc central. C’était un serveur central. Donc, l’industrie musicale, ça ne leur plaisait pas. Ils ont fait fermer napster et ça s’est écroulé.

Mais derrière est né le protocole bitTorrent qui a enlevé ce point faible qu’avait napster pour permettre aux gens de s’échanger des fichiers comme ils veulent. Dans le protocole bitTorrent, chaque utilisateur est en nœud dans le réseau qui constitue le système. Comme ça, il n’y a plus de point central où tu peux attaquer.

Bitcoin est conçu exactement comme ça. C’est un réseau où tous les utilisateurs de bitcoin participent aux réseaux. Et donc, ils peuvent participer à cette grande « Loterie ». Il faut faire travailler ton ordinateur. Et toutes les 10 minutes, il y a 12,5 actuellement de nouveaux bitcoins qui sont créés.

Olivier Roland : Aujourd’hui, on est arrivé à un niveau où personne ne peut faire ça de son ordinateur chez lui.

David Jay : Non, on ne peut plus.

Olivier Roland : Vous pouvez le faire en 2010, mais plus maintenant.

David Jay : Non. On ne peut plus du tout miner depuis son ordinateur chez soi. Il faut vraiment des grosses machines et ça coute très cher en électricité, mais ça reste un business rentable notamment pour les Chinois qui ont accès à l’électricité pas chère.

Olivier Roland : Je reviens sur un truc que tu as dit. Tu dis : oui, si un jour, le bitcoin était adopté comme monnaie d’une manière importante, ça va empêcher les Etats de faire la guerre.

Je trouve ça un peu naïf de mon côté dans le sens où peut-être que ça va empêcher effectivement les Etats de créer de l’inflation en imprimant de la monnaie, mais ça ne les empêchera pas de lever plus d’impôt s’ils ont besoin.

David Jay : Oui et non parce que si tu regardes, sur les 300 dernières années au niveau mondial, toutes les guerres dans le monde ont toutes été financées par une course à l’inflation, c’est-à-dire que c’est comme ça que l’État a rempli les caisses pour financer l’armement. Et tu connais l’adage : « Quoi de mieux qu’une bonne guerre pour remettre l’économie d’aplomb ».

Et c’est vraiment ça. C’est qu’on a une économie qui part la tête dans le mur, puis des États qui finissent par déclencher des guerres qui dépassent complètement à l’attendant des gens pour arriver à remettre la machine à zéro.

Et tu dis : les états peuvent toujours augmenter les impôts.

Jusqu’à un certain point, jusqu’au point où la population se rend compte qu’elle est en train de se faire mettre et qu’elle refuse, et où il y a des émeutes.

Pour arriver à financer des efforts des guerres avec juste de l’impôt visible, on dépasserait ce point-là.

Olivier Roland : Ok. Je ne vois pas trop en quoi ça peut diminuer les guerres, mais admettons. En façon, on sait qu’il y a beaucoup moins de guerres aujourd’hui qu’il y a 100 ans, et que de manière globale, c’est assez impressionnant, les dirigeants sont de plus en plus convaincus de l’inutilité d’une guerre. Ça vient en partie de la dématérialisation de la création de richesse.

L’auteur de Sapiens disait : « Si les Chinois envahissent la Silicon Valley, il n’y a rien à prendre » parce que la richesse de la Silicon Valley n’est pas dans ses ressources, elle est dans ses cerveaux. Et ces cerveaux vont partir avant que la Silicon Valley soit conquise ou ils refuseront de travailler de manière aussi productive.

Donc, on ne peut pas voler la Silicon Valley, on ne peut pas la prendre à l’ennemi. C’est une grande diminution d’une raison de faire la guerre.

Au-delà de ces plans grandioses, quel est l’intérêt aujourd’hui pour quelqu’un d’utiliser les bitcoins ?

David Jay : Il y a plus un intérêt aujourd’hui à stocker des bitcoins qu’à vraiment les utiliser.

Olivier Roland : Tu trouves que c’est une valeur refuge comme l’or ?

