Cette page de vente a sauvé son business (Stan Leloup)

(déroulez pour voir la timeline et cliquer sur les sujets qui vous intéressent)

1:46 : Comment Stan s’est inspiré d’autres chaînes Youtube pour trouver le bon format de ses chaînes Youtube « Marketing Mania » et « Marketing Mania Daily » (et pourquoi Stan est un mélange entre un youtubeur et infopreneur)
4:35 : Quand Stan a démarré sa chaîne Youtube et comment il l’a optimisée au fils du temps
6:23 : Stan donne son point de vue sur le ratio de vues par vidéo et les conseils qu’il propose pour ceux qui ont un problème d’un ratio vue/abonné qui est mauvais
12:15 : Qu’est-ce que le « copywrinting » et quoi sert-il ?
13:42 : Mais si le copywriting est l’art de vendre avec les mots, que pense Stan de cette étude qui affirme que seulement 7% des mots comptent dans une conversation ?
18:15 : Comment devenir un meilleur copywriter et apprendre à persuader les gens avec des mots
26:07 : La relation entre le copywriting et l’aspect visuel dans les vidéos, et comment se servir de ce dernier pour attirer plus de prospects (toucher leurs émotions)
27:31 : comment Stan a découvert le copywriting et comment il l’a implanté dans son business pour augmenter ses ventes et développer son audience.
29:38 : Comment Stan a appris le copywriying
33:34 : Comment s’inspirer des idées des autres copywriters sans copier
38:30 : Stan raconte comment une page de vente a sauvé son business de séduction
46:39 : J’ouvre une petite parenthèse sur l’interview qu’a réalisé Stan avec le coach en sexe, acteur et producteur porno « Jean-Marie Corda »
48:50 : Je note pourquoi et comment le copywriting est un super pouvoir
50:05 : Stan nous parle de son livre « Votre empire dans un sac-à-dos »
51:18 : Il répond à la question « Comment tu profites de cette liberté d’avoir un business sur le web? »
54:35 : Stan explique pourquoi il voulait quitter la France
1:01:27 : Stan nous parle du Bangkok, pourquoi il s’est installé au Thaïlande et pourquoi il est si compliqué d’y avoir une entreprise en étant étranger
1:10:06 : Il partage les inconvénients et les avantages de vivre dans un pays si loin de ses origines sur tous les aspects, et des avantages fiscaux de vivre à l’étranger
1:15:31 : Étant donné l’expertise de Stan Leloup en copywriting, quel titre donnerait-il à cette interview ? 🙂
1:18:20 : Stan raconte comment il est devenu narrateur de son propre livre et les coulisses de l’enregistrement

– Le livre de Stan « Votre empire dans un sac à dos » sur Amazon : https://olivier-roland.tv/votre-empire-dans-un-sac-a-dos

►Chaînes Youtube mentionnées :

– « Marketing Mania » : https://www.youtube.com/channel/UCSmUdD2Dd_v5uqBuRwtEZug
– Marketing Mania Daily : https://www.youtube.com/channel/UCbJP-pDhf7r0tajqXD8Zvpg/videos
– « Nerdwriter1 » : https://www.youtube.com/user/Nerdwriter1
– Graham Stephan : https://www.youtube.com/channel/UCV6KDgJskWaEckne5aPA0aQ/videos
– Sam and Niko / Corridor Crew : https://www.youtube.com/channel/UCSpFnDQr88xCZ80N-X7t0nQ

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► Qui suis-je ?

Découvrez mon histoire en 1 minute 41 : http://bit.ly/MonHistoire
A 18 ans, j’ai décidé de quitter l’école pour créer ma première entreprise. Je n’avais qu’une envie : être libre. Après avoir surmonté de nombreux obstacles, j’ai réussi à mettre mon entreprise au service de ma vie, plutôt que d’avoir une vie au service de l’entreprise… Aujourd’hui, je voyage 6 mois par an et j’inspire des milliers d’entrepreneurs et de créateurs à être plus libres/

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#RebellesIntelligents #DéveloppementPersonnel

https://youtu.be/Lhx8HFQTRXs

Transcription texte (littérale) de la vidéo « Cette page de vente a sauvé son business (Stan Leloup) » :

Olivier Roland : Salut Stan, est-ce que ça va ? Tu as la pêche ?

Stan Leloup : Oui, ça va, merci de m’inviter.

Olivier Roland : Je suppose que la plupart d’entre vous connaissent Stan Leloup. Si ce n’est pas le cas, je le présente rapidement.

Tu es l’auteur de la chaîne qui s’appelle Marketing Mania qui a dépassé les 300 000 abonnés récemment, donc ça cartonne pas mal, avec quasiment 15 millions de vues. D’ailleurs, je parlais de toi récemment avec une youtubeuse que j’ai rencontré ici à Dubaï, une youtubeuse française, et je disais « Stan, c’est le seul à ma connaissance qui a réussi à marier les codes des youtubeurs avec le business model des infopreneurs ». On peut en parler. Tu vas me dire si tu es d’accord avec ça ou pas.

Donc, tu es spécialiste en marketing et tu as récemment sorti un livre qui s’appelle

Stan Leloup : Votre empire dans un sac à dos.

Olivier Roland : On a une magnifique affiche juste derrière toi qui a priori a bien démarré. J’ai vu qu’il y a déjà 200 commentaires sur Amazon, donc c’est plutôt pas mal avec une très bonne note.

Stan Leloup : Il est bien parti, mais là on s’est pris une claque, le Coronavirus, parce qu’il n’y a que Coronavirus, avec le Coronavirus, les librairies sont fermées et en fait, Amazon, il y a plein de livres qu’ils ne livrent plus parce qu’ils se focalisent – et c’est logique – sur les produits de première nécessité.

Olivier Roland : Je viens juste d’aller voir justement pour préparer cette interview et j’ai vu qu’effectivement, c’est impossible de commander ton livre en physique. Il faut l’acheter soit en audio, soit en Kindle.

Alors Stan, déjà est-ce que tu es d’accord avec ça, sur le fait que tu es une sorte de mariage réussi entre un youtubeur et un infopreneur ?

Stan Leloup : Oui, je suis assez d’accord. En fait, moi, ce que j’ai réalisé quand j’ai commencé sur Youtube, c’est que beaucoup de gens faisaient plus ou moins le même type de vidéo sur Youtube dans notre domaine, ce qui est un type de vidéo qui finalement est assez inspiré du tien, c’est-à-dire, je suis face à la caméra et je vous donne des conseils.

Moi, j’avais vu notamment un mec qui s’appelle Antoine BM qui faisait des trucs intéressants, où il avait trouvé comment marier un format plus traditionnel Youtube de Vlog avec du business en ligne, vente de l’information…

Et moi je me suis dit : moi, je ne vais pas faire du Vlog parce que le Vlog, ce n’est pas mon format. Mais est-ce qu’il n’y a pas un autre format ou une autre manière de faire que je peux trouver dans le Youtube un peu plus général, un format qui fonctionne et que je peux importer dans le marketing en me disant « comme ça, j’aurais un truc qui est unique et qui est différent de ce que font les autres » ?

Et à l’époque, j’avais découvert une chaîne qui s’appelle Nerdwriter, qui est une chaîne américaine, qui fait des analyses de pop culture, notamment de films, mais aussi parfois des analyses dans le tableau, et à faire et puis à prendre un film souvent une scène et faire une analyse assez pointue de ce film.

Et je me suis dit : voilà un gars qui fait de l’analyse pointue sur des éléments très précis qui donne de la bonne info. Ce n’est pas un mec qui fait de l’humour, il ne fait pas du gaming, donc c’est directement applicable. Il donne des bons conseils, il t’apprend plein de choses, et pourtant, sa chaîne vraiment cartonne et fait des centaines de milliers de vues.

A l’époque, moi, j’avais un peu ce préjugé que Youtube, c’était juste du divertissement. Et en voyant sa chaîne, je me suis dit : mais pas du tout, il y a une vraie place sur Youtube pour ce type de contenu. Et je me suis dit : si je combine ce que lui, il propose sur de l’analyse de film et je le faisais, mais à la place, je fais des analyses de pages de vente, de vidéos de vente, ça pourrait être intéressant.

En fait, mon format, il vient directement du Youtube, un peu plus de Mainstream.

Je vais donner un autre exemple, c’est que récemment – et ça, c’est tout nouveau, ce n’est pas encore totalement a porté ses fruits mais c’est un truc que je teste actuellement – je teste des vidéos de réaction.

J’ai vu des chaînes Youtube, pareil, un peu plus Mainstream. Il y en a deux principales qui m’ont inspiré : il y en a une qui s’appelle Corridor Crew. Ce sont des mecs qui réagissent à des effets spéciaux parce qu’eux, ils sont experts des effets spéciaux. Ils réagissent sous effets spéciaux en expliquant comment ça a été fait. Il t’apprend des choses, mais à la fois, c’est divertissant. Il y en a un autre qui s’appelle Graham Stephan qui réagit à des vidéos sur comment les gens dépensent leur argent, pour te parler d’investissement et de finance personnel.

Et je me suis dit, c’est un format qui marie le divertissement avec l’apprentissage. Je me suis dit : je pourrais faire exactement la même chose. Un marketeur réagit à trois petits points.

C’est un format que j’ai commencé à tester. J’ai créé une deuxième chaîne qui s’appelle « Marketing Mania Daily » sur laquelle j’ai publié du contenu quotidien surtout qui est issu de mon podcast et où je teste ces formats.

C’est vraiment une démarche fondamentale de dire : Ok, quels sont les formats qui fonctionnent et comment est-ce que moi, je peux essayer de les importer dans mon domaine ?

Olivier Roland : Ça fonctionne plutôt bien parce que je veux dire que ta chaîne, tu as créé il y a quoi ? 3 ans maintenant. Et elle a complètement explosé en un temps record.

Stan Leloup : On va arriver sur la quatrième année. Ça fait plus de 3 ans que j’ai commencé à faire des vidéos, je crois en Juillet ou en Août 2016 où j’ai commencé vraiment à publier des vidéos régulièrement.

Au départ, j’ai testé différents formats, je m’étais inspiré de ce youtubeur-là. Au final, le format sur lequel je suis arrivé aujourd’hui est inspiré lui par certains aspects, par d’autres, pas du tout parce que par exemple, il ne montre jamais sa tête dans ses vidéos et j’ai découvert que pour moi, c’était important de le montrer par exemple.

Je l’ai optimisé au fil du temps, et en gros, ça a pris un peu moins d’un an pour avoir le déclic et que les chiffres commencent vraiment à monter aux alentours d’Avril 2017, en commençant en Juillet-Août de l’année précédente.

Olivier Roland : Tu parlais du fait que la plupart des infopreneurs font ce que je fais, c’est-à-dire qu’effectivement, on fait des vidéos qui sont beaucoup moins chiadées que les tiennes.

J’ai vu une vidéo justement où tu expliquais un peu ton processus, tu peux passer un mois à faire le script, à faire des recherches, à tourner et à monter la vidéo. C’est quand même beaucoup de travail, alors que moi typiquement, une vidéo de 10 minutes, ça me demandait 15 minutes de travail en tout et pour tout. Donc, ce n’est clairement pas le même process.

Et on voit les résultats parce que tu as des vidéos qui ont dépassé le million de vues quand même, c’est assez impressionnant, et une vidéo typique, on va dire, qui s’adresse peut-être juste à ton audience, ça va faire au moins 50 000 vues, quelque chose comme ça, ce qui est vraiment déjà un très beau score que la plupart des infopreneurs n’arrivent pas.

Souvent quand je rencontre des youtubeurs, une des premières questions qu’ils me posent, c’est : Olivier, comment ça se fait que tu as aussi peu de vues par rapport à ton nombre d’abonnés ? Quand on regarde la plupart des infopreneurs, on a tous le même problème. Il y a plein de gens qui s’abonnent et au bout d’un moment, ils arrêtent de regarder et ils ne se désabonnent pas de la chaîne.

Alors, on va surtout parler de copywriting aujourd’hui, c’est là-dessus que je voulais qu’on se focalise. Mais ça m’intéresse quand même d’avoir ton point de vue, ton analyse sur ce problème. Qu’est-ce que tu pourrais conseiller à tous les infopreneurs qui ont ce problème d’avoir un ratio vues/abonnés qui est mauvais ?

Stan Leloup : Je pense qu’à partir du moment où tu publies du contenu quotidien, c’est compliqué de le maintenir. C’est une des raisons pour laquelle moi, j’ai créé une deuxième chaîne. J’avais cette théorie que j’avais envie de créer d’autres vidéos. Comme tu as dit « mes vidéos, elles prennent longtemps à faire », il y a peu de vidéos qui me prennent un mois à faire, mais mes vidéos vont un minimum prendre disons une dizaine d’heures pour être écrites et parfois elles peuvent prendre jusqu’à 25-30 heures de montage dont je ne m’occupe pas personnellement mais c’est quand même un problème sur mon équipe. Ce qui fait que je ne vais pas non plus les faire si souvent, mais comme elles cartonnent, du coup, j’ai ce ratio : je fais peu de vidéos, mais je mets le maximum de poids dessus.

Mais moi, d’un autre côté, je n’ai pas forcément envie de ne faire que ce type de vidéo, j’ai envie de pouvoir tester d’autre chose, j’ai envie de pouvoir innover et pas complètement être enfermé dans ce format, et du coup, j’ai une deuxième chaîne sur laquelle je le fais.

Et je pense que c’est compliqué d’avoir une seule chaîne où tu vas publier beaucoup de contenus, avec du contenu qui varie en investissement, qui varie en qualité parce que les gens ne savent pas à quoi attendre.

Quand les gens cliquent sur une de mes vidéos, ils savent exactement ce qu’il faut attendre. Ils savent que ça va être une vidéo qui est scriptée mot-à-mot, avec un montage qui va vite.

Dans mes vidéos, je parle extrêmement vite, si tu regardes le débit que j’ai à la minute, c’est largement supérieur à ce que je suis capable de faire en improvisation avec toi et il n’y a aucune pause. Ça va très vite, il y a vraiment une densité, on travaille sur le rythme et sur le montage.

