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A 18 ans, j’ai dĂ©cidĂ© de quitter l’Ă©cole pour crĂ©er ma première entreprise. Je n’avais qu’une envie : ĂŞtre libre. Après avoir surmontĂ© de nombreux obstacles, j’ai rĂ©ussi Ă mettre mon entreprise au service de ma vie, plutĂ´t que d’avoir une vie au service de l’entreprise… Aujourd’hui, je voyage 6 mois par an et j’inspire des milliers d’entrepreneurs et de crĂ©ateurs Ă ĂŞtre plus libres et plus heureux.
Que vous souhaitiez changer de vie, réussir sur Internet ou tout simplement devenir une meilleure personne, ma chaîne vous y aidera. Chaque jour, vous trouverez une nouvelle vidéo inspirante pour vous aider à vivre une vie plus riche.
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Transcription texte (littérale) de la vidéo « 🎼 Jérôme Fautré : comment il s’est réalisé dans la musique et l’entreprenariat en partant de zéro » :
Olivier Roland : Je suis actuellement avec JĂ©rĂ´me FautrĂ©. On s’est rencontrĂ© Ă la cĂ©rĂ©monie des re.start awards qui Ă©tait un des prix donnĂ©s pour les meilleurs rebonds dans diffĂ©rentes catĂ©gories. Tu Ă©tais dans la catĂ©gorie du meilleur rebond dans l’industrie culturelle, si je me rappelle bien.
JĂ©rĂ´me FautrĂ©Â : C’est ça, l’univers culturel, oui.
Olivier Roland : A la base, tu es chanteur musicien et tu as crĂ©Ă© une association qui s’appelle NO MONEY dont tu vas nous parler. J’ai trouvĂ© ton concept très intĂ©ressant et je voulais partager cela avec mon audience.
DĂ©jĂ , est-ce que tu peux te prĂ©senter un peu. Je viens de le faire, mais qu’est-ce que tu peux rajouter ?
Donne-moi un peu ton histoire. Tu m’as parlĂ© de ton histoire quand on s’est rencontrĂ© et j’ai trouvĂ© ça fascinant.
JĂ©rĂ´me FautrĂ©Â : Merci Olivier en tout cas de m’inviter, ça me touche beaucoup.
Je m’appelle JĂ©rĂ´me FautrĂ©, je suis artiste chanteur et j’ai aussi des valeurs humaines que je dĂ©fends Ă travers l’association « NO MONEY La Valeur C’est Vous », de pouvoir Ă©changer ses compĂ©tences, sa passion sans contribution financière et de rencontrer des personnes sans avoir un intĂ©rĂŞt matĂ©riel, mais plus une rencontre humaine et l’idĂ©e de construire des projets ensemble.
Après, comment se décrire ?
Ce n’est pas Ă©vident, il y a beaucoup de choses Ă dire.
Je suis issu de la diversitĂ©, mes parents sont originaires de plusieurs pays. Du coup, ça fait que j’ai eu du mal Ă me sentir bien dans une ou autre communautĂ©. Ça fait partie aussi de mes engagements artistiques et association.
Olivier Roland : Tu dis plusieurs pays, est-ce que tu peux les citer ?
Jérôme Fautré : Ma mère est Algérienne-Espagnole et mon père est Camerounais-Breton.
Olivier Roland : C’est vraiment impressionnant, oui.
JĂ©rĂ´me FautrĂ©Â : Ça fait vraiment quelque chose de très riche et en mĂŞme temps, ce n’est pas facile quand on est jeune parce qu’on est beaucoup stigmatisĂ© et surtout en France, on est beaucoup jugĂ© par rapport Ă nos apparences. C’est un combat pour moi aujourd’hui.
Olivier Roland : Tu es né dans quelle région, tu as vécu dans quelle région ?
JĂ©rĂ´me FautrĂ©Â : Je suis nĂ© Ă Bordeaux et j’ai grandi Ă Nice.
Olivier Roland : Quand est-ce que tu as commencé à devenir chanteur musicien, à te lancer dans le…
JĂ©rĂ´me FautrĂ©Â : J’ai grandi avec la musique, ma mère m’a Ă©levĂ© sans tĂ©lĂ© jusqu’Ă l’âge de 15 ans. Donc, j’ai baignĂ© dans la musique, ça fait partie de mon Ă©nergie. J’en ai besoin en fait. Ça me permet de m’équilibrer et de pouvoir me sentir bien avec mes Ă©motions.
Je chantais Ă l’âge de 6 ans, je chantais dĂ©jĂ quand j’allais Ă l’Ă©glise.
Ça a commencĂ© très jeune, j’ai montĂ© mon premier groupe Ă l’âge de 14 ans. Et après les rĂ©pĂ©titions, les spectacles dans les discothèques, dans les hĂ´tels, on allait sauter toute la cĂ´te Monaco, Cannes. On n’a jamais eu d’agent et tout, donc, on avait fait beaucoup de choses et puis après, l’envie de partir Ă Paris pour pouvoir aussi Ă©crire mon destin.
Olivier Roland : Avant de partir à Paris, est-ce que tu étais déjà arrivé à gagner ta vie avec ta musique ?
JĂ©rĂ´me FautrĂ©Â : On ne va pas dire gagner sa vie, mais j’Ă©tais quand mĂŞme rĂ©munĂ©rĂ© Ă chaque prestation.
Olivier Roland : D’accord, mais pas suffisamment pour pouvoir vraiment en vivre.
JĂ©rĂ´me FautrĂ©Â : Non, mais c’Ă©tait vraiment quelque chose de permanent chez moi. La musique Ă©tait lĂ au quotidien.
Olivier Roland : A quel âge tu es parti à Paris ?
JĂ©rĂ´me FautrĂ©Â : J’avais presque 18 ans.
Olivier Roland : Presque 18 ans, c’Ă©tait quand mĂŞme très jeune.
Jérôme Fautré : Oui, très jeune.
Olivier Roland : Donc, tu as quitté le domicile familial.
JĂ©rĂ´me FautrĂ©Â : En fait, je l’avais dĂ©jĂ quittĂ© avant, j’avais dĂ©jĂ un appart Ă l’âge de 16 ans, parce que justement j’écoutais de la musique, j’ai eu des petits frères.
J’étais fils unique jusqu’à l’âge de 16 ans. Et en ayant des petits frères, après, j’avais besoin toujours de mon univers musical et ça dĂ©rangeait les petits frères.
Du coup, ma mère m’a aidĂ© Ă prendre mon appartement. Et de lĂ , j’ai rencontrĂ© une fille qui devient ma copine et puis, j’ai dĂ©cidĂ© de prendre ma route.
Olivier Roland : Est-ce que tu as eu la chance de rater tes études ?
Jérôme Fautré : On va dire que oui.
Olivier Roland : Tu as arrĂŞtĂ© l’Ă©cole Ă quel âge ?
JĂ©rĂ´me FautrĂ©Â : J’ai arrĂŞtĂ© l’Ă©cole Ă 16 ans et demi.
Olivier Roland : A 16 ans et demi, pour te consacrer à la musique ?
Jérôme Fautré : Oui. En fait, c’est ça.