David Jay : C’est une valeur refuge qui est meilleur que l’or parce que tu ne peux pas transférer 500 kg d’or de la France à Singapour ou ailleurs aujourd’hui comme ça facilement. Ça te coûterait très cher, ça serait très compliqué. Alors qu’avec le bitcoin, tu envoies un message sur ton téléphone portable et c’est transféré. C’est vraiment une valeur refuge.

Olivier Roland : Et quel est l’intérêt d’avoir ça plutôt que juste d’avoir de l’argent sur son compte qui, lui aussi, peut être transféré facilement ?

David Jay : L’argent sur ton compte, non seulement ce n’est pas vrai, il ne peut pas être transféré facilement. Ça prend des plombs et ça coûte très cher. C’est-à-dire que ça prend des plombs parce que dès que tu fais un virement un peu conséquent notamment à l’international, il y a des délais qui sont de l’ordre de minimum 5, 6 jours pour arriver à virer l’argent. Et tu vas te retrouver avec de frais bancaire pour faire ce virement international qui vont te pomper 5 ou 8 % de ta transaction.

Olivier Roland : Par forcément. Il y a des services comme Transfert Wise aujourd’hui qui permet de diminuer ça.

David Jay : Tu ne t’en tireras jamais à moins de 3 à 4 %.

Olivier Roland : C’est vrai qu’avec le bitcoin, tu transmets partout et, effectivement, il n’y a pas de coût de transfert.

David Jay : C’est quasi instantané. En ce moment, au moment où on en parle, il y a un engorgement du réseau bitcoin parce que ça a de plus en plus de succès et que le réseau par design évolue lentement.

Il y a une sorte d’engorgement. Donc, ce n’est plus tout à fait instantané. Il faut compter une heure, une heure et demie pour qu’une transaction soit validée. Mais ça reste beaucoup plus rapide que les services bancaires, et surtout les frais de transactions sont vraiment ridicules.

Si tu veux que ta transaction soit validée vite, c’est-à-dire si tu veux payer quelque chose pour faire en sorte que ça aille vite, tu vas payer 1 dollar pour ta transaction, que ta transaction fasse 10 dollars ou 3 millions de dollars.

Donc, ça te permet de transférer de la valeur instantanément dans le monde.

C’est neutre, c’est-à-dire aucun gouvernement n’a le moindre pouvoir de contrôle sur bitcoin.

Si aujourd’hui ou si demain, la France, les États-Unis et l’Australie décident de dire : bitcoin, c’est illégal. C’est fini, on va vous mettre en prison les gens qui utilisent bitcoin. Ce qui va se passer, c’est que les pays qui ne déclareront pas ça illégal vont avoir un boum dans leur immigration de gens qui ont les moyens.

Et de toute façon, il y aura une fraude phénoménale parce qu’on ne peut pas stopper le protocole bitcoin. C’est juste un protocole de communication.

Par exemple, j’ai déconné l’autre jour en disant : du bitcoin, je peux t’en envoyer par Skype codé en smiley si j’ai envie.

On ne peut pas arrêter un protocole. Fermer bitcoin, c’est aussi impossible que de fermer bitTorrent. C’est un protocole mondial distribué.

Olivier Roland : Ça parait improbable que les pays développés l’interdisent effectivement. Il est trop tard, en fait.

David Jay : Le truc le plus hallucinant dans bitcoin, c’est que ça a fonctionné. C’est-à-dire que c’était un projet idéaliste. Ça a été créé par des cryptos anarchistes, des mecs un peu allumés avec une vision anarchiste qui cherchent à tout décentraliser. On ne sait pas par quelle magie ça a pris. L’effet boule de neige s’est fait.

Olivier Roland : Peut-être qu’il y a un vrai besoin chez les gens d’avoir un truc pas contrôlé par le gouvernement.

