Dans cette interview, Gaston nous raconte son histoire, notamment comment il a quitté la « Rat Race » et le salariat chez Adidas pour créer son entreprise.
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Les blogs de Gaston :
– Vivre Au Maroc : http://vivre-au-maroc.com/
– Gaston Lastes : http://gastonlastes.com/
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https://des-livres-pour-changer-de-vie.com/ – une sĂ©lection de livres rares et exigeants pour changer de vie
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âș Qui suis-je ?
DĂ©couvrez mon histoire en 1 minute 41 : http://bit.ly/MonHistoire
A 18 ans, j’ai dĂ©cidĂ© de quitter l’Ă©cole pour crĂ©er ma premiĂšre entreprise. Je n’avais qu’une envie : ĂȘtre libre. AprĂšs avoir surmontĂ© de nombreux obstacles, j’ai rĂ©ussi Ă mettre mon entreprise au service de ma vie, plutĂŽt que d’avoir une vie au service de l’entreprise… Aujourd’hui, je voyage 6 mois par an et j’inspire des milliers d’entrepreneurs et de crĂ©ateurs Ă ĂȘtre plus libres et plus heureux.
Que vous souhaitiez changer de vie, réussir sur Internet ou tout simplement devenir une meilleure personne, ma chaßne vous y aidera. Chaque jour, vous trouverez une nouvelle vidéo inspirante pour vous aider à vivre une vie plus riche.
https://www.youtube.com/watch?v=7jp35wOJBIY
Transcription texte (littĂ©rale) de la vidĂ©o « đ Comment Gaston a quittĂ© la Rat Race en crĂ©ant son entreprise Ă temps partiel » :
Olivier Roland : Je suis actuellement avec Gaston. Salut Gaston.
Gaston Hakim Lastes : Salut Olivier.
Olivier Roland : Et comme ton nom ne lâindique pas, tu es franco-marocain parce que tu as aussi un deuxiĂšme nom marocain.
Gaston Hakim Lastes : Qui est Hakim.
Olivier Roland : Cela fait dĂ©jĂ un peu plus marocain. On sâest rencontrĂ© ici au mastermind, que CĂ©dric Annicette a organisĂ© pour ses partenaires et certains de ses clients. Tu mâas racontĂ© ton histoire et jâai trouvĂ© ça extrĂȘmement intĂ©ressant. Donc, je veux que tu partages ça un peu avec nous.
DĂ©jĂ , aujourdâhui, quâest-ce que tu fais ? Tu vis au Maroc et tu as un business qui marche bien. Quâest-ce que c’est ?
Gaston Hakim Lastes : Exactement. Jâhabite au Maroc, jâhabite sous le soleil du Maroc face Atlantique en bord de mer.
Jâai deux activitĂ©s.
Jâai une premiĂšre activitĂ© pour mon site principal qui sâappelle « vivre-au-maroc.com ». Je donne des conseils pour les personnes qui souhaitent rĂ©ussir leur nouvelle vie au Maroc en prenant le meilleur dĂ©part possible.
Et une deuxiĂšme activitĂ© oĂč jâaccompagne des indĂ©pendants sur internet Ă optimiser leur business en ligne sur internet.
Olivier Roland : Et aujourdâhui, tu es heureux. Tu as un business qui marche extrĂȘmement bien, mais ça nâa pas toujours Ă©tĂ© comme ça. Câest ça justement oĂč ça mâintĂ©resse, ça nous intĂ©resse.
Ă la base, quâest-ce que tu faisais ?
Gaston Hakim Lastes : A la base, jâĂ©tais reprĂ©sentant commercial pour une grande entreprise dans lâest de la France, en Alsace.
Au tout dĂ©but, je suis rentrĂ© chez eux, je mâoccupais des contrefaçons. Le nom de la boĂźte, câĂ©tait « Chez Adidas », une super belle entreprise.
Je suis rentrĂ© chez eux pour mâoccuper au dĂ©but de tout ce qui Ă©tait revente de produits de contrefaçons sur internet, ce qui Ă©tait plutĂŽt cool quand on est nĂ©, quand on a grandi au Maroc, quand on a grandi avec les produits de contrefaçons et quâaprĂšs, on a besoin de sâoccuper de ça pour Adidas.
Olivier Roland : Ceux qui ne sont jamais allĂ©s au Maroc, ce que tu disais, câest quâil a beaucoup de contrefaçons au Maroc.
Gaston Hakim Lastes : EnormĂ©ment, câest une sorte de sport national.
Olivier Roland : Tu mâas dit, quand tu as fait lâentretien de recrutement, ce qui avait fait un peu la diffĂ©rence.
Gaston Hakim Lastes : La RH mâa clairement demandĂ©Â : pourquoi est-ce quâon devrait vous prendre, vous, plutĂŽt quâun autre ?
Et jâai dit : Ă©coutez, je suis nĂ© et jâai grandi au Maroc, jâai passĂ© 19 ans au Maroc. Donc, je connais parfaitement bien le sujet des contrefaçons. Jâai grandi avec les projets de contrefaçons.
Et puis, voilĂ , ça permet de casser la glace, ça permet de pouvoir approfondir la conversation et câest comme ça que je suis rentrĂ© chez Adidas.
Je me suis occupĂ© des produits de contrefaçons. Ensuite, de fil en aiguille, jâai commencĂ© Ă gravir les Ă©chelons et je suis devenu responsable commercial sur lâEst de la France pour Adidas et Reebok.
Sauf que chemin faisant, on habite en Alsace, câest une belle rĂ©gion mais il fait gris.
Il y a cette scĂšne qui, je me rappellerais toute ma vie oĂč un matin, je me suis levĂ©, jâai ouvert les volets. Et lĂ , jâai trouvĂ© un corbeau qui est en train de manger des bouts de pain sur mon balcon, qui me regarde en train de croasser et derriĂšre, il pleuvait, il faisait gris, il ne faisait vraiment pas beau.
Et lĂ , je me suis dit : mais quâest-ce que je fais ici ?
Olivier Roland : Et donc, ça tâa fait vraiment un dĂ©clic cette scĂšne-lĂ Â ?
Gaston Hakim Lastes : En fait, câest un ensemble de choses.
Il y a eu cette scÚne-là . Il y a eu aussi que dans la foulée, mon papa a eu quelques complications de santé.
Il faut savoir que, moi, jâai toute ma famille qui habite au Maroc.
Il a eu des complications de santĂ© et jâĂ©tais loin parce quâon est quand mĂȘme Ă quelques milliers de kilomĂštres de sa famille et des gens quâon aime.
Malheureusement, on ne peut pas poser des congĂ©s quand on en a envie, on ne peut pas partir. Ce nâest pas forcĂ©ment Ă©vident de gĂ©rer sa vie comme ça Ă distance.
Donc, il y avait eu cet Ă©vĂšnement-lĂ .