(Tournage vidéo)

Donc, les gens savent exactement ce qu’ils vont avoir et comme j’en publie assez peu, les gens cliquent dessus et les regardent. Ils vont même donner leur chance à des vidéos.

Olivier Roland : C’est scripté. Tu écris tout à l’avance, tu as un prompteur.

Stan Leloup : J’ai un prompteur. Tout est écrit, scripté depuis le départ.

Olivier Roland : Il n’y a pas d’hésitation, il n’y a pas de heu.

Stan Leloup : Et tout après est coupé. Si je me plante dans une phrase, je peux la refaire 2-3. Il y a des phrases que je dois refaire. C’est assez rare, mais parfois il y a une phrase qui est assez difficile où je bute sur un mot pour une raison X-Y, je suis capable de la refaire 8 fois.

Mais ça, encore une fois, pour beaucoup de youtubeurs qui sont des youtubeurs qui font du coup imprimer et streamer surtout dans mon format d’essais vidéo qui sont écrits à l’avance, c’est assez classique en fait.

Donc ce que je fais, c’est surprenant que dans le contexte des infopreneurs, mais si on regarde dans un contexte plus large du Youtube, il y a beaucoup de grosses chaînes qui scriptent leurs vidéos, qui ont ce type de montage… Pas toutes, mais il y en a un certain nombre. Du coup, c’est ce que je fais.

Donc la raison de « le ratio de vues par vidéo », au final, ce n’est pas la vraie question. La vraie question, c’est combien de personnes sont actives sur ta chaîne et combien de personnes sont là ?

La question : Ok, si tu fais par exemple 5 000 vues par vidéo, est-ce que ça veut dire que tu as 5 000 personnes qui regardent toutes les vidéos ? Ou est-ce que tu as grosso modo 20 000 personnes qui regardent une vidéo sur quatre ?

Et ce serait plus là où je verrai la question parce que tu publies du contenu au quotidien, tu ne vas pas t’attendre à ce que les gens s’intéressent à toutes tes vidéos et regardent toutes tes vidéos. Ce qui est important, c’est la taille de l’audience globale que tu as et si tu continues à leur apporter de la valeur.

Parce que même moi, si je fais beaucoup de vues par vidéo, il faut aussi savoir qu’au final, les gens ne passent pas tant de temps que ça à me regarder puisque mes vidéos sont aussi infréquentes.

Si je suis dans la fréquence de publication au maximum et que je publie une vidéo de 15 minutes toutes les deux semaines, les gens vont passer avec moi 30 minutes par mois s’ils regardent toutes mes vidéos. Alors qu’il y a probablement plein de gens qui passent plus que 30 minutes avec toi par mois. C’est pour ça que le calcul est le plus subtil que ça.

Après, pour plein de raisons stratégiquement, je n’ai pas que Youtube. Pour moi, Youtube, c’est l’objectif d’avoir une grosse audience, de toucher beaucoup de monde et c’est là où j’ai mon acquisition. Et puis après, j’ai d’autres manières de faire passer du temps avec les gens : j’ai mon podcast, j’ai ma deuxième chaîne, j’ai mes emails… Tu as donc la stratégie à plusieurs niveaux.

Je pense qu’il faut afficher à ces paramètres-là. Et finalement, ce que tu cherches, ce n’est pas faire des vues sur Youtube et ce n’est pas avoir un gros nombre de vues par vidéo juste pour l’égo, seulement te dire : Ok, en termes de tunnel de vente, où est-ce que j’en suis ? Et pour moi, Youtube, c’est vraiment le haut du tunnel de vente. C’est aussi une des raisons pour laquelle je ne vends pas sur Youtube.

Il y a plein de gens qui font la promotion de leur programme directement sur Youtube. Moi, je ne le fais pas parce que pour moi, Youtube, c’est vraiment le top of the funnel qui est là pour générer du prospect et je vais vendre autre part.

Olivier Roland : Oui, je suis entièrement d’accord avec toi. D’ailleurs moi-même, je ne vends pas sur Youtube. En fait, j’incite les gens à s’inscrire à ma mailing list pour recevoir le bonus. Comme tu le dis, c’est une entrée de funnel. Mais tu sais, c’est incroyable, encore aujourd’hui en 2020, ce sont mes blogs qui me ramènent le plus de leads par rapport à Youtube parce que le taux de conversion est largement supérieur.

Je suis assez d’accord avec toi quand tu dis que finalement, il faut regarder la taille de l’audience mensuelle, en tout cas sur une certaine unité de temps, mais j’adorerais avoir une fonction dans Youtube qu’il n’y a pas leurs clics. Dans ton autorépondeur, par exemple, tu peux purger ta liste. J’aimerais avoir un bouton qui permet de supprimer tous les abonnés qui n’ont pas vu de vidéo depuis 6 mois. Ça permettrait d’avoir un nombre d’abonnés qui est plus réaliste.

Comme tu dis, au bout d’un moment, quand tu as 200 000 abonnés, quand tu fais une vidéo, il y a 5 000 ou 10 000 ou même 20 000 qui regardent.

C’est plus une question d’égo qu’autre chose ce nombre d’abonnés. Moi, je préfèrerais le faire descendre parce qu’il y a quand même la perception des gens qui débarquent sur la chaîne et qui ne te connaissent pas et ça peut créer de la preuve sociale négative.

Moi, ça m’a bloqué pendant un moment, ça m’a fait arrêter Youtube pendant quasiment 6 mois. Puis après, j’ai décidé de prendre sur moi, d’arrêter de me focaliser sur ce genre de chose effectivement et me focaliser sur les gens qui me regardaient régulièrement.

C’est intéressant en tout cas ce que tu dis. Effectivement, beaucoup de préparations, être consistant dans le format et la qualité du contenu. Et si tu as vraiment envie de publier régulièrement sans trop te prendre la tête, ce qui est le cas de la plupart des infopreneurs et c’est mon cas aussi, faire une chaîne à part finalement pour ne pas mélanger les gens.

On va se focaliser maintenant sur le copywriting. Déjà, pour les gens qui nous regardent et qui n’ont jamais entendu parler de ce mot ou alors vaguement et qui ne savent pas vraiment ce que c’est, est-ce que tu peux donner une définition de : qu’est-ce que c’est que le copywriting ?

Stan Leloup : Le copywriting, en français, ils ont un terme qui est équivalent que moi je n’utilise jamais qui est « rédacteur-concepteur » ou « concepteur-rédacteur », une de ces permutations de termes qu’on n’utilise pas trop dans notre domaine des web entrepreneurs.

Le copywriting, c’est écrire pour vendre grosso modo.

Donc moi là-dedans, je vais faire entrer avant tout évidemment les pages de ventes, les séquences email, les vidéos de vente. Mais par plein d’aspects, je considère que rédiger ta page d’accueil ou même rédiger une vidéo, rédiger un appel à l’action, ça revient dans le copywriting. Dès que tu veux que les gens prennent une action après t’avoir lu, c’est du copywriting.

Olivier Roland : A la base, c’est plutôt dans le texte, mais tu l’appliques aussi j’imagine aux vidéos ou dans ton script par exemple.

Stan Leloup : Oui, comme mes vidéos sont scriptées, pour moi, c’est quasiment la même chose.

Mes vidéos sont scriptées presque comme une page de vente avec les mêmes structures, avec une accroche, avec un storytelling, avec un appel à l’action à la fin.

Pour moi la différence au final quand je l’écris, la seule différence, c’est qu’à la fin, il faut que la vidéo, je l’enregistre et l’email, je clique juste sur « Envoyer ». Mais fondamentalement, le process est assez similaire.

Olivier Roland : Donc, c’est l’art de persuader avec les mots tout simplement.

Stan Leloup : Oui, exactement.

Olivier Roland : Et qu’est-ce que tu as à répondre aux gens qui vont te sortir la fameuse étude éculée qu’on voit partout qui dit que les mots ne comptent que pour 7% dans la communication ?

Stan Leloup : Ça, c’est basé sur une incompréhension totale de ces études et de ce que ça veut dire, c’est-à-dire qu’à partir du moment où tu transmets de l’information, les mots comptent pour tout et tu peux transmettre beaucoup de choses avec les mots.

Alors, est-ce que le faire en vidéo… ? Je fais mes scripts en vidéo, donc c’est un bon exemple. Qu’est-ce que la lecture de mon script ajoute ? Elle ajoute un petit peu, elle ajoute peut-être 10% ou 15% de plus à mon script, mais dans tous les cas, c’était le mot. Et je ne pense pas que le ton de ma voix, si tu me fais lire un script nul, va faire 93% du job. Pour moi, ça n’a pas vraiment de sens de dire ça.

Et ces études sont basées sur une expérience très particulière qui était faite dans un laboratoire que j’ai connu à un moment. Je ne souviens plus exactement quels étaient les paramètres de l’étude. Je ne sais pas si Olivier, tu te souviens exactement de ces paramètres de l’étude, mais c’était une condition très spécifique, ce n’était pas du tout un élément général de conversation de tous les jours ou de vente.

Olivier Roland : Absolument, oui. L’auteur de cette étude, c’était dans les années 70, c’est Merhabian. Il s’est intéressé uniquement aux gens qui exprimaient une émotion du genre : je suis en colère ou je t’aime. Uniquement dans cette configuration particulière, il est arrivé aux fameux chiffres qu’on retrouve tout le temps, donc les 7% de mots et je ne sais plus quelle est la part de body language et de tonalité.

Mais c’est évident que quand on parle d’une émotion, la manière dont tu vas le dire, c’est plus important. Si je te dis « là, je suis super en colère », tu ne crois pas trop. Si je te dis « Je suis en colère », là, tu le sens déjà plus.

Et ces chiffres ont été complètement sortis de leur contexte et sont répétés partout par des gens qui n’ont pas cherché plus loin que le bout de leur nez.

Il y a parfois cette objection quand on parle de copywriting et de l’importance dans l’influence dans le choix des mots.

Mais j’aime bien donner cet exemple. Je crois que c’est en 2012 que le mariage gay a été instauré par le gouvernement en France et ils avaient trouvé une formule pour faire mieux passer ça auprès des gens qui étaient récalcitrants, ils ont appelé ça « le mariage pour tous ». Et c’est évident que le « mariage pour tous », ça entraîne automatiquement une adhésion qui est supérieure à quand tu dis « mariage gay »

Et même si après, tu peux essayer de résister à cette impulsion, si tu as envie et te dire « Oui, mais non, je ne suis quand même pas pour ». Mais il n’empêche que naturellement, tu vas davantage emporter l’adhésion de la population avec des mots comme avec le mot « pour tous » qu’avec le mot « gay ».

Et c’est juste un exemple parmi d’autres.

Stan Leloup : La plupart des gens ne sont pas gays, du coup, il faut que tu puisses permettre à quelque chose qui va aider tous leurs supporters à rentrer dedans. Et d’ailleurs leurs opposants avaient fait la même stratégie. Alors, quel était leur terme ? Est-ce que c’était la famille pour tous ? C’était ça qu’ils disaient ?

Olivier Roland : Oui. Après, tu as tout le monde qui va utiliser des stratégies similaires pour essayer de gagner la bataille.

Stan Leloup : Il y a un gars qui est assez fort là-dessus, qui n’est pas très populaire en France mais un gars qui est assez fort sur ces petits mots, c’est Trump.

Trump en ce moment, il a un truc, le Coronavirus, il appelle ça le « virus chinois » parce qu’il sait que toutes les populations ont été remontées contre la Chine et pensent qu’en plus, les Chinois leur ont déjà volé leur job, alors si en plus ils nous envoient des virus. Donc, il appelle ça le virus chinois à la fois pour mobiliser les gens et pour…

Cette distance, c’est du truc, mais lui, il a aussi l’esprit de la petite formule. Probablement que Trump sait que pour son auditoire et pour les gens qui ont voté pour lui, c’est la bonne formulation, c’est ça qui fait l’impact.

Olivier Roland : Les rebelles intelligents, retenez bien ça : le choix des mots est très important.

D’ailleurs, en tant qu’infopreneur, on peut faire des tests scientifiques ou en tout cas quasi scientifiques extrêmement simples, on appelle ça des « split-tests ». Notamment quand on envoie un mail à notre liste, c’est très facile, la plupart des autorépondeurs proposent cette option de tester plusieurs titres différents. Ou même le contenu des mails peut être différent, mais le plus simple à tester, ce sont des titres.

Donc, vous pouvez avec un autorépondeur comme ActiveCampaign, AWeber, où quasiment tous le font ou Système.io, vous pouvez séparer votre mail en deux. Il y a un mail qui va être envoyé à 50% de votre liste et l’autre mail au reste. Et avec deux titres différents, vous pouvez voir tout de suite s’il y en a un qui a davantage de taux d’ouverture que l’autre, et ça vous permet de voir s’il y a des mots qui déclenchent davantage d’ouverture et, scoop, bien sûr, il y en a.

Du coup, Stan, qu’est-ce que tu peux nous partager d’intéressant pour devenir les meilleurs copywriters pour arriver à davantage persuader avec les mots ?

Stan Leloup : Je pense qu’il y a un certain nombre de points qui sont intéressants.

Le premier point qui est vraiment intéressant, c’est la force de la bonne accroche. C’est quelque chose que j’ai vraiment appris sur Youtube, que j’ai toujours su, mais sur Youtube, j’étais forcé à le pratiquer. C’est-à-dire que quand les gens arrivent sur ta vidéo, il y a une bonne partie des gens qui vont partir dans les premières secondes. Et tu verras, tu as une courbe, un graphique que tu peux voir où les gens vont partir.

Ça, c’est valable sur n’importe quelle page. La plupart des gens partent dans les premières secondes sur une page de vente…

Evidemment, aussi bonne soit ta vidéo, aussi bonne soit ta page de vente, si les gens partent dans les premières secondes, tu as perdu tout le monde. Et donc, il faut mettre une attention et un effort démesuré sur cette accroche et sur une page de vente pour le titre, le bon titre sur la page de vente.