David Jay : Je pense qu’il y a un vrai besoin. C’est juste une anomalie due à notre histoire. On est très jeune dans l’histoire de l’humanité si on regarde surtout dans l’histoire de l’humanité avec de la technologie. L’arrivée de la technologie s’est passée dans les dernières fractions de seconde de l’histoire de l’humanité.

Je pense qu’il y a un vrai besoin. C’est une anomalie que l’argent soit émis, contrôlé et manipulé par les gouvernements.

L’argent sert à échanger de la valeur d’individu à individu et c’est juste naturel qu’on arrive à un système où l’argent est contrôlé par les individus, et absolument pas par des intérêts des conglomérats, des états, des compagnies, etc.

C’est ça que bitcoin permet d’arriver.

Olivier Roland : Et donc aujourd’hui, la seule valeur que peut en retirer quelqu’un, c’est juste pour stocker comme valeur refuge.

David Jay : Oui, est une valeur refuge.

Olivier Roland : Parce qu’il y a comme une volatilité énorme aujourd’hui, c’est le problème.

David Jay : Il y a une volatilité énorme. C’est-à-dire que typiquement, c’est vrai que ça peut arriver, il peut y avoir un jour où bitcoin gagne ou perd 20 % de sa valeur. C’est énorme. Ça fait très peur à un investisseur.

Maintenant, un investisseur malin regarde les courbes d’évolution de bitcoin depuis le début de sa création, et ce qu’on s’aperçoit, c’est que bitcoin depuis 5 ans a systématiquement chaque année été le meilleur placement possible.

Olivier Roland : Pour l’instant. Mais encore une fois, on sait bien que les performances passées ne…

David Jay : Tout à fait. Je ne peux absolument pas conseiller à qui que ce soit d’investir toutes ses économies dans bitcoin, ça serait de la folie furieuse.

Donc, n’investissez dans bitcoin que de l’argent que vous pouvez vous permettre de perdre. Ça, c’est hyper important.

Et pour te dire à quel point j’y crois, récemment, ma compagnie a obtenu un statut qui nous permet de ne plus avoir de TVA, de ne plus être assujettis à la TVA sur nos ventes de formation qui sont la rentrée principale de ma société. Ce 20 % de gain, je compte le placer en bitcoin.

Olivier Roland : On pourrait mettre quelque pourcent par mois dans bitcoin, c’est intéressant.

Je pense qu’on est arrivé effectivement à un moment à un point de bascule où on se dit que ça y est, c’est trop tard, les portes sont ouvertes. Et il y a de plus en plus des gens qui l’utilisent. C’est ce qui est impressionnant.

David Jay : Je ne peux pas dire quand ça va se produire, mais on est juste avant le point d’inflexion où bitcoin va vraiment décoller.

Pour moi, bitcoin en 2025 au plus tard vaut 30 ou 40 000 euros par pièce. On est à 1 300 aujourd’hui. C’est le tuyau historique.

Olivier Roland : Ça reste une spéculation, c’est ton interprétation.

David Jay : Oui, bien sûr. Et je ne suis pas un expert en finance, ce n’est pas mon genre de truc. Je ne suis pas un trader. Ce n’est vraiment pas ma tasse de thé.

Olivier Roland : En tout cas, c’est un investissement risqué, il faut quand même le dire.

David Jay : C’est un investissement risqué, mais intéressant.

Olivier Roland : Mais je pense que quand on vise le long terme, moi, j’avais des milliers de bitcoins à l’époque où c’était encore possible avec ses ordinateurs. Je dois en avoir 2,3. Je les garde. Je me suis dit : c’est marrant, je vais garder ça pour 20 ans, on verra bien ce qui se passe.

Et pareil, j’ai acheté à l’époque pour 600 euros de bitcoins en début de 2013, et aujourd’hui, ça vaut beaucoup plus. Il faudrait que je regarde combien exactement.

On ne parle que de bitcoin, mais il y a d’autres crypto-monnaies. Il y a aussi d’autres monnaies que le bitcoin, mais c’est le bitcoin qui est vraiment le plus utilisé.