Et le troisiĂšme Ă©vĂšnement, câest vraiment un concours de circonstance. Câest justement, durant cette semaine-lĂ , il y a Reebok qui nous a prĂ©sentĂ© une campagne de publicitĂ© qui tournait autour du concept de 30 000 jours oĂč ils expliquaient que la moyenne de vie dâune personne, câĂ©tait 82 ans Ă peu prĂšs et que ça Ă©quivalait Ă 30 000 jours.
Quand jâai entendu ces 30 000 jours, jâai fait le calcul. Jâai regardĂ© combien jâen avais dĂ©jĂ consommĂ©. Et lĂ , je me suis dit : je nâai vraiment plus le temps-lĂ , il faut vraiment queâŠ
Olivier Roland : Tu avais consommé combien alors ?
Gaston Hakim Lastes : Jâavais consommĂ© un peu plus de 10 000 jours. Donc, il mâen restait 20 000. Jâavais consommĂ© 1/3.
Du coup, de fil en aiguille, ça a Ă©tĂ© vraiment le gros dĂ©clic cette semaine. Ăa a commencĂ© Ă beaucoup cogiter.
Olivier Roland : Câest rigolo. A la base, ils ont mis un pub pour trouver des clients, pour convaincre des gens dâacheter et toi, ça tâa convaincu de partir.
Gaston Hakim Lastes : Exactement, ça a vraiment été le déclencheur.
Je pense quâil y a des fois comme ça dans la vie des Ă©lectrochocs quâon a. Et comme je dis souvent, il nây a jamais de hasard. LĂ , câest cet alignement de trois choses qui a fait que ça a Ă©tĂ© comme un dĂ©clic.
Câest vrai que j’ai toujours Ă©tĂ© conditionnĂ© par mes parents type : travaille bien Ă lâĂ©cole, rĂ©ussis tes Ă©tudes et ton CDI et profite de la vie. Mais on se rend compte que ce n’est pas un aboutissement en soi.
Jâavais beau avoir ce CDI qui Ă©tait dâailleurs vraiment bien, câest une superbe belle entreprise. Mais je nâĂ©tais pas heureux, je nâĂ©tais pas Ă©panoui.
Le Maroc me manquait, le soleil me manquait, ma famille me manquait, mes amis me manquaient, mon pays natal me manquait et jâavais besoin dâautre chose que de simplement aller vendre des produits de sports auprĂšs des clients.
Olivier Roland : Une fois que tu as rĂ©alisĂ© ça, quâest-ce que tu as fait ? Jâimagine que du jour au lendemain, tu nâas pas trouvĂ© une entreprise Ă succĂšs ?
Gaston Hakim Lastes : Non, pas du tout.
Olivier Roland : Quelle était ta premiÚre étape ?
Gaston Hakim Lastes : La premiĂšre Ă©tape, ça a Ă©tĂ© de commencer Ă regarder un peu sur internet ce qui pouvait se faire et câest lĂ que je suis tombĂ© sur une des vidĂ©os de CĂ©dric Annicette. Justement, il y avait le lancement dâun de ses programmes « Quitter la rat race » et jâai rejoint le programme.
Pour moi, ça a été vraiment aussi un déclencheur.
AprĂšs, je me suis posĂ© Ă©normĂ©ment de questions. Je me suis dit : mais quâest-ce que câest que ce truc ? Il y a des personnes qui gagnent de lâargent sur internet ? Il y a des personnes qui voyagent, qui profitent de la vie. Ils ne sont pas limitĂ©s Ă 30 jours de congĂ©s payĂ©s par an.
Et lĂ , câest pareil.
Gaston Hakim Lastes : Tu as découvert « Quitter la rat race » aprÚs avoir eu le déclic ou avant ?
Gaston Hakim Lastes : Non, jâai dĂ©couvert aprĂšs.
Olivier Roland : Ăa, câest intĂ©ressant. Il y a eu une synchronisation de lâunivers avec tes aspirations.
Et peut-ĂȘtre que tu lâas dĂ©couvert parce que tu tâes mis en quĂȘte de choses, de solutions.
Gaston Hakim Lastes : Je pense que justement, il faut commencer à avoir ce genre de déclic, se mettre à la recherche de solution alternative, que ça soit via des vidéos, via des livres.
Et c’est lĂ quâon commence Ă cogiter sur tout ça et que le cerveau, je pense, se met aussi de façon peut-ĂȘtre inconsciente aussi, pourquoi pas, Ă chercher des solutions alternatives. Et câest vrai que câest lĂ quâon commence Ă percuter peut-ĂȘtre diffĂ©remment sur une vidĂ©o, une tagline, un article ou un livre peut-ĂȘtre qui va croiser notre vie.
Ăa sâest passĂ© un peu comme ça.
C’est lĂ oĂč je me suis dit : Attends, câest dingue. Il y a des personnes qui gagnent vraiment leur vie sur internet.
Et je prends souvent cette mĂ©taphore oĂč je compare ça un peu Ă Harry Potter. Câest que dâun cĂŽtĂ©, on a des moldus, des gens normaux qui sont salariĂ©s, mĂ©tro-boulot-dodo. Et de lâautre cĂŽtĂ©, il y a des sorciers, des personnes qui font beaucoup dâargents, du gros argent comme dirait CĂ©dric sur internet et qui profitent de la vie, qui voyagent et qui sont libres gĂ©ographiquement, financiĂšrement.
Donc, lĂ , ça a Ă©tĂ© un gros dĂ©clic et câest lĂ que le marathon a commencĂ©Â parce que ce n’est vraiment pas un sprint, câest vraiment un marathon.
Olivier Roland : Câest important de le comprendre, tu viens de le prĂ©ciser : ça peut prendre des mois, des annĂ©es avant que le business soit viable et te permet de quitter ton job.
Gaston Hakim Lastes : Exactement. Ăa, c’est quelque chose trĂšs important parce que techniquement, il faut se dire une chose. Avec le recul, il faut considĂ©rer lâaventure sur internet comme un business.
Et comme tout business, je pense quâil y a deux possibilitĂ©s : soit tu investis du temps, soit tu investis de lâargent.
Soit tu investis du temps : tu ne vas peut-ĂȘtre pas acheter des plugins premium, tu ne vas peut-ĂȘtre pas pouvoir dĂ©lĂ©guer ou automatiser mais tu vas investir ton propre temps, câest ce que jâai fait, Ă lire des tutos, Ă essayer plein de techniques diffĂ©rentes, Ă passer vraiment beaucoup de temps Ă apprendre.
Soit sinon, si tu ne veux pas investir du temps, tu investis de lâargent et derriĂšre, tu peux te permettre dâavoir des plugins premium qui vont aller plus rapidement oĂč tu auras toutes les fonctionnalitĂ©s dont tu as besoin.
Ăa a Ă©tĂ© un long chemin. C’est comme ça que jâai lancĂ© le site « Vivre au Maroc » parce que moi-mĂȘme, jâavais envie dâaller vivre au Maroc.