La plupart des gens font un titre assez générique qui est « Comment gagner de l’argent avec un blog » et puis, c’est tout. Le problème quand les gens voient comment gagner de l’argent avec un blog, ils arrivent, ils se disent : « Ok, c’est du déjà vu, je sais déjà ce qu’il va me dire et ce n’est pas intéressant ».

Il faut que tu aies soit un twist, soit une promesse spécifique. Si ton titre, à la place c’est « Découvrez comment un retraité de 72 ans a gagné 10 000 € par mois avec son blog sur les jeux vidéo », tout d’un coup, je me dis : ça, c’est sûr que je vais lire. Un retraité de 70 ans, qui a fait un blog sur les jeux de vidéo quoi, je vais lire directement, c’est sûr. Tu as accroché ma curiosité, donc tu m’as eu.

Olivier Roland : Là, c’est un titre spécifique qu’on n’a jamais vu avant et qui en plus a un élément de surprise, c’est-à-dire, un retraité de 72 ans, on ne s’attend pas à ça.

Stan Leloup : Oui. Donc en gros, sur les titres et sur les accroches, il y a 4 grands éléments qui sont intéressants, on appelle ça les « 4U », qui peuvent être intéressants à retenir. Donc, quelque chose qui est urgent.

Si quelque chose va disparaitre, s’il faut agir maintenant, ça va accrocher mon attention. Quelque chose qui est unique, un élément différent. Là, c’est le retraité de 72 ans, je ne m’y attends pas.

Et c’est aussi spécifique, quelque chose qui est utile. Je vais apprendre quelque chose qui va me servir, qui a un certain bénéfice. Donc, on a urgent, unique, utile et il y a un quatrième U qui va me revenir grosso modo, la fin, c’est un chiffre spécifique.

Quand tu as le chiffre spécifique, tu as une histoire spécifique, c’est beaucoup plus fort. Tout ça, c’est une accroche.

Il y a aussi d’autres éléments dans l’accroche. Par exemple, tout ce qui est une histoire, du storytelling, naturellement, on a envie de savoir la fin.

Si tu poses une question dont la réponse n’est pas évidente, ça c’est important puisque les gens posent des questions qui sont évidentes. Ils vont poser la question de : pourquoi le Coronavirus est-il dangereux ? Par exemple.

Ok, je sais parce que c’est un virus, ça va tuer les personnes âgées… tu vois, je le sais.

Moi, récemment, j’ai fait une vidéo, le titre c’était « Pourquoi on n’a pas vu le Coronavirus venir ? ». Et si on dit pourquoi on ne l’a pas vu venir ? La réponse n’est pas évidente. Tout d’un coup, je te pose une question et je vais te raconter une histoire de comment est-ce qu’on ne l’a pas vu venir.

Ce travail sur l’accroche, il va être prépondérant parce que ça va déterminer tout le reste.

Donc, c’est à la fois le titre, pour la vidéo c’est un titre, pour la page de vente c’est le titre, mais c’est aussi les premiers paragraphes.

A ce niveau-là, l’idée, c’est qu’une fois que tu as accroché mon attention, si on reprend l’exemple du papi qui fait un blog de jeu vidéo, il faut que tu rentres directement dans cette histoire, il faut que tu trouves le point, l’axe qui est le plus intéressant dans cette histoire, et comment est-ce que tu vas faire que je m’investis ?

Il faut que tu commences par me dire : Jean-Michel Dupont n’était pas du tout quelqu’un qui était fort en informatique. D’ailleurs, il a eu son premier ordinateur à 65 ans quand ses petits-enfants lui ont acheté un ordinateur. Et puis, tout d’un coup, il s’est mis à jouer à la bataille et au solitaire, il s’est intéressé au jeu vidéo… Et là, tu as envie de savoir la suite.

C’est vraiment la question de comment est-ce que tu accroches l’attention des gens quelque part.

Tu trouves l’axe le plus intéressant dans ton message, l’élément qui est surprenant, l’élément qui est unique, l’élément qui est différent, l’histoire et tu amènes les gens sur la suite.

C’est vraiment le premier nerf de la guerre. Avant même d’essayer de faire de la persuasion et de convaincre les gens, il faut capter leur attention.

On sait bien que sur Internet, ce n’est pas facile de capter leur attention, ce n’est pas facile de faire des vues, ce n’est pas facile d’avoir les gens qui lisent ta page de vente quand, de base, avoir les gens qui lisent un article, c’est difficile. Donc l’attention, c’est le premier point.

Le deuxième point que je trouve intéressant, c’est réfléchir en matière de… Là, on rentre plus dans les détails de la manière dont tu écris mais en manière dont tu vas permettre aux gens de se projeter dans ce que tu racontes et de visualiser ce que tu racontes.

Ça, ce sont les petits détails, ce sont les petits éléments visuels, ce sont les descriptions de situation. C’est éviter d’avoir un langage abstrait du style « Jean-Michel a lancé son blog », et essayez de comprendre, de dire « Jean-Michel avait tel problème et ce problème se manifestait dans sa vie par telle manière. Comment est-ce que sa vie a été changée ? Qu’est-ce que ça a changé ? »

Et quand tu dis « Jean-Michel gagne 10 000 € par mois », il faut que tu le montres. Il gagne 10 000 € par mois, et donc maintenant ce qu’il peut faire, c’est aller tous les mois et prendre un TGV pour aller voir ses petits-enfants qui habitent à Aix-en-Provence. Et d’ailleurs, il s’est mis aussi à jouer avec eux à Fortnite le week-end… Et ce genre de petits détails rendent l’histoire que tu racontes…

Olivier Roland : Tu montres un bénéfice émotionnel auquel les gens peuvent se connecter.

Stan Leloup : Tu montres un bénéfice émotionnel via un petit détail, quelque chose et je peux le voir.

Tout d’un coup, Ok, Jean-Michel gagne 10 000 €, je n’ai pas d’images dans ma tête, je ne sais pas ce que c’est 10 000 €, je ne peux pas me le représenter. Ça reste un concept qui est abstrait.

Tu me dis « il gagne 10 000 € et maintenant il peut prendre un TGV pour aller voir ses petits-enfants », je vois le mec dans le TGV, donc j’ai une image bien concrète.

Et bien sûr, si on parle du principe que par rapport à ton audience cible, c’est une image qui est pertinente. Peut-être que c’est une audience qui a envie de voir ses petits-enfants ou pour une raison X-Y, ils ont envie de voyager ou ils ont envie d’avoir ce temps, cette flexibilité. Mais ce détail, cette image spécifique va grandement aider les gens à avoir cette image.

Ça, c’est un élément auquel les gens ne pensent pas pour convaincre parce que ce que les gens vont faire, c’est essayer d’arriver sur du superlatif, essayer de dire « voilà comment gagner des centaines de milliers d’euros très rapidement sans travailler ». Essayer de renforcer leurs offres par le superlatif et par l’exagération.

Et parfois, tu peux raconter l’histoire telle qu’elle est et pas forcément en exagérant mais en ayant ce niveau de détail où les gens peuvent se projeter dessus. Donc, ça a l’air beaucoup plus vrai parce qu’ils peuvent voir le détail.

Le conseil que je donne à ce niveau-là pour terminer sur ce point, c’est de réfléchir en termes de cinéma.

C’est-à-dire qu’au cinéma, si tu veux montrer que Jean-Michel est pauvre et ensuite Jean-Michel devient riche, tu ne peux pas juste dire « Jean-Michel était pauvre et maintenant, il est riche ». Il faut que tu montres une scène à l’écran où je vois Jean-Michel qui est pauvre.

Peut-être que je le vois, il rentre chez lui et il a un appart un peu miteux, il a peut-être une chaise qui est cassée mais il l’a réparé avec un bout de scotch parce qu’il n’a pas l’argent de se racheter une autre chaise. Il y a sa fille qui l’appelle en lui disant : « Papi, quand est-ce que tu viens ? » et il dit : « Non, désolé, là, je n’ai pas l’argent… ».

Bref, par des éléments visuels, tu vas essayer de montrer pourquoi est-ce que ce gars est pauvre. Tu ne peux pas juste le dire.

Et pareil, quand je ne sais pas, dans Le Loup de Wall Street, le gars devient riche, on ne dit pas « je suis devenu riche ». On te montre qu’il est devenu riche avec des bagnoles, avec le style de vie, avec la maison, avec les images qui sont même dans le thriller où il est là en train d’accrocher de la thune autour de quelqu’un, il accroche des billets autour de quelqu’un pour…, c’est un plus qu’il faut, il les amène en Suisse, je crois.

C’est ces aspects visuels qui vont faire que tu t’en souviens et qui vont avoir cet impact. Et quand tu réfléchis en manière cinématographique, ça te force à réfléchir « Ok, quelle scène est-ce que je vais montrer pour expliquer à la fois d’un côté le problème que je vais résoudre et, de l’autre, le bénéfice que les gens vont avoir quand ils utilisent mon produit ? »

Olivier Roland : Alors, est-ce que c’est encore du copywriting ça quand tu t’intéresses à l’aspect visuel ?

Stan Leloup : L’aspect visuel, mais je ne te dis pas qu’il faut forcément montrer des images, c’est-à-dire l’image que tu vas créer dans l’esprit des gens par les scènes que tu vas décrire. Et plutôt que décrire une scène de manière abstraite, tu veux décrire une scène de manière concrète.

Tu voulais dire : quand j’ai commencé mon site, voilà l’expérience de vie, voilà la scène, voilà l’anecdote qui m’est arrivée, en donnant un élément concret. Mais toi, tu peux expliquer très bien avec des mots, d’avoir seulement des images que tu vas montrer, mais tu veux créer des images dans la tête des gens pour stimuler leur imagination parce que c’est en stimulant souvent l’imagination des gens et en leur faisant voir quelque chose que tu vas toucher leurs émotions.

C’est compliqué par exemple de rendre quelqu’un triste en disant il faut être triste. Tu peux rendre quelqu’un triste en racontant une histoire triste, en leur faisant visualiser l’expérience de vie qui t’a rendu triste et en l’expliquant de manière spécifique qui fait qu’il se projette dans cette histoire comme au cinéma où tu vas pleurer pour un personnage qui est joué par un acteur.

Pourquoi ? Parce que par les petits détails de ce personnage, on l’a rendu réel, et dans ta tête, c’est devenu une vraie personne.

Et ça, tu peux le faire aussi avec des mots dans la manière dont tu racontes l’histoire, mais c’est tout vraiment dans l’idée de comment est-ce que tu trouves les détails concrets qui vont rendre ce que tu racontes beaucoup plus réels à l’esprit des gens et qui va créer cette émotion derrière.

Olivier Roland : Ok. Déjà, comment tu as découvert ce copywriting et comment tu l’as implanté dans ta boîte pour développer ton audience et tes ventes ?

Stan Leloup : A l’origine, moi, je l’ai découvert un peu par hasard. Je ne faisais pas du marketing, j’avais un blog dans le domaine de la séduction et j’avais commencé ce site. Et à l’origine, j’ai fait un peu ce que tout le monde fait quand tu démarres et tu ne sais pas trop ce que tu fais, c’est-à-dire j’ai fait un site. C’est énormément de gens ont commencé dans la séduction.

Olivier Roland : C’est fou le nombre d’infopreneurs qui sont issus de la communauté de séduction et c’est vraiment typiquement français.

Je suis pas mal connecté au milieu des infopreneurs dans beaucoup de pays, notamment Etats-Unis, Brésil, Russie… Cette corrélation n’existe pas dans les autres pays, donc c’est l’esprit gaulois, j’imagine.

Stan Leloup : Il y a Eben Pagan qui tu as commencé dans la séduction.

Olivier Roland : Oui, mais c’est un peu l’exception qui confirme la règle aux Etats-Unis. Alors qu’en France, c’est quand même beaucoup d’acteurs aujourd’hui majeurs qui sont issus de cette communauté. Donc, intéressant. Tu as commencé comme ça aussi ?

Stan Leloup : J’ai commencé dans la séduction, j’avais un blog. Et au départ, je faisais un peu ce que tout le monde fait, c’est-à-dire j’avais un blog qui parlait de séduction et puis je parlais de séduction.

Et du coup, ce que j’ai réalisé, c’était que déjà à l’époque, le domaine en termes de référencement et de SEO, c’était difficile. Je n’avais pas nécessairement la force de frappe en termes de SEO. J’étais en face de concurrents qui écrivaient, qui avaient des armées.

Quand je dis « une armée », ils avaient peut-être une ou deux personnes qui écrivaient à plein temps. Moi, j’étais là à écrire un article de temps en temps et je n’avais pas d’autorité de domaine, je n’avais pas de link-building, je n’y connaissais rien. Du coup, j’avais du mal à avoir du trafic.

Et en fait, là où je me suis intéressé au copywriting, c’est pour ce site, en disant « je n’ai pas beaucoup de trafics, donc il va falloir que mon trafic, je le convertisse à fond ». Et j’ai réussi à commencer petit à petit à améliorer mes pages de vente, à trouver comment vendre des programmes plus chers.

A l’époque, beaucoup de gens vendaient des ebooks à 20 €, j’avais trouvé comment vendre des programmes à 70 €, puis à 200 € grâce au copywriting en démontrant la valeur de ce que j’apportais, en faisant des programmes vidéo, en démontrant plus de preuves et plus d’exemples et en créant plus de connexions avec mon audience.

Olivier Roland : Et comment tu as appris ça à l’époque ? Est-ce que tu as lu des livres ? Est-ce que tu as suivi des formations ?

Stan Leloup : Oui. En fait, le gourou absolu que j’ai qui est d’ailleurs dans le premier chapitre de mon livre, c’est un gars qui s’appelle Gary Halbert que tu dois connaitre.

Olivier Roland : Oui, j’en ai entendu parler.

Stan Leloup : Gary Halbert, c’est un gars qui écrit dans les années… en gros, il a commencé dans les années 60, il a écrit la plupart de ses textes dans les années 80 et c’est donc la vente mais à l’ancienne. C’est un gars qui fait des copywriting par courrier postal. Et donc, il t’envoyait des lettres par courrier postal pour te vendre tout un tas de gadgets, de rapports spéciaux qui étaient les ebooks de l’époque, qui t’envoyait une espèce de rapport qu’il avait imprimé chez lui et avait construit tout un empire comme ça juste sur le courrier, en envoyant des lettres de vente aux gens et recevant en échange des chèques et puis en leur envoyant un produit.