J’Ă©tais de toute façon un peu toujours dans le rĂŞve et puis transportĂ© par beaucoup de passions, inspirĂ© par des grands artistes comme Michael Jackson.
J’Ă©tais guidĂ© par quelque chose.
Je ne peux pas vraiment dire dans quel Ă©tat j’Ă©tais Ă ce moment-lĂ , mais je sais que j’ai Ă©tĂ© appelĂ© par quelque chose.
Olivier Roland : La dĂ©cision d’arrĂŞter l’Ă©cole alors que tu n’étais dĂ©jĂ plus chez tes parents et que ta mère te payait l’appartement, est-ce que ça a crĂ©Ă© des frictions avec tes parents ou est-ce qu’ils t’ont au contraire accompagnĂ© dans ces dĂ©cisions ?
JĂ©rĂ´me FautrĂ©Â : J’Ă©tais en apprentissage Ă l’Ă©poque, donc, je payais quand mĂŞme un peu aussi mon appartement. J’ai fait les hĂ´teliers et je ne suis pas allĂ© au bout de mon BEP. Je n’ai mĂŞme pas passĂ© l’examen. J’étais en alternance dans un grand hĂ´tel sur la Promenade des Anglais.
Donc, j’ai appris plein de choses vraiment, c’Ă©tait super pour moi : des supers rencontres, une grande richesse. Mais c’est vrai que je ne suis pas allĂ© au bout de ces Ă©tudes-lĂ .
On ne va pas dire que c’est un regret, mais les études, ça sert quand même et ça nous construit aussi.
Olivier Roland : Tu as senti un manque du fait de ne pas avoir suivi tes études ?
Jérôme Fautré : Oui, on le sent quand même, sur des sujets… bien sûr.
Olivier Roland : D’accord.
Donc, tu vas Ă Paris. Tu quittes tout finalement, tout l’environnement que tu connaissais dĂ©jĂ bien et tu vas un peu dans l’inconnu. Comment ça s’est passĂ©Â ?
JĂ©rĂ´me FautrĂ©Â : Au dĂ©part, j’Ă©tais avec ma copine de l’Ă©poque que j’ai connue Ă Nice et avec qui je suis montĂ© Ă Paris. Donc, j’Ă©tais un peu dans son entourage avec la famille et puis après, au fur et Ă mesure, j’ai pris mes repères et j’ai volĂ© par moi-mĂŞme.
Olivier Roland : Mais là , est-ce que tu peux donner un peu de détails. Est-ce que tu as tout de suite réussi à trouver des boulots là -bas pour pouvoir vivre de ta musique ?
JĂ©rĂ´me FautrĂ©Â : Ă€ Paris, je suis parti pour faire de la musique, mais j’ai fait des petits boulots intĂ©rims, j’ai bossĂ© dans des boulangeries, j’ai fait de l’intĂ©rim dans des hĂ´tels aussi, j’ai fait plein de petites choses.
Après, c’est surtout la richesse au niveau culturel et puis on se sent moins stigmatisĂ© Ă Paris parce qu’il y a plus de gens venus du monde entier, plus de diversitĂ©s.
Donc, j’ai Ă©tĂ© moins victime du racisme que j’ai connu Ă Nice. LĂ , j’ai Ă©tĂ© beaucoup jugĂ© par mon apparence et j’avais besoin de me sentir bien avec l’humanitĂ©.
Et Ă Paris, j’ai pu Ă travers la musique et Ă travers les rencontres trouver cet Ă©quilibre-lĂ Â : trouver une confiance en qui j’Ă©tais.
J’avais quand mĂŞme une valeur que je n’étais pas rien alors qu’on m’a beaucoup minimisĂ©, on m’a beaucoup ridiculisĂ© jeune. Ça a Ă©tĂ© un handicap quand mĂŞme, mĂŞme si je me sens bien dans ma peau aujourd’hui, mais ça a Ă©tĂ© une grande pĂ©riode de doute, du fait d’exister.
Olivier Roland : Tu es allé à Paris spécifiquement pour essayer de vivre de ta musique ?
Jérôme Fautré : Au départ, comme je te dis, je suis parti avec ma copine.
Olivier Roland : Donc, c’Ă©tait plutĂ´t une histoire d’amour.
JĂ©rĂ´me FautrĂ©Â : C’est un ensemble de choses, c’est-Ă -dire que j’ai Ă©tĂ© fils unique pendant 16 ans, j’avais besoin aussi d’affronter mes expĂ©riences, ma vie. Puis, j’ai toujours eu envie de faire de la musique et je pense que Paris, c’est un endroit oĂą il y a des choses qui peuvent se passer au niveau des rencontres, au niveau des maisons de disques, au niveau artistiques.
Olivier Roland : Comment ça s’est passĂ©Â ? Comment tu as rĂ©ussi Ă trouver tes premiers jobs dans l’industrie musicale et Ă commencer Ă vivre de ta musique ?
JĂ©rĂ´me FautrĂ©Â : J’ai rencontrĂ© beaucoup de personnes, j’ai fait une belle rencontre avec un groupe de musique. On a montĂ© un groupe qui s’appelle Frenchmen, on avait fait un album ensemble avec Kurt Driay.
C’est une très belle expĂ©rience et c’est ce qui m’a permis aussi d’ĂŞtre Ă la Sacem aussi après en tant qu’auteur compositeur.
Olivier Roland : Moi, je ne connais pas du tout. C’est quelque chose d’Ă©vident pour toi parce que tu Ă©tais dans ce monde-lĂ , mais est-ce que tu peux expliquer aux gens qui ne sont pas dans l’univers artistique qu’est-ce que ça veut dire ĂŞtre Ă la Sacem ?
JĂ©rĂ´me FautrĂ©Â : ĂŠtre Ă la Sacem, ça veut dire que c’est dĂ©clarer ses Ĺ“uvres et pouvoir ĂŞtre protĂ©gĂ© si quelqu’un fait un plagiat et puis aussi de recevoir de l’argent.
Olivier Roland : Si les gens utilisent ta musique.
JĂ©rĂ´me FautrĂ©Â : Oui, si ta musique est diffusĂ©e dans la radio, quel que soit l’endroit, tu touches des royalties.
Olivier Roland : D’accord. Ça, c’est la Sacem qui s’occupe de collecter et de te reverser.
JĂ©rĂ´me FautrĂ©Â : C’est ça.
Olivier Roland : Ok. Donc ça, c’est dĂ©jĂ un accomplissement pour un artiste.
JĂ©rĂ´me FautrĂ©Â : C’est une fiertĂ©, bien sĂ»r.
Olivier Roland : Tout le monde ne peut pas intégrer comme ça, il faut montrer…
JĂ©rĂ´me FautrĂ©Â : Aujourd’hui, c’est plus simple parce que la musique, ça a beaucoup Ă©voluĂ©. La musique est partout aujourd’hui. MĂŞme en Ă©tant sur YouTube, on peut avoir la carte Sacem parce que c’est reconnu aujourd’hui par la Sacem. Mais Ă l’Ă©poque, c’Ă©tait plus compliquĂ© parce qu’il fallait avoir des titres qui sont jouĂ©s vraiment en live et reconnus par les propriĂ©taires des lieux, les faire signer des feuilles Sacem et Ă©galement avoir des titres sur les plateformes aussi.