Olivier Roland : Et donc, tu es parti de cette envie-lĂ Â et tu tâes dit : il y en a dâautres qui lâont. Est-ce que tu as fait une Ă©tude de marchĂ©Â ?
Gaston Hakim Lastes : SincĂšrement, non, parce que jâavais tellement envie dâaller vivre au Maroc. Je me suis dit : Ok, je vais lancer un site sur la vie au Maroc. Je verrais bien.
Câest vrai que câest peut-ĂȘtre un peu risquĂ©, parce quâau final, câest clair.
Olivier Roland : Câest vrai que normalement, il faut Ă©viter de faire ce dont on a envie et plutĂŽt se focaliser sur ce que veut le marchĂ©. Parfois, il y a une adĂ©quation. CâĂ©tait le cas en lâoccurrence.
C’est aussi de la chance. Normalement, il faut quand mĂȘme faire lâĂ©tude du marchĂ©, sâassurer quâil y a un potentiel Ă©conomique.
En lâoccurrence, tu as de la chance. Il y a beaucoup des gens qui veulent aller vivre au Maroc, notamment des retraitĂ©s français.
Gaston Hakim Lastes : Et surtout, il y avait un Ă©norme vide en termes dâinformations, un Ă©norme vide.
Je veux dire, câĂ©tait difficile mĂȘme pour moi qui suis de double nationalitĂ© de trouver des informations concrĂštes sur la vie au Maroc, les dĂ©mĂ©nagements, les procĂ©dures fiscales, les cartes de sĂ©jour pour ceux qui sont concernĂ©s par ça, sur les loyers. Il y avait un Ă©norme vide.
Jâai dĂ» passer aussi Ă©normĂ©ment de temps Ă rechercher aussi toutes ces informations-lĂ .
Il y a des personnes qui lancent des business sur internet qui sont dĂ©jĂ experts sur le sujet. Donc pour elles, ça va ĂȘtre plus facile de crĂ©er du contenu.
Moi, jâĂ©tais passionnĂ© par le Maroc mais jâai dĂ» Ă©normĂ©ment me former : comment ça fonctionne la fiscalitĂ© franco-marocaine ? Comment ça fonctionne un dĂ©mĂ©nagement Ă lâinternational ?
Câest beaucoup de temps quâon doit investir en plus du temps quâon passe sur la technique. Et ça, câest un peu risquĂ©, mais jâai choisi cette thĂ©matique-lĂ parce qu’elle me tenait Ă cĆur.
Olivier Roland : Tu as quand mĂȘme fait une Ă©tude de marchĂ© informel.
Tu as vu quâil y avait un manque de connaissances sur le marchĂ©, tu ne tâes pas posĂ© la question peut-ĂȘtre que câest parce que personne ne veut y aller ?
Gaston Hakim Lastes : Non, parce que moi, jâavais ce rĂȘve dâaller vivre au Maroc. Je me suis dit : dans tous les cas, ces infos allaient me servir pour moi. Et je me suis dit : je vais partager mes infos et ce que je dĂ©couvre sur un blog et il sâavĂšre que le site a commencĂ© Ă dĂ©coller au fur et Ă mesure.
Olivier Roland : Donc, tu avais démarré par un blog.
Gaston Hakim Lastes : Oui, jâai dĂ©marrĂ© par un blog.
Olivier Roland : Tu avais une chaßne YouTube aussi ou juste ce blog ?
Gaston Hakim Lastes : Non, jâai mis du temps avant de lancer dans la chaĂźne YouTube.
Olivier Roland : CâĂ©tait en quelle annĂ©e, ça ?
Gaston Hakim Lastes : Je crois que jâai lancĂ© la chaĂźne YouTube deux ans aprĂšs leâŠ
Olivier Roland : Et le blog, tu lâas lancĂ© quand ?
Gaston Hakim Lastes : 2014, ça a mis du temps.
En 2014, du coup, c’est Ă©criture dâarticles, Ă©criture dâarticles parce que jâavais aussi ce syndrome de lâimposteur. JâĂ©tais aussi salariĂ© Ă cĂŽtĂ© et je me disais : si jamais les collĂšgues au travail tombent sur ce site, ils vont me demander : câest quoi ce site de bledard.
On se fait beaucoup de films.
Olivier Roland : Câest clair. Câest comme quand tu fais ta premiĂšre vidĂ©o et tu te dis : Mon Dieu, les gens, ils vont dĂ©tester ma voix, ils vont me jeter des tomates dans la rue. Et en fait, on se rend compte que tout le monde sâen fout.
Gaston Hakim Lastes : Tout le monde sâen fout, mais complĂštement. Il nây a que ma mĂšre qui les aime mon blog.
Olivier Roland : Exactement, câest ce que jâai dit toujours. Au dĂ©but, il y a juste ta mĂšre qui regarde ce que tu fais.
Gaston Hakim Lastes : Et il nây avait que ma mĂšre et mon pĂšre qui disaientâŠ
Olivier Roland : Ils trouvaient ça génial.
Gaston Hakim Lastes : Ils trouvaient ça gĂ©nial. Ils disaient : Mets des photos, Ă©cris en gras, tout ça et tout. Donc, c’Ă©tait cool.
Par contre, comme lâa dit Olivier au dĂ©but, ce n’est pas Ă©vident parce quâon travaille et moi, jâĂ©tais salariĂ© Ă cĂŽtĂ©. Il fallait faire les deux.
On lance un business. Donc, mes journĂ©es pendant les trois premiĂšres annĂ©es, c’Ă©tait tous les matins, je me levais Ă 4h. Je commençais Ă bosser vers 4h30 du matin : petite douche, petit cafĂ©. On dĂ©marre Ă 4 heures 30. Je bossais jusquâĂ 7 h.
Ma copine se levait, on prenait le petit dĂ©jeuner ensemble. Et Ă 7h30, je me prĂ©parais pour attaquer ma journĂ©e, ĂȘtre au poste Ă partir de 8h, 8h30.
Au bout dâun moment, on commençait Ă ĂȘtre conditionnĂ©. Sur lâautoroute, entre midi et deux, avant dâaller voir un client, je faisais mon petit article. DĂšs le soir, Ă lâhĂŽtel, quand jâĂ©tais en dĂ©placement, encore des articles et de la recherche. C’est pour ça quâon parle de marathon parce quâil ne faut pas lĂącher lâaffaire. Ce n’est pas Ă©vident, ce n’est pas simple, mais il faut travailler dur.
Jâaime beaucoup une mĂ©taphore que Steeve utilise. Il dit : vous devez choisir, câest soit 40 ans de prison et Ă©ventuellement, vous atteignez la retraite si elle est toujours lĂ . Soit, câest peut-ĂȘtre 5 ans de bagne, parce que c’est vraiment du bagne, mais derriĂšre aprĂšs, vous ĂȘtes libre gĂ©ographiquement, financiĂšrement quand ça dĂ©colle.