Et lui, il avait écrit tout un tas de lettres et j’ai commencé comme ça en m’intéressant à ce que lui, il racontait. Et après, il y a toute une école de copywriter à l’ancienne qui existe.

Là, tu vois ici, j’ai une affiche qui vient de David Ogilvy qui est aussi un copywriter à l’ancienne. Tu as Robert Collier, tu as John Carlton. Donc, je me suis formé un peu chez tous ces trucs à l’ancienne et je me suis demandé comment est-ce que ça s’applique dans mon domaine.

Olivier Roland : Et l’équivalent français, c’était Christian Godefroy dans les années 80 aussi.

Stan Leloup : Exactement.

Olivier Roland : Et qui s’est formé auprès de tous ces gens-là. D’ailleurs la plupart, il les connaissait personnellement. Malheureusement, il nous a quittés en 2012 mais il a pas mal apporté au copywriting français avec ses compétences.

Donc, tu t’es formé directement auprès des grands maîtres américains. Tu as trouvé leurs ebooks, leurs livres. Tu es parti comme ça.

Stan Leloup : Oui, ils ont tous des livres, et après en gros, ce que tu fais, c’est…

Il y a un truc de dingo mais que j’ai fait qui était donné par Gary Halbert, c’est de prendre. Il te donne une liste d’une quinzaine de grandes pages de vente célèbres dont certaines qui sont très longues et il te dit « il faut les recopier à la main ».

Il te fait recopier des pages de vente à la main et la théorie derrière, et moi aujourd’hui je ne vois pas trop les bases de cette théorie mais bref, disons que je l’ai fait à l’époque, la théorie, c’est que ça va permettre de t’imprégner du rythme et de la structure.

Une chose qui est vraie, c’est que quand tu recopies une page de vente à la main et que ça peut prendre des heures puisqu’il y en a certaines qui sont vachement longues. Il recommande quelques-unes qui sont courtes mais il y en a qui sont vachement longues, et écrire à la main, ça ne va pas très vite, mais ça te force à réfléchir vraiment au détail.

Chaque phrase, tu vas y réfléchir parce que sinon tu n’as rien d’autre à faire. Tu t’ennuies et tu recopies ton truc à la main.

Ça, je l’ai fait et ce n’est pas forcément quelque chose que je conseillerais aux gens, mais par contre, ça m’a appris qu’une fois que tu as compris ces éléments, ces blocs de construction de base. Dans cette vidéo, on a parlé de deux blocs importants qui sont l’accroche, le titre de la page et puis on a parlé de comment est-ce que tu peux faire du storytelling qui soit émotionnel avec les bons détails…

Il y a plein d’autres techniques que tu apprends comme ça. Et quand tu vas te forcer à recréer des pages de vente, tu vas repérer toutes les techniques dans les pages que tu es en train de regarder.

Et puis après ça, j’ai arrêté de recopier les pages. Mais par contre ce que je faisais, c’est que dès que je voyais une page de vente qui me semble intéressante, j’essayais de l’analyser. Je me dis, Ok, est-ce que je peux découper la structure de cette page et découper l’ensemble des arguments ? Est-ce que je peux repérer les techniques que j’ai déjà apprises ? C’est-à-dire, est-ce que je peux voir l’accroche et pourquoi est-ce que l’accroche fonctionne ? Est-ce que je peux voir le storytelling ? Est-ce que je peux voir les bénéfices ? Comment est-ce qu’il introduit le produit ? Comment est-ce qu’il introduit la garantie ?…

Et là, tu vas comme ça. A chaque page que tu vois, tu vas essayer d’analyser les points qui te semblent intéressants et tu vas commencer à te construire une espèce de boîte à outils en disant « là, lui il avait une manière intéressante de mettre ses témoignages, lui il avait une manière intéressante, il avait une bonne accroche sur sa page, lui il avait une garantie qui était intéressante. Là, je trouvais que la manière dont ils ont construit la FAQ, c’était vraiment persuasif et je n’ai pas pensé à le dire comme ça. Voilà comment il surmonte tes objections. »

Et donc, tu vas apprendre toute une boîte à outils en étudiant des pages et puis après, le truc, c’est que tu es toujours en train de le faire. J’étais toujours en train d’écrire des pages de vente pour la séduction. Parfois, j’écrivais pour d’autres coachs en séduction. Je suis toujours en train d’essayer de trouver des techniques.

Olivier Roland : Tu es carrément devenu un copywriter pour d’autres, pour des collègues à toi. C’est une bonne manière d’apprendre.

Il y a beaucoup de copywriters qui ont un Swipe file, donc un dossier avec les… Tu avais ça aussi toi, enfin tu l’as toujours, j’imagine.

Stan Leloup : Exactement. Tu as un dossier de pages qui t’intéressent.

Olivier Roland : Dès que tu vois une bonne page de vente, tu l’archives quelque part pour pouvoir… Beaucoup de copywriters ont ça.

Stan Leloup : Tu peux le faire dans Evernote ou alors tu peux simplement faire un clic droit et enregistrer sous et enregistrer directement la page. Ça, c’est le niveau 1. Tu vois, tu récupères les pages.

Après, là où les gens se plantent parfois, c’est qu’ils vont récupérer les pages et puis après ils vont essayer de recopier exactement cette page. En fait, l’importance, c’est de comprendre qu’une page, il y a plein d’ingrédients. C’est comme si tu avais une voiture, il y a plein d’ingrédients différents qui doivent fonctionner les uns avec les autres, tu ne peux pas forcément adapter cette page directement dans ton marché.

Je vais donner un exemple. J’avais une personne qui avait recopié essentiellement une de mes séquences email de mon site marketing mais qui l’appliquait au fait d’apprendre la photo. Il avait plein d’incohérences dans sa page parce qu’en gros, par exemple, si tu fais tout un laïus sur le fait de « vous ne pouvez pas, il ne faut pas croire que vous pouvez réussir du jour au lendemain, ça prend du temps et beaucoup d’efforts de réussir… », c’est un laïus assez classique dans le domaine du marketing qui fait sens par rapport au contexte de ce marché où tu veux toujours te différencier des gens qui promettent la richesse du jour au lendemain.

Mais quand le gars, il transpose ça dans le domaine de la photo, ça n’a plus de sens. « Ne croyez pas que vous allez devenir un super photographe du jour au lendemain. Je sais que beaucoup de gens essaient de vous arnaquer en vous disant : le truc, c’est… il n’y a pas… ». Les gens ne sont pas en train de t’arnaquer en disant que tu vas devenir un photographe du jour au lendemain. Du coup, son argument était plus pertinent et je pense qu’à la place, il aurait dû mettre un argument.

Parce que là, en gros, qu’est-ce que je suis en train de faire ? Je suis en train de retirer une objection.

L’objection que les gens pourraient avoir dans le domaine de la photo, c’est par exemple, pourquoi est-ce que j’aurais payé pour apprendre la photo, parce qu’au final, c’est juste un hobby et pourquoi est-ce que j’aurais payé pour ça ?

Dans mon domaine du marketing, les gens ne demandent pas s’ils doivent payer, ils se demandent si ça marche. Si ça marche, ils sont prêts à payer parce qu’ils vont gagner de l’argent. Dans le domaine de la photo, premièrement, il pense que ça va marcher parce qu’apprendre la photo, ça ne semble pas si impossible que ça, mais il se demande si payer, ça vaut le coup. C’est pour ça qu’il faut adapter la page.

Donc quand je dis « il faut faire un Swipe file », c’est une erreur de copier la page de quelqu’un d’autre en disant « Tiens, je vais faire la même chose ». Même dans le même domaine, ce n’est pas forcément le même marché.

Mais par contre, tu vas dire « Ok, j’ai remarqué ce gars-là. Il a telle manière, telle stratégie pour les objections ou pour les garanties. ».

Je vais donner un exemple très simple que j’ai trouvé très récemment, que je n’ai même pas encore mis en place. Sur mes pages de vente, quand je te présente la formation, je te donne les différents modules. Et pour chaque module, j’ai une petite image statique dudit slide par exemple.

Récemment, j’étais sur une page de vente et j’ai vu un gars qui faisait un peu la même chose. Il prend tous ces différents modules, sauf qu’au lieu d’avoir une image statique pour chaque module, il avait un gift qui était animé et on voyait à la fois le gars qui parlait, on voyait les extraits qu’il montrait, on voyait les petits graphiques, les petites illustrations. C’était beaucoup plus dynamique et c’était beaucoup plus concret.

Je me dis « tiens, puisque j’ai déjà une image statique, pourquoi est-ce que je ne ferais pas des gifts qui représentent mieux la dynamique de ce que je fais », parce que montrer une slide toute bête, ce n’est pas très intéressant. Montrer une slide où je suis là en train de parler, les gens connaissent ma tête, c’est beaucoup plus intéressant. Et ça, c’est un petit élément concret que je pourrais récupérer.

Mais je pourrais aussi récupérer par exemple une formulation de titre. Je vais donner un autre exemple à ce niveau-là.

J’ai vu l’autre jour une page de vente qui était vachement intéressante, le titre, c’est « Découvrez comment cet email m’a rapporté 500 322,43 $… », en chiffre précis. Et juste à gauche, tu as une image d’une main avec un Smartphone et avec un email dessus.

C’était drôle parce qu’il y avait cette image du Smartphone avec l’email et le titre qui te donnait un chiffre précis, je trouvais que l’accroche était intéressante pour te vendre une formation d’email marketing, si tu veux. Mais l’accroche était intéressante et j’avais envie de continuer et j’avais envie de voir s’il allait me donner plus de détails sur son email, s’il allait me montrer un détail sur les chiffres, s’il allait me montrer le texte entier de l’email.

Et ça, je me dis : tiens, c’est intéressant de partir sur un exemple super précis en début de page pour avoir la curiosité. Plein de petits éléments comme ça, tu peux les récupérer, et c’est comme ça sur le long terme que tu vas apprendre. Les tactiques, tu les apprends au départ et il faut absolument comprendre les grandes techniques, et après toutes les pages de vente que tu vas avoir, tu vas les voir en mode rayon X.

Comment est-ce que je les découpe ? Comment est-ce que je les décompose ? Est-ce que je peux casser cette partie et récupérer Icebull, changer les styles, le récupérer, le mettre quelque part, le récupérer dans une autre page… ?

Olivier Roland : Tu es à la recherche de module finalement à agencer un peu comme des legos.

Stan Leloup : Carrément. Et d’ailleurs, je pense que cette manière de penser est assez bonne. Tu veux collectionner le plus possible de pièces de lego parce que si tu n’as que 5 pièces de lego, tu vas toujours un peu faire la même chose et tu es un peu coincé. Mais si tu as un grand nombre de pièces, tu peux quasiment aller sur différents marchés, sur différents produits, sur différentes demandes, sur différents besoins et te dire « Ok, qu’est-ce que j’ai dans ma boîte à outils qui s’applique dans ce domaine-là ou dans cette situation ? »

Olivier Roland : Et quand tu as commencé à mettre en place tout ça et améliorer tes pages de vente, est-ce que tu as vu une augmentation importante de tes ventes ?

Stan Leloup : En gros, j’ai fait deux pages. Mon premier produit, il a eu deux pages de vente. J’ai fait une première page de vente pour un produit et j’avais appelé ça « Séduction totale ».

Donc « Séduction totale », c’est un produit comme son nom l’indique qui t’apprenait tout sur la séduction : les compétences sociales, l’approche, les rendez-vous, les textos, tout. C’est l’erreur, pareille, encore une fois l’erreur des débutants.

Le problème de ce produit, c’est qu’il promettait tout et rien avec des promesses qui étaient un peu trop boursouflées, un peu trop vagues, un peu trop générales. Il ne marchait pas du tout. Et même quand j’essayais d’avoir des béta testeurs pour l’essayer gratuitement, les gens ne sautaient même pas dessus.

Olivier Roland : Ça, ce n’est pas un bon signe effectivement.

Stan Leloup : Ce n’était pas un bon signe. Et pourtant, j’avais créé tout ce produit, c’est un produit vachement ambitieux, il y avait plein de contenus. J’étais un peu bloqué et puis je l’ai mis de côté pendant un moment et je me suis dit : tiens, je ne sais pas trop quoi faire. J’ai continué à développer mon site à écrire des articles et à essayer de développer mon audience et voir un peu ce que je peux faire.

Du coup, j’ai développé mon audience, j’écris des articles et j’ai commencé à me perfectionner. Et à ce moment-là, j’ai commencé vraiment à me former en copywriting.

Et donc, j’ai découvert plusieurs aspects. D’abord, le problème de mon produit, c’est qu’il n’avait pas une promesse qui était spécifique et que par conséquent, il ne démontrait pas l’efficacité de cette promesse. Il y avait une promesse très large, très générale et la seule chose qu’on me disait essentiellement, c’était : mon produit, il est super et tu veux tout apprendre.

Le problème, c’est que les gens n’avaient pas vraiment de raison d’y croire quand ils avaient déjà vu tellement de promesses dans le domaine de la séduction qui ne marchaient pas ou qui ne les avaient pas convaincus.

Mais je dis : ici, comment est-ce que je vais trouver une accroche qui est forte ? Comment est-ce que je trouve un angle qui est unique ? Comment est-ce que je trouve une promesse qui est beaucoup plus spécifique ? Et comment est-ce que derrière, je fais la preuve de cette promesse et puis comment est-ce que je peux vendre le truc ?

Donc, j’ai commencé à interagir beaucoup avec mon marché et j’ai fait un élément qui est crucial en copywriting que je n’avais pas fait au précédent, c’est-à-dire vraiment faire une recherche de marché et essayer de comprendre les besoins des gens.