Olivier Roland : D’accord. Donc, c’Ă©tait plus compliquĂ©.
JĂ©rĂ´me FautrĂ©Â : Oui, c’Ă©tait plus compliquĂ© Ă l’Ă©poque.
Olivier Roland : Qu’elle Ă©tait la chanson que tu as composĂ© Ă l’Ă©poque qui t’a permis de rentrer ou l’album ?
JĂ©rĂ´me FautrĂ©Â : On va dire qu’il y a eu tellement de belles chansons. Il y a eu « Danseur Vent », qui est un conte sur un indien qui est une lĂ©gende. Un indien qui s’est transformĂ© en colibri et qui est mort en sauvant sa femme. Et cet indien Ă©tait muet, mais il murmurait aux oreilles, il chantait.
J’avais fait cette chanson-lĂ qui a eu beaucoup de succès.
Après, il y a plusieurs chansons, il y a beaucoup de chansons.
Olivier Roland : Aujourd’hui, tu vis de ta musique ?
JĂ©rĂ´me FautrĂ©Â : Aujourd’hui, je vis de ma musique.
Olivier Roland : Et c’est un très bel accomplissement dĂ©jĂ parce que beaucoup d’artistes musiciens ne peuvent pas en dire autant, c’est quand mĂŞme quelque chose de difficile et tu as dĂ©cidĂ© de te consacrer entre autres Ă ton association NO MONEY. Est-ce que tu peux parler un peu du concept ?
JĂ©rĂ´me FautrĂ©Â : Ce qui est important pour moi aujourd’hui, c’est qui est toujours la chanson et la musique Ă l’intĂ©rieur de tout ce que je vais faire.
Donc, Ă travers l’association « NO MONEY La Valeur C’est Vous », on a initiĂ© un projet pour le danseur syrien après lui avoir Ă©crit la chanson.
Olivier Roland : Est-ce que tu peux expliquer ce que c’est que le danseur syrien ?
Jérôme Fautré : Le danseur syrien, c’est Ahmad Joudeh qui est un danseur qui a dansé à Palmyre en Syrie pour défier Daesch et rendre hommage à toutes les victimes aussi de la barbarie là -bas.
Olivier Roland : Donc, tout à fait quelque chose de courageux. Il était à Palmyre alors que c’était sous contrôle.
JĂ©rĂ´me FautrĂ©Â : C’est ça. Il est parti les dĂ©fier alors que c’Ă©tait des zones très dangereuses et il a pris son courage pour porter un message avec son art.
Olivier Roland : Et toi, quand tu as vu ça, ça t’a inspirĂ©Â ?
JĂ©rĂ´me FautrĂ©Â : C’est ça, ça m’a fait voyager. Je me suis dit : mais quel courage ! Et qu’est-ce que je peux faire pour apporter quelque chose Ă ce message-lĂ Â ?
Comme je sais chanter, je me suis dit : je vais apporter une chanson. Et Ă l’intĂ©rieur de cette chanson, raconter aussi un peu son histoire et ce qu’il reprĂ©sente.
Un symbole important, je pense qu’on a besoin d’avoir des exemples comme ça et se dire que la passion peut ĂŞtre vraiment une arme.
Olivier Roland : Tu l’as invitĂ© ici en France ?
JĂ©rĂ´me FautrĂ©Â : Il est arrivĂ© Ă Amsterdam au ballet national. Il a Ă©tĂ© intĂ©grĂ© lĂ -bas au ballet national d’Amsterdam et Ă ce moment-lĂ , j’ai dĂ©cidĂ© de l’inviter Ă Paris pour qu’on puisse reproduire cette danse qu’il avait faite Ă Palmyre, mais lĂ sur le parvis des droits de l’homme avec la tour Eiffel derrière et pouvoir inviter les mĂ©dias pour cĂ©lĂ©brer ce message de paix « Dance or Die » avec la chorale Sankofa Unit de gospel, tout ça.
Olivier Roland : Tu as fait les choses bien là .
JĂ©rĂ´me FautrĂ©Â : Je ne sais pas, ça s’est mis tout seul en place. Ça a Ă©tĂ© fait très rapidement. Sans vraiment trop le prĂ©parer, ça s’est fait instinctivement.
Olivier Roland : C’est un gars qui a quand même des coûts importants qu’il a fallu supporter.
JĂ©rĂ´me FautrĂ©Â : Au-delĂ des coĂ»ts parce qu’il y a une vraie solidaritĂ© et je pense que NO MONEY La Valeur C’est Vous, c’est une vraie famille, on est 1700 membres. Et dans tous ces membres-lĂ , beaucoup de gens ont des compĂ©tences et tout le monde apporte pour que chaque projet puisse ĂŞtre rĂ©alisĂ©.
Olivier Roland : Parce que le concept de cette association, il y a 1700 membres, c’est qu’on va faire des choses ensemble sans qu’il y ait de l’argent, c’est ça ?
JĂ©rĂ´me FautrĂ©Â : C’est un rĂ©seau solidaire, c’est-Ă -dire que ce sont des personnes qui se connectent et qui dĂ©cident de se rencontrer pour s’aider sur des domaines ou d’autres domaines.
Et donc, c’est un Ă©change.
Il faut se dire qu’à ce moment-lĂ , ça me permet d’agrandir un peu son cercle. On a les amis, on a la famille et il faut agrandir ce cercle-lĂ oĂą on est beaucoup plus dans l’ouverture et oĂą on crĂ©e un climat de confiance oĂą on peut construire des choses sur le long terme.
Quand je dis 1700 personnes, c’est des gens un peu partout dans le monde. Il y a des personnes Ă Chicago, au BrĂ©sil, Ă Tel-Aviv, au Maroc. Il y en a beaucoup aussi en France ou Ă Paris, Ă Bordeaux beaucoup parce que c’est les deux pĂ´les oĂą je suis.
L’idĂ©e, c’est de crĂ©er des Ă©vĂ©nements un peu partout oĂą les gens puissent se rencontrer. C’est ce qu’on a fait depuis quatre ans. Et lĂ , on continue, on met en place plusieurs outils et beaucoup de projets au sein de cette association avec des membres très actifs qui veulent aussi rĂ©aliser des projets.
Puis, on essaie de rĂ©unir les maillons forts dans ce rĂ©seau pour pouvoir rĂ©aliser le projet et que l’argent ne soit pas une barrière alors que l’argent aujourd’hui, on sait que c’est quelque chose qui est important, c’est un outil fondamental dans la vie de tous les jours.
Il ne faut pas que ce soit un frein à notre expression et à notre réalisation.
Olivier Roland : C’est toi qui as crĂ©Ă© cette association ?
JĂ©rĂ´me FautrĂ©Â : Oui, je l’ai montĂ© parce qu’avant de la monter, j’ai Ă©changĂ© mes compĂ©tences. A l’Ă©poque, j’avais eu quelques compĂ©tences sur des notions de cours de chant, des cours de rythme, des cours de guitare.
J’ai Ă©changĂ© au fur et Ă mesure avec mon entourage et j’ai vu ce que ça procurait aux gens le fait de recevoir et de pouvoir donner, ce concept profs-Ă©lèves oĂą chacun Ă un moment donnĂ© Ă©change.