Olivier Roland : Tu as vĂ©cu ça comme un bagne vraiment, c’Ă©tait trĂšs dur ?
Gaston Hakim Lastes : Au dĂ©but, c’est difficile parce que tu dois te conditionner, casser vraiment tes habitudes. Donc, câest vraiment tout un conditionnement que tu dois reprendre.
Et aprĂšs, au bout dâun certain temps, tu te rends compte que tu as besoin de ça.
DĂšs que je postais un nouvel article, jâaimais regarder comment il Ă©tait potentiellement accueilli, comment Ă©voluaient les stats ?
En fait, ça devient comme un jeu avec des scores oĂč on regarde son score en termes de visites, en nombre dâemails collectĂ©s. AprĂšs vient la phase du jeu oĂč on commence Ă vendre ses produits, et lĂ , on commence vraiment aussi Ă kiffer parce quâil y a de lâargent qui commence aussi Ă rentrer.
Je lâai pris vraiment comme un jeu et surtout que jâai dĂ©marrĂ© avec dâautres infopreneurs, dâautres entrepreneurs du web. Donc, on Ă©tait lĂ le soirâŠ
Olivier Roland : Vous Ă©changez entre vous, ça vous permettait de ne pas vous sentir seul. Chacun sâĂ©paule.
Gaston Hakim Lastes : Ăa mâa Ă©normĂ©ment aidĂ©. La force de la communautĂ©, ça mâa Ă©normĂ©ment aidĂ©.
Olivier Roland : Il y a aussi quelque chose de trĂšs intĂ©ressant que tu as dit : câest que tu as trouvĂ© du temps dans ta journĂ©e pour faire ça et la moindre pause âŠ
Souvent les gens disent : je nâai pas le temps. Vous pouvez ĂȘtre le cadre le plus pris du monde, Elon Musk a travaillĂ© 100 h par semaine. Si demain, vous tombez sur lâamour de votre vie, bizarrement, miraculeusement, vous allez commencer Ă trouver du temps pour faire des dates avec elle pour la voir.
Au bout dâun moment, il faut arrĂȘter le bullshit, ce n’est pas une question du temps, câest une question de motivation parce que le temps, ça se crĂ©e.
Toi, tu as trouvĂ© nâimporte quel interstice dans ton emploi du temps. Tu te mettais dessus plutĂŽt que de checker Facebook ou de regarder les vidĂ©os de chats sur YouTube.
Gaston Hakim Lastes : En fait, on devient obnubilé par ça.
Moi, par exemple le vendredi soir quand mes amis mâappelaient pour me dire : vas-y, on sort. On se prend une bouteille, câest 100 euros, je leur dis : 100 euros !!! Câest 3 mois dâabonnement sur aWeber, quâest-ce que jâai Ă les claquer dans une bouteille ?
En plus, je vais revenir, je vais ĂȘtre fatiguĂ©, jâaurais la gueule de bois, je vais dĂ©marrer Ă midi, jâaurais perdu 4h.
Il y a tout un process qui se fait naturellement. Il faut le faire, il faut laisser faire le flot.
AprĂšs, il y a des cassures qui se font aussi. Par exemple, la tĂ©lĂ©, Ă un moment, je nâavais plus le temps de regarder la tĂ©lĂ©, ça ne mâintĂ©ressait plus.
Olivier Roland : Puis, on voit aussi que finalement, quelque part, tu es tombĂ© amoureux de ton projet et, donc, tu as crĂ©Ă© le temps, comme si tu es tombĂ© sur lâamour de ta vie. Ăa tâa vraiment motivĂ© et tu tâes mis Ă fond dedans.
Gaston Hakim Lastes : CâĂ©tait mon bĂ©bĂ© « vivre-au-maroc.com »
Olivier Roland : Ăa, câest vraiment un bon conseil les rebelles intelligents. Tombez amoureux de votre projet. DĂ©jĂ , faites quelque chose qui vous passionne.
Gaston Hakim Lastes : Câest ça, parce que le projet, je lâai lancĂ© en me disant : Gaston, tu as envie dâaller vivre au Maroc. Câest quoi tous les meilleurs conseils que tu pourrais te donner si tu veux aller vivre au Maroc ?
Et aprĂšs, les gens, ils sâidentifient un peu à ça. Je pense que ça se ressent aussi dans les articles quâon Ă©crit et câest vraiment une poussĂ©e du dĂ©tail parce quâon est vraiment passionnĂ© et amoureux de son projet.
Amoureux, ça ne va pas dire passer des heures Ă chercher la bonne police de caractĂšre, quelle est ce que je mets en bleu, en vert ou en gris ? Mais câest vraiment se dire : Ok.
Moi, le matin, Ă 4 heures du matin, Ă 3h55, jâĂ©tais lĂ . Câest bon. On va enfin pouvoir dĂ©marrer. Vivement que ça dĂ©marre tout ça et tout. Et aprĂšs, Ă 7 heures, ma copine se levait. Je disais : « Non, pas dĂ©jà  ».
Donc, on devient vraiment amoureux de son projet.
Voilà , premiÚre année, deuxiÚme année.
Olivier Roland : Dâaccord, tu dĂ©marres. Tu as mis combien de temps avant dâavoir atteint un trafic sympathique ?
Gaston Hakim Lastes : Je dirais quâau bout peut-ĂȘtre de 6, 7 mois.
Olivier Roland : Quâest-ce que tu as fait comme travail de promotion pour faire connaitre ton blog ?
Gaston Hakim Lastes : Franchement, pas grand-chose.
Olivier Roland : Ăa, câest lâerreur classique du dĂ©butant. Se focaliser sur lâinterne et, du coup, ça met longtemps…
Gaston Hakim Lastes : Jâai vraiment⊠avec le recul,
Olivier Roland : Tu nâas mĂȘme pas Ă©tĂ© sur les forums qui discutaient de voyager au Maroc parce que câest la base.
Gaston Hakim Lastes : Oui, je sais, maisâŠ
Olivier Roland : Donc, au bout de 7 mois, tu commences Ă avoir un bon trafic.
Gaston Hakim Lastes : Au bout de 7 mois, je commence Ă avoir un bon trafic.
Olivier Roland : Combien de personnes ? Tu sais à peu prÚs le nombre de personnes ?
Gaston Hakim Lastes : Le site, il commence Ă monter Ă 300-400-500-600.
Olivier Roland : Par jour ou par mois ?
Gaston Hakim Lastes : Non, c’Ă©tait vraiment par mois.
Olivier Roland : Ah oui, ça reste quand mĂȘme modeste.
Gaston Hakim Lastes : Oui, c’est trĂšs modeste.