Et j’ai compris que la plupart des gens qui me suivaient, ils suivaient déjà pas mal de sites de séduction parce que j’ai fait beaucoup d’articles invités. Beaucoup de gens qui me suivaient, c’étaient des lecteurs habituels de blog de séduction. Leur frustration, c’était que tous les blogs te disaient « la solution, c’est tu vas aborder des filles avec telle phrase de drague et ensuite tu vas faire ci, tu vas faire ça, il y aura une technique super compliquée pour draguer les filles. »

Le problème que les gens avaient, c’est qu’ils n’arrivaient pas à appliquer ces techniques, c’est-à-dire qu’ils avaient peur, ils n’osaient pas aborder, ils avaient du mal. Quand ils parlaient à quelqu’un, ils étaient anxieux. Ils n’arrivaient pas dans leur tête à garder les 50 étapes qu’on leur demandait de faire et ils étaient quand même paralysés.

Et comme ils étaient paralysés, ils se disent « tiens, je n’y arrive pas ». Et ils se disent « je suis nul, les conseils qu’on me donne, je n’arrive même pas à les utiliser. C’est moi, je suis une sous-merde et je suis nul. ». Du coup, ils abandonnaient et ils étaient découragés. C’était un cercle vicieux où plus ils avaient peur, moins ils agissaient. Moins ils agissaient, plus ils se sentaient nuls et plus ils se sentaient nuls, plus ils avaient peur…

Et je me dis : Ok, est-ce qu’il y a un moyen pour moi de partir de ce principe-là et de leur proposer un truc qui était différent.

Ce que j’ai fait, c’est que j’ai récupéré des bouts de ma formation « Séduction Totale », il y en a d’autres que j’ai dû jeter à la poubelle parce qu’ils n’étaient pas appropriés par là. Mais j’ai récupéré des éléments qui étaient déjà présents dans la formation d’origine pour dire « je vais te faire une formation dont la promesse, c’est comment surmonter ta peur de l’approche ? » Une promesse qui était beaucoup plus spécifique mais que je pouvais construire.

Je pouvais construire avec une accroche, je pouvais construire avec du storytelling et surtout je pouvais construire avec des preuves.

Et en gros, tout mon speech de vente à l’époque qui a commencé à très bien fonctionner assez rapidement, c’était de dire « Il existe aujourd’hui des thérapies en psychologie qui sont prouvées pour surmonter notamment les phobies. Si tu as peur des araignées, si tu as peur des serpents, si tu as peur des foules, si tu es agoraphobe, il existe aujourd’hui des thérapies que tu peux utiliser qui te permettent essentiellement de t’exposer petit à petit à ce qui te fait peur et à te désensibiliser de la peur et d’apprendre au final que si tu sors dans la foule, il ne se passe jamais rien de si dramatique. Donc, tu vas petit à petit retirer cette panique et retirer cette peur.

Aujourd’hui, moi, j’ai créé un programme qui va t’apprendre à appliquer ces mêmes techniques mais dans ta peur de l’approche et dans ta peur des interactions sociales. Et donc, on va apprendre ensemble comment est-ce que tu peux commencer par faire des petits pas.

Je ne vais pas t’envoyer en jour 1 ce que font tous mes concurrents à aller aborder dans la rue, ce qui est le truc le plus dur pour quelqu’un qui débute, qui a peur. Je vais t’envoyer à aller juste faire des trucs un peu simples genre aller demander aux gens s’ils ont l’heure. »

Et tu verras que les gens ont déjà peur de demander aux gens s’ils ont l’heure notamment parce que

Olivier Roland : Oui, pour le timide, c’est sûr.

Stan Leloup : Tu es timide de base. Et puis, tu dis « est-ce qu’ils ne vont pas penser que c’est bizarre que je n’ai pas l’heure à une époque où tout le monde a son téléphone ? » Le truc, c’est que ce n’est pas grave si tu veux parce que tu demandes aux gens quel est le pire truc qui puisse arriver quand tu demandes l’heure. Les gens vont te le donner et ils vont se dire « tiens, ce gars, il est un peu bizarre de ne pas avoir l’heure ».

C’est là où est la vraie force du copywriting, c’est-à-dire que non seulement j’ai changé les mots que j’utilisais sur ma page mais j’ai aussi changé votre titre du produit qui ne s’appelait plus « La Séduction Totale », mais qui s’appelait maintenant « Le Plan d’Action » : changer la proposition de valeur, une promesse plus précise, une preuve et j’ai construit un argumentaire. Et c’est à partir de ce produit-là…

Olivier Roland : Donc pour toi, le copywriting, ça inclut aussi la réflexion stratégique du positionnement du produit et de l’approche que tu vas avoir. Tu englobes ça dedans.

Stan Leloup : Par pas mal d’aspects, oui, parce que tu ne peux pas faire ton copywriting si tu n’as pas fait cette recherche de marché, parce que comment est-ce que je peux savoir quel est l’angle sur lequel il faut que j’appuie dans mon copywriting si je ne sais pas derrière que les gens ont cette peur de l’approche, par exemple ? Si je ne sais pas que plus que simplement de draguer des filles, des problèmes que les gens ont, c’est qu’ils se sentent nuls parce qu’ils n’arrivent pas à appliquer des conseils qu’on leur donne.

J’ai besoin de comprendre ces éléments de psychologie de la personne pour pouvoir lui parler derrière. Donc, toute la phase de recherche pour moi rentre dans le copywriting. Evidemment, le titre du produit et sa proposition de valeur rentrent dans le copywriting.

Ou en tout cas, par exemple, si tu engages un copywriter et que c’est un bon copywriter, il va te dire « Vas-y, où est ta recherche de marché ? Donne-moi des sondages. » J’ai besoin d’avoir cette base parce qu’un copywriter pourra difficilement faire son travail de rédaction s’il n’a pas une base en termes de sondage, en termes de marché, en termes de besoin parce que c’est de ça qu’il va s’inspirer pour comprendre quels sont les éléments qui sont importants.

Olivier Roland : Il doit avoir l’avatar auquel il s’adresse dans sa tête avec ses désirs, ses peurs…

Donc, on voit bien comment tu t’es distingué effectivement de la concurrence en étant plus précis, en t’adressant à un problème qui était mal adressé par le marché, en appuyant en plus tout ça par la science qui souvent malheureusement entre industrie n’est pas quelque chose de courant. Tout ça, ça t’a aidé à faire de ton produit un succès. Tu as réussi à vivre de cette entreprise grâce à ça ?

Stan Leloup : Oui. En gros, je pense que le premier lancement que j’avais fait sur ce produit, c’était en 2013, Novembre, quelque chose comme ça et ça a commencé à faire 1 500, 2 000 € à cette époque-là par mois sachant que c’était un produit que je vendais à l’époque 69 €. Et plus tard, mais ça c’est une autre histoire et je ne sais pas si on aura le temps de vraiment rentrer dedans mais plus tard, j’ai découvert cette idée d’élasticité des prix et c’est un produit finalement que j’ai pu vendre à quasiment 200 €.

C’est un produit que j’ai pu vendre beaucoup plus cher plus tard. Ce qui veut dire qu’au départ, j’étais encore un petit peu… j’avais peur finalement de le mettre trop haut parce que je me disais « 70 €, c’est déjà beaucoup dans mon domaine ».

Donc, j’ai pu à partir de ce moment-là commencer à générer un petit revenu, et au fil du temps, j’ai eu de plus en plus d’audiences sur mon site, donc la courbe a monté.

Et ce qui a beaucoup aidé pour moi, c’était que comme j’avais ce bon copywriting, ce produit fonctionnait bien en affiliation et j’ai pas mal d’autres blogs de séduction qui recommandaient mes produits en affiliation. Celui-ci, j’en avais un autre dans le domaine de la sexualité aussi qui fonctionnait bien en affiliation qui s’appelait « La Méthode Etalon ». Et comme j’avais un bon taux de conversion sur mon produit, je suis très fier de ce type de produit.

Olivier Roland : Ça me rappelle un truc. Je fais une petite parenthèse, mais bravo pour avoir interviewé l’acteur porno là dans ton podcast, franchement.

Stan Leloup : Oui, Jean-Marie Corda.

Olivier Roland : Je recommande ce podcast à tout le monde. J’en ai même parlé dans une séance de coaching avec mes élèves parce que voilà encore un truc unique qu’on n’a jamais vu avant, donc bravo.

Et je retiendrai quand même toujours sa magnifique citation, je crois qu’un jour je vais l’encadrer chez moi. « Moi, je casse des briques avec ma… »

On ferme la parenthèse, tu peux continuer.

Stan Leloup : C’est un podcast tagué à Not Safe For Work. J’étais très content de la voir parce que je trouvais que ce qu’il racontait, c’était hallucinant, mais effectivement il ne mâche pas ses mots.

Olivier Roland : Et donc, tu avais la Méthode Etalon qui permet aussi de casser des briques avec sa… ou c’était différent ?

Stan Leloup : C’était un peu la même formule en fait. C’était un truc de comment est-ce que tu apprends ces compétences de confiance sexuelle ? Comment est-ce que tu fais jouir à une femme ?, etc. Tous ces éléments de confiance de comment est-ce que tu te débrouilles au lit avec toutes les techniques un petit peu, ça, on avait créé un programme. Et c’est pareil, celui-là, il fonctionnait bien en affiliation.

Ça doit être comme j’avais des programmes qui étaient… c’est plus le cas aujourd’hui, mais à l’époque, 70 € dans le domaine de la séduction, c’était un prix qui était relativement élevé, et en plus, j’avais un bon taux de conversion. J’étais un des premiers à m’investir sur les vidéos de vente moches avec juste des slides qui défilaient, mais je l’ai copywrité à fond et du coup j’avais des bons taux de conversion, ce qui me permettait d’avoir des affiliés. C’est à partir de ce business-là que j’ai vraiment pu en vivre.

Et tu vois encore mon business rapidement, il faut noter que la Méthode Etalon, c’est là où je suis devenu le copywriter. C’est que ce n’est pas moi qui ai créé ce produit. Je me suis associé avec un gars qui est un coach en séduction pur de dur et je lui ai dit « tiens, on pourrait créer des programmes ensembles puisque toi, tu adores faire le coaching mais le marketing ça ne t’intéresse pas. Moi, j’adore faire le marketing mais en coaching, je ne connais pas tout honnêtement, j’ai fait mon programme mais je ne sais pas tout faire. »

Et je m’associe avec lui. Donc moi, là-dessus, je faisais le tunnel de vente, je faisais le marketing, je faisais les emails, et lui, il s’occupait de faire le produit. On en a fait quelques-uns ensemble. On en a fait un aussi sur le couple ensemble qui s’appelait « Relation libre ».

Olivier Roland : Et je t’interromps, mais là, on a un excellent exemple que beaucoup de débutants ne voient pas. C’est que quand vous avez des compétences en copywriting, en marketing, vous avez des super pouvoirs et que vous pouvez aller voir des gens qui ont déjà une audience et souvent qui ont du mal à monétiser cette audience.

Il y a beaucoup d’influenceurs qui ne comprennent rien ou qui ne connaissent rien en marketing, copywriting. Et vous, en apportant cette compétence-là, vous pouvez transformer une audience pas très rentable en un véritable business et ça peut faire des étincelles. Et ça vous fait gagner beaucoup de temps par rapport à si vous devez bâtir cette audience de zéro.

Finalement ça fait partie de ces compétences, le marketing et le copywriting en fait partie, qui semblent être des compétences 80/20. Ça vaut le coût d’apprendre ça. C’est un peu comme la magie parce qu’il suffit d’apprendre quelques tours pour être capable de distraire et d’impressionner des gens pour le reste de ta vie. C’est la même chose pour un instrument de musique. Là, c’est un peu loin à apprendre et des choses comme ça.

J’espère qu’au moins, il y a un truc que vous retirez de cette vidéo, c’est que ça va vous donner l’envie de vous intéresser un peu à ça, au copywriting, peut-être en lisant un des livres que tu as parlé. Donc, tu parles aussi de copywriting dans ton bouquin, Stan ?

Stan Leloup : J’en parle, oui. On en parle notamment sur la fin, mais c’est un bouquin qui est… ma grande thèse, mon grand message en termes de marketing, c’est que le plus important en termes de marketing, ce n’est pas de comprendre les techniques du moment et les hacks du moment pour récupérer les emails sur Facebook, seulement de comprendre la psychologie humaine. Comment est-ce que tu peux utiliser cette psychologie humaine pour trouver une idée qui est unique, positionner ton produit et puis le vendre derrière ?

Donc, on en parle dans le livre. Notamment, on parle de la structure qu’il faut utiliser sur une page de vente, comment est-ce que tu structures un message de vente pour amener les gens à un certain résultat ?

Olivier Roland : De toute façon, en gros, c’est comment bâtir un empire dans son sac à dos tout en se baladant dans le monde.

Peut-être pour arriver dans la fin de cette interview qui commence à déjà être un peu longue, justement dans ton titre, il y a sac à dos. Donc, il y a cette idée de liberté que j’affectionne beaucoup aussi. Moi, c’est ce qui m’a donné envie de me lancer sur le web. C’est quand j’ai eu la semaine de 4 heures et je me suis dit : « Purée ! J’aimerais tellement être un entrepreneur mais avec la liberté de voyager », parce que j’étais déjà entrepreneur mais je n’avais pas du tout cette liberté de voyager. Aujourd’hui, ça fait depuis fin 2010 que je voyage 6 mois par an ou plus et j’adore ça.

Toi-même, tu vis à Bangkok, est-ce que tu peux nous parler un peu de comment tu profites de cette liberté d’avoir un business sur le web ?

Stan Leloup : Moi, à l’origine, j’ai eu un peu le même déclic que toi, c’est-à-dire que moi, j’ai commencé relativement tôt dans le business en ligne parce qu’à l’époque, j’étais encore en école de commerce. Du coup, je voyais mon futur. Et ton futur à l’école de commerce, c’est des bons jobs. J’étais dans une bonne école mais il va falloir faire cravate, costard et la Défense, grosso modo. Tu vas être dans la banque, tu vas être dans l’audit, tu vas être dans le conseil en gestion.

Olivier Roland : Le trio maudit.