David Jay : Le bitcoin représente 85 % de l’argent qui a été placé et investi dans les crypto-monnaies.

Olivier Roland : C’est vrai qu’il y a un intérêt si on est beaucoup à l’international et que parce que c’est une monnaie universelle. Il n’y a pas de frais de change et tout.

Le problème, c’est sa grande fluctuation qui fait que dès qu’on veut l’échanger en argent réel, on ne sait pas quelle valeur ça va avoir à l’instant T.

David Jay : Sauf qu’on sait que ça voudra à peu près le double de ce que ça valait l’an dernier.

Olivier Roland : Pour l’instant, c’est ce qui s’est passé, mais on ne sait pas. Peut-être que l’année prochaine, il y aura un gros crash.

David Jay : Il y a déjà eu le gros crash. En 2013, il y a eu un énorme crash. Bitcoin était parti de 300 dollars, était monté à 1 200 et s’est ratatiné la gueule après, sauf qu’il s’est ratatiné à 400. C’était quand même plus qu’avant le pic et la chute.

C’est le mouvement qu’on observe. Bitcoin est sur une pente ascendante, ce qui n’est pas étonnant vu que par nature, c’est une monnaie déflationniste.

Il y a de plus en plus du monde qui en veut, qui l’utilise et il n’y a pas de plus de plus de bitcoin.

Olivier Roland : Oui, mais comme tu dis, après si demain, le bitcoin vaut 40 000 euros au lieu de 1 000, c’est juste que les gens paieront en fraction de plus en plus petite de bitcoin quelque part.

David Jay : Oui, si toi tu les as achetés aujourd’hui.

Olivier Roland : D’accord.

Concrètement, quelqu’un qui est intéressé par bitcoin et qui se disent : oui, ça a l’air intéressant, quelle est la première chose à faire ?

David Jay : Moi, ce que j’adore avec bitcoin, c’est que c’est une super école de sécurité informatique parce que si tu connais ton mot de passe, tu as tes clés, c’est tes bitcoins. Si tu n’as pas les clés, si tu les perds, si tu fais la moindre bêtise ou si tu te fais hacker, que tu te fais pirater et qu’un hacker chope ton mot de passe, ce n’est plus tes bitcoins.

Donc, pour avoir le contrôle vraiment de tes bitcoin, il faut avoir le contrôle sur tes clés. Et ça, c’est une super école de sécurité en informatique.

On peut toujours stocker ses bitcoins. On peut imprimer une feuille sur papier avec la clé d’accès à tes bitcoins. Comme ça, tes bitcoins ne sont plus sur le réseau. Ils ne sont plus accessibles par le moindre piratage.

Olivier Roland : Tu peux le supprimer du réseau et le mettre dans ton…

David Jay : Ils existent sur le réseau. L’adresse bitcoin correspondant à tes bitcoins existe toujours, mais pour pouvoir faire quoi que ce soit avec cette adresse, il faut la clé d’accès.

C’est un système qui marche comme les emails PGP : tu as une clé publique et la clé privée. C’est toi qui dois contrôler ta clé privée.

Ta clé privée, c’est ton coffre-fort. C’est-à-dire que si tu la donnes à quelqu’un, si tu te la fais pirater, c’est fini, tu te fais voler tes bitcoins en deux temps trois mouvements. Et donc, c’est une super école pour apprendre à sécuriser.

La solution que je recommande et que j’utilise personnellement, c’est que j’ai un petit appareil qui est la taille d’une porte-clé qui est un mini-ordinateur, sauf que c’est un ordinateur qui ne peut pas se connecter au réseau auquel il n’y a pas moyen d’accéder. Je te l’ai montré hier.

Olivier Roland : C’est une sorte de portefeuille numérique blanc.

David Jay : C’est un petite porte-clé numérique qu’on branche sur son ordinateur et qui ne communique pas vraiment avec l’ordinateur, qui ne fait que prendre la transaction qu’on veut faire en bitcoin, la signer avec votre clé et renvoyer la transaction signée.