Par contre, comme câest vraiment une niche, c’est-Ă -dire lâexpatriation en Maroc, c’est vraiment une niche. Et sur le site, au dĂ©but, jâai fait beaucoup dâerreurs. Au dĂ©but, je parlais de plans de voyage alors que les gens venaient pour avoir des conseils sur la vie au Maroc. Câest deux audiences diffĂ©rentes.
Je nâavais pas beaucoup de trafics, mais le peu de trafics que jâavais Ă©tait trĂšs qualifiĂ©. C’est que câĂ©tait des gens qui avaient rĂ©ellement un projet dâinstallation au Maroc dans les mois qui viennent, ou alors qui venaient tout juste de sâinstaller et qui avaient des questions.
Donc peu de trafic, mais trÚs qualifiés.
Olivier Roland : Donc, il y avait une intention dâachat importante derriĂšre. Ăa, câest aussi important les rebelles intelligents. Pour dĂ©terminer la qualification dâun trafic, posez- vous la question : les gens qui tapent ces mots-clĂ©s, qui vont sur mon blog, quel est leur intention dâachat derriĂšre ?
Est-ce que c’est juste des touristes ou des gens qui veulent avoir de la culture gĂ©nĂ©rale ou des gens qui veulent vraiment concrĂštement faire quelque chose et qui sont susceptibles dâacheter mes produits et mes services ?
En lâoccurrence, effectivement, tu avais une audience trĂšs qualifiĂ©e.
Gaston Hakim Lastes : Câest clair. Et puis, il y a aussi lâesprit communautaire et tout ça. Les gens sâentraident, partagent, Ă©changent des informations, « Non, moi, jâai fait comme ci. Non, moi, jâai fait comme ça ».
Donc, ça monte comme ça.
Au fur et Ă mesure, il y a une petite communautĂ© qui se crĂ©e. Puis aprĂšs, ça Ă©volue crescendo parce quâon a Ă la base des donnĂ©es mails qui grossissent. Chaque nouvel article, on promotionne aussi par mail.
Donc, il y a les anciens qui reviennent, qui repartagent, plus les nouveaux qui arrivent entre-temps et ça grossit comme ça au fur et à mesure.
AprĂšs, jâai commencĂ© Ă me demander comment jâallais monĂ©tiser.
Au dĂ©but, jâai fait toutes les erreurs possibles. Je me suis dit : « tiens, on va faire un peu dâAmazon, on va recommander des produits ». AprĂšs je me suis dit : quâest-ce que je peux avoir comme produit en affiliation ?
Jusquâau jour oĂč je me suis dit : maintenant, on va passer aux choses sĂ©rieuses et on va crĂ©er un vrai programme.
Donc, jâai crĂ©Ă© le programme « Nouvelle vie au soleil » qui accompagne toutes les personnes qui veulent rĂ©ussir leur nouvelle vie au Maroc en prenant les meilleures des conditions.
Olivier Roland : Ăa, câest la formation qui suit le blog.
DĂšs le dĂ©but, tu avais mis ce quâon appelle un lead magnet, câest-Ă -dire offrir un bonus. Tu as quand mĂȘme suivi les bons conseils. Tu avais un guide du genre « les 5 astuces pour sâexpatrier au Maroc ».
Gaston Hakim Lastes : CâĂ©tait « 7 bonnes raisons dâaller vivre au Maroc. »
Olivier Roland : Ăa permet de te crĂ©er une liste de prospects que tu peux contacter quand tu veux, câest trĂšs important, et as fait un sondage pour dĂ©terminer le produit ou pas ?
Gaston Hakim Lastes : Oui, jâai fait un sondage. Dâailleurs, avant mĂȘme de faire le sondage, jâavais crĂ©Ă© dâautres leads magnet, dâautres bonus Ă offrir parce quâil y a des personnes par exemple qui voulaient aller vivre au Maroc mais qui nâĂ©taient pas intĂ©ressĂ©es par les bonnes raisons dâaller vivre. Ils Ă©taient dĂ©jĂ convaincus.
Ce que jâai fait, câest que jâai fait de fiches synthĂšse des articles qui cartonnaient le mieux sur mon site et je leur disais : « Est-ce que tu veux rĂ©cupĂ©rer la fiche synthĂšse sur la carte de sĂ©jour, ou la fiche synthĂšse sur la fiscalitĂ©Â ? »
Olivier Roland : C’Ă©tait un bonus par article. Ăa marche bien en sens gĂ©nĂ©ral.
Gaston Hakim Lastes : Oui, ça marche bien, ça a complĂštement dĂ©cuplĂ© le nombre de personnes que je collectais parce que ce sont des personnes qui sont qualifiĂ©es. Elles veulent vivre au Maroc. Mais lâebook de base, « 7 bonnes raisons pour aller vivre au Maroc », elles sont dĂ©jĂ convaincues. Donc, elles se disent : ça ne sert Ă rien que je laisse mon mail.
Et potentiellement, jâai des trafics qui viennent et qui repartent sans laisser ses contacts.
Ăa sâest passĂ© comme ça. Et puis, aprĂšs, est venu le premier projet « Nouvelle vie au soleil ». Et au dĂ©but, jâai eu ce syndrome oĂč jâai eu du mal Ă le pricer cher.
Au dĂ©but, il nâĂ©tait vraiment pas cher, il Ă©tait Ă 50, 100 euros. Aujourdâhui, avec le recul, je me dis : câest quand mĂȘme dingue de lâavoir commercialisĂ© Ă ce prix-lĂ .
Et donc, sondage, jâai compris tout ce quâils avaient besoin.
Il y avait une audience retraitĂ©e, il y avait une audience active qui partait au Maroc soit pour crĂ©er leurs entreprises, soit pour chercher un emploi, soit pour diffĂ©rentes raisons : raison religieuse, raison familiale parce quâils avaient envie aussi dâavoir des informations sur les investissements au Maroc.
Donc, je lâai lancĂ© la toute premiĂšre fois via un webinar.
Olivier Roland : Câest une trĂšs bonne maniĂšre de tester.
Gaston Hakim Lastes : Moi, jâadore la technique, jâadore tester. Le souci que jâavais, câest que jâai testĂ© webinar. AprĂšs, jâai testĂ© ça, jâai testĂ© ça. Et je pense que des fois, il faut arriver Ă rester vraiment focus sur une bonne mĂ©thode et bien lâapprofondir.
Olivier Roland : Tu as testĂ© trop de logiciels de webinar, câest ce que tu veux dire ?
Gaston Hakim Lastes : Non. Au dĂ©but, jâai essayĂ© de le vendre uniquement par mail. AprĂšs, jâai essayĂ© les webinars. AprĂšs, je me suis dit : je vais faire un mini lancement, je vais faire des vidĂ©os, je vais leur proposer tout ça.
Câest bien que ça te permet dâapprendre. Mais au final, je me suis rendu compte que la mĂ©thode qui marchait mieux pour moi, c’Ă©tait les webinars parce que les gens pouvaient interagir avec moi directement. Et câest celle aussi oĂč je prenais le plus de plaisir Ă leur proposer mon programme.