Stan Leloup : Et après, chacun a son truc, mais moi, je me suis aperçu que ça ne l’est pas à ce que j’avais envie de faire. C’est pour ça que pour moi, le grand truc que j’ai gagné plus que le fait nécessairement de voyager… c’est de faire mon propre calendrier, d’avoir quasiment les journées qui sont remplies par ce que moi, j’ai envie de faire et par les objectifs que je me mets et par la création que j’ai envie de faire.

C’est vraiment important pour moi parce que mes vidéos prennent tellement longtemps à faire, que c’est important pour moi d’avoir des longues plages où je suis quasiment écrivain. J’ai écrit un livre l’année dernière, mais finalement, je suis quasiment en train toujours d’écrire et de réfléchir mon prochain contenu…

Et pour moi, c’est le vrai truc que j’ai gagné. Après, j’ai vécu en Asie super rapidement, c’est pareil. A partir du moment où j’ai commencé à gagner assez d’argent pour vivre au Vietnam, c’est-à-dire à partir du moment où j’ai commencé à gagner 1500 € par mois plus ou moins, je déménageais au Vietnam.

Olivier Roland : Ça, c’était quand ? En 2013 alors avec ton produit en séduction.

Stan Leloup : Je crois que c’était début 2014 parce que quand j’ai lancé ce premier produit en séduction, j’avais encore des cours qui me restaient. Je ne pouvais pas partir. J’ai dû attendre que mes cours se terminent, que mon trimestre se termine plus ou moins pour pouvoir partir.

Donc en 2014, je suis parti et je me suis installé à l’origine au Vietnam parce que j’avais vu sur Internet qu’il y avait plein de web entrepreneurs surtout des Américains qui étaient basés à Ho Chi Minh Ville au Vietnam. Je dis « tiens, ça a l’air génial. Je pourrais vivre avec pleins d’entrepreneurs. »

Olivier Roland : Je pensais que c’était plutôt la Thaïlande qui attirait les digital nomades, mais Ok.

Tu es allé à Ho Chi Minh et tu as aimé alors ?

Stan Leloup : Ça a changé ma vie. En gros, je suis passé d’un truc quand j’étais un peu un gars en école de commerce.

Olivier Roland : Tu n’as pas fait le petit truc quand même. Tu es parti dans un pays asiatique avec une culture extrêmement différente et tu es parti du jour au lendemain. Tu n’as pas testé un peu quand même de dire « Ok, je vais partir 15 jours ou un mois là-bas, voir si j’aime bien », non, tu as tout quitté.

Stan Leloup : Deux facteurs. L’année précédente, j’avais été en échange à Singapour. Singapour et Ho Chi Minh, c’est le jour et la nuit, ce sont deux choses différentes, mais j’avais profité de la fin de mon échange à Singapour pour aller me balader un peu en Indonésie à Bali et en Thaïlande à Chiang Mai.

Donc j’avais eu, je crois que c’était environ deux mois que j’avais fait dans ces pays. Mais c’était une époque où c’était encore un peu trop tôt pour moi et je ne pouvais pas rester. L’année suivante, ce que j’avais fait, en gros, j’avais l’objectif d’aller à Ho Chi Minh, de prendre un aller simple, de rester 2 à 3 mois et ensuite de circuler et de continuer à bouger en Asie, et je me suis dit « tiens, ça va être génial, je vais bouger en Asie… ».

Et finalement, j’ai tellement aimé Ho Chi Minh à l’époque et on avait tellement une bonne communauté que je suis resté plus longtemps que ça.

Moi, j’avais vraiment envie de partir de France et à cette époque-là, comme je ne gagnais pas tant de sous que ça, je me suis dit : la vie, c’est parfait, il y avait plein d’entrepreneurs.

Olivier Roland : Oui, tu ne peux pas trop aller aux Etats-Unis par exemple. Pourquoi tu veux quitter la France ?

Stan Leloup : Je ne sais pas pourquoi. C’est un truc que j’avais eu depuis que j’étais au lycée. C’est une des raisons pour laquelle j’ai fait l’école de commerce parce que je me suis dit « si je fais une école de commerce, je vais peut-être aller bosser dans une banque ou en conseil de gestion. Et puis, au bout de quelques années, je pourrais aller à l’étranger et peut-être aller faire des missions à droite, à gauche. »

J’avais toujours eu envie de voyager et j’avais envie de vivre à l’étranger.

Olivier Roland : C’est la curiosité, en fait.

Stan Leloup : Oui, j’avais toujours aimé ça. Et puis après, je t’avouerais que comme j’étais dans une école où je n’avais pas envie d’être là, ça me soûlait. Donc, quand tu passes d’un jour où tu es dans un milieu avec des gens avec qui tu ne matches pas trop, qui ont des ambitions différentes de la tienne et tu fais des trucs au quotidien que tu n’as pas envie de faire, parce que dans une école, tu te dis « Mais ce que je fais, c’est nul, ça ne sert à rien. » et que le lendemain, tu débarques et tu es au Vietnam et tu es entouré que par des entrepreneurs qui font tous des business, que tu te dis « Ce que je fais, c’est génial et ça va exploser et je vais devenir riche et ça va être génial. », ta vie, elle change.

Rien que d’un point de vue psychologique de ton environnement, ta vie, elle change. Du coup, tu as cette expérience où tout d’un coup, tu te retrouves dans un environnement qui te boostait à fond, où en plus, j’avais le feu au cul parce que je n’avais pas non plus tant de sous que ça. Tous les mois, il fallait vendre, tous les mois, il fallait grossir. C’était en mode il fallait avancer, il fallait driver le truc, avec que des gens autour de moi qui étaient dans la même dynamique. Et ça a changé ma vie et je pense que c’est la raison pour laquelle, en fait, je suis tombé amoureux de l’Asie.

Olivier Roland : Et quand tu étais à Ho Chi Minh, tu n’avais pas d’amis sur place. Tu as dû te faire ton réseau de zéro.

Stan Leloup : En fait, j’avais été en contact avec un mec qui était un américain sur place. Je connaissais un Français qui connaissait un Américain là-bas. J’ai envoyé un message Facebook à cet Américain en lui disant je débarque et tout. Le mec me fait « deux jours après que tu arrives, il y a un des membres de notre communauté, de notre petit groupe qui fait une conférence genre la scène tech locale, il fait une conférence sur le design d’application. Viens parce qu’il y aura tout le monde et puis on va tous le soutenir en gros à sa conférence pour l’applaudir. »

Je vais à la conférence pour aller voir le mec. Après la conférence, ils me font « tiens, viens, on va tous au resto ». Donc, je vais au resto avec eux dans un petit resto vietnamien auquel je n’aurais jamais osé entrer dedans tout seul, genre une espèce de barbecue où le menu, tu ne le comprends pas, et je me sens vachement intégré et tout. Et le mec me fait « tiens, tu habites où là ? »

Je dis « je suis dans un Airbnb, j’ai pris 2 semaines, je cherche un appart ». Le mec fait « Ok, demain, tu vas aller dans telle rue, je te mets le pin’s sur Google Maps et tu verras, c’est une petite ruelle et il y a des signes sur les maisons à louer. Quand il y a un signe à louer, tu toques et tu demandes au gars s’il n’y a pas une chambre à louer, tu négocies ton prix et il faut que tu lui demandes ça, ça, ça et ça. En gros, il faut savoir s’il y a une place de scooter, s’il y a la clim… tu as un lit. Il me donne une check-list.

Le lendemain, j’y vais, je trouve ma chambre-là et en fait je découvre que dans cette petite ruelle, il y avait une quinzaine de personnes, une quinzaine d’entrepreneurs qui y habitaient et c’était un peu la ruelle où tout le monde habitait, c’était un peu la mode d’aller là-bas.

Olivier Roland : Oui, tu t’intégrais super vite.

Stan Leloup : Ils sont super accueillants. Le truc, c’est que ces gars-là si j’avais été en France, je ne sais pas, j’aurais beaucoup plus de mal à avoir accès.

Olivier Roland : Oui, c’est quelque chose que la plupart de gens ne voient pas avant de voyager mais il y a vraiment une solidarité entre expatriés qui est assez impressionnante. Là, en l’occurrence, ce n’est même pas des Français, mais entre Occidentaux dans un pays qui n’est pas Occidental, ça crée une liaison. On se soutient facilement.

Stan Leloup : Il y a un vrai effet de barrière à l’entrée, c’est-à-dire que tu es à Paris, des entrepreneurs qui fonctionnent puisqu’il n’y avait pas mal d’entrepreneurs qui fonctionnaient bien. Ils sont vachement demandés, ils n’ont pas trop le temps, ils sont pris d’assaut, on leur demande toujours des conseils…

Maintenant, tu es un gars qui a fait la démarche de te déplacer à l’autre bout du monde sur une période indéterminée pour travailler sur ton business. Tout le monde sait que tu es sérieux. Si tu veux, il n’y a pas de touriste. Tout le monde sait que tu es sérieux et tu es à fond dedans.

Et moi, j’avais déjà un business et je gagnais ma vie. Mais j’ai connu un mec à l’époque qui était un danois qui était vachement jeune. Il doit avoir 19 ans. Il avait fait le même truc, il était venu au Vietnam pour monter son business mais sans rien.

Il avait un peu d’argent de côté parce qu’il avait hérité, je crois, ou il avait un peu d’argent donc il avait de quoi tenir pendant 6 mois. Il est venu sans rien. Et les gens l’ont pris sous leurs ailes, lui ont aidé à monter un business. Et sur un horizon de 6 mois, le mec lançait un Kickstarter et il avait fait un Kickstarter qui avait dû lever 100 000 dollars dans cet ordre-là. Donc, il avait un projet qui fonctionnait en 6 mois, qui marchait bien, qui s’était vendu.

Qu’est-ce que je veux dire ?

Ce gars-là tout seul dans sa chambre au Danemark, en 6 mois, il n’en était pas là. Tu vois ce que je veux dire ? C’était à la fois un environnement boostant, mais à la fois, les gens l’ont vraiment pris sous leurs ailes alors que pourtant il n’avait rien, il débutait. Et simplement parce qu’il avait fait la démarche. La barrière entrée est tellement forte de se dire : ce mec-là, il a quand même les nerfs de venir à l’autre bout du monde sans rien pour aller rencontrer des entrepreneurs, on va l’aider, on va voir ce qu’il fait, on va discuter avec lui et ça nous prouve qu’il va probablement réussir quelque chose.

Olivier Roland : Donc, ça a changé ta vie, tu t’es très bien intégré à la communauté locale. Et tu as tellement aimé le Vietnam que tu es parti en Thaïlande. C’est ça ?

Stan Leloup : Oui. Je suis resté pas mal d’années au Vietnam et il y a deux ans, j’ai déménagé en Thaïlande pour différentes raisons mais qui étaient principalement liés à des trucs. Grosso modo, ma copine de l’époque, aujourd’hui ma femme, avait trouvé un job là-bas. J’avais des copains qui avaient déménagé là-bas. Je dis « La Thaïlande, ça va être cool. »

Olivier Roland : Ta femme est vietnamienne, c’est ça ?

Stan Leloup : Ma femme est Philippine.

Olivier Roland : D’accord. Les Philippines, elles sont partout.

Stan Leloup : Oui, les Philippines sont partout. Donc, elle était aussi expat. On s’est rencontré, on était tous les deux expats…

Evidemment, si tu connais des gens qui viennent des Philippines, ce sont les professions médicales, infirmier et infirmière de formation.

Olivier Roland : Je suis allé pas mal aux Philippines, j’adore ce pays franchement. Et en fait, les Philippins, ils sont un peu partout, en Asie, même à Dubaï, dans plein d’autres pays parce que ce sont les Asiatiques qui parlent extrêmement bien anglais. Ils sont très demandés partout dont on voit beaucoup à Hong Kong, à Macao, à Singapour…

Stan Leloup : Dans les pays anglophones généralement, aux Etats-Unis, les infirmières, les médecins Philippins, Angleterre, Nouvelle-Zélande.

Olivier Roland : En fait, c’est parce que c’était une colonie américaine pendant 50 ans et tout le monde parle anglais aux Philippines, ce qui est très agréable d’ailleurs même si ce n’est pas leur langue natale mais ils parlent très bien anglais.

Stan Leloup : Pas mal de gamins apprennent aux Philippines, en tout cas dans la famille de ma femme, ils apprennent l’anglais avant d’apprendre… Eux, ils sont à Cebu, donc c’est la langue, c’est le bisaya. Ils apprennent l’anglais avant. Donc les gamins, tu peux parler à des petits gamins.

Olivier Roland : Mais leurs parents ne parlent pas en langue bisaya.

Stan Leloup : Leurs parents leur parlent anglais.

Olivier Roland : C’est étonnant. Ce n’est quand même pas la langue de ce que j’ai vu aux Philippines.

Stan Leloup : Oui, ça dépend des familles et ça dépend des régions, mais à Cebu, dans cette région-là, ils sont particulièrement anglophones. Et les écoles sont en anglais, par exemple, donc les enfants sont un peu obligés de parler anglais pour aller à l’école.

Olivier Roland : Donc aujourd’hui, tu es à Bangkok, tu es content ?

Stan Leloup : Je suis content à Bangkok. Pour des raisons de famille et ce qu’on faisait, j’avais plein d’amis et puis j’avais passé tellement de temps à Ho Chi Minh que je me suis dit « on va voir à Bangkok ». Je suis allé à Bangkok, je suis très content.

Je dirais que c’est très différent. Par rapport à Bangkok, Ho Chi Minh, c’est une petite ville. Bangkok, c’est beaucoup plus étendu, c’est beaucoup plus grand.

Olivier Roland : C’était fun aussi, j’imagine.

Stan Leloup : Oui. Mais après moi, je ne suis plus trop dans la fête et tout. Finalement pour moi, ce que j’aime bien, c’est avoir des petits restos et des cafés. Pas en ce moment parce qu’on ne peut plus sortir, donc ça, c’est fini.

La Thaïlande, je trouve, a quand même quelques forces sur le Vietnam, c’est que tu as vraiment la plage qui est super accessible et qui est très bien en Thaïlande, et tu as Chiang Mai dans les montagnes qui est vraiment aussi un grand kif. Il y a énormément d’entrepreneurs qui sont là-bas.

J’ai l’impression que tout le monde passe par Bangkok. En termes de réseau d’entrepreneurs, que ce soit mon réseau américain, mon réseau français, tout le monde passe par Bangkok tôt ou tard. Il y a des grosses conférences. Tout le monde y passe et je trouve que c’est assez cool.

Olivier Roland : C’est une super ville. Il faut l’avoir expérimenté au moins une fois dans sa vie. C’est une expérience à faire.

Ça, c’est le gros avantage des pays asiatiques. C’est que ce n’est pas cher. Souvent, la bouffe est bonne d’ailleurs aussi, tu as des plages sympathiques. Un des gros désavantages, c’est que c’est quasiment impossible d’obtenir le passeport. Ça, ça peut être un facteur, tu le sais. Qu’en est-il au niveau de l’entreprise ? Est-ce que ton entreprise, elle est en Thaïlande ou tu as fait comme beaucoup d’expatriés Thaïlandais où tu as ta boîte à Hong Kong ou dans un autre environnement ?

Stan Leloup : Mon entreprise principale est à Hong Kong.

Olivier Roland : Ok, comme beaucoup de personnes. C’est quand même un meilleur environnement pour avoir ta boîte, mais en plus, c’est autorisé par la loi thaïlandaise que tu as une boîte à Hong Kong, ce n’est pas un souci.

Stan Leloup : C’est autorisé par la loi thaïlandaise. Et au contraire, avoir une entreprise à Thaïlande en tant qu’étranger, c’est assez compliqué parce qu’en Thaïlande, juste pour rentrer dans les détails deux secondes de ça, ça peut intéresser quelques personnes. En gros, une entreprise de base a deux contraintes. La première contrainte, c’est que pour engager un étranger, il faut engager X Thaï. Je ne sais plus combien c’est, mais c’est plusieurs. Tu vas avoir un ratio et tu peux avoir une boîte entièrement à l’étranger d’une part et d’autre part, le capital doit être possédé à 50% par détail. C’est un gros problème.

Olivier Roland : C’est un gros tue-l’amour ça.

Stan Leloup : Tu peux contourner ça parce qu’ils ont un statut spécial qui s’appelle BOI, qui est pour les entreprises, technologiques, innovantes… qui te permet de contourner ces deux problèmes : d’avoir une boîte possédée par des étrangers et de pouvoir recruter des étrangers qui sont recrutés en nombre comparable de Thaï, ce qui bien sûr dans plein de business, tu n’as pas besoin d’avoir des employés Thaï dont tu ne saurais pas trop quoi en faire.

Donc si tu contournes ça, le problème, c’est que maintenant tu passes dans la bureaucratie. C’est voilà mon dossier, mon application, ma candidature pour avoir l’exemption aux BOI… ce qui fait que ce n’est pas forcément idéal.

Après, ils sont totalement Ok avec le fait que tu puisses avoir une entreprise à Hong Kong et tu peux encore être résident en Thaïlande et payer tes impôts en Thaïlande normalement…ça fonctionne comme ça, ça ne les dérange pas tant que tu fais les démarches par ailleurs pour avoir ton permis de travail… ce que tu peux faire.

Ils ne te forcent pas à avoir ton entreprise en Thaïlande et de toute manière, ce ne serait pas pratique à la fois pour ce qui est Stripe, Paypal… et à la fois pour ces raisons de…

En fait, il faudrait vraiment avoir un business qui a besoin de plein d’employés Thaï sinon ça n’aurait pas vraiment de sens.

Olivier Roland : Puis, rien que l’accès au processeur de paiement, effectivement, c’est un gros facteur. A Hong Kong, tu as tout. En Thaïlande, tu n’as rien à part Paypal peut-être.

Et en termes d’impôt, je suppose que tu es moins imposé que si tu vis en France, ce qui n’est pas dur puisque la France, c’est le pays le plus imposé du monde en termes de prélèvement par rapport au PIB. Est-ce que tu penses que c’est une bonne opportunité aussi pour les nomades digitaux de pouvoir aller dans des pays où l’imposition est moins forte pour pouvoir se développer davantage ?

Stan Leloup : L’imposition est clairement moins forte. Après, je dirais que c’est la priorité numéro 1, c’est de payer le moins d’impôt possible et de payer zéro impôt. En Thaïlande, tu paieras quand même des impôts. Tu as quand même un impôt sur les revenus… que tu paies. C’est clair qu’il est beaucoup moins qu’en France, donc après dans tous les cas, tu es gagnant.

Ce n’est pas 0%, ce n’est pas le Panama. Il me semble qu’à Dubaï, c’est le cas… Donc, tu as quand même des impôts que tu paies. Après, ils ont un système de régime territorial qui est assez avantageux grosso modo.

Olivier Roland : Quand c’est territorial, c’est l’argent qui est généré en dehors du pays et exonéré d’impôt, si tu ne le rentres pas dans le pays, c’est ça ?

Stan Leloup : Exactement. En fait, tu es surtout imposé sur ton salaire, que tu vas te verser un certain salaire.

Olivier Roland : Ta boîte à Hong Kong, elle est exonérée d’IS, il n’y a pas d’IS. Par contre, tu vas payer un impôt sur le revenu sur l’argent que tu te vires de ta boîte de Hong Kong à chez toi en Thaïlande tout simplement.

Stan Leloup : Oui.

Olivier Roland : Mais c’est parfait parce que je veux dire, par exemple, si tu décides que tu as besoin d’une certaine somme par mois pour tes dépenses courantes et que tout le reste, tu l’investis, tu peux avoir une bonne optimisation fiscale légale en virant, je ne sais pas, tu ouvres un compte chez un broker comme Interactive Brokers pour investir dans la bourse et tu vires directement ta boîte de Hong Kong sur le compte Interactive Brokers. Ça ne passe pas par la Thaïlande et ça n’a pas besoin d’être imposé.

Stan Leloup : Oui, c’est beaucoup plus commensurable avec ce que tu consommes, avec tes dépenses, avec ce que tu dépenses dans le pays et ce que tu consommes, et ça fonctionne de cette manière. Donc, c’est vraiment indexé sur ton salaire, tu peux te fixer le salaire.

Tu ne peux pas fixer un salaire de zéro non plus. Il y a un salaire minimum qu’il faut que tu te fixes évidemment selon ton visa… Mais ça permet d’avoir ton visa. Ça permet d’avoir ton permis de travail et d’être résident Thaï. Et tu as même…

Après, je n’en sers pas mais techniquement tu as un accès aux hôpitaux publics.

C’est un des problèmes que les gens ont quand ils viennent en Asie. Ils sont sur des visas foireux et du coup, ils sont toujours en train de courir à droite à gauche pour renouveler leur visa, ce qui est marrant 5 minutes, mais assez rapidement, ça devient soûlant de devoir « il faut dans 3 semaines que je sorte ».

Avoir un visa legit, avoir un statut legit, avoir un permis de travail, avoir un truc où personne ne te pose de questions et tu es totalement carré dans le pays, ça te fait gagner un temps monstrueux.

Il y a différentes manières de l’avoir en Thaïlande. Il y a la manière que j’ai qui est simplement de demander un permis de travail… et il y a un autre système qui s’appelle le visa Elite où tu paies juste. Tu paies, je crois que c’est 15 000 $ pour 5 ans.

Il y a un truc qui s’appelle le visa Thaïlande Elite où tu paies juste une certaine somme pour être résident dans le pays pendant X temps et avoir un visa qui est illimité.

Donc, il y a des possibilités en Thaïlande d’avoir ces visas qui fonctionnent bien et qui t’évitent de faire des allers-retours et de faire un truc que tu peux faire au départ quand tu débutes. Mais à un moment donné, ce n’est plus très marrant de faire des visas Run.

Olivier Roland : Oui, c’est ça. Les visas Run, c’est quand en gros, tu as le droit de rester 90 jours dans un pays sans visa. Tu passes dans un autre pays genre à côté de la Thaïlande, tu as le Laos par exemple et tu vas…

Stan Leloup : Le Laos, Birmanie, Vietnam.

Olivier Roland : Tu vas là. Tu vas une journée au Laos, tu reviens et ton compteur est remis à zéro. Il y a beaucoup de gens qui font ça. Surtout dans ces pays-là, ils ne sont pas très regardants sur ce genre de chose.

Stan Leloup : La Thaïlande est relativement carrée là-dessus. Le Vietnam s’en fiche totalement. Par exemple, au Vietnam, tu peux faire des allers-retours pendant 9 mois, ils s’en fichent. En fait, la Thaïlande, ils sont pointilleux sur les permis de travail, parce qu’il y a beaucoup d’étrangers qui travaillent en Thaïlande illégalement, souvent dans tout ce qui est mannequinat ou prof d’anglais qui viennent sur des visa touriste et qui travaillent, et la Thaïlande n’aime pas ça.

Ce qui fait que si tu fais des allers-retours une fois, deux fois, ils vont dire Ok. Trois fois, ils vont commencer à dire « Ok, là, il faut que tu m’expliques parce que tu es en train de me dire que tu fais des allers-retours. »

Alors, tu peux faire « Oui, moi, je suis en vacances… ». Mais ils vont te poser des questions et tout d’un coup, tu te retrouves dans une situation où tu ne sais pas si tu vas pouvoir rentrer dans le pays à chaque fois parce que la Thaïlande est assez regardante.

Le Vietnam, par exemple, s’en fiche complètement. La Thaïlande, pas tant que ça parce qu’ils sont un peu plus nationalistes sur ces aspects-là. C’est une des autres raisons pour laquelle je suis resté long terme en Thaïlande. Ça a du sens de faire les efforts, d’avoir cette situation qui est carrée. En gros, ils regardent ton passeport et il y a marqué visa Résident, permis de travail, tamponnent et tu passes. Il n’y a aucun doute, il n’y a aucun problème.

Olivier Roland : Les avantages de ça, c’est : tu vis dans un pays exotique, ça ouvre un peu tes chakras, c’est clair. Tu es mieux connecté avec des entrepreneurs intéressants. J’imagine que ça va booster ton anglais aussi. Tu économises de l’argent parce que ce sont des pays pas très chers, en plus, tu as une optimisation fiscale. Est-ce qu’il y a des inconvénients dans le fait de vivre dans un pays aussi loin de ta base culturelle et peut-être aussi ta base de clientèle ?

Stan Leloup : Oui, ça dépend des gens. Je pense que les gens le vivent plus ou moins bien. Je pense qu’il y a un aspect pour beaucoup de gens. Il y a certaines personnes qui ont du mal à se faire à la culture asiatique. Je crois que c’était à Singapour pour mes études, il y avait des gens qui se plaignaient de la nourriture et ils allaient à Mc Do pour avoir les nourritures occidentales pas chères. Et moi, ça me semblait absurde.

Olivier Roland : C’est plutôt chinois à Singapour, mais la bouffe en Thaïlande, c’est top par contre.

Stan Leloup : La bouffe à Singapour, c’est génial, c’est une des meilleures bouffes que j’ai eues dans ma vie. Je suis très content quand on retournait à Singapour d’aller bouffer dans les Maulz Tu vois, je ne comprenais pas.

Moi, la bouffe, j’adore. Après, si tu veux te faire des petites bouffes et avoir ton petit fromage et si tu veux vivre absolument le mode de vie français, tu peux le faire ici, mais c’est vrai que tu ne vas pas aussi facilement le trouver. Il va falloir aller dans des magasins spécialisés, ce n’est pas aussi marrant. Donc ça, c’est un aspect.

Après, il y a l’aspect familial autour. Moi, ma famille, elle vient pas mal me voir.

Il y a l’aspect culturel…

Mais pour moi, si tu veux, tous ces aspects-là, c’est un avantage, c’est-à-dire que je n’ai pas envie d’être dans la culture française, je n’ai pas envie d’être dans les grèves, je n’ai pas envie d’avoir les gens qui disent « ouais, tu en penses quoi de la dernière mesure de machin… », ça ne m’intéresse pas. Le fait d’être dans une culture…

Olivier Roland : On revient sur les avantages. Mais oui, tu te coupes un peu de toute cette bulle franco-française des grèves à répétition, des machins, des trucs.

Stan Leloup : Quels sont les désavantages et les avantages ?

Parfois, tu as des frustrations en termes de langue. C’est-à-dire que parfois, tu as besoin de faire un truc et tu galères un peu parce que tu ne parles pas Thaï. Et moi, je ne suis pas avantagé là-dessus parce que ma femme n’est pas non plus Thaï. Je n’ai pas non plus une personne directement à qui je peux demander qui fait la traduction.

Après, il faut bidouiller. Tu bidouilles avec de la traduction, avec un truc. Si c’est un truc qui est lié à ton appart, tu demandes à ton propriétaire. Il y a toujours des petites frustrations longues. Moi, les frustrations longues, elles ne m’ont jamais plus bloqué que ça.

Après, peut-être un élément, tu vois. D’un côté, c’est cool qu’il fasse beau tout le temps et qu’il fasse chaud tout le temps, et c’est vrai qu’il y a un autre côté où tu te dis « Le cycle des saisons, c’est assez cool ».

Peut-être pas la période où il fait super froid et où tu ne vois pas le soleil pendant des mois et des mois, mais le cycle des saisons, d’avoir un rythme à ton année. Parce que là, tu as l’impression en Thaïlande que c’est en gros, il fait pareil tout le temps sauf qu’à un moment, il pleut.

Tu n’as pas ce truc-là. Tu n’as pas ce truc de Noël, de l’automne, du printemps qui revient. Et ça, au départ, c’est quelque chose qui ne me manquait pas du tout.

Dernièrement, j’étais parti au Japon pendant l’hiver. Je dis « tiens, finalement, c’est cool d’avoir un peu froid, de mettre ton petit manteau. » Ce sont des détails qui ne contrebalancent pas tous les avantages que tu peux avoir et simplement pour moi le fait au quotidien de vivre ici.

Olivier Roland : Mais tu n’as pas l’impression parfois que tu as plus de mal à rester connecté à l’état d’esprit que tes prospects quand tu vis dans un pays si différent.

J’ai regardé par exemple ta vidéo sur le Coronavirus, c’est vraiment intéressant parce que tu en parles comme si tu vivais encore en France. Tu te mets vraiment dans le point de vue du français.

C’est vrai qu’aujourd’hui, on a Internet, c’est magnifique. Mais est-ce que tu as l’impression de devoir faire un peu plus d’effort pour rester dans cette démarche d’être connecté à ce que les gens vivent au quotidien ?

Stan Leloup : Oui, carrément. Et parfois sur ce type de vidéo, j’ai même fait un effort d’aller… je vais checker par exemple des sites de news. Si c’est une vidéo de news, je vais checker les sites de news français parce que je m’informe beaucoup.

Je ne suis pas les news de manière générale et je m’informe pas mal sur des sources américaines. Mais de toute manière, mes sources sont bizarres parce qu’une de mes principales sources sur le Coronavirus, c’est le blog de Tyler Cowen, un économiste américain qui écrit des trucs super bizarres. Tu vois ce que je veux dire. De toute manière, mes sources ne sont pas dans la moyenne des gens, donc il faut aussi que je comprenne où en sont la moyenne des gens pour les amener là où moi, j’ai envie de les amener.

Donc, c’est une force par l’aspect où ça me donne des trucs à dire que d’autres personnes ne disent pas. Mais c’est vrai qu’il faut parfois que je fasse un effort particulier pour me connecter à ce que pensent les gens, pour ne pas être comme un Alien qui raconte des trucs où tu n’as aucune idée de ce que je suis en train de te dire.

C’est vrai que c’est un effort supplémentaire. Après, je pense que de base, si tu es entrepreneur, souvent tu vas vendre à des gens qui sont dans une situation qui veulent quitter leur job. Ça fait combien d’années Olivier que tu n’as pas eu un job que tu avais eu envie de quitter. De toute manière, il faut que tu fasses cette démarche de dire « où en sont les gens aujourd’hui ? »

Olivier Roland : Oui, j’étais employé pendant un mois et demi en tout.

Oui, je suis d’accord avec toi. En tant qu’infopreneur, on doit déjà avoir cette démarche pédagogique. Donc, ça participe à cette démarche finalement.

Stan Leloup : Moi, encore plus, je suis d’accord avec toi. Et c’est vrai que c’est un effort que je fais. Je vais aller checker les sites de News, je vais aller checker différentes vidéos sur le sujet pour voir les trucs qui ont été dits, pour voir un peu quelle est la best line de ce qui se dit actuellement et de où en sont les gens. Et ensuite, je vais combiner ça avec une perspective différente, à la fois sur mon lieu de vie mais à la fois sur mes ressources, les blogs bizarres que je lis, les trucs où je trouve des infos et essayer de trouver en gros comment est-ce que j’amène les gens de là où ils sont déjà à mes idées qui sont un peu différentes, et c’est souvent ça la recette d’une de mes vidéos.

Olivier Roland : Je pense qu’on a exploré pas mal de sujets intéressants là. Avant de nous quitter, j’ai peut-être un petit exercice pour toi vu qu’on a pas mal parlé de copywriting. Donc, tu as vu de tout ce dont on a parlé dans cette vidéo. Quel serait d’après toi le titre que devrait avoir cette vidéo ?

Stan Leloup : Si on pouvait trouver un petit truc précis, un petit angle précis que j’ai donné, c’est souvent une idée que j’aime en termes d’interview parce qu’en termes d’interview, quand tu couvres beaucoup de sujets, c’est difficile. Tu peux facilement tomber sur un titre assez large genre… tu peux faire un titre genre Copywriting Youtube Bangkok… Il faut le trouver un angle précis. Peut-être même une petite phrase ou un angle précis.

De quoi on a parlé et qu’est-ce qui serait le plus intéressant pour les gens ?

Olivier Roland : On a commencé à parler du fait que tu es une fusion entre youtubeur et infopreneur, de qu’est-ce que devraient faire les infopreneurs d’après toi pour améliorer leur fidélisation sur Youtube. Ensuite, on a parlé beaucoup de copywriting. C’était quand même le sujet majeur de cette interview. Ensuite de comment tu utilises la liberté pour vivre à l’étranger ? Quels sont les avantages et inconvénients et y compris au niveau fiscaux ?

Stan Leloup : Je vois un truc genre « Cette page de vente a transformé mon business » ou « Cette page de vente a sauvé mon business ».

Olivier Roland : « Cette page de vente a sauvé son business : Stan Leloup le raconte tout ». C’est trop long mais Ok.

Stan Leloup : C’est un peu long mais l’angle ici est intéressant. C’est-à-dire, une anecdote précise que les gens ont envie de voir et vous disent « c’est quoi une page de vente qui sauve un business ? Comment ça fonctionne ? J’ai envie de découvrir. J’ai envie qu’ils m’en disent plus sur les détails de ça. » Et il y a un côté Storytelling.

Je pense que le titre de l’interview ne pourra jamais couvrir l’ensemble des éléments dont tu parles dans l’interview. Il faut trouver un angle précis.

Olivier Roland : Non, ce n’est pas possible.

Stan Leloup : C’est pour ça que j’aime bien un truc comme ça.

Il y a une vidéo, un titre que j’adore, pour donner une idée, c’est David Laroche « Il déchire son chèque de 20 millions ».

Olivier Roland : Oui. Je n’ai pas regardé la vidéo mais je l’ai vu dans ma colonne de droite.

Stan Leloup : Tu as vu, elle était recommandée parce que le titre est super. Il doit se passer plein de trucs dans l’interview, il doit raconter plein d’autres éléments, mais il a trouvé l’angle et le bon empreinte que ce n’est pas « La page de vente qui a sauvé mon business », ça peut être pas mal ou « La page de vente qui a sauvé son business ».

Olivier Roland : Oui. « Stan Leloup, la page de vente qui a sauvé son business ». Ce n’est pas mal ça, ce n’est pas mal.

En tout cas, pour les gens qui sont encore là, c’est que cette vidéo vous a plu. Vous savez déjà, moi, je ne sais pas encore si c’est le titre qui aura été retenu ou pas mais je pense que je vais mettre ça, du coup, ça va être intéressant.

Merci beaucoup Stan d’avoir partagé tout ça. Pour l’instant, ton livre, dans les librairies, ça va être compliqué de le trouver mais si vous regardez dans le futur

Stan Leloup : Oui, fnac.com fonctionne encore.

Olivier Roland : Fnac.com, Ok.

Stan Leloup : Sinon dans le futur, Amazon, Librairie …

Olivier Roland : Et puis, il est disponible en format numérique, sur le Kindle, j’imagine sur l’iBooks store d’Apple. Est-ce qu’il est sur le Kobo de la Fnac ? J’imagine que oui aussi.

Stan Leloup : Il y est, oui. Il est aussi sur Audible. C’est un format qui fonctionne bien parce que j’ai fait mon propre livre audio. Alors là, ça, c’est une invention.

Olivier Roland : Oui, ça t’a pris beaucoup de temps. Moi, j’ai un livre audio aussi. Enfin, j’ai la version 2 de mon livre, mais on m’a mis devant le fait accompli. Mon auditeur était tellement efficace qu’ils m’ont dit : « Hé ! ». Oui, je te l’avais dit dans l’interview qu’on avait fait ensemble, c’est vrai. J’aurais bien aimé au moins faire le début mais bref.

Mais effectivement, c’est un format qui marche bien.

Stan Leloup : Mais tu verras que le tien dure très longtemps. Ton livre 2, il faut quoi ? Il fait 30 heures.

Olivier Roland : Il fait 21h30mn.

Stan Leloup : Oui, 21h30mn, le lire toi-moi, tu en es morflé.

Olivier Roland : Je pense que j’aurais fait deux premiers chapitres ou un truc comme ça et j’aurais dit « maintenant, je laisse la parole à… »

Toi, il dure combien de temps ton livre audio ?

Stan Leloup : Le mien dure environ 6 heures et demie. Mais même comme ça, c’est rodéo. J’étais dans un vrai studio d’enregistrement pour le faire, donc je ne l’ai pas fait chez moi.

Olivier Roland : C’est à Paris alors ?

Stan Leloup : Non, j’ai à Bangkok. Mon ingé son qui est basé en Thaïlande, qui est aussi un nomade digital, m’a trouvé le studio en Thaïlande, l’enregistrement ultra pro et tout, il ne vivait même pas là-bas. Donc, j’ai bloqué le studio pour plusieurs jours.

Et c’est vrai que passer des jours et des jours dans le studio d’enregistrement, c’est hardcore. A la fin de la journée, tu sors et ouf. Tu as pris une grosse claque. Et encore, moi, j’y ai passé du coup que quelques jours.

Olivier Roland : Tes 6 heures d’enregistrement, ça t’a pris combien de temps à les faire ?

Stan Leloup : J’avais bloqué probablement 4 heures le premier jour, 4 heures le deuxième. Et là-dessus, j’avais fait les 2/3. Donc, j’ai repris 4 heures après.

Olivier Roland : Avec du pause, les passages à refaire parce que tu as bafouillé, tout ça. Oui, quand même.

Stan Leloup : J’ai dû passer à 12 heures si ce n’est pas plus. Il est possible que ça soit un temps de plus.

Olivier Roland : Le double de temps donc, ce n’est pas mal.

Stan Leloup : Et 6 heures, c’est costaud parce que tu vois, quand tu es en train d’enregistrer ça en 6 heures, tu ne te poses pas non plus. Tu t’enchaînes, tu le fais, tu restes dans la dynamique, tu refais tes phrases, tu bois de l’eau et tu repars. C’est physique.

Tu es debout, tu fais le truc, tu essaies de donner la bonne énergie, tu ne peux pas te laisser fatiguer. Donc à la fin, tu termines et tu as l’impression d’avoir fait une conférence devant 200 personnes pendant 4 heures quasiment, en termes de niveau d’énergie et de performance que tu as sorti.

Olivier Roland : En tout cas, c’est sûr que de tous les livres que j’ai écouté, c’est souvent ceux qui sont lus par l’auteur et c’est quand même assez rare, il faut le dire, qui sont les meilleurs. Il n’y a pas de photo.

Le problème des livres qui sont lus par des acteurs, je ne sais pas comment on appelle ces gens-là, c’est que souvent ils sont obligés d’avoir un ton neutre, alors que l’auteur lui, il peut vraiment vivre, il peut habiter son livre.

Il y en a un notamment que j’ai adoré, c’est « Cessez d’être gentil, soyez vrai », qui est lu par Thomas d’Ansembourg. Le gars, il ajoute tellement de vie dans son livre. C’est juste incroyable. Alors que sinon, ça serait un peu plus mécanique, un peu plus robotisé. Donc clairement, je pense que si vous pouvez le faire en tant qu’auteur, c’est vraiment quelque chose à faire.

Et puis, je ne sais pas si tu as déjà eu des remarques, mais il y a une partie des gens qui ont le livre en papier ou en numérique qui vont aussi le prendre un audio parce que c’est une manière différente de le consommer.

Souvent d’ailleurs, des gens qui achètent le livre audio qu’ils aiment vont acheter la version papier pour pouvoir le scanner plus facilement, trouver des références plus facilement, puisque l’audio, ce n’est quand même pas facile à scanner.

Stan Leloup : Et au niveau des gens qui sont intéressés pour créer leur propre livre audio, en tout cas moi, les retours que j’en ai en termes de vente sont bons. Il faut savoir qu’en tout cas sur Audible en France, il y a une vraie prépondérance sur le livre de non fiction, de conseil, de management, de développement personnel…

Beaucoup des best-sellers sur la catégorie sont des livres de non fiction, de conseil.

Le livre de Fabien Olicard par exemple sur la gestion du temps fonctionne très bien. Le livre de Mark Manson sur le développement personnel, ce sont les meilleures ventes. C’est le top 10 des ventes. C’est principalement des bouquins de non fiction et de dev perso. Ce qui est évidemment n’est pas le cas sur le Store Amazon papier, c’est beaucoup plus des romans et c’est beaucoup plus des livres pour enfants.

Olivier Roland : Oui, j’avais été frappé par ça aussi.

Stan Leloup : Le consommateur Audible favorise pas mal ce type de contenu. Et donc pour toute personne qui a fait un livre dans ces domaines, ça vaut le coup de faire l’effort, de faire le livre audio parce qu’il y a un vrai marché pour ça.

Olivier Roland : « Tout le monde n’a pas eu la chance de rater ses études », il a dû rester dans le top 10 pendant plusieurs mois, peut-être même un an, un truc comme ça, et après, il est resté dans le top 20 ou 30 pendant très longtemps.

Et c’est vrai que quand vous allez sur Audible, il y a plein de livres de dev perso.

C’est marrant parce qu’on a presque l’impression être sur un Store américain quand on va sur le Audible français, peut-être parce que les gens qui écoutent des livres audio sont une partie peut-être plus sophistiquée, je n’en sais rien.

Stan Leloup : Je pense qu’il y a un système de filtre où les gens qui écoutent des livres audio sont surtout ceux qui les écoutent pour se former. Il y a encore moins de gens.

Olivier Roland : Optimiser leur temps aussi.

Stan Leloup : C’est aussi les plus les early adopters, alors qu’aux Etats-Unis, je pense que ça, c’est en plus démocratisé. Et du coup, il y a beaucoup de livres de fictions et de mémoire… qui sont beaucoup dans les tops vente.

Je pense que c’est comme un peu le podcast. Les premiers podcasts qui se sont lancés, c’étaient beaucoup des podcasts de conseil, de gestion. Et ça a pris du temps de développer les podcasts de fiction parce que les early adopters sont aussi sur ces marchés-là, je pense.

Olivier Roland : Stan, merci beaucoup d’avoir partagé tout ça. Pour tous ceux qui veulent aller plus loin, le livre « Votre empire dans un sac à dos », on vous a mis le lien en description. Sinon, de toute façon, dans toutes les bonnes librairies de France, de Navarre et de la francophonie et tout ça, et en ce moment surtout sur le web. Et puis bien sûr, il y a ta chaîne Marketing Mania.

Merci beaucoup Stan et à la prochaine.

Stan Leloup : Merci Olivier, à bientôt.

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