Il y a une cryptographie complète. Il n’y a pas d’autre échange dans ton ordinateur et ce petit appareil. Ça permet juste de signer les transactions, ce qui te permet de ne pas t’embêter à avoir un ordinateur ultra sécurisé parce que de toute façon, aucun ordinateur n’est suffisamment sécurisé.

Olivier Roland : Tout le monde se posait la question : qu’est ce qui se passe si tu perds ta clé ?

David Jay : Si tu perds ta clé, tu as ce qu’on appelle une phrase mnémotechnique, c’est-à-dire une phrase de 24 mots qui est ta clé de génération de bitcoin qui te permet de récupérer tes clés et tes accès.

C’est ça qu’il faut être le seul à connaitre. Il faut garder ta phrase mnémonique, l’avoir en tête.

Olivier Roland : Donc, si on perd sa clé, on ne va pas perdre toute sa fortune.

David Jay : Mon petit appareil, le trésor, j’en ai plusieurs. Pourquoi ? Parce que je voyage beaucoup et que je n’ai pas envie de me faire demander par un douanier, c’est quoi ce truc. Donc, j’en ai un ici, j’en ai un aux États-Unis, j’en ai un partout où je vais.

Et comme ils ont été initialisés avec la même clé, c’est comme si c’était des appareils synchronisés.

C’est juste un appareil qui te permet de signer électroniquement, de faire la signature cryptographique de ce que tu veux faire.

Olivier Roland : Au moment où tu signes, tu tapes un mot de passe.

Tu me disais, ce qui est génial, c’est qu’il y a un déni plausible.

Ça, c’est très important en sécurité. Qu’est-ce que c’est un déni plausible ?

Imaginons que vous cryptez un disque dur, par exemple, avec un méga mot de passe. Ça vous protège si vous perdez votre disque dur, si on vous le vole. Le problème, c’est si vous êtes dans une situation où on va vous forcer à révéler le mot de passe.

David Jay : Ce qu’on appelle l’attaque à la clé à molette. C’est la meilleure attaque de pirate.

Olivier Roland : Vous avez un agresseur ou autre qui essaie de vous forcer à révéler le mot de passe. Du coup, la protection ne sert plus à rien. Mais avec le déni plausible, on résout le problème.

David Jay : C’est-à-dire que sur ce petit appareil, quand tu le branches sur ton ordinateur, tu dois taper un PIN à 4 chiffres qui est ultra sécurisé parce qu’il n’est pas affiché sur l’écran. Il y a tout un tas de mesures qui ont été prises pour que ça ne soit vraiment pas forçable comme mécanisme.

Tu dois taper ton PIN, et ensuite, tu dois taper un mot de passe pour accéder à tes portefeuilles de bitcoin.

Ce qui est génial avec cet appareil, c’est que si tu es dans une situation où on essaie de te contraindre de donner ton mot de passe, tu peux donner un autre mot de passe qui va arriver sur un portefeuille de bitcoin sur lequel tu auras mis quelques centimes.

Olivier Roland : Ça, c’est intéressant, c’est-à-dire que vous avez en fait deux niveaux de cryptage, un avec votre vrai mot de passe qui cache vraiment les trucs que vous voulez cacher et un autre avec un faux mot de passe qui cache des trucs que vous êtes prêt à révéler si on vous force à le révéler.

Et le truc, c’est que l’assaillant ne peut pas savoir. En analysant votre disque ou en l’occurrence la clé bitcoin, il ne peut pas savoir s’il y a deux cryptages ou un seul.

Il sait qu’il y a cette possibilité de le faire, mais il ne sait pas si vous, vous l’avez fait. Il ne peut pas le prouver. Ça vous protège vraiment beaucoup si vous êtes dans l’obligation de révéler votre mot de passe.

Vous révélez le mot de passe que vous voulez bien révéler qui va révéler des trucs dont vous vous foutez et vous êtes protégés.

David Jay : ça m’amène à un truc dont on parle beaucoup sur bitcoin.

Il y a une fausse croyance au sujet de bitcoin. Les gens pensent que bitcoin, c’est anonyme. C’est le truc le moins anonyme du monde pratiquement, c’est-à-dire que c’est pseudonyme.

Aujourd’hui, mon adresse bitcoin, là où j’ai mes fonds de bitcoin qui sont stockés, elle n’est pas liée à mon identité dans la vraie vie.

Donc, effectivement, on peut considérer que c’est anonyme.

Par contre, la façon même dont est conçu le protocole bitcoin, c’est le contraire de l’anonymité.

C’est-à-dire pourquoi bitcoin permet de se passer du tiers de confiance ?

Quand tu fais une transaction avec ta banque, si je t’envoie un virement pour te payer une facture, tu vas avoir un registre tenu par la banque sur lequel va apparaitre cette transaction, et elle est tenue par un tiers de confiance.

Dans le protocole bitcoin, le registre est public et il est distribué sur tous les réseaux. Tous les membres du réseau tiennent à jour une copie du registre.

Olivier Roland : Tout le monde peut voir les transactions avec tout le monde.

David Jay : Tout le monde. On peut remonter toutes les transactions.

Olivier Roland : Par contre, ce ne sont pas des noms, ce sont des adresses. Il faut savoir qui est derrière l’adresse.

David Jay : Et à partir du moment où, par exemple, je veux…

Olivier Roland : Tu t’achètes un truc sur Amazon, admettons. Le jour où ils acceptent le bitcoin, Amazon a ton adresse. Il sait que cette adresse-là, c’est toi. Si quelqu’un enquête auprès d’Amazon, il va découvrir le nom.

David Jay : À partir du moment où tu crées un point de contact entre ton identité réelle et ton identité bitcoin, à ce moment-là, tu es complètement traçable.

Donc, il ne faut pas croire que bitcoin est complètement anonyme. De toute façon, je n’encourage surtout pas les gens à utiliser bitcoin pour faire des trucs illégaux, ce n’est pas l’idée. Je pense que l’intérêt principal de bitcoin aujourd’hui est dans le stockage de valeur, ce que tu appelles la valeur refuge.

Olivier Roland : Dans la spéculation aussi.

David Jay : La spéculation parce que ça ne fait que gagner. Et il est avant tout pour moi philosophique, c’est-à-dire que oui effectivement, je vais faire en sorte d’utiliser bitcoin le plus possible pour participer au mouvement et participer au fait d’arriver à ce moment où il y aura un effet boule de neige où il y aura une adoption massive de bitcoin.

On en est peut-être loin d’une adoption massive de bitcoin au niveau mondial où ça devient la monnaie unique mondiale. On en est loin, c’est une évidence. Mais par contre, une adoption de bitcoin suffisante pour que ce soit possible de vivre 100 % en bitcoin, on n’en est pas loin du tout.

Olivier Roland : A priori, c’est déjà possible.

David Jay : C’est déjà possible.

Olivier Roland : Radj l’a fait pendant 30 jours. Ce n’est pas forcément facile d’acheter sa baguette de pain avec, mais…

David Jay : Ce n’est pas vraiment possible dans le sens où ton boulanger n’accepte pas les bitcoins. Par contre, il va accepter une carte de crédit. Tu as de carte de crédit lié. Et il y a de plus en plus de business.

Olivier Roland : On voit que ça commence à venir, c’est fou.

David Jay : Il y a un truc tout bête. Vous voulez économiser 15 % sur Amazon ? Vous allez sur un site qui s’appelle « purse.io ». Si vous avez des bitcoins, vous pouvez poster sur ce site-là la commande que vous voulez faire sur Amazon et il y a des gens qui veulent acheter des bitcoins, qui vont passer la commande, vous la fait renvoyer et récupérer les bitcoins que vous, vous mettez.

Pour ça, ils sont prêts à payer 15 % de bénef pour vous. Donc, votre commande va vous coûter 15 % moins cher.

Olivier Roland : Sauf si tu paries sur l’avenir et tu penses que dans 10 ans, ça va valoir beaucoup plus.

David Jay : Personnellement, je n’utilise pas purse.io.

Olivier Roland : Parce qu’il y a cette fameuse histoire du gars qui a payé une pizza avec des bitcoins qui aujourd’hui vaut 10 millions ?

David Jay : Plusieurs millions de dollars.

Olivier Roland : Parce qu’au début, ça ne valait rien les bitcoins.

David Jay : Le mec a commandé une pizza pour 10 000 bitcoins. A 1 300 euros pièces aujourd’hui. Ça fait cher la pizza.

Olivier Roland : C’est pour ceux qui ont vendu les bitcoins avant que ça a commencé à exploser. Ça, c’est toujours pareil, on ne peut pas prédire l’avenir.

Pour les personnes qui veulent démarrer, est-ce que tu as un livre peut-être à recommander ou un site web ?

David Jay : Il faut lire l’anglais. Je pense qu’il y a des traductions françaises qui ne vont pas tarder à arriver. Il y a un livre d’Andreas Antonopoulos qui s’appelle « The Internet of Money ».

Le postulat du livre, c’est que bitcoin, ce n’est pas la monnaie d’internet, c’est l’internet de la monnaie.

Olivier Roland : Mais est-ce que ça suffit pour démarrer bitcoin ou c’est sa philosophie ?

David Jay : Oui, ça suffit pour comprendre le truc de façon suffisante, et ensuite pour démarrer.

Ce que je conseille aux gens qui veulent vraiment démarrer, c’est d’acheter le petit appareil que j’utilise parce que c’est le seul moyen d’être tranquille au niveau sécurité. Ça s’appelle « trezor.io ». Cet appareil vaut une centaine de dollars.

Donc, pour être tranquille avec aspect sécurité et faire ça bien.

Et ensuite, d’acheter leur premier bitcoin soit en allant sur le localbitcoins.com et en allant rencontrer quelqu’un dans leur ville qui est passionné par ça et qui va leur vendre un bitcoin au tarif du marché en échange d’argent simplement. Ce qui permet en plus de rester sans point de contact au niveau identité. Soit, si vraiment les gens veulent investir de s’enregistrer sur un échange. Donc, le bitcoin est tradé sur des échanges exactement comme en FOREX ou dans tous les autres sites de trading.

Il y a quelques échanges. Les plus gros, les plus connus sont coinbase.com aux USA, kraken en Europe. Si vous tapez échange bitcoin, vous allez voir toute une liste.

Faites attention, si jamais ça vous intéresse de démarrer là-dessus, de trader uniquement avec un site sérieux qui a fait ses preuves et qui date depuis un certain temps parce que c’est quand même aussi un domaine nouveau.

Olivier Roland : Il y a un peu du tout.

David Jay : Il y a vraiment de tout dans bitcoin. Il faut savoir que c’est une nouvelle technologie financière. Qui dit nouvelle technologie dit très intéressant.

Olivier Roland : Il n’y a aucune régulation.

David Jay : Aucune régulation, très intéressant pour les gens qui ont des affaires illégales.

Bitcoin longtemps a été longtemps associé avec les dark market sur Internet, avec les trucs sur le dark net, les échanges de drogue et compagnie effectivement.

C’est dingue, mais les gens qui sont hors la loi ont tendance à utiliser les trucs les plus efficaces.

Mais, je vous incite à vous y intéresser et en acheter quelques-uns ne serait-ce que pour voir comment ça marche parce que ça va vraiment déferler. Je crois qu’on est vraiment juste avant le point d’inflexion en termes de prise de valeur.

Je mise sur un bitcoin qui aura dépassé les 10 000 euros en 2020.

Olivier Roland : Merci David d’avoir partagé tout ça avec nous.

Si ça vous intéresse vous avez les premières ressources pour démarrer. Puis après, sinon, vous tapez bitcoin dans Google et vous commencez votre exploration.

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