Donc, premier webinar, jâai commencĂ© Ă ouvrir les ventes.
Et ce qui est impressionnant, câest que ces personnes qui achĂštent le programme rĂ©ussissent Ă aller vivre au Maroc grĂące Ă tes conseils, alors que moi, Ă ce moment-lĂ , jâĂ©tais encore en Alsace.
Du coup, ils partaient vivre sous le soleil du Maroc. Puis, ils mâenvoyaient des cartes postales chez moi en Alsace.
C’est gĂ©nial parce quâau-delĂ bien sĂ»r de lâargent qui rentre, on a vraiment le sentiment dâavoir impactĂ© la vie de certaines personnes. Et moi, je vivais un peu mon rĂȘve dâaller vivre au Maroc par procuration avec elle.
Quand des fois, je recevais des cartes postales, je mettais Ă chialer chez moi.
Olivier Roland : Parce que tes clients, ils tâont envoyĂ© des cartes postales du Maroc disant : merci pour tout, merci pour le soleil et tout. Et toi, tu es Ă Strasbourg avec les corbeaux et les nuages.
Gaston Hakim Lastes : Mais jâĂ©tais heureux, jâĂ©tais vraiment heureux. C’est lĂ quâon se dit quâon fait un mĂ©tier qui est gĂ©nial parce que tu impactes vraiment la vie des personnes.
Olivier Roland : Le programme, tu as commencé à le vendre combien de temps aprÚs avoir créé ton blog ?
Gaston Hakim Lastes : Je crois que je lâai dĂ©marrĂ© au bout de 2 ans Ă peu prĂšs.
Olivier Roland : Au bout de deux ans, quand mĂȘme.
Gaston Hakim Lastes : Oui, jâai vraiment mis beaucoup de temps.
Olivier Roland : Et tu as une liste de combien de personnes Ă cette Ă©poque-lĂ Â ?
Gaston Hakim Lastes : A ce moment-lĂ , je crois que je devais en avoir peut-ĂȘtre dans les 1500.
Olivier Roland : Et quel est le chiffre de vente que tu as fait Ă ce moment-lĂ Â ?
Gaston Hakim Lastes : Pas Ă©norme, pas tant que ça. Je crois que jâai dĂ» faire Ă peu prĂšs dans les 1 000 euros.
Olivier Roland : Tu étais content ou pas ?
Gaston Hakim Lastes : Bien sĂ»r, jâĂ©tais super content.
DĂ©jĂ Ă la premiĂšre notification de paiement, je me suis dit : Allez, je vais au resto, je cĂ©lĂšbre ça. Jâavais fait rentrer. Il Ă©tait vendu mĂȘme en promo. Jâavais rĂ©cupĂ©rĂ© 50 euros et jâai claquĂ© 100 euros au restaurant.
Mais on est content, on est heureux
Olivier Roland : Tu fais péter le champagne.
Gaston Hakim Lastes : Câest gĂ©nial parce quâune fois que tu sais comment ça marche, aprĂšs, tu dis : câest bon, je connais la recette et ça y est, ça va le faire.
En fait, câest vraiment par Ă©tape.
Tu montes Ă tes premiers mails, tes premiĂšres ventes, tes premiĂšres sollicitations. Câest une aventure Ă vivre.
Et moi, je pense quâil faut vraiment kiffer chaque Ă©tape et ne pas se dire : jâai hĂąte de faire mes premiers euros.
Non, il faut vraiment kiffer chaque Ă©tape et tout parce que chaque Ă©tape, la premiĂšre fois quâon met un article en ligne, on est un peu stressĂ© et on kiffe. On a une montĂ©e dâadrĂ©naline.
Les premiĂšres ventes, on kiffe aussi, la premiĂšre vidĂ©o quâon met sur YouTube. Ăa fait un peu bizarre quand on a les premiers likes, les premiers commentaires.
Olivier Roland : Les premiers haters.
Gaston Hakim Lastes : Les premiers haters, jâen ai beaucoup. Jâen ai Ă©normĂ©ment.
Olivier Roland : Câest dingue ça. Je suis sur le fait dâaller vivre au Maroc.
Gaston Hakim Lastes : Oui, jâen ai beaucoup parce quâil y a des personnes qui mâont traitĂ© de recruteur pour Daesh, des personnes qui mâont insultĂ©. Il y a de tout, mais ça fait partie du jeu.
Olivier Roland : MĂȘme demain, si vous faites une association pour sauver les hamsters nains du PĂ©rou, vous allez avoir des gens qui vont trouver des trucs pour dire que vous ĂȘtes un grand mĂ©chant et quâĂ cause de vous, lâhumanitĂ© va pĂ©rir.
Gaston Hakim Lastes : Cela fait partie du jeu.
Au dĂ©but, ça fait un peu mal parce quâon se donne Ă fond et on part vraiment dâune bonne intention. Mais il y a des personnes qui nâont rien dâautre Ă faire que de laisser des commentaires comme ça.
Ăa fait partie du jeu et il faut lâaccepter. Et ce nâest pas grave. Les cartes postales que je recevais de la part des clients, elles Ă©taient sur mon bureau et câest ce que je voyais le matin avant de dĂ©marrer.
Le matin avant de dĂ©marrer, jâavais ça, jâavais dâautres trucs Ă cĂŽtĂ© aussi avec mon petit vision board. Et ce n’est pas grave, câĂ©tait ça qui mâa motivĂ©.
AprÚs, elle a commencé à décoller. On a commencé à passer sur du récurrent, sur du 1000-2000-3000 par mois.
Olivier Roland : Et câest Ă partir de quelle somme tu tâes dit : Ok, câest bon, je quitte mon job.
Gaston Hakim Lastes : Câest pareil que pour le lancement, il y a encore un cumul dâĂ©vĂšnement qui arrive dans ta vie qui fait que tu as encore cet Ă©lectrochoc oĂč tu tâes dit : Ok, est-ce que rĂ©ellement je passe ou je continue dâattendre parce que lĂ , le site est arrivĂ© Ă peu prĂšs Ă 3 000 euros par mois. Et je me posais cette question : jâai dĂ©marrĂ© pour pouvoir aller vivre au Maroc. Maintenant, jâai suffisamment pour aller vivre au Maroc. Quâest-ce que je fais ?
Est-ce que je quitte lâentreprise alors que je suis quand mĂȘme bien payĂ©, jâai des primes, jâai des chaussures offertes, jâai tout un tas de choses ?
Et en fait, on se pose la question, on est un peu dans une espÚce de cage dorée. On se pose beaucoup la question.
Câest pareil, câest un ensemble de choses qui fait quâen interne, il y a une restructuration.
On mâavait proposĂ© un autre poste oĂč il fallait ĂȘtre mobile gĂ©ographiquement et ça a commencĂ© Ă me faire cogiter.
Il y a eu aussi le fait quâĂ ce moment-lĂ , je commençais Ă me prendre la tĂȘte avec mon ex-copine de lâĂ©poque qui, elle, voulait absolument rester lĂ oĂč on Ă©tait. Elle venait de signer un CDI dans son entreprise. Et pour moi, je voulais vraiment passer Ă autre chose, dĂ©couvrir cette nouvelle vie et le site commençait vraiment Ă dĂ©coller.
Donc, jâai saisi lâopportunitĂ©, on a une rupture conventionnelle et câest lĂ que cette nouvelle vie a dĂ©marrĂ©.
Câest impressionnant parce quâon arrive mĂȘme âŠ
Olivier Roland : Tu es Ă quelle somme de vente Ă ce moment-lĂ Â ?
Gaston Hakim Lastes : 3Â 000 euros.
Olivier Roland : Tu avais une bonne visibilité, tu savais que ça allait continuer.
Gaston Hakim Lastes : En plus, on a la chance en France de pouvoir bĂ©nĂ©ficier aussi dâaide pour les crĂ©ateurs dâentreprise puisque tu crĂ©es ta boĂźte et ta pub.
Olivier Roland : Maintenir ton assurance chĂŽmage, câest ça ? Les Assedic.
Gaston Hakim Lastes : Exactement.
Câest une rupture conventionnelle, on arrive chez PĂŽle emploi. Et lĂ dâailleurs, c’est un autre monde parce quâil y a des personnes qui sont chez PĂŽle emploi, parce quâils ont perdu leurs jobs et pour elles, c’est la fin. Elles sont dĂ©primĂ©es, elles ne sont pas bien.
Olivier Roland : Donc, ça peut ĂȘtre le dĂ©but dâune nouvelle aventure.
Gaston Hakim Lastes : Exactement. Mais moi, je suis arrivĂ©, jâĂ©tais content.
Ăa sâest fait vraiment Ă©tape par Ă©tape. Au niveau chronologie, on est Ă lâannĂ©e derniĂšre. CâĂ©tait le dĂ©but dâune nouvelle vie : installation en Maroc, appartement.
Olivier Roland : Combien de temps il sâest passĂ© entre ta dĂ©mission et ton installation Ă Maroc ?
Gaston Hakim Lastes : 3 ans et demi Ă peu prĂšs.
Olivier Roland : Entre ta démission.
Gaston Hakim Lastes : Jâai expliquĂ© Ă ma manager que je voulais quitter. Je crois que c’est Ă peu prĂšs au mois de mars. Du coup, on a signĂ© la rupture conventionnelle et elle Ă©tait active entre mai et juin.
Olivier Roland : Et quand est-ce que tu es arrivé au Maroc ?
Gaston Hakim Lastes : Je suis rentré au Maroc au mois de juillet.
Olivier Roland : Ăa nâa vraiment pas trainĂ©.
Gaston Hakim Lastes : Non. CâĂ©tait le dĂ©but dâune nouvelle vie, je suis rentrĂ©. JâĂ©tais tellement heureux dans lâavion.
Jâai lâhabitude de prendre des avions entre le Maroc et la France. Mais ce vol retour, c’Ă©tait le vol que jâattendais depuis 3-4 ans et c’Ă©tait le billet dâavion pour lequel jâai bossĂ© comme un malade pendant autant dâannĂ©es.
Et ce billet dâavion, pour moi, il avait une saveur exceptionnelle puisque tu es lĂ , tu rentres dans le cockpit, tu lĂąches les boules et tu te dis : Ok, câest cool. On lâa fait, allez, quâest-ce quâon fait maintenant ?
DĂ©jĂ , tu te mets vraiment Ă kiffer ce moment-lĂ parce que tu te dis ; Ok, câest vraiment pour ce moment-lĂ que jâai bossĂ© pendant autant dâannĂ©es, tous ces rĂ©veils Ă 4 h du matin, toutes ces soirĂ©es que je nâai pas fait.
LĂ , il y a plein de petits flash-back qui se reproduisent, mais on kiffe. On kiffe chaque Ă©tape. Il faut la kiffer.
Olivier Roland : Donc, lĂ aujourdâhui, tu vis prĂšs de Casablanca, mais tu as comme visĂ©e un petit village des pĂȘcheurs prĂšs de Agadir. Câest ça ?
Gaston Hakim Lastes : Oui, prĂšs dâAgadir, Ă Imsouane oĂč je prĂ©vois de mâinstaller dans pas longtemps.
Olivier Roland : Parce que câest tout mignon, c’est ça ?
Gaston Hakim Lastes : Oui. Câest un petit village de pĂȘcheurs. On est bien. Il y a une Ă©norme baie, on est face Ă lâocĂ©an.
Les pĂȘcheurs arrivent, ils rentrent du port. Ils te vendent le poisson et ils te le font griller sur place.
Il y a de la connexion 4G, on peut bosser tranquillement en partage de connexion.
Ăa va ĂȘtre mon petit coin de paradis.
Olivier Roland : Tu as toujours le premier business qui marche toujours bien et qui te permet dĂ©jĂ de bien vivre, dâautant plus au Maroc et tu as lancĂ© en plus de ça un deuxiĂšme business en parallĂšle. Tu peux nous en parler rapidement ?
Gaston Hakim Lastes : Jâai lancĂ© un deuxiĂšme business, le site internet « gastonlastes.com » et jâaccompagne des indĂ©pendants.
C’est-Ă -dire que ce qui sâest passĂ©, câest que tout le temps que jâai passĂ© pour dĂ©velopper mon propre business en ligne, on se rend compte que câest un investissement temps quâon fait Ă©galement sur ses propres compĂ©tences parce quâon monte en compĂ©tence.
Et mĂȘme au-delĂ des compĂ©tences quâon acquiert, je pense que c’est important de le prĂ©ciser, câest quâau fur et Ă mesure que votre business, il Ă©volue, que vous apprenez beaucoup de choses, il y a aussi votre Ă©tat dâesprit qui Ă©volue.
En 3 ans et demi, 4 ans, il y a aussi tous les livres quâon lit, il y a aussi tous les tutos, toutes les vidĂ©os quâon regarde.
En fait, lâĂ©tat dâesprit Ă©volue en mĂȘme temps que son business et il y a une grosse corrĂ©lation entre les deux.
Jâai des amis qui mâont contactĂ© en me disant : Mais tu as rĂ©ussi Ă faire 3 000 euros avec ton site, est-ce que tu peux mâaider Ă mettre une page de paiement en place ? Est-ce que tu peux mâaider Ă mettre un tunnel de vente en place ?
Du coup, ça sâest passĂ© comme ça. Puis, on a dĂ©marrĂ©.
Je me suis spécialisé sur certains outils comme ClickFunnels que tu dois connaitre.
On se met Ă aider une premiĂšre personne, une deuxiĂšme, une troisiĂšme. Puis, sans sâen rendre compte, on se rend compte quâon est devenu un digital marketeur vraiment par passion. Et du coup, je me suis mis Ă accompagnerâŠ
Olivier Roland : Tu vas mettre à ton propre business.
Gaston Hakim Lastes : Exactement.
Olivier Roland : Donc, lĂ , on a vraiment un cas dâĂ©cole parce que tu Ă©tais dans Rat race, tu avais un job qui nâĂ©tait pas non plus horrible, mais tu ne tâĂ©panouissais pas dedans.
Câest intĂ©ressant parce que finalement, câest quand mĂȘme le type de job qui fait rĂȘver les personnes parce que câest quand mĂȘme une bonne situation, c’est une boĂźte sympa.
Gaston Hakim Lastes : Les premiers mois Ă©taient cools. Mais au bout dâun moment, on se lasse.
Olivier Roland : Et Strasbourg, ça ne fait pas rĂȘver, mais ce n’est pas non plus le pire endroit du monde. Ce n’Ă©tait pas dans une ville industrielle, pourrie, en banlieue.
Et donc, situation normale mais avec une certaine frustration. Puis derriÚre, tu te décides de bouger. Tu commences à te former sur le sujet, tu te focalises sur une de tes passions.
LĂ , en lâoccurrence, tu nâas pas fait tout parfaitement. Tu nâas pas analysĂ© bien lâĂ©tude du marchĂ©. Mais coup de chance, il y a aussi un marchĂ©, un potentiel Ă©conomique.
Attention les rebelles intelligents, la passion, câest bien, mais il faut aussi que ça soit corrĂ©lĂ© Ă un potentiel Ă©conomique.
Et lĂ , tu te lances de maniĂšre imparfaite, tu fais des erreurs. Au dĂ©but, il nây a que tes parents qui voient le blog et trouvent ça gĂ©nial. Et tu dĂ©veloppes au fur et Ă mesure tranquillement en dĂ©veloppant ta compĂ©tence, ta prĂ©sence. Tu dĂ©marres ta chaĂźne YouTube seulement deux ans aprĂšs.
Ce domaine-lĂ , câest quand mĂȘme trĂšs visuel. Tu peux montrer des coins du Maroc sympas. Il y a de quoi faire des vidĂ©os.
Gaston Hakim Lastes : Oui, mais jâhabitais en Allemagne. En Alsace, je le faisais. Tu es constamment sur la route, tu es constamment en dĂ©placement.
Olivier Roland : Et tu avais peut-ĂȘtre le syndrome de lâimposteur.
Gaston Hakim Lastes : Jâavais le syndrome de lâimposteur. Au dĂ©but, je nâaimais pas le son de ma voix.
La premiĂšre vidĂ©o que jâai postĂ©e, câĂ©tait en Alsace et il y a des personnes qui ont reconnu le Rhin derriĂšre moi et ils mâont dit : tu fais des vidĂ©os sur le Maroc, pourquoi il y a le Rhin derriĂšre toi ?
Et mĂȘme ce que je faisais, ce que des fois souvent, quand je partais en vacance au Maroc pour voir mes parents, jâavais deux semaines de vacances. Mais du coup, je passais 4 jours oĂč jây allais et je tournais plein de vidĂ©os.
AprĂšs, quand je rentrais en France, je lâai distillĂ© et je lâai lĂąchĂ© au fur et Ă mesure. Mais c’est vraiment un marathon.
Et jâai mis beaucoup de temps et je le regrette. Avec le temps, je me dis : jâaurais dĂ» me lancer beaucoup plus tĂŽt.
Olivier Roland : On est tous comme ça parce quâavec les compĂ©tences quâon a aujourdâhui, si on devait faire de zĂ©ro, on irait beaucoup plus, c’est Ă©vident. Puis aussi parce quâon a des croyances limitantes qui ont sautĂ©.
Tu peux rester bloquĂ© pendant des mois sur un truc qui est tellement stupide, mais tu tâen rends compte quâaprĂšs. Typiquement, jâai peur de faire des vidĂ©os. En lâoccurrence, câĂ©tait aussi parce quâeffectivement, tu n’es pas dans le bon environnement.
Câest super intĂ©ressant.
Pour les gens qui veulent peut-ĂȘtre sâĂ©tablir au Maroc, le site câest ?
Gaston Hakim Lastes : vivre-au-maroc.com.
Olivier Roland : Et pour les gens qui sont plus intéressés par le cÎté web.
Gaston Hakim Lastes : gastonlastes.com.
Olivier Roland : Merci, super.
Pour terminer, est-ce que tu peux donner quelques conseils pour se lancer et cartonner sur le web comme toi ?
Gaston Hakim Lastes : Je pourrais vous en donner plein de conseils, de bien vous entourer.
Des conseils, on peut en donner beaucoup. Mais c’est vrai que souvent, quand je discute avec des personnes qui se lancent, elles me disent : est-ce que tu peux me donner le vrai conseil, celui que je vais trouver nulle part, le secret cachĂ© des dieux ?
Et je leur dis : le vrai, câest juste que tu passes Ă lâaction. Il nây a que ça. Ăa se limite à ça. Formes- toi et passe Ă lâaction.
Ne mets pas 10 ans Ă te former, tu vas faire des erreurs, ce n’est pas grave, tu apprendras en cours de route. Mais lance-toi et passe Ă lâaction.
Câest vraiment le truc Ă faire.
Et aprĂšs aussi, de bien vous entourer parce que moi, pareil, je me suis entourĂ© de quelques entrepreneurs qui dĂ©marraient. Le soir, on se faisait des Skype, les galĂšres quâon avait.
Il y a des soirs oĂč on Ă©tait en mode⊠Chez les anonymes, on Ă©tait lĂ . Oh lĂ lĂ , ça ne dĂ©colle pas. Quâest-ce que je fais ? Chez toi, non ? Ăa ne dĂ©colle pas.
Mais ce n’est pas grave parce quâon se stimule, on Ă©change et on commence au fur et Ă mesure aussi par rencontrer de nouvelles personnes qui sont inspirantes, motivantes.
Donc, allez les rencontrer, allez Ă©changer avec eux, prenez-vous un coup de boost et, aprĂšs, il faut passer Ă lâaction.
Choisissez quelque chose qui vous stimule, qui vous motive : Moi, câest vivre au Maroc.
Jâen rĂȘvais matin, midi et soir. Jâavais hĂąte de me lever. Je vous en parle lĂ , ça me met la niaque.
Donc, choisissez un sujet qui vous fait vibrer et allez-y, passez Ă lâaction.
Olivier Roland : Merci beaucoup, Gaston, dâavoir partagĂ© tout ça. VoilĂ un parcours trĂšs inspirant et jâespĂšre que ça va aussi vous motiver.
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