Et donc, il y a un rapport d’Ă©quitĂ©, de respect, d’Ă©coute qui n’est pas basĂ© sur un intĂ©rĂŞt.
On est mĂŞme au-delĂ du temps, on est dans quelque chose de vraiment humain.
Et dans ce monde-lĂ qui va très vite et qui est très virtuel oĂą ça va très, très vite, j’avais besoin de prendre le temps, retrouver ce tempo oĂą je peux entendre quelqu’un ou ressentir son cĹ“ur, Ă©couter son histoire, ĂŞtre dans un moment vrai.
Olivier Roland : Donc, c’Ă©tait une vraie dĂ©marche spirituelle pour toi.
JĂ©rĂ´me FautrĂ©Â : C’est ça, j’avais besoin de me connecter Ă l’humanitĂ©. Je pense que c’Ă©tait une envie personnelle au dĂ©part et après, crĂ©er l’association pour que tout le monde puisse Ă©changer. Mais moi, ça m’a enrichi beaucoup et en tant qu’artiste, ça m’a encore nourri Ă©normĂ©ment pour transmettre plein de choses par rapport Ă plein d’histoires, d’anecdotes, des destins singuliers oĂą les gens se sont confiĂ©s Ă moi, beaucoup de gens se sont confiĂ©s Ă moi dans ce rĂ©seau.
J’Ă©tais touchĂ© beaucoup et je pense qu’on doit ĂŞtre la parole de tous ces gens-lĂ qui n’ont pas forcĂ©ment la chance de chanter ou de pouvoir l’exprimer sous une forme ou une autre.
Je me sens un peu dans la responsabilitĂ© de porter des messages et d’apaiser les douleurs.
Olivier Roland : C’est une vraie mission ça. C’est beau.
JĂ©rĂ´me FautrĂ©Â : Ça fait du bien aussi de se sentir utile et de se dire qu’on peut apporter de l’espoir, de la lumière.
Olivier Roland : D’oĂą aussi le fait que tu aies fait venir ce danseur qui reprĂ©sente finalement le courage et l’espoir face Ă une barbarie.
JĂ©rĂ´me FautrĂ©Â : Bien sĂ»r, on a besoin d’exemples comme ça parce qu’il se retrouvait dans un pays oĂą il y a la guerre, il est menacĂ© et il donnait des cours aussi aux enfants, on l’empĂŞchait aussi de donner des cours.
Il Ă©tait menacĂ© qu’on lui tire dans les genoux et tout ça, il a perdu des membres de sa famille.
C’est quelqu’un qui a pris son courage. Mais qu’est-ce qui lui a donnĂ© ce courage ?
C’est l’amour de sa passion, c’est la foi en ce qu’il va exprimer.
C’est comme on dit « agir », agir, oui. Mais si tu n’as pas la foi avant d’agir, il n’y a pas la vibration dans cette action-lĂ . Donc, il faut ĂŞtre pleinement lĂ dans cette action pour qu’elle puisse rĂ©sonner.
Un peu comme quand tu jettes une pierre dans l’eau, on communique, on envoie une Ă©nergie, on est influencĂ© et on influence aussi les autres. C’est un monde qui communique Ă©normĂ©ment.
La loi de l’univers, c’est l’échange. C’est pour ça que je pense que l’échange, c’est la base de tout, que ce soit de l’argent ou autre chose. Mais mĂŞme lĂ , ce qu’on fait lĂ , c’est Ă©changer nos parcours et c’est ça notre richesse.
Olivier Roland : C’est impressionnant parce que finalement, des gens qui rĂ©ussissent dans la musique ne vont pas forcĂ©ment s’orienter vers des choses spirituelles comme tu l’as fait. Ça peut mĂŞme tomber dans certains pièges un peu matĂ©rialistes qui sont un peu diffĂ©rents, voire contradictoires de ce que tu viens de dĂ©crire.
Est-ce qu’il y a quelque chose qui t’a un peu « sauvé » ou tu as ressenti un appel au fond de toi ?
JĂ©rĂ´me FautrĂ©Â : J’ai toujours eu la foi, j’ai Ă©tĂ© touchĂ© par la foi.
Pour te retracer un peu, j’ai eu jeune Ă l’âge de 6 ans et après, Ă l’âge de 8 ans, j’ai eu deux accidents.
J’ai eu un premier accident avec ma mère et mon beau-père en voiture, on a pris un mur entre Bordeaux et Nice Ă Toulouse et on s’est tous retrouvĂ© dans le coma. On ne s’est pas vu pendant plus d’un mois, on ne sait pas si on est en vie les uns les autres.
Sans rentrer dans les dĂ©tails de tout ce qui nous arrivait, mais je pense que tout ça, le fait d’avoir survĂ©cu Ă tout ça, en moi, je pense que ça m’a donnĂ© quelque chose d’invincible un peu comme un super hĂ©ros.
Olivier Roland : Parce que tu as vu la mort de près, c’est ça ?
Jérôme Fautré : Oui, on allait tous mourir, mais on est tous vivants.
Olivier Roland : Et tu as eu deux accidents, c’est ça ?
JĂ©rĂ´me FautrĂ©Â : Oui. Après, j’ai eu un autre accident Ă l’âge de 8 ans. LĂ , c’Ă©tait une hĂ©morragie interne du rein oĂą j’ai failli mourir aussi.
Donc, j’ai fait beaucoup d’hĂ´pital aussi jeune et j’Ă©tais proche des personnes âgĂ©es, d’enfants malades. Je pense que tout ça m’a amenĂ© Ă relativiser.
J’avais une phrase jeune que j’utilisais beaucoup oĂą je dis : On vit le rĂŞve de beaucoup de gens, on vit le rĂŞve des aveugles, des sourds et muets, des orphelins » et je pense que c’est important, sans forcĂ©ment comparer la vie des uns et des autres parce qu’on a tout un chemin unique, de toujours contempler ce qu’on a et amener de la joie, dĂ©jĂ se dire : merci.
« J’ai un verre d’eau, merci. ». C’est dĂ©jĂ beau.
Après, on peut aller chercher encore plus, plus, mais il ne faut pas toujours ĂŞtre dans le plus, plus dĂ©jĂ de ce qu’on a, il faut qu’on trouve ce bonheur, le partager et après si on va chercher plus, on peut aller ensemble, ça peut ĂŞtre encore plus sympa.
Olivier Roland : J’aime beaucoup ce que tu viens de dire, qu’on est tous le rĂŞve de quelqu’un, juste le fait d’avoir des parents et le rĂŞve des orphelins.
JĂ©rĂ´me FautrĂ©Â : De plein de choses. MĂŞme de certains africains qui ne peuvent pas voyager comme nous, qui ont des passeports mais qui ne peuvent pas voyager comme nous. On a la chance d’aller oĂą on veut dans ce monde. Rien que ça, on ne s’en rend pas compte.
Olivier Roland : Apprendre Ă avoir la gratitude pour les choses simples qu’on prend pour acquis, c’est une des clĂ©s.
JĂ©rĂ´me FautrĂ©Â : Et puis, en faire don aussi Ă travers de tout ce qu’on peut faire. Moi, je fais de la musique, mais demain, quelqu’un qui a une sociĂ©tĂ©, il peut prendre un pourcentage pour aller aider aussi une cause qui est importante.
On doit tous ĂŞtre dans le don, le don par don, partir donner. On est dans cette Ă©nergie.
Donner, c’est la vie, on donne la vie. On est dans le don toujours pour soi, mais aussi pour les autres. Ça ne peut pas ĂŞtre que dans ce sens-lĂ .
Et je pense qu’on doit ĂŞtre dans l’ouverture sans ĂŞtre attachĂ© Ă rien parce que rien ne nous appartient, ce monde de matière.
Ce qui est important, c’est surtout ce qu’on va donner Ă travers nos actions, nos pensĂ©es et dans le quotidien. L’amour qu’on se donne et après qu’on renvoie aussi, c’est du miroir, c’est des Ă©nergies.
Olivier Roland : C’est impressionnant. C’est fou, on sent vraiment la spiritualitĂ©. Ta mission que tu portes, ça te fait briller les yeux et ça nous fait briller les yeux aussi, bravo.
Quels sont tes projets par rapport à cette association ?
JĂ©rĂ´me FautrĂ©Â : Avec cette association, elle sera toujours lĂ , on continue les activitĂ©s. Mais après « Dance or Die », cet Ă©vĂ©nement qu’on a rĂ©alisĂ© l’annĂ©e dernière, notre objectif aujourd’hui, c’est de pouvoir rassembler des artistes de tous bords, mais majoritairement au dĂ©part des danseurs et des chanteurs.
Monter un mouvement que ça va s’appeler : « Dance Sing For Peace ». Donc, avoir des danseurs et des chanteurs pour la paix.
L’idĂ©e, c’est de rencontrer des artistes et qui vont tĂ©moigner de leur histoire, chacun a une histoire singulière, et de leur parcours.
Pourquoi aujourd’hui ils dansent ? Qu’est-ce qu’elle la procure ? Et pourquoi ils chantent ?
Les amener aussi Ă orienter leur art vers un message universel. Ça peut ĂŞtre la paix, ça peut ĂŞtre une cause. Mais aujourd’hui, il y a beaucoup d’artistes, il y a beaucoup de formes d’art, beaucoup d’expressions.
On le voit avec les rĂ©seaux sociaux, internet. Les gens ont besoin de s’exprimer.
Avec tout ce qu’on vit, la souffrance, mĂŞme ici les attentats, tout ce qu’on vit, on a besoin d’exprimer les choses parce que si on n’exprime pas, on imprime et on dĂ©prime. Donc exprimer, c’est important.
On inspire, on expire, c’est très important, mais dans la conscience. C’est pour ça que ce qu’on exprime, c’est ce qu’on est fondamentalement.
C’est pour ça que c’est important d’orienter aussi son expression vers les autres pour apporter un message universel, mĂŞme si ça part d’une histoire personnelle parce que souvent les artistes aussi, c’est ce qu’on a vĂ©cu qui nous amène après Ă projeter quelque chose qui va parler Ă plein de personnes.
L’idĂ©e, c’est de rĂ©unir plein d’artistes. Et lĂ justement, on a plusieurs artistes qui nous font des interviews un peu partout dans le monde. Ils se filment et après, on fait des montages.
L’idĂ©e, c’est devenir un peu un mĂ©dia qui va promouvoir la paix sous toutes ses formes et on fera aussi des rencontres spontanĂ©es dans la rue.
Il y a un artiste qui se rencontre, bam, on sort les camĂ©ras et il va se passer quelque chose d’unique.
Avec des artistes un peu de tous bords. Il peut y avoir des peintres qui vont rencontrer une violoniste, il peut y avoir un danseur qui va rencontrer un mec qui fait du balafon, un xylophone africain.
Donc de laisser un peu tout ça, cette magie, et redonner la force Ă l’art.
Aujourd’hui, il y a beaucoup d’artistes. Sur les plateformes musicales, il y a beaucoup de musiques. Je vois mes petits frères qui ont 20 ans, ils Ă©coutent 30 secondes une chanson, ils zappent, ils zappent, il y en a tellement Ă Ă©couter.
Donc, je veux redonner du sens et de la valeur Ă l’art, Ă la musique qui communique beaucoup d’Ă©motions, autant par les vibrations du son, mais par le contenu aussi du message qui est portĂ© parce qu’il y a une histoire.
Que ce soit l’artiste qui l’ait vĂ©cu ou qui l’ait retranscrit, quelque chose qu’il a vu ou quelqu’un qui lui a partagĂ©, ce sont des choses vraies qui ont Ă©tĂ© vĂ©cues.
On a besoin de le transmettre parce que ça permet Ă des gens de comprendre qu’Ă un moment donnĂ©, il y a de l’espoir, il y a de la lumière. C’est toujours possible, c’est Ă toi d’y croire.
Olivier Roland : Donc, tu vas inciter les gens à y croire.
JĂ©rĂ´me FautrĂ©Â : Éveiller les consciences qu’Ă un moment donnĂ©, on soit moins dans la peur, on soit plus dans l’amour et accepter d’ĂŞtre vulnĂ©rable, accepter les Ă©checs, les erreurs et que tout ça nous permet de faire de belles expĂ©riences sans se juger et que ces expĂ©riences puissent nous amener Ă faire encore plus et nous amène aussi comme toi par ton parcours Ă faire des confĂ©rences et Ă partager ton parcours qui aident des gens justement Ă croire, Ă trouver la confiance en soi. L’estime de soi et après, passer Ă l’action.
Olivier Roland : Ce qui est intĂ©ressant, c’est qu’on fait finalement un peu la mĂŞme chose mais de manière diffĂ©rente, toi, par la musique et par le cadre associatif, moi plutĂ´t par mon entreprise, d’essayer d’inspirer les gens, de leur montrer qu’effectivement ce n’est pas parce qu’on Ă©choue que ça veut dire que cela va ĂŞtre la mĂŞme chose pour le reste de sa vie.
Les re.start awards pensent qu’on a tous les deux apprĂ©ciĂ© ce concept de rĂ©compenser l’Ă©chec et le rebond, de se dire que l’Ă©chec, ça peut nous embĂŞter pendant un moment mais que ça ne va pas nous empĂŞcher après de faire ce qu’on veut.
Toi-même, tu es passé par des périodes difficiles.
D’ailleurs, fĂ©licitations parce que tous les deux, on est des vrais loosers, on n’a pas gagnĂ© dans notre catĂ©gorie.
J’ai interviewĂ© Didier ici et je lui ai dit : « Mais toi, tu n’es pas un vrai looser, tu as gagnĂ© dans ta catĂ©gorie ». Nous, on a su Ă nouveau Ă©chouer avec grâce.
Jérôme Fautré : Mais c’est bien, il n’y a pas de souci.
Olivier Roland : Exactement. Et du coup, tu parlais un peu de respirer et tout ça, est-ce que tu pratiques la méditation ?
JĂ©rĂ´me FautrĂ©Â : Pas vraiment. Il faudrait que je m’y mette. Je n’ai pas encore trouvĂ© la mĂ©ditation qui me convient, mais le fait de chanter, dĂ©jĂ c’est beaucoup respirer, je fais beaucoup d’exercices de respiration, je travaille beaucoup sur le rythme aussi. Je pense que le rythme, c’est quelque chose de très fort et que c’est ce qui nous connecte tous.
Par rapport Ă la spiritualitĂ©, c’est surtout la lecture, les rencontres et l’Ă©veil de la conscience.
En permanence, c’est ça. C’est trouver les outils pour pouvoir s’éveiller et trouver une liberté et dans cette liberté, pouvoir la transmettre aux autres.
Olivier Roland : Ce que tu veux dire, c’est que tu cherches toi Ă Ă©veiller ta conscience tous les jours. Qu’est-ce que tu veux dire par lĂ parce que moi, j’ai ma propre dĂ©finition et j’aimerais avoir la tienne ? Qu’est-ce que tu veux dire par Ă©veiller ta conscience, puis celle des autres ?
Jérôme Fautré : Trouver la paix et la liberté, la confiance en soi, s’aimer, tout est amour et être moins dans la division, moins dans le jugement, moins dans la comparaison.
Tout ce travail spirituel intĂ©rieur, il est lĂ pour ça et, après, pour pouvoir passer Ă l’action parce que quand on passe Ă l’action avant d’avoir fait ce travail intĂ©rieur, on a toujours une frustration, on se juge, on a peur et du coup, on n’est pas pleinement dans l’action parce qu’on n’est pas apaisĂ© au moment oĂą on agit.
On agit mais avec des émotions qui ne sont pas exprimées alors qu’elles font partie de nous, toutes nos expressions.
Des fois, je suis en colère mais je laisse la colère, mais je ne la laisse pas durer. Je la laisse sortir, je ne la refoule pas. Si elle doit sortir, il y a quelque chose qui me met en colère, je la sors, mais je ne reste pas dessus. Après, il faut passer à autre chose, mais il faut exprimer les choses. Ça fait partie de nous.
Olivier Roland : Du coup, il faut avoir conscience aussi. C’est un travail sur soi.
Jérôme Fautré : Oui, conscience présence, conscience de la respiration. C’est là où tu te connectes à ton intérieur.
Olivier Roland : C’est dingue, on dirait que tu parles comme un moine bouddhiste, mais tu n’as pas étudié ça plus que ça.
JĂ©rĂ´me FautrĂ©Â : Pas plus que ça, mais le premier bouquin qui m’a Ă©tĂ© donnĂ© par un grand ami vraiment comme un père pour moi, c’Ă©tait « Le chemin de la sagesse ».
Olivier Roland : Je ne le connais pas.
JĂ©rĂ´me FautrĂ©Â : De Arnaud Desjardins qui Ă©tait un reporter français qui avait fait des reportages en Inde. C’est ça qui m’a vraiment ouvert aussi l’esprit, ce bouquin m’a beaucoup ouvert l’esprit. Et puis après, le chemin, les rencontres et les Ă©checs parce que la vĂ©ritĂ©, c’est la vie qui nous la montre.
Ce n’est pas parce que tous les gens autour de moi vont me dire « tu es comme ça », non, mais il y a un miroir par rapport Ă l’action et après le recul et ĂŞtre franc avec soi-mĂŞme, la remise en question.
Mais comme je te le disais tout Ă l’heure, quand j’Ă©tais jeune, le fait de me dire qu’on vit le rĂŞve de beaucoup de gens, j’ai toujours relativisĂ© et que mĂŞme les moments oĂą j’Ă©tais dans la rue, j’étais dans la difficultĂ© certes, mais je me suis toujours dit que j’ai beaucoup de chance. Ça fait partie de ma vie.
Olivier Roland : Tu arrives à trouver le bonheur même dans les situations les plus difficiles.
JĂ©rĂ´me FautrĂ©Â : Bien sĂ»r, parce que c’est une situation qui ne va pas durer, je le sais parce que j’ai la foi.
Olivier Roland : Est-ce que tu dirais que tu fais du développement personnel ?
Jérôme Fautré : Oui, je pense que oui.
Olivier Roland : Tu lis des livres sur le sujet ?
JĂ©rĂ´me FautrĂ©Â : Oui, j’ai lu le livre « Le pouvoir du moment prĂ©sent » d’Eckhart Tolle qui est très bien. J’en ai lu quelques-uns qui sont sympas.
Olivier Roland : Ça fait partie des choses que tu utilises pour te nourrir.
JĂ©rĂ´me FautrĂ©Â : Oui, c’est la nourriture. De toute façon, tu es ce que tu consommes, la lecture.
La tĂ©lĂ©vision, je n’ai pas de tĂ©lĂ©vision. Quand j’ai besoin de voir quelque chose, je vais sur les rĂ©seaux, si je veux, je vais sur Internet. Et s’il faut regarder une Ă©mission, je la vois en replay sur YouTube.
Olivier Roland : Tu peux accélérer en plus la vitesse, tu gagnes du temps.
Moi, j’ai du mal Ă regarder une Ă©mission en dessous de 1,5, ça fait gagner tellement de temps. Mais ça, c’est un hack quand tu vas voir des trucs, je n’aime pas trop les live Ă cause de ça.
LĂ , la tĂ©lĂ©, on se rejoint complètement. En plus, tu m’as dit que ta mère t’a Ă©levĂ© sans tĂ©lĂ©.
JĂ©rĂ´me FautrĂ©Â : Et puis, ce n’est pas ça, c’est que tu regardes la tĂ©lĂ© et tu vois des gens qui vivent plein de choses mais toi, tu ne vis pas. Donc, ou tu passes Ă l’action ou tu continues Ă regarder la tĂ©lĂ©.
Olivier Roland : Après, quand on est jeune, c’est plus difficile j’imagine Ă notre Ă©poque. Je parle comme un vieux maintenant. Mais c’est vrai que c’Ă©tait important quand mĂŞme. On regardait les mĂŞmes dessins animĂ©s, ce genre de chose pour se connecter avec les jeunes de notre âge. Toi, ça ne t’a pas manquĂ©Â ?
JĂ©rĂ´me FautrĂ©Â : Oui, il y a eu quelques moments, mais j’avais des moments oĂą je n’Ă©tais pas Ă la maison, il y avait la tĂ©lĂ©, soit c’est les copains, les copines, le catĂ©chisme, plein de trucs, les sĂ©minaires.
Olivier Roland : A quoi ça ressemble une journée typique de Jérôme ?
JĂ©rĂ´me FautrĂ©Â : Une journĂ©e, c’est se rĂ©veiller quand on se sent prĂŞt de se rĂ©veiller.
Olivier Roland : C’est une bonne première Ă©tape.
Jérôme Fautré : On se laisse se réveiller naturellement.
Olivier Roland : Pas d’alarme, pas de réveil ?
JĂ©rĂ´me FautrĂ©Â : Oui. Après quand j’ouvre les yeux, je me lève pour me donner tout de suite la pĂŞche, le courage. J’ai confiance en moi, tout de suite, je me lève. Ce n’est pas que je reste au lit, non. Je me mets dans une Ă©nergie. Donc, je me lève, je commence par une demi-heure de sport, Ă©tirement.
Olivier Roland : Avant même de manger ?
Jérôme Fautré : Tout de suite, le sport. Après, je vais faire la douche.
Quand il fait plus chaud, je prends la douche froide, mais sinon je finis toujours par du froid pour réveiller les sens, me sentir vraiment toute la colonne, tout ça, les énergies.
Après, je vais tranquillement ou bouquiner ou commencer des exercices de rythme que ce soit tout seul avec le corps, après avec la voix, après avec la guitare, après avec la guitare et la voix, je fais peut-ĂŞtre une heure, on change le BPM, on change de tempo pour justement m’adapter.
Ça, c’est un exercice pour me canaliser un peu dans tous les rythmes et dans ma journée après avoir des entrées speed et des entrées lentes, mais je peux me connecter à tout le monde parce que même dans ma musique, ça me permet de me connecter aux gens.
Il y a toujours un rythme dans les choses. Toi qui fais des confĂ©rences, tu le sais. C’est important le rythme, l’intention, les accents. OĂą est-ce que tu appuies sur les choses.
Donc, je finis mon travail artistique. Et puis après, quand je sens que je commence à avoir un peu faim, je mange. C’est à ce moment-là où je mange.
Mais des fois, je ne fais même pas forcément de petit-déj.
Olivier Roland : C’est intĂ©ressant que tu fasses d’abord ton travail artistique et que tu y travailles. Justement c’est l’inspiration du moment ou c’est vraiment des choses techniques, comme tu dis le rythme pour garder la…
JĂ©rĂ´me FautrĂ©Â : Le matin, je trouve qu’on est neuf. Tous les jours, c’est une nouvelle journĂ©e, c’est une nouvelle Ă©nergie. Et c’est Ă ce moment-lĂ oĂą on a vraiment tous nos sens, tous les capteurs sont ouverts.
Je mets aussi des fois un peu de menthe poivrée ici parce que ça éveille un peu le sens au matin, même sous les narines, de l’huile essentielle. Puis, je me laisse porter par ma journée, mais je suis dans le lâcher-prise.
Je n’ai aucune obligation, sauf la seule, de faire ce que je ressens Ă travers mon cĹ“ur. C’est le cĹ“ur qui doit guider les choses. Mais quand ça ne va pas, je reviens toujours au cĹ“ur, et lĂ , je ressens si c’est bon. C’est un peu ma boussole.
Olivier Roland : Et après le petit-dĂ©j, c’est ce que tu fais de la journĂ©e, ça dĂ©pend en fait de ce que tu ressens et de ton intuition du moment.
JĂ©rĂ´me FautrĂ©Â : Mais ça, c’est mon travail personnel. Je me dis : le matin, je prends le temps pour moi.
Après, je suis quelqu’un qui me lève tĂ´t parce que je travaille dans l’hĂ´tellerie et je faisais les petits dĂ©j de 6h Ă 14h30. Je me levais Ă 4 heures du matin, repasser mes chemises, partir en scooteur Ă 5 heures du matin. J’ai toujours Ă©tĂ© un lève-tĂ´t, donc ça m’a beaucoup aidĂ©.
Donc, je me lève-tĂ´t, « je me lève entre 7h et 8h » naturellement. Jamais, je ne fais pas de grâce matinĂ©e, mĂŞme en vacances. Je fais des siestes, ça m’arrive par contre.
Le matin, je trouve que c’est important de se mettre en place, de faire son travail et se mettre en Ă©quilibre, se ressentir : c’est une nouvelle journĂ©e. Après, aller donner, que ce soit par tĂ©lĂ©phone, mais je ne suis pas sur mon portable.
C’est vrai qu’on est sur Facebook, ça nous arrive de publier quelque chose de positif, mais ça fait partie aussi de ton action. Aujourd’hui, ça fait partie un peu de notre quotidien.
Olivier Roland : Ok, mais tu finis la journée comment en général ?
Jérôme Fautré : Toutes les journées ne se ressemblent pas, ça dépend des rendez-vous et des répétitions. C’est beaucoup ça.
Olivier Roland : Pourquoi tu fais des rendez-vous ? C’est pour enregistrer des… ?
JĂ©rĂ´me FautrĂ©Â : Les rendez-vous, c’est au sein de l’association, c’est pour faire bouger les sponsorings. On espère travailler avec Nike aussi sur Dancing For Peace.
On a essayĂ© de mettre beaucoup d’ambitions dans ce qu’on fait. Donc, des rendez-vous pour construire, pour continuer un truc. Et puis, les Ă©nergies comme je t’ai dit, les rencontres de la veille comme nous qui donne naissance Ă un rendez-vous et une action qui se fait dans le prĂ©sent.
Olivier Roland : Est-ce qu’il y a quelque chose que tu estimes vrai, alors que la plupart des gens ne l’estiment pas vrai ? Ou l’inverse, quelque chose que la plupart des gens estiment vrai et que toi, tu l’estimes faux ?
JĂ©rĂ´me FautrĂ©Â : C’est difficile pour moi de dire que la majoritĂ© des gens pensent quelque chose de faux, je ne sais pas. Il faut que tu me donnes un exemple.
Olivier Roland : Est-ce que tu étais à une pensée un peu différente de celle de la majorité sur certaines choses ?
Jérôme Fautré : Oui, je pense qu’on est à la recherche du bonheur, on ne choisit pas de venir ici. Donc, il faut trouver son harmonie, son équilibre.
Et je pense qu’aujourd’hui elle est faussĂ©e par la majoritĂ© des gens qui pensent que le bonheur dĂ©pend du matĂ©riel, c’est-Ă -dire d’avoir ce qu’on veut d’un point de vue matĂ©riel.
Je pense que ce n’est pas du tout ça parce que notre Ă©tat ne dĂ©pend pas de ce qu’on a, mais dĂ©pend de ce qu’on est, de ce qu’on pense parce ce que ce qu’on pense va devenir après notre parole, notre comportement, nos habitudes. Ça passe toujours par le dĂ©part, le cercle vertueux.
C’est vraiment important la pensĂ©e, il faut qu’elle soit positive.
On peut avoir beaucoup d’argent, mais avoir une pensĂ©e nĂ©gative tous les jours et ne pas avoir de bons rapports avec ses enfants, avec ses employĂ©s, avec sa femme et ne pas ĂŞtre heureux.
Le bonheur, c’est quoi ?
C’est se sentir aimĂ© et donner de l’amour et que la personne le reçoit. C’est l’échange.
Je pense que c’est surtout ça, cette vĂ©ritĂ©-lĂ qu’aujourd’hui, beaucoup de gens pensent que c’est l’argent, le matĂ©riel et la sĂ©curitĂ©. On vit dans la peur permanente. Les gens ont peur de tout : peur de la maladie, peur de ça et on nous nourrit de peur Ă travers la tĂ©lĂ©vision et beaucoup de choses aussi, beaucoup de films.
Il faut trouver vraiment cette sĂ©rĂ©nitĂ© pour se dire que ce qui va nous donner l’amour, le bonheur, c’est le travail avec soi-mĂŞme. C’est dĂ©jĂ de s’aimer.
Ce n’est pas parce que demain, on va ĂŞtre avec une très belle femme qui a beaucoup d’argents, qui nous aime, qui nous fait les plus beaux enfants, mais qu’on sera heureux. Non, ce n’est pas ça.
Le bonheur vient forcĂ©ment par l’action, son action parce que sinon, Ă un moment donnĂ©, on se sent effacĂ© dans l’histoire.
C’est pour ça que pour moi, l’action est importante parce qu’elle dĂ©finit un moment T, un moment important oĂą on Ă©tait lĂ et on a agi. C’est le karma, c’est le mouvement.
Ça, c’est très important. C’est pour cela que dans notre chemin, comme je dis, j’ai eu beaucoup de chance. Mais mĂŞme dans mon chemin, j’ai eu des difficultĂ©s et ces difficultĂ©s, pour moi, c’est une chance parce que c’est ça qui me permet aujourd’hui d’avoir encore plus de reculs et de comprendre la patience.
Aujourd’hui, c’est ça que je mets dans ma vie. Je mets la patience, la passion, l’amour, l’action.
Olivier Roland : Patience, passion, amour et action.
JĂ©rĂ´me FautrĂ©Â : C’est vraiment les 4 fondamentaux en ce moment.
Olivier Roland : 2P et 2A.
Jérôme Fautré : C’est ça, PPAA.
Après, chacun a son parcours. Aujourd’hui, je suis dans un moment oĂą je vais livrer ce message de cette manière-lĂ et demain, je le livrerais peut-ĂŞtre diffĂ©remment parce qu’on est en Ă©volution permanente.
Même le jour où on s’est rencontré, je t’ai livré des choses même à l’oreille. Je t’ai livré à ce moment-là parce que c’était ce moment-là .
C’est encore différent, mais ça me fait vraiment plaisir d’être là avec toi, c’est cool.
Olivier Roland : Je suis ravi de t’accueillir sur la chaĂ®ne. Tu partages des choses qui n’ont pas encore Ă©tĂ© partagĂ©es, cela fait vraiment plaisir. Et en mĂŞme temps, ça se connecte tellement Ă tout ce que j’essaie d’y insuffler pour en inspirer un maximum de personnes Ă essayer d’ĂŞtre davantage libres non seulement matĂ©riellement, mais dans leur tĂŞte, se consacrer plus Ă leurs propres amĂ©liorations et Ă ĂŞtre plus heureux.
C’est intĂ©ressant qu’on se rejoigne sur tellement de choses, mais en mĂŞme temps avec une approche qui est…
JĂ©rĂ´me FautrĂ©Â : Je pense qu’on est tous les deux animĂ©s par le mĂŞme moteur, sauf qu’après, c’est sur des routes diffĂ©rentes. Mais c’est le mĂŞme moteur.
C’est beau, c’est les mĂŞmes ingrĂ©dients, mais l’objectif est diffĂ©rent.
C’est vrai que pour moi, j’ai vraiment besoin d’aider les gens qui sont victimes du jugement par l’apparence et tout ça, donc il faut aider. Il y a des actions qui vont ĂŞtre mis en place pour ça pour qu’on puisse retrouver la dignitĂ© humaine au-delĂ de nos apparences, qu’on soit handicapĂ©, qu’on soit victime de racisme dans ce monde-lĂ .
Il y a une chanson qui sort bientĂ´t. C’est la prochaine chanson que je sors qui parle de mistakes, des erreurs qui rendent plus forts. Et cette chanson-lĂ , elle est importante aussi pour moi.
Olivier Roland : Quel sera son nom ?
Jérôme Fautré : Mistakes.
Olivier Roland : Elle s’appelle « Mistakes ».
JĂ©rĂ´me FautrĂ©Â : C’est la chanson qu’on retrouve dans la vidĂ©o de re.start, mais ça n’a pas Ă©tĂ© citĂ©.
C’est une chanson qui est importante pour moi et c’est la prochaine qui va sortir. LĂ , on est sur la rĂ©alisation du clip. Il y a beaucoup de gens qui soutiennent cette chanson.
Olivier Roland : Super donc, on découvrira ça prochainement.
Jérôme Fautré : Avec grand plaisir.
Olivier Roland : Pour les gens qui veulent se connecter à toi, tu as une chaîne YouTube ?
JĂ©rĂ´me FautrĂ©Â : Oui, il y a une chaĂ®ne YouTube, mais je n’ai pas vraiment Ă©tĂ© très actif en Sanga.
Après, il y a NO MONEY La Valeur C’est Vous.
Olivier Roland : Parce que SANGA, c’est ton nom d’artiste ?
JĂ©rĂ´me FautrĂ©Â : SANGA parce que mon père s’appelait Sanga Toto quand il Ă©tait danseur au Cameroun de Bikutsi.
Et comme mon père ne m’a pas Ă©levĂ© et que mon père est aussi artiste, aujourd’hui, il est saxophoniste, j’avais envie qu’il y ait une partie de lui aussi dans mon histoire, un peu dĂ©composĂ©e, mes origines et tout.
C’est important pour moi. Et quand je monte sur scène, c’est SANGA, cette artiste-lĂ qui vient de la source de l’Afrique et qui veut partager un message universel.
Olivier Roland : Pour les gens qui veulent découvrir ta musique, ils peuvent aller sur iTunes par exemple et taper SANGA ?
Jérôme Fautré : Oui, sur les plateformes, tu trouveras. Il y a « Dance or Die », il y a plein de chansons qui ont été faites.
Après, tu peux aller aussi sur Facebook. J’ai SANGA, ma page d’artiste oĂą lĂ , il y a tout.
Puis, j’ai un groupe aussi sur Facebook SANGA WORLD oĂą lĂ , je ne mets que moi parce que sur ma page artiste, des fois, on partage aussi plein de choses autour de nos activitĂ©s diverses. Mais lĂ , j’ai vraiment mis toutes mes actions. Il y a des belles chansons qui arrivent, des chansons en Lingala aussi.
Olivier Roland : Tu parles de cette langue ?
JĂ©rĂ´me FautrĂ©Â : Un peu, je l’ai travaillĂ©. J’ai travaillĂ© la traduction.
Olivier Roland : C’est la langue du Zaïre ça, non ?
Jérôme Fautré : Oui, c’est ça, du Congo. C’est pour le Zaïre en plus cette chanson, pour les 8 millions de morts.
Il y a plein de beaux projets qui arrivent, mettre son art au service des causes et des gens qui sont victimes des injustices, c’est ça qui m’anime.
Olivier Roland : Pour terminer cette interview, parce que là , on est avec les gens les plus passionnés, ils sont là depuis un moment, ils doivent être intéressés par tout ce que tu dis, est-ce que tu as un conseil à leur donner pour explorer leurs voies ou se développer ou se connecter à ce que tu as envie de partager ?
JĂ©rĂ´me FautrĂ©Â : Ce que je pourrais leur dire, c’est dĂ©jĂ de dire merci tous les jours, le maximum de fois si on peut dire merci, ça nous donne de la gratitude aussi de ce qu’on a, de ne pas se juger, de ne pas essayer d’ĂŞtre en compĂ©tition, chacun va Ă sa vitesse, Ă son rythme, et ne rien faire dans le contrĂ´le.
Il faut comprendre que plus on veut contrôler les choses, plus elle nous échappe. Donc, soyons dans le lâcher-prise et être soi-même, s’aimer et aimer les autres.
Olivier Roland : Magnifique parole de fin, merci à toi.
Jérôme Fautré : Merci Olivier.
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