Comment Aurélien Amacker a créé le Clickfunnels français avec Systeme.io et son équipe virtuelle

Rencontre avec Aurélien Amacker – blogueur et entrepreneur -découvrez son parcours et comment il a créé le logiciel Systeme.io, le Clickfunnels français !

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A 18 ans, j’ai décidé de quitter l’école pour créer ma première entreprise. Je n’avais qu’une envie : être libre. Après avoir surmonté de nombreux obstacles, j’ai réussi à mettre mon entreprise au service de ma vie, plutôt que d’avoir une vie au service de l’entreprise… Aujourd’hui, je voyage 6 mois par an et j’inspire des milliers d’entrepreneurs et de créateurs à être plus libres et plus heureux.

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Transcription texte (littérale) de la vidéo « Comment Aurélien Amacker a créé le Clickfunnels français avec Systeme.io et son équipe virtuelle » :

Olivier Roland : Salut les rebelles intelligents. Je suis actuellement avec Aurélien Amacker.

On est ici dans tes bureaux à Lisbonne et je voulais t’interviewer parce que tu as exploré quelque chose d’intéressant que peu d’infopreneurs francophones ont exploré jusqu’à présent, et même les infopreneurs dans le monde, notamment les américains, il y en a aussi très peu qui le font, à savoir que tu t’es mis à explorer le monde du logiciel en créant ton propre logiciel qui s’appelle « systeme.io » qui est le ClickFunnels en français. On peut dire ça ?

Aurélien Amacker : Oui, c’est cela, bien sûr.

Olivier Roland : Pour ceux qui ne savent pas ce que c’est ClickFunnels, peut-être que tu peux donner rapidement…

Aurélien Amacker : ClickFunnels, c’est un logiciel américain qui existe depuis quatre ans, qui connaît un succès extraordinaire et qui permet de créer ce qu’on appelle les tunnels de vente, c’est-à-dire grosso modo, c’est les pages qui permettent de construire son audience avec des formulaires, des pages de capture et ensuite de convertir les gens en clients grâce à des pages de vente, des pages de paiement, des sites privés de formation.

Olivier Roland : La manière la plus automatisée possible pour vraiment vous enlever beaucoup de tracas et essayer de vous simplifier la vie au maximum.

C’est intéressant parce que tellement d’infopreneurs se focalisent avant tout sur les produits d’information et finalement, les logiciels sont un complément naturel de ce qu’on fait puisque les infopreneurs, notre objectif, c’est de donner de la valeur aux gens à travers des conseils pour qu’ils améliorent leur business, leur vie… Mais les logiciels peuvent faire exactement la même chose, à savoir simplifier énormément leur vie.

Là en l’occurrence, l’objectif de systeme.io, c’est vraiment d’automatiser un maximum d’étapes de tout ce qui est marketing, commercialisation…, aussi délivrance du produit aux clients pour que les entrepreneurs puissent se focaliser sur l’essentiel, à savoir justement apporter de la valeur…

Aurélien Amacker : Le truc, c’est pour créer son business en ligne, on a besoin de logiciels, on a besoin d’une infrastructure. Et moi, je n’étais pas satisfait par les outils qui existaient, et j’ai eu cette idée un peu folle de lancer mon propre logiciel.

J’ai pas mal galéré, mais aujourd’hui, on a un produit qui est quand même assez performant puisqu’il y a des gens qui viennent de ClickFunnels qui disent qu’ils préfèrent système.io, que c’est plus simple. Donc, on est très content et ça cartonne bien en ce moment.

Olivier Roland : Et ton gros intérêt aussi, c’est que tu es Français, tu es infopreneur français, tu sais très bien les besoins de cette profession. Moi-même, j’ai pu tester certains aspects du système.io il y a quelques mois, je t’avais fait des remontées et, en gros, tu as implémenté tout ce que je t’ai envoyé.

Aurélien Amacker : Oui, c’était vraiment hyper pertinent puisque tu avais le point de vue d’un nouvel utilisateur puisque tu l’as testé et tu m’as dit : ça, ce n’est pas logique. On l’a mis en place et ça nous a permis d’améliorer le logiciel.

Après, c’est du logiciel, donc, on est toujours en train de l’améliorer.

Je ne dis pas que c’est parfait, qu’il n’y a pas de bug. Il y a des bugs, il y a aussi des gens qui paient 300 dollars par mois avec ClickFunnels et qui me disent que ça bug et que le support, ils n’ont pas de réponse… donc, ce n’est pas cool. Mais on est vraiment content, c’est un super produit, les gens sont super contents, il y a une communauté.

C’est une belle aventure humaine et en plus, l’idée, c’était de faire un produit qui soit quand même plus accessible parce que ClickFunnels, ça commence à 97 dollars par mois et nous, on a voulu pour l’offre de lancement faire une offre où ça commence à 27 euros par mois.

Ça cartonne. Les gens, ils pètent un câble. Ils voient ça et ils disent : « Mais attendez, c’est quoi ça ? C’est un truc de dingue, c’est ClickFunnels en français moins cher ? Il ne faut pas croire. »

Ce qui est marrant, c’est qu’il n’y a des gens qui voient ça un petit peu de loin. Ce n’est pas les gens qui ont testé, mais ces gens qui voient ça de loin et qui se disent : puisque c’est moins cher, c’est moins bien certainement… Et les gens, quand ils essaient, ils disent : mais non.

C’est sûr, on n’a pas toutes les fonctionnalités de ClickFunnels, on est encore en train de l’améliorer. On a vraiment l’essentiel des fonctionnalités, on peut créer des tunnels de vente, on peut créer les pages, on peut intégrer avec Stripe, avec Paypal, faire du One Click, Upsell. C’est un truc de dingue.

C’est ce que j’utilise dans mes deux business puisque tu sais que je vends des formations sur comment apprendre l’anglais et des formations en webmarketing.

On est très content de ce produit et c’est hyper intuitif.

Pour le design, on est allé travailler avec un designer aux États-Unis. Je peux dire que c’est une sacrée mission.

Olivier Roland : Oui, c’est joli.

Avant de rentrer dans les détails justement, c’est intéressant de savoir comment tu es arrivé dans ce milieu-là et comment tu as fait pour créer tout ça, trouver les bonnes personnes…

A la base, tu es infopreneur ?

Aurélien Amacker : Oui.

Olivier Roland : Qu’est-ce qui s’est passé pour qu’à un moment, tu dises : « Ok, je vais explorer mon logiciel, je vais faire une startup à partir de ça. »

Aurélien Amacker : C’était un peu un coup de folie, on va dire. Avec du recul, je me suis dit que je n’étais pas satisfait avec les outils existants parce que le problème, c’est qu’il faut souvent connecter différents logiciels puisque ClickFunnels, souvent tu l’utilises, tu l’intègres avec ton autorépondeur…

Il faut savoir qu’à l’époque où j’ai eu l’idée de ce projet, ClickFunnels existait déjà, mais à l’époque, on ne pouvait pas personnaliser complètement les pages de paiement. On ne pouvait pas les traduire complètement.

Je les avais contactés, ils m’avaient dit : oui, pas de souci, on le fera un jour.

Je me suis dit : oui, d’accord, ça peut durer des années.

Olivier Roland : On connaît les Américains.

Aurélien Amacker : Donc, je suis parti là-dessus et il faut savoir que c’est un projet qui a mis beaucoup de temps. J’ai trouvé une première équipe, une société au Maroc. Alors, je vais vite passer parce que grosso modo, j’ai perdu un an et 30 000 euros.

Olivier Roland : Avec eux ?

Aurélien Amacker : Avec eux.

Olivier Roland : Donc, tu as trouvé une équipe à la base pour développer le logiciel de zéro. Tu t’es dit : je vais faire un ClickFunnels français ?

Aurélien Amacker : Oui.

Olivier Roland : Alors, tu as fait un plan ? Tu as fait quelque chose ? Tu as dit juste à ton équipe : « Ok, je veux un ClickFunnels français. »

Aurélien Amacker : Oui, c’était mal foutu. C’était un client de mes formations qui a une boîte au Maroc. Et franchement, ça a été la cata dès le départ.

En fait, il faut savoir que faire développer du logiciel, c’est extrêmement difficile.

Moi, je connais quatre personnes, je pense, qui ont voulu faire ce que nous, on a fait et qui n’ont pas réussi ou qui sont encore en train d’essayer. Donc, il ne faut pas croire que c’est facile, c’est extrêmement difficile.

Quelque part, je me dis : j’ai gagné au loto en trouvant les bonnes personnes.

Olivier Roland : Donc, c’est surtout l’histoire parce que finalement, tu n’avais aucune expérience là-dedans. Tu étais ingénieur informaticien.

Aurélien Amacker : Oui, j’ai un Bac+5 en informatique et réseaux mais pas en développement logiciel puisque ce n’est pas mon truc. Je ne sais pas coder.

Après, j’ai un petit peu la culture… mais non, on apprend sur le tas.

Et ce qui est marrant, c’est que les Marocains puisque dès le départ, ça se passait mal. Tu vois, mon client, enfin mon client, oui, maintenant, c’est moi qui étais son client. Je disais : Écoute, nous, on a des clients, ils paient 20 euros par mois, ils envoient un email, ils ont une réponse. Moi, je te paie 2 000 euros par mois, j’envoie un email et je n’ai pas de réponse. Je pense qu’il y a un souci.

Olivier Roland : C’est clair. C’est un mauvais signe.

Aurélien Amacker : Comme c’était la cata, on allait le voir au Maroc quelques temps après pour un petit peu essayer de faire partir le projet, et ce qui était marrant, c’est qu’on était en réunion. Et je leur ai dit : oui, au fait, j’ai découvert qu’il y a les méthodes agiles, la méthode scrum. Tu connais ?

Olivier Roland : Oui, de réunions debout qui sont efficaces.

Aurélien Amacker : Oui, c’est ça. Ce n’est pas tant la réunion debout, que c’est plutôt le fait de développer un logiciel par incrémentation. On dit : en deux semaines, on va essayer de faire ça et ça, et au bout de deux semaines, on livre une version potentiellement finalisée du logiciel.

C’est la méthode scrum, c’est ce que font toutes les startups depuis vingt ans.

Et je leur dis : oui, j’ai trouvé ce truc-là et tout, on ne devrait pas travailler comme ça. Eux, ils travaillent à l’ancienne : Messenger, Skype…

Et les mecs, ils se regardent comme ça et ils disent : Scrum, c’est quoi ? Vas-y, cherche, on va regarder.

C’est un niveau d’incompétence où tu ne sais pas que tu es incompétent, donc, tu es potentiellement dangereux pour la société et pour tes clients.

Olivier Roland : Ce n’est pas la bonne personne.

Aurélien Amacker : Ce n’était pas la bonne équipe, je te le confirme.

Olivier Roland : Tu avais quand même à te dire : ce n’est pas les bonnes personnes, il faut que j’arrête, tant pis pour les 30 000 euros.

Ce n’est pas facile quand on engageait de l’argent de dire…

Aurélien Amacker : Oui. Après, on gagne bien notre vie. 30 000 euros, ce n’est pas une somme de dingue mais il y a des gens qui ont perdu plus.

Olivier Roland : Pourquoi un an, du coup ?

Aurélien Amacker : Parce que ça leur a mis un an pour arriver nulle part, l’application était buguée partout, ça ne ressemblait à rien. Il y avait des failles de sécurité, je leur disais : Les gars, écoutez franchement, qu’il y ait des bugs, ça peut arriver, des indispo, ça peut arriver, mais que les données des clients soient divulguées, la confidentialité des données soit remise en cause, c’est inacceptable.

J’ai envoyé un email, pas de réponse.

Deux semaines plus tard, j’étais sous ma douche, je me disais : J’ai envoyé un email et je n’ai pas de réponse. Qu’est-ce que je fais ? Comment je les relance ?

Je te jure, je me réveille la nuit, j’y réfléchissais, je me dis : Ok, donc qu’est-ce que je fais ? C’était de ce niveau-là. C’est comme ça.

Et après, j’ai cherché des prestataires, j’ai travaillé avec les différents prestataires qui ont repris le projet et qui ne s’en sortaient pas. Finalement, j’ai trouvé un développeur avec qui j’ai trouvé qu’il était très bon, qu’il faisait du bon travail. Et ensuite, on a recruté un deuxième, un troisième, et c’est là où le projet a vraiment commencé à démarrer. Aujourd’hui, on a vraiment un bon produit.

Olivier Roland : Ces développeurs viennent de quel pays ?

Aurélien Amacker : Ils sont en Russie.

Olivier Roland : Ils sont tous russes ?

Aurélien Amacker : Ils sont russes.

Olivier Roland : D’accord. Tu penses que c’est du hasard ou s’il y a peut-être un premier standard.

Aurélien Amacker : Je pense qu’en Europe de l’Est, tu as des gens qui sont très compétents. C’est marrant puisque c’est cher et pas cher.

Olivier Roland : Quand ce n’est pas cher et qu’il n’y a rien qui arrive, au final, ça fait cher.

Aurélien Amacker : Ce que je veux dire, c’est que le prix qui me coûte, ces développeurs, c’est substantiel, ce n’est pas rien. Mais comparé à la valeur qu’ils sont capables de créer, ce n’est pas cher.

Donc, ça a été un pari, ça a mis du temps. On va dire qu’on a mis un an pour avoir un produit vraiment carré qui tient la route, puis là, on est toujours en train de l’améliorer.

Aujourd’hui, on à 700 clients payants alors qu’on l’a lancé il n’y a pas si longtemps que ça officiellement.

Olivier Roland : Il y a quelques mois ?

Aurélien Amacker : Oui, il y a quelques mois.

Olivier Roland : 700 clients payants, c’est bien.

Aurélien Amacker : Oui, ce n’est pas mal.

Je pense qu’on va devenir rapidement le leader sur le marché français en termes de nombre de clients, pas forcément en termes de chiffre d’affaires généré, mais en termes de nombre de clients dans 3 – 4 mois normalement.

Olivier Roland : Comment tu as trouvé ton premier développeur en Russie, tu es passé par upwork ou ?

Aurélien Amacker : Je suis passé par upwork.

Olivier Roland : Pour ceux qui ne connaissent pas, c’est la plus grande place de marché au monde pour trouver des prestataires partout dans le monde, là en l’occurrence, en Russie. Tu as mis une petite annonce en disant : Salut, je suis désespéré.

Aurélien Amacker : Pour la petite histoire, si tu veux, je travaillais avec un développeur au Bangladesh qui codait pour moi, qui m’avait fait l’intégration avec Stripe, il me faisait des pages de paiement.

Olivier Roland : Donc ça, c’était avec le logiciel du Maroc ?

Aurélien Amacker : Non, c’était en parallèle du logiciel du Maroc puisque je vendais mes formations avec mon propre système, ma propre base de données.

Olivier Roland : D’accord, intégré à Stripe.

Aurélien Amacker : Intégré à Stripe, exactement.

C’était un développeur au Bangladesh parce qu’en fait, j’ai lancé une offre par abonnement. Je vends mes formations avec une offre par abonnement et il n’y avait pas de logiciel qui était satisfaisant, j’en avais testé… Donc comme je le connaissais lui, c’est lui qui s’en occupait. Mais si je voulais faire un changement sur une page de paiement, il fallait que je demande à lui. Ce n’est pas super pratique.

Mais c’est lui qui a récupéré le projet. Il m’a dit : Oui, ne t’inquiète pas, en deux mois, je vais trouver des développeurs à 5 dollars de l’heure… je vais déléguer les tâches, au bout de deux mois, c’est bon, on va migrer.

Donc, il a récupéré tout le projet, il l’a implémenté sur lui puisqu’il avait fait la base existante.

Au bout de deux mois, on fait la migration, ça ne marche plus.

Je veux dire il y a un problème. « Oui, ne t’inquiète pas, je m’en occupe ».

Le lendemain, ça ne marche plus. « Oui, oui, ne t’inquiète pas, je m’en occupe ».

Troisième jour, ça ne marche toujours pas. J’ai dit : « Je sais que tu t’en occupes, mais là, ça ne marche plus. »

Il y a un moment, si tu ne t’en sors pas, il faut que tu me le dises pour qu’on trouve de l’aide.

Là, j’étais en panique, j’étais sur upwork, je trouvais des gars, je leur disais : vas-y, aide-moi, j’envoyais le mot de passe du serveur, c’est désespéré.

J’ai trouvé ce développeur et c’était un développeur qui utilisait un Framework PHP qu’on utilisait puisque mon développeur au Bangladesh utilisait un Framework, c’est des librairies, des fonctions qui existent déjà et ça permet de coder plus rapidement.

Je me souviens très bien puisque je l’ai vu et je me suis dit : Oui, lui, il n’est pas mal, il a l’air sérieux… ». Et en fait, sur upwork, tu crées ton job, ta mission, la description de ton job et tu peux solliciter des gens ou des profils qui t’intéressent. Ils te font un texte par défaut.

« Hi, I saw your profile an upwork… », c’est le texte par défaut.

Et je me souviens que je me suis dit : Ok, lui, je vais le solliciter. J’allais cliquer, je me suis dit : attends, il n’y a pas trente-six mille profils bons, je vais faire un petit truc personnalisé.

Il m’a contacté, on a commencé à bosser ensemble. Et ce qui est marrant, c’est que dès le début, je t’assure, il faisait peur aux autres développeurs avec qui je travaillais.

Olivier Roland : Pourquoi ?

Aurélien Amacker : Parce que les autres développeurs ne s’en sortaient pas. Ils trouvaient des excuses et lui, il disait : This, 2 hours, it’s done ». Deux heures plus tard, c’était fait. Donc le mec, il me rassurait.

Après, j’ai commencé à bosser avec lui, avec d’autres développeurs avec un profil similaire.

Olivier Roland : Tu les as trouvés aussi sur upwork ou c’est lui qui les a recommandés ?

Aurélien Amacker : Je lui ai dit : Tu ne connais pas quelqu’un comme toi ?

Olivier Roland : Si tu connais des gens compétents, c’est l’idéal.

Aurélien Amacker : Voilà. Et il m’a dit qu’avant, il bossait avec un développeur très bon, donc, il est rentré tout de suite.

Eux, ce sont des développeurs Back End, PHP, c’est tout ce qu’il y a derrière. Et pour développer notre éditeur puisque quand tu as systeme.io, tu peux créer tes pages, un éditeur drag and drop. Ça, c’est une technologie côté navigateur, côté client, ça s’exécute dans ton navigateur.

Donc, on a cherché un développeur spécialisé JavaScript – je ne vais pas rentrer dans les détails techniques je ne connais que la base – et on a eu du mal à le trouver.

J’ai insisté, j’ai dit : mais tu ne connais pas quelqu’un ?

Non, j’ai demandé à tout le monde, je ne connais pas…

Et un mois plus tard, il m’a dit : j’avais parlé avec quelqu’un, il m’a dit qu’il aimerait bien. C’est des freelances et tout.

Il est rentré dans le projet, on a tout développé From Scratch.

C’est un truc que je voulais dire aussi. system.io, ce n’est pas uniquement une affaire de business, ce n’est pas uniquement une affaire d’argent, c’est une vraie aventure humaine. Il y a une espèce de magies qui se créent dans cette équipe.

C’est-à-dire qu’ils sont super contents, super motivés. Ils aiment bosser avec moi, ils aiment le projet et moi, c’est pareil.

Parce que des fois, quand tu développes un logiciel, tu ne te rends pas compte mais des fois, tu te prends la tête sur un truc. Tu dis : mais ça, comment on va faire ? Quelles vont être les conséquences ?

En tout cas, on est super productif. Tout le monde travaille à la distance. On utilise donc Slack, évidemment et ça cartonne, ça avance bien.

Olivier Roland : Pourquoi évidemment ?

Parce que moi, par exemple, j’utilise Asana. Est-ce que Slack, c’est vraiment important quand tu es développeur ?

Aurélien Amacker : Asana, ce n’est pas pareil. Asana, c’est plus comme Trello, c’est plus le côté gestion des tâches.

Olivier Roland : Ça, c’est par tâche. A priori, dans Slack, ça t’encourage quand même à faire beaucoup de chat en direct, non ?

Aurélien Amacker : Slack, c’est du tchat.

Olivier Roland : Oui, mais moi justement, je suis complètement contre ça parce que je trouve qu’en général, c’est une grosse perte de temps à l’entreprise, mais c’est intéressant que tu as un produit différent.

Alors, qu’est-ce qui est intéressant dans Slack pour toi ?

Aurélien Amacker : C’est le côté communication. Je te disais que les marocains, c’est des amateurs puisqu’ils étaient Sur Skype et j’essaie de leur dire : les gars, il y a Slack, un truc qui existe et tout. Non, impossible de les faire bouger.

Slack, c’est comme Skype, mais exprès pour l’entreprise. Donc si tu veux, tu as des channels.

Moi aussi, je n’y croyais pas. Au début, je disais : c’est un effet de mode… Mais il faut savoir que Slack, c’est une startup qui est valorisée à plus d’un milliard, ce n’est pas rien.

Olivier Roland : Ça marche bien. Je vois qu’il y a beaucoup de gens qui l’utilisent.

Aurélien Amacker : Oui, c’est vraiment un standard.

Olivier Roland : Donc toi, tu veux que les gens puissent s’échanger en direct, c’est plus facile.

Aurélien Amacker : Non, quand tu fais du développement, moi, ça me prend à peu près deux, trois heures par jour de développer system.io. Tous les matins, j’arrive.

Olivier Roland : Tu coordonnes les gens, tu ne codes pas toi-même.

Aurélien Amacker : Non. Moi, je ne code pas. Je te dis : je ne sais pas faire et je n’ai pas envie de faire.

C’est de répondre à leurs questions sur le produit, d’essayer de définir les priorités.

Olivier Roland : Quand même deux, trois heures par jour, ce n’est pas rien.

Aurélien Amacker : Mais ce n’est pas beaucoup, c’est à mi-temps.

Olivier Roland : Disons que pour un truc où tu ne fais pas la conception directement, la programmation, tu étais juste en train de faire la coordination plus la vision plus…

Aurélien Amacker : Si tu veux, moi, j’ai la connaissance métier et la connaissance fonctionnelle parce qu’il faut quand même se poser des questions. Eux, ils ne connaissent pas le métier. Ils l’apprennent au fur et à mesure qu’ils développent, mais c’est moi qui dois dire : moi en tant qu’utilisateur, puisque je suis le premier client de système.io, puisque je l’utilise pour un de mes formations, je leur dis : on peut faire ça.

Par exemple, on fait un truc qui est absolument génial, c’est que pour vendre un produit sur système.io, tu n’as pas besoin de créer de produits. C’est inutile de créer un produit.

Ce qu’on fait, c’est que sur la page de paiement, on définit des ressources.

Quand la personne achète, je vais lui affecter un tag, typiquement un tag client. Je vais lui donner accès à telle formation, je vais l’ajouter à telle séquence email.

Et toutes ces actions-là qu’on appelle des ressources, si la personne arrête de payer dans le cadre d’un abonnement ou demande un remboursement, ces ressources sont annulées. Mais tu n’as pas besoin de créer de produits. Ça ne sert à rien de créer un produit.

C’est des choses comme ça et c’est une belle aventure humaine. Ce n’est pas une question de business.

C’est-à-dire qu’on est on est hyper heureux de bosser ensemble, on est hyper heureux d’être dans ce projet, c’est un petit peu une folie. Et aujourd’hui, comme ça cartonne et ils le voient, il me dit : C’est génial Aurélien, comment tu fais ? On voit qu’il y a plein de nouveaux clients et tout.

Je leur dis : Oui, ça bosse les gars.

Olivier Roland : Du coup, ce qui est intéressant, c’est que là, on est dans tes bureaux à Lisbonne mais ton équipe n’est pas là parce que c’est une équipe virtuelle.

Aurélien Amacker : Exactement. Il n’y a absolument personne ici, tu l’as vu par toi-même. C’est assez grand et c’est très bien comme ça parce que moi, j’arrive le matin, je bosse surtout le matin, j’ai mon petit café, il n’y a pas de bruit, c’est tranquille. Et tout le monde bosse à distance et on est hyper performant comme ça. Il n’y a aucun souci.

Slack, c’est vraiment un outil. Ça pourrait être d’autres outils, mais si tu veux, il y a besoin de tchater. Eux, ils disent : on a une question, s’il se passe ça, qu’est-ce que tu veux qui se passe ?

Olivier Roland : Et ils sont encore en Russie ?

Aurélien Amacker : Il y en a deux qui sont en Russie.

Olivier Roland : Je dis encore, peut-être qu’ils ont envie d’y rester toute leur vie.

Aurélien Amacker : Oui, il y en a deux qui sont en Russie, il y en a un qui est en train de s’installer au Portugal.

Olivier Roland : Pas pour venir dans ton bureau, mais juste parce qu’il a aimé le pays. Tu lui as donné un petit coup de main pour…

Aurélien Amacker : Exactement. Je lui ai dit : Moi, j’habite au Portugal, je suis très heureux, ça pourrait te plaire. Et voilà.

Olivier Roland : La programmation, c’est une chose, le design, c’est une autre. Tu parlais justement que tu avais recruté un américain parce que c’est vrai que le design, c’est super important, un logiciel web. On a vu parfois des exemples d’interface qui n’était vraiment pas optimale aux termes d’expérience utilisateur, mais aussi de beauté tout simplement. On sait qu’Apple a quand même bâti une grosse partie de son succès sur la beauté de ces produits. Comment tu as eu le réflexe de te dire que le design, c’est important et comment tu as fait pour trouver la bonne personne ?

Aurélien Amacker : Non. Je ne vais pas citer des applications concurrentes, mais il y a un logiciel qui est très connu sur le marché français ou au moins j’ai surtout trouvé que le design n’était pas au niveau, vraiment pas bon du tout. Et nous, dès le départ, on a eu un projet ambitieux.

Olivier Roland : Donc ça, tu t’es dit : Je ne veux pas faire comme ça. Ça t’a servi de contre-exemple.

Aurélien Amacker : Moi, ma vision du projet dès e départ, c’est une vision assez ambitieuse où c’est, on va lancer un logiciel du niveau des startups américaines. Et il faut savoir que ça, c’est un truc que je n’ai pas précisé puisque je n’ai pas vraiment répondu à cette question : pourquoi tu as voulu te lancer dans le logiciel ?

Ça fait des années que j’écoute des startups, des podcasts qui parlent de startups. Je ne sais pas si tu connais Mixergy. C’est hyper connu, c’est Andrew Warnner, il interviewe des startupeurs depuis des années.

D’ailleurs, il est venu à Lisbonne, j’ai failli le rencontrer, c’était assez marrant. Finalement, ça ne s’est pas fait, tant pis. Mais je trouve que c’est un excellent business model puisque c’est du récurrent. C’est du logiciel, ça fait des années et ça m’a donné envie de faire ça.

Dès le départ, mon ambition, ça a été de créer un vrai produit qui soit compétitif à l’international, c’est-à-dire avec un design qui soit professionnel et évidemment avec pour objectif de lancer sur le marché anglais qui est j’estime à peu près 20 fois plus grand que le marché français.

Olivier Roland : Mais c’est un gros problème que je remarque chez les entreprises francophones de manière générale, c’est qu’elles manquent énormément d’ambitions par rapport aux américains.

Les américains ont beaucoup de mal à comprendre quelque chose qui existe en dehors des États-Unis. Mais comme au bout d’un moment, ils y vont et de toute façon, ils n’empêchent pas non plus les gens de le faire, ils s’aident énormément. Mais tu vois que les startups américaines ont énormément d’ambitions dès le début. Elles ont envie de conquérir vraiment.

Aurélien Amacker : Oui, clairement. Après, si tu regardes puisque le truc, c’est que nous, on est un peu dans le domaine des infopreneurs, c’est un peu une espèce de niche, c’est un peu spécial.

Olivier Roland : Je vais donner des noms.

Si tu compares ClickBank qui est le processeur numéro 1, le paiement numéro 1 des infopreneurs aux États-Unis et l’équivalent en France, pendant longtemps, ça a été un TPE, ce n’est clairement pas la même ambition, la même vision et tout ça. Et ce n’est pas juste pour pointer ça du doigt en l’occurrence, mais c’est vraiment courant qu’il y ait ce manque d’ambition.

C’est-à-dire, il y a plein de facteurs culturels et tout ça. Toi, tu t’es dit dès le début : je veux aller au-delà de ce que font la plupart d’entreprises francophones, je veux avoir la même ambition que les startups américaines.

Aurélien Amacker : Oui, clairement c’est ça.

Olivier Roland : C’est sur une podcast qui t’a inspiré ?

Aurélien Amacker : C’est d’écouter pendant des années des exemples de startups et franchement, je vous incite à le faire, c’est extrêmement inspirant.

Moi, je sais qu’il y a une boîte qui m’a beaucoup inspirée, c’est ConvertKit qui vient de changer de nom récemment, je pense qu’aujourd’hui, il s’appelle Seva ou je ne sais pas quoi.

Olivier Roland : Oui, c’est comme Drip et Active Campaign, c’est vraiment un autorépondeur.

Aurélien Amacker : Ils ont fait AWeber, mais joli. Ils font 10 millions maintenant.

Olivier Roland : Et aussi qui évolue un peu parce qu’AWeber, il se fait beaucoup de mal à…

Aurélien Amacker : Là, AWeber, ils font 20 millions. Le fondateur, il s’en fout.

Olivier Roland : Ça se voit parce qu’AWeber, c’était génial en 2010, c’était bien en 2015 et au bout d’un moment…

Aurélien Amacker : C’est évident.

Pour le design, comment on a fait ?

Ça, c’était une vraie aventure en soi parce que j’ai identifié le site internet où sont les designers, ça s’appelle Dribbble. C’est là où tu trouves les meilleurs, c’est une espèce de réseau social. Ils publient leurs travails, les gens laissent des commentaires… les meilleurs, ils ont énormément de followers…

Olivier Roland : Tu les repères tout de suite et ils sont extrêmement demandés.

Aurélien Amacker : Tu les repères tout de suite, tu leur ouvres un message, fin de l‘histoire.

Et là pareil, j’ai eu un peu de chance et un peu de culot, c’est-à-dire qu’il y en avait un qui avait un super profil, qui avait bossé avec une très grosse startup.

Je l’ai contacté, pas de nouvelles. Une semaine plus tard, j’ai réfléchi, j’ai dit : qu’est-ce que je fais ? Et j’ai envoyé un message pareil avec beaucoup d’envies, beaucoup d’émotions, je lui montrais que son travail à lui, il me plaisait.

J’ai dit : j’aimerais vraiment beaucoup bosser avec toi et tout, j’aime ton travail…, machin.

Il m’a répondu, il m’a dit : Je viens de sortir de mission, on peut discuter. Et on a commencé à bosser ensemble. Il faut savoir qu’un designer comme ça, c’est 5 000 dollars par semaine.

Olivier Roland : Mais semaine temps complet ?

Aurélien Amacker : Temps complet, oui, mais il faut que je t’explique.

Le dimanche, j’envoie 5 000 dollars. Le lundi, j’étais chaud patate.

Il faut savoir qu’il est en Californie, donc, c’est 8h de décalage. Forcément 10h du matin, pas de souci.

Je vois l’heure qui avance 15h, 16h, 17h. Je dis : ça y est, il est 10h maintenant en Californie, qu’est-ce qu’il fout ? 18h-19h, pas de nouvelles.

En fait le mec, c’est un artiste, il ne faut pas l’emmerder. Il est occupé. Peut-être, il bosse sur ton projet, il y avait quand même des jours où je me disais peut-être qu’il est au zoo avec sa famille et moi, ça va me coûter 1 000 dollars.

Bref, ça m’a coûté 20 000 dollars.

Olivier Roland : Donc, 4 semaines de travail.

Aurélien Amacker : Oui, quatre semaines. Ça coûtait 20 000 dollars au final. Après, tu as l’intégration puisque le gars, il t’envoie des images.

Olivier Roland : Ah oui, c’est tout et après, tu te démerdes pour mettre ça dans ton truc.

Aurélien Amacker : C’est ton problème. Donc, là, il faut que tu voies un intégrateur.

Olivier Roland : Il ne travaille pas en collaboration avec les programmateurs du tout ?

Aurélien Amacker : Non.

Olivier Roland : Il s’en fout.

Aurélien Amacker : Oui.

Olivier Roland : Toi, tu lui dis : j’ai telles pages, j’ai telles pages et lui, il se démerde et après…

Aurélien Amacker : Il va me poser des questions sur le côté fonctionnel puisque quand même, il est conscient que derrière, il y a des gens qui vont l’utiliser. Du coup, on a un design qui est vraiment bien, c’est-à-dire que les gens sont super contents, on est souvent complimenté là-dessus, l’interface est bien.

Donc ça, c’est le design, on s’était mis un an, mine de rien, ça a été un gros chantier.

On a sorti des fonctionnalités. Là, on vient de terminer de le traduire en anglais. C’est pareil, ça a pris du temps parce qu’il y a beaucoup d’éléments… On va commencer à…

Olivier Roland : Si tu avais l’intégré dès le début dans la programmation le fait de garder des casts pour les… C’est complètement différencié du code, ça va chercher les variables et les variables, c’est…

Aurélien Amacker : Après, tu as des ajustements parce qu’on l’avait traduit en anglais et j’ai mon développeur qui me dit : au fait, tous les templates des pages sont en français, ça ne pose pas de souci ?

Si, ça pose un petit souci quand même. Donc, il a fallu l’implémenter les codes.

Olivier Roland : Maintenant, tu fais les templates de manière universelle et qui va chercher la langue…

Aurélien Amacker : En fait non, maintenant, on a des templates en français et en anglais.

Olivier Roland : Et le portugais et l’espagnol ?

Aurélien Amacker : Je pense qu’il y a aussi du potentiel en espagnol et ma femme est colombienne.

Olivier Roland : Et en portugais, non ?

Aurélien Amacker : En portugais, si.

Olivier Roland : Après, le Brésil, on sait bien que c’est un marché extrêmement dynamique, très concurrentiel. D’ailleurs, pour info, je parlais de ClickBank récemment, mais il y a Hotmart que tu connais, je pense, qui était démarré en 2011 au Brésil et aujourd’hui, ils sont plus de 100 personnes, ils ont un bureau à Madrid, ils sont en train de tout défoncer. Ils arrivent en Europe et à mon avis, ça va faire très mal parce que ClickBank en tant que bons Américains, malgré leur vision et tout, ils n’ont jamais voulu sortir des États-Unis.

Aurélien Amacker : Si tu regardes ClickBank, c’est une boîte, je crois, qui date depuis 99. Je pense que c’est une boîte qui a une dette technologique qui est trop importante.

En fait, c’est ce qui se passe. ClickFunnels, je me rends compte qu’il y a énormément de gens qui sont maintenant de moins en moins satisfaits parce qu’ils disent : ça n’évolue plus, il y a des bugs.

Ce n’est pas pour cracher sur les concurrents puisque ClickFunnels, ça reste un super logiciel et c’est un succès extraordinaire. Mais clairement, je sens qu’il y a de plus en plus d’utilisateurs mécontents parce que c’est une boîte trop grosse en fait. Et quand tu es trop gros, tu deviens lent. C’est aussi notre avantage, c’est ça qui nous permet d’être rétroactif.

Olivier Roland : Ou alors quand tu fais 20 millions, tu es un peu paresseux genre AWeber, tu te dis…

Aurélien Amacker : Oui, c’est ça exactement. C’est simple. AWeber, le mec qui l’a lancé ça en 96, il était étudiant et aujourd’hui, il fait 20 millions.

ClickFunnels, c’est pareil, ils font 60 millions. Ça devient très gros, tu as une dette technologique qui devient importante. Ça permet à des acteurs d’arriver avec quelque chose d’un peu plus frais. C’est notre carte à jouer, je pense.

Et donc, on va lancer sur le marché espagnol, parce que je pense qu’il a du potentiel, puisque je le suis, il y a un anglais qui fait la même chose que moi. Je pense que c’est moins bien.

On était à Moscou, j’allais rencontrer mes développeurs et je leur ai montré. Je leur dis : non, mais le design, ça ne le fait pas, on dirait un design…

Olivier Roland : Parce que lui, il n’a pas payé 20 000 pour…

Aurélien Amacker : Non, je ne sais pas ce qu’il a fait, mais le design, on dirait 2006, c’est-à-dire tu as 30 milliards d’options, ce n’est pas joli. Mais il fait du super boulot, il a un groupe Facebook qui s’appelle qui Keyvio (0 :27 :52). D’ailleurs, il y a des Français qui s’intéressent à Keyvio (0 :27 :54).

Ils ont un groupe Facebook. J’aime bien le travail qu’il fait parce qu’il publie beaucoup de contenus, c’est assez dynamique. Je pense qu’il doit avoir 1000 clients à 30 dollars par mois. Il doit faire 30 ou 40 000 par mois. Donc, ça tourne.

Mais ce que j’ai remarqué, c’est qu’il y a des gens, souvent c’est des mexicains mais pas que qui postent en espagnol dans le groupe puisque c’est un groupe en anglais, tu n’es pas censé poster en espagnol, et il y a des gens qui leur répondent en espagnol.

Je pense que si tu arrives sur le marché espagnol avec un produit compétitif en espagnol à un tarif abordable, ça va cartonner et c’est ce qu’on va faire puisque moi, je parle espagnol couramment et ma femme est colombienne. Et le marché portugais, je ne sais pas, oui, on va peut-être le lancer mais chaque chose en son temps.

Olivier Roland : Surtout au brésilien.

Aurélien Amacker : Oui, portugais.

Olivier Roland : En portugais.

Aurélien Amacker : Mais chaque chose en son temps. On est une petite équipe, on n’a pas vocation à faire 60 millions.

Olivier Roland : Déjà, c’est bien que vous ayez cette vision internationale dès le début et que ça fonctionne bien en français.

Juste une question technique par rapport au design, le mec te donne les images, après, qu’est-ce qui se passe ? Tu as des nouvelles pages qui n’étaient pas prévues à la base, tu refais appel à lui ou ?

Aurélien Amacker : Excellente question.

Olivier Roland : Ou tu avais les templates quand même, les fichiers natifs, par exemple : Photoshop où il serait top pour que tu puisses faire tes propres modifs ?

Aurélien Amacker : On a les fichiers natifs, mais nous, on ne sait pas faire. Donc effectivement, vu qu’on a ajouté pas mal de choses, c’est un des trucs qu’on a à faire dans les mois qui viennent puisqu’on a ajouté pas mal de fonctionnalités de nouvelles pages, de repasser un petit coup sur le design.

Olivier Roland : D’accord. Mais lui, il le fait.

Aurélien Amacker : Soit lui, il le fait, je vais peut-être le contacter lui ou peut-être contacter une autre personne un peu moins chère. On en discute souvent avec mes développeurs et on se dit : on verra quand ça arrivera. Je pense qu’on passera par lui, c’est plus facile.

Olivier Roland : OK, cool. C’est quoi les prochaines étapes maintenant à part attaquer à l’international ?

Aurélien Amacker : Les prochaines étapes au niveau des fonctionnalités, aujourd’hui, tu peux générer tes tunnels de vente. On a l’autorépondeur qui est inclus et illimité, c’est important de le préciser, tu n’as pas besoin d’intégrer avec un autre autorépondeur.

Olivier Roland : Juste pour avoir un petit aperçu de toutes les fonctionnalités. Tu as autorépondeur, les landing page, c’est-à-dire les pages qui servent à faire inscrire les gens.

Aurélien Amacker : Voilà, les pages de capture formulaire.

Olivier Roland : Est-ce que tu as des formulaires que tu peux mettre sur le blog ?

Aurélien Amacker : Oui, bien sûr, le formulaire, popup.

Olivier Roland : Donc, tout ce qui est lightbox, le popup. Tu as les dites popup ou pas ?

Aurélien Amacker : Oui.

Olivier Roland : Oui, super génial. Donc, tu fais comme un petit monster finalement. Qu’est-ce qu’il y a ? Donc, la page de vente ?

Aurélien Amacker : Page de vente, page de paiement, site privé de formation. Toutes mes formations sont sur system.io.

Olivier Roland : Donc, il y a Stripe et Paypal.

Aurélien Amacker : Voilà, Stripe et Paypal.

Olivier Roland : Et tu peux brancher à d’autres trucs ou c’est juste ça pour l’instant ?

Aurélien Amacker : Non, pour l’instant, c’est juste Stripe et Paypal. C’est déjà pas mal.

Olivier Roland : C’est déjà l’essentiel.

Aurélien Amacker : Et page Upsell.

Olivier Roland : Page Upsell, Ok, donc Upsell automatique.

Aurélien Amacker : Upsell, Downsell.

Olivier Roland : En un clic. Upsell, c’est les produits complémentaires que vous proposez.

Aurélien Amacker : C’est juste après l’achat, juste après la page de paiement. On dit « Eeeeh, attends, j’ai un truc pour toi. »

Olivier Roland : On a une autre juste pour les clients.

Aurélien Amacker : En fait, l’idée, c’est qu’on ait l’outil.

Olivier Roland : Et tout ça, c’est pour 29 euros par mois ?

Aurélien Amacker : 27 euros par mois.

Olivier Roland : 27, mais ça dépend aussi de nombre d’utilisateurs que tu as ?

Aurélien Amacker : Oui, tu es limité à 5 000 contacts.

Olivier Roland : C’est déjà bien.

Aurélien Amacker : Oui, tu as de quoi faire. Tu n’as pas de limite en termes d’upload genre de fichiers vidéos…

Olivier Roland : Tu peux mettre les vidéos dedans ?

Aurélien Amacker : Oui.

Olivier Roland : Le produit est aussi dedans, la formation est intégrée et tout ça.

Aurélien Amacker : Oui, bien sûr.

Olivier Roland : D’accord, mais ce n’est quand même vraiment pas cher. Vous aviez prévu d’augmenter votre prix à un moment ou pas ? Parce que là, ce n’est pas vraiment cher.

Aurélien Amacker : Pour l’instant, c’est l’offre de lancement et les gens sont très contents et ça cartonne. Donc, on se dit : pourquoi pas ?

Olivier Roland : Et tu arrives à gagner de l’argent avec seulement 29 euros ?

Aurélien Amacker : Aujourd’hui, on est à l’équilibre, mais on a beaucoup de clients qui arrivent. Donc maintenant, ça va commencer à devenir profitable.

Maintenant, tu as le générateur de tunnels de vente. Les prochaines fonctionnalités, ça va être pour les e-commerces puisqu’il y a des gens qui vendent avec système.io de produits physiques, en Drop Shipping.

On va travailler avec les Drop Shippers pour essayer de comprendre leurs workflows, pour essayer de les aider puisque c’est pareil, là, il y a une grosse opportunité puisqu’il y a des gens qui utilisent ClickFunnels pour vendre des produits physiques et c’est un peu de galère, ils utilisent des apps. Bref, on va essayer de faire quelque chose de bien.

Et ensuite, ça va être une place de marché, une market place. Et ça, c’est quelque chose qui me tient beaucoup à cœur.

Ça va être l’idée de dire : Si vous avez votre produit sur system.io, votre formation, votre page de vente, votre page de paiement, votre tunnel de vente, vous aurez la possibilité de publier votre produit sur la market place, sur la place de marché, et les autres utilisateurs de systme.io pourront trouver votre produit, l’acheter éventuellement. Et enfin, la promotion en affiliation, parce qu’on gère également l’affiliation. Moi, j’ai un programme d’affiliation.

Olivier Roland : Ah oui, d’accord. Comme ça, les gens qui vendent un produit peuvent demander aux affiliés pour voir ce produit. Et après, j’imagine que le système.io ne peut pas payer automatiquement les affiliés.

Aurélien Amacker : Non, ce n’est encore le cas.

Olivier Roland : Tu as le récap.

Et je crois que sur Paypal, tu peux uploader en batch. Vous pouvez peut-être proposer un Csv qu’on peut uploader dans Paypal.

Aurélien Amacker : Oui, on va voir. Ça, c’est quelque chose qu’on va améliorer parce qu’aujourd’hui, le paiement des affiliés se fait manuellement, c’est-à-dire que chaque personne doit payer ses affiliés.

Olivier Roland : Mais le calcul se fait automatiquement ?

Aurélien Amacker : Le calcul se fait automatiquement. On génère les factures affiliées, c’est de l’auto invoicing. Il y a juste à payer, il y a juste à faire le paiement.

La market place vend de produits physiques et c’est déjà pas mal.

Olivier Roland : C’est déjà pas mal. Et je suis sûr qu’il y en a qui se disent : attends, mais les mecs, ils n’ont toujours pas parlés du RGPD.

On a un point de vue relativement similaire sur la question, mais ton upsell, j’imagine, il est paré pour ça.

Aurélien Amacker : Le RGPD, ma réponse est très simple, c’est qu’on n’est pas avocat, consultez un juriste pour vous aider. Nous, on donne des outils pour être compliant, pour respecter les RGPD, c’est-à-dire qu’on a la petite case à cocher que vous pouvez ajouter sur vos formulaires pour obtenir le consentement explicite des gens.

Olivier Roland : Pour info, il y a quand même Thiébaut Devergranne que tu connais qui est un docteur en droit spécialisé dans les données, c’est vraiment sa spécialité. Il a écrit tout un article sur son blog qui s’appelle « Données personnelles » où il explique, il prouve par a plus b que la case à cocher n’est pas obligatoire. Ce qu’il faut, c’est le consentement explicite des gens.

Il dit : à partir du moment où le formulaire est suffisamment explicite, le simple fait de remplir le formulaire, c’est plus d’effort que de cocher une case, ça suffit.

Par contre, il faut bien que ça indique par exemple, si tu vends les offres promotionnelles, que tu vends les offres promotionnelles.

C’est son point de vue. Après, on n’a pas de jurisprudence pour l’instant.

Aurélien Amacker : Pour parler très simplement, c’est-à-dire que ce truc-là, ça a agité la toile pendant des mois, les gens, c’est un peu le bug de l’an 2000.

Olivier Roland : C’est exactement ça, oui.

Aurélien Amacker : On disait : les gars, le 4 mai ou je ne sais pas quoi, il ne va rien se passer, ni le jour suivant, ni le jour suivant.

La réalité, je ne vais pas rentrer dans les détails, mais grosso modo, ils n’ont pas les moyens de vérifier tout le monde. De temps en temps, il tape sur un groupe de personnes pour faire un exemple.

Olivier Roland : On n’incite pas à faire des trucs illégaux. Et il faut dire qu’il ne faut quand même pas être aussi super stressé, il y a beaucoup de gens qui ont paniqué.

Aurélien Amacker : Non, le problème, c’est que pour moi, j’ai vu même des concurrents qui ont vendu des espèces de packs, avocats…, RGPD qui ont surfé là-dessus.

On a des clients, on est là pour les aider, on n’est pas là pour les essorer et ne pas les aider. S’il y a quand même une philosophie sur le long terme, je pense que ça ne va pas jouer en leur faveur. Moi, j’ai dit aux gens : la réalité puisque je connais très bien mes clients, c’est soit des gens qui ont un boulot qui veulent créer un business, soit des gens qui ont lancé leur business et qui sont tout seuls, ces gens qui ont des ressources très limitées, ils n’ont pas énormément d’argent, ils n’ont pas énormément de temps, donc ça veut dire qu’il faut se concentrer sur les trucs qu’ils produisent, un résultat.

Créer des produits, parler avec des clients pour comprendre quelles sont leurs attentes, lancer de nouvelles offres, ça, c’est quelque chose qui va avoir un impact direct. C’est-à-dire vous allez faire des ventes et vous allez gagner de l’argent.

Tout le reste, c’est accessoire.

Et moi, je pars du principe qu’à partir du moment où on est honnête, on aide les gens, on veut sincèrement aider ses clients, proposer des produits de qualité, les gens peuvent se désinscrire en un clic de mes listes email, je ne spamme personne.

Tout le monde s’est inscrit de son propre gré, je ne fais rien de mal, les gens sont libres de se désinscrire. C’est gratuit pour s’inscrire, tu désinscris en un clic.

C’est bon, je fais ce que j’ai à faire quoi.

Olivier Roland : De toute façon au début, vous ne pouvez pas vous concentrer sur toutes les réglementations qui existent, c’est impossible. C’est aussi des points de vue de startupeurs. C’est aussi cette idée qu’il y a des lois, parfois ils sont un peu en retard par rapport à la société. Au début, on a autre chose à faire et voilà.

Il ne faut rien faire de complètement illégal, il y a des priorités effectivement en tant qu’entrepreneur. Ça ne sert à rien d’être compliant et de ne pas avoir de clients.

Aurélien Amacker : Si, de te protéger.

Olivier Roland : Se protéger contre quoi si tu n’as pas de client ?

Aurélien Amacker : Se protéger.

Olivier Roland : Pour les gens qui veulent tester system.io, qu’est-ce que tu proposes ?

Aurélien Amacker : Vous pouvez tester gratuitement système.io pendant 14 jours. Vous n’avez même pas besoin d’entrer vos coordonnées de paiement, parce qu’on sait qu’on a un excellent produit. Donc, vous pouvez le tester, vous avez accès à toutes les fonctionnalités.

Vous pouvez vous inscrire tout de suite. Vous rentrez uniquement votre adresse email puisqu’évidemment, on a besoin de votre adresse email pour créer votre compte, et vous pouvez tout de suite commencer à créer votre tunnel de vente, commencer à créer votre business en ligne.

Olivier Roland : 14 jours pour vous amuser, pour tester l’interface, voir si ça vaut le coup pour les 20 000 dollars. Les gens pourront voir par eux-mêmes. N’hésitez pas à laisser un commentaire parce que ça vaut le coup ou pas.

Donc, tu as trois développeurs russes, ça commence à faire pas mal d’investissements, plus les 30 000 euros qui n’ont servi à rien avec la première équipe.

Aurélien Amacker : Mais c’est un investissement qui n’est pas si énorme que ça par rapport à la valeur qui est…

Olivier Roland : Moi, j’ai l’impression parce que 5 000 personnes. Toi, tu as comme concurrents qui proposent des trucs pas chers, il y a Mailchimp, ils sont gratuits jusqu’à 2 000.

Aurélien Amacker : Mailchimp, c’est juste un autorépondeur.

Olivier Roland : Exactement. C’est juste une fonction alors que tu en proposes beaucoup. Je ne connais pas d’autres logiciels qui proposent autant de fonctions pour aussi peu chères.

Aurélien Amacker : Après, le marché est immense. On va attaquer un marché où les boîtes font entre 5 et 100 millions par an. Notre vision a 3 à 5 ans et de faire peut-être 5 à 10 millions et d’être une quinzaine de personnes, on n’a pas vocation à faire une boîte immense, on a vocation à faire une petite boîte.

Olivier Roland : Et toujours sans bureau physique, tu penses rester en virtuel ?

Aurélien Amacker : Oui, clairement ça fonctionne très bien.

Olivier Roland : C’est intéressant. Dans les autres compétiteurs, la plupart sont physiques ou virtuels, comment ça se passe, tu ne sais pas ?

Aurélien Amacker : ClickFunnels clairement, ils sont à Boise dans l’Idaho. Ils sont en présentiel.

Et après non, je ne sais pas. Je pense que comme je te dis, on n’a pas vocation, on n’est pas là pour essayer de faire des dizaines de millions, on a vocation à rester une petite boîte profitable, bootstrap, avec des gens qui sont heureux et de proposer un produit de qualité.

Et franchement, c’est un marché énorme. On sait que si on fait 5 millions, ça ne va pas changer ClickFunnels, ça ne va pas changer tout ça. C’est notre vision.

Olivier Roland : C’est tout le mal qu’on te souhaite, on fera peut-être un suivi dans quelques années pour voir…

Aurélien Amacker : La vidéo à 5 millions.

Olivier Roland : C’est ça, la vidéo à 5 millions. On prend un rendez-vous pour ça.

En tout cas, ça fait un plaisir d’avoir le point de vue d’un français sur ce monde de logiciels et de voir quelqu’un qui a la même ambition que les américains.

Merci pour ce tour d’horizon